vendredi 29 novembre 2013

DANS SHAKESPEARE

" Celui qui a le pouvoir de faire du mal et qui s'abstient de le faire est un seigneur. "

jeudi 28 novembre 2013

FAUX REMORDS

      Le futur patron retraité de PSA, " Machin" (son nom ne me revient pas là à l' esprit ), renoncerait selon les médias au paquet de pension qui lui ferait les bourses en or jusqu' à la fin de ses jours. Lui, le dilapidateur de garantie publique, d' entreprise, d' emplois et de compétences. Mais il ne renonce pas, il prétend renégocier.... A force de se heurter aux syndicats ! Il pratique la négociation mieux pour lui - même que pour les salariés ! Le pouvoir socialiste, depuis, le louange et le Médef se vante de l' avoir noblement convaincu. Arrêtez ! je vais pleurer.... On trouve un peu partout en ce moment la célèbre réplique d' Audiard : "Les cons osent tout. C' est à cela qu' on les reconnaît. " Apparemment, il faut y rajouter les " voyous " comme les appelle Jean - Luc ou les " salopards " selon Delapierre. Ca commence à faire du monde ! Déjà " mort aux cons " était un " vaste programme ", selon l' objection de De Gaulle à Capitant. A présent, il faut une sacrée révolution citoyenne de masse pour régler le sort de tous ces gens - là. D' autant qu' il ne s' agit pas de leur couper la tête mais d' obtenir qu' ils se rangent à l' intérêt général. Ce qui est plus difficile mais sûrement plus prometteur pour l' avenir. La révolution citoyenne sera celle de la " vertu " comme le prônaient Montesquieu et Diderot. Mieux vaut ne pas trop attendre. La brune contre - révolution, par exemple.

mercredi 27 novembre 2013

LES ARMES D' UNE SOCIETE DEMOCRATIQUE.

" La première des choses qu' une société telle que la nôtre peut faire contre les extrémismes, c' est éduquer. Ils ne peuvent être battus que par la connaissance, le savoir, le partage. Nous sommes en déficit de culture et de savoir."
                     Rémy LANGUEUX,
                     co - auteur de "Voyage au coeur d' une France fasciste et catholique intégriste"
                     Le Cherche Midi, éditeur.

mardi 26 novembre 2013

LIBERATION

      Les hommages accompagnent le décès de Lucien Neuwirth, " le père de la pilule " comme disent les médias, réducteurs à leur habitude dans la personnalisation. Le personnage les mérite. Que ce résistant, ministre de De Gaulle ( " le seul révolutionnaire " comme il prétendait ), prenne ses responsabilités, y compris à contrepied de son camp politique, à ce moment de la libération des femmes,  ô combien résistantes ainsi qu' on l' a vu, répond à une certaine logique historique.

      Mais, hier, je participai à une manifestation forte ( par les idées ) et émouvante, à l' appel du Collectif 06 pour le droit des femmes, contre les violences qu' elles subissent. Elle m' a rappelé que cette  libération est d' abord l' oeuvre des femmes elles - mêmes, de leur solidarité, et de leurs regroupements.

      Le progrès est une chose trop sérieuse pour que les progressistes, femmes et hommes, parfois au - delà de leurs frontières culturelles et politiques, ne s' en fassent pas prioritairement les garants.

mardi 19 novembre 2013

COMMENT TOMBER A PLAT.

Premiers effets de l' annonce de la Marche du Premier Décembre pour la révolution fiscale, un des moyens de la justice sociale ?  Le Premier Ministre annonce une " remise à plat " de la fiscalité. L'expression lui va bien !  Encore un fois, il se situe à hauteur de la situation du pays ! Le choix du mot peut avoir deux significations : soit nous avons décidément un gouvernement toujours prêt à coucher ou se coucher, et nous savons avec ou devant qui de préférence; soit il avoue un objectif et une méthode politiques : " endormons... endormons! ", nous finirons par gagner la paix sociale. Aux Marcheurs du 1°,  de montrer quels sont les vrais enjeux, les besoins réels des Français et les solutions pour le pays.

C' est bien cela le rôle du Front de Gauche. 

dimanche 17 novembre 2013

A CES SOCIALISTES QUI NE M' INSUPPORTENT PAS...

     Jamais un appareil gouvernemental socialiste ne s' était en aussi peu de temps embourbé, envasé dans une impopularité sans recours dont profitent les secteurs les plus réactionnaires de l' opinion, des élites, des forces politiques. En fait, tout était dit avec l' ANI et les premiers agenouillements devant les froncements de sourcils du moindre lobby patronal. Il est vite devenu évident que le pouvoir était exercé par des libéraux plus libéraux que les libéraux de souche. Plus le zèle ultra - atlantiste, le syndrome Suez, ce qui faisait parler Mauriac, dès 1956, " d' un ministère qui exécute les besognes que le pays ne souffrirait pas d' un gouvernement de droite ". On appelle cela le " consensus ". Le pays ne le supporte plus, non plus, d' un gouvernement classé à gauche... Si bien que devant l' accumulation, on songe à : " comment peut - on être au P. S. ? ", proche, membre, militant quand on est de ...gauche ?

     C' est que nous tous les hommes sommes d' étranges créatures... et quand je dis " les hommes ", je ne fais pas de distinction avec les femmes dont le cher Molière fait dire à un de ces personnages : " ces drôles d' animaux - là ". Je connais trop l' ami Poquelin pour ne pas imaginer qu' il aurait pu écrire en fait la même chose de la part masculine de l' humanité. C' est bien cela l' humanité : l' effort permanent de surpasser la peur de l' autre, l' enfermement sur ce qu' on imagine sa liberté, le besoin quasi - animal de défenses en caricaturant celui dont on fait son adversaire. Tout ce qui domine notre époque. Et qui fait le recours à une famille, un parti, une Eglise comme protection et rassurance.

      Je vais rester dans l' esprit de mon dernier texte " culinaire ", le domaine de l' intime. Même si je n' ai aucune pudeur, je promets de ne pas poursuivre trop longtemps sur ce chemin pour ouvrir au politique. Mais, après tout, j' ai soutenu le candidat à la présidentielle qui, dans ses discours de campagne, ne manquait jamais de parler d' amour comme donnée essentielle de la vie et de la politique.

     Donc, je me suis sidéré hier... Je regarde à l' improviste la femme que j' ai aimée ou cru aimer, après une séparation sans ménagement et, quelquefois, à la limite de la dignité, y compris de mon côté...et une  montée de tendresse me prend, alors que je n' éprouve plus de vrai désir, mais à l' image sans - doute, incontrôlée, de moment privilégié passé. Et là je me dis que si elle faisait un pas, j' en ferais immédiatement deux, tout en sachant par derrière la tête qu' il n' y en aurait pas trois. " Etonnant, non ?  " aurait dit Desproges...

     Et c' est là que je pense à mes proches, mes amis de " sensibilité socialiste " qui ne sont pas si éloignés de moi par les aspirations à la justice, aux libertés, à la culture. Je les connais assez pour savoir qu' ils ne sont pas de gauche par simple confort intellectuel, pour les soupçonner de bonne conscience, d' absence de volonté ou de courage... Je comprends : les relations à son parti, au groupe, aux " camarades " sont aussi d' ordre affectif. Et quand bien même rester est impossible, la rupture est trop douloureuse. Mais enfin pour un socialiste de vérité le dernier moment privilégié, c' est quoi ? Le Panthéon en mai 81 ? Ca commence à dater non? Et il s' est passé tant de choses par après...

    Nous sommes face à une situation où chacun est face à ses responsabilités... Je pense, j' espère que les socialistes ...socialistes ne s' y déroberont pas aux Municipales et aux Européennes pour ouvrir une issue à gauche. Beaucoup dépend d' eux...
    

mardi 12 novembre 2013

BREVE CHRONIQUE CULINAIRE

Je viens de passer par un moment d' agueusie ( perte ou égarement du goût ) amoureuse. Le phénomène individuel n' est gênant que pour le sujet qui en est atteint. Il est de champ et de durée limités : jusqu' à ce que l' autre cesse d' être à ...croquer ( !!! ). Le plat devenu franchement incomestible, après on peut rapidement rééduquer ses papilles affectives...

Mais l' agueusie politique est socialement plus dangereuse. Quand beaucoup de politiques saucent à tous les plats, sans discernement gustatif, les peuples peuvent alors perdre le goût de la chose publique. Quand les médias, leurs éditorialistes, leurs débats servent aux citoyens au lieu de gastronomie du fast food politique, cela peut les pousser aux brouets les plus infâmes: ceux du fascisme réchauffé.

C' est pour cela qu' en ces temps de cuisine électorale, où Marie - George appelle à redonner " du sens à la contestation avec, comme le propose Jean - Luc Mélenchon, une marche pour une révolution fiscale ", c'est une nouvelle appétence pour le menu Front de Gauche qu ' elle contribue à redonner aux Français.

dimanche 10 novembre 2013

DEVOIR DE MEMOIRE

      Le Général avait prédit :" Après moi, ce que je crains c' est moins le vide que le trop plein. "
      On vient de le vérifier sur sa tombe à Colombey. Ils sont venus, ils étaient tous là. De la gauche convenable jusqu' à la droite qui l' est moins. Ils s' empressaient et se pressaient tous, la famille des héritiers de qui avait raillé ou vilipendé la sortie du commandement intégré de l' OTAN, la reconnaissance diplomatique de la Chine communiste, le refus du militarisme israélien, les discours d' émancipation de Phnom - Penh et de Montréal... A quoi ajouter l' attachement à la puissance de l' Etat, notamment " l' ardente obligation du Plan ". Bref, tout ce qui est contraire au suivisme atlantiste  - Sarkosy et Hollande précédant le peloton -  et au libéralisme fétichiste qui sont les leurs. De Gaulle sert de portrait d' ancêtre glorieux à un personnel politique confondant de médiocrité. Hollande se tourne vers l' Histoire parce qu' il se dérobe au présent. 
      Bal comique à Colombey : ils dansent autour de la tombe de De Gaulle après avoir enterré le gaullisme. Anti - gaullistes et gaullistes reconvertis.