La République n' aurait rien fait pour nous, qui ne répondrait que par une révolution politique à la rénovation sociale qui est notre droit et notre légitime exigence.
Hommes du gouvernement, voilà ce que nous attendions de vous ; cependant, qu' avez-vous fait ?
Dites-nous donc, maintenant, ce que sont devenues les promesses que vous nous aviez faites ?
Pour nous, travailleurs, notre conduite est tracée. Nous n' avons rien à attendre des dépositaires actuels du pouvoir ; l' heure de l' opposition est venue ; serrons nos rangs. Des deux partis qui nous convient, l' un place dans l' application de ses théories purement politiques tout l' avenir de la patrie. Il croit avoir tout fait, parce qu' il a proclamé la République. La forme le rassasie. L' autre ne prend la forme pour le but ; il veut que la fraternité et l' égalité ne restent pas des formules vainement écrites ; sa prétention est d' asseoir leur introduction dans les moeurs sociales sur l' émancipation matérielle, de fonder la jeune République sur le bien-être étendu à tous les membres de la grande famille française.
Entre ces deux partis, notre choix est fait ; nous sommes pour les réformateurs qui comprennent nos besoins, qui ont partagé nos épreuves, contre ces politiques qui méconnaissent ( ... ) tous nos instincts, tous nos intérêts, et qui ne parlent même pas notre langue.
La Tribune nationale,
organe des intérêts de tous les citoyens ( 1848 )
Pas mal Charles, non?
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