mercredi 29 avril 2015

ÉGALITÉ HOMME / FEMME : PARLONS - EN !

Ce qu' ont perdu les femmes de l' Est.

A LA FAVEUR du processus d' unification, la plupart des sociologues avaient parié que les conditions de vie des femmes à l' Est et à l' Ouest s' harmoniseraient à court et moyen terme. Pronostic trop optimiste ?  En 2007, par exemple, seules 16 % des mères d' enfants âgés de 3 à 5 ans occupaient un emploi à temps plein  dans l' Ouest  ( de l' Allemagne ), contre 52 % à l' Est. (...)

En RDA, les mères, contrairement à celles de la République fédérale d' Allemagne, conciliaient sans embarras vie familiale et vie professionnelle. ( ... )

Ala fin des années 1980, 92 % des Allemandes de l ' EST occupaient un emploi, contre 60 % de leurs voisines occidentales. Sur ce point l' égalité était en vue - un cas presque unique au monde. Alors qu' à l' Ouest les femmes orientaient leurs projets de vie selon les schémas encore très imprégnés par l' imagerie familiale et patriarcale traditionnelle, à l' Est, leur indépendance économique vis - à - vis du conjoint allait pour ainsi dire de soi. ( ... )

( ... ) Les Berlinoises de l' Est voulaient mener de front ( ...) l' éducation ( des enfants ) et la réalisation de leurs projets professionnels, estimant qu' ils grandiraient dans les meilleures conditions si elles trouvaient un emploi. " Mieux dans leur peau " en temps que travailleuses, elles seraient mieux à même de jouer leur rôle de mères. Elles considéraient leur indépendance comme un bienfait pour elles et pour leur famille.

( ... ) Pour les mères de Berlin - Est ( ... ) habituées aux horaires plus souples de la RDA, l' accès aux crèches représentaient un enjeu crucial, d' autant plus que les employeurs en tenaient compte dans leur politique d' embauche ( ... ).

 Selon les sociologues Jutta Gysi et Dagmar Meyer,  " le résultat le plus positif de la politique familiale menée en RDA tenait à l' indépendance économique acquise par les femmes. C' est quelque chose d' inimaginable aujourd' hui. Certes, elle touchaient un salaire inférieur de 30 % en moyenne à celui des hommes, car elles étaient souvent affectées à des postes moins qualifiés, et en ce sens leur condition  n' avait rien de reluisant, ce que l' on a parfois tendance à oublier. Mais elles ne connaissaient la peur de perdre leur logement ou de ne pas trouver de place à la crèche, car elles pouvaient s' appuyaient sur une protection sociale solide et fiable ". ( ... )

Le modèle est - allemand de l' égalité hommes - femmes a eu beau s' effondrer avec le Mur, il continue, un quart de siècle plus tard, de façonner la représentation que les mères de l' ex - RDA se font d' elles - mêmes et de leur rôle social.


Intégralité de l' article de Sabine Kergel, sociologue, chercheuse à l' Université libre de Berlin,
dans LE MONDE diplomatique de Mai 2015.

jeudi 16 avril 2015

RÉVÉLATION

       Une ex - amie ou amante (enfin ! ...) m' accuse à présent de l' avoir voulue  " en burqua ",  pour défendre sa  " liberté " de  " femme libre " face à ma volonté de la maîtriser, de la dominer... bref ! de l' étouffer comme le voile !  Voilà l' aveu :  oui,  j' avoue, je suis pour la burqua imposée aux femmes de plus de 35 ans  - toutes. Pas pour des raisons religieuses mais strictement esthétiques. C' est l' âge des premières dégradations physiques.   Je veux en rester à  " La Femme de Trente Ans " de Balzac. Au - delà il faut mieux voiles et voilettes,  " jalousies  "...  Avec l' amie accusatrice, dans la soixantaine tous les deux, on comprendra que ce n' est pas la jalousie qui me conduit !!!

        Vous pouvez penser que je suis, dans ce que je viens d' écrire, complètement sérieux....

         Vous pouvez aussi penser le contraire.

         Au vu de ce que vous pouvez lire de moi par ailleurs.    

mercredi 8 avril 2015

DE QUI ? ET DE QUAND ?

EN NOTRE TEMPS LA SEULE QUERELLE QUI VAILLE
EST CELLE DE L' HOMME...

C' EST L' HOMME QU' IL S' AGIT DE SAUVER, DE FAIRE
VIVRE ET DE DÉVELOPPER.



Charles de Gaulle.
( Quoi ?! déjà  " l' Humain d' Abord " !? )

mardi 7 avril 2015

NE PAS SE LAISSER ABUSER

      QUAND vous rencontrez dans la vie un chef de service ou une maîtresse  ( l' une se comportant un peu comme l' autre *) qui tient absolument à vous dominer, décider en tout de vos relations à deux, se sentir en somme le ou la plus forte,  ne vous y trompez pas :  cet être a peur !

   * Afin qu' on ne me prête de pensée misogyne ou machiste : le  "chef de service"  peut être une  .... femme et la " maîtresse "  .... un amant. Et je ne dis rien des maris !

jeudi 2 avril 2015

LE MAÎTRE.

Sviatoslav
RICHTER
( écrits et déclarations recueillis par Bruno Monsaingeon )
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SA VIE.
La musique, c' est une manière de vivre, de penser, de ressentir. Une présence de tous les instants, une joie profonde. (...) Moi, je me promène en toute liberté à travers la musique, je regarde ici et là, je butine, je vagabonde à travers les sonates, les impromptus. De Bach... à Bach.
SES ORIGINES.
Jitomir, la ville où j' ai vu le jour, est aujourd' hui située en Ukraine, mais à ma naissance, en 1915, l' Ukraine n' existait pas, c' était la Russie, la Petite Russie. Je suis né sous le signe de l' ambiguité dans un pays qui ne l' admettait guère. Il en fut toujours ainsi. Les Russes me disaient "Vous êtes Allemand" et les Allemands, eux "Vous êtes Russe!".
SA FORMATION.
( Mon père ) travaillait à l' opéra d' Odessa en tant qu' organiste. J' y avais accès. C' est cela qui m' intéressait, pas du tout le piano. L' opéra fit en somme l' essentiel de mon éducation.
Heinrich Neuhaus : le maître, le père, l' ami.
Pour commencer, il me fit travailler la Sonate en la majeur de Beethoven. (...) C' est justement sur cette sonate que Neuhaus m' apprit à obtenir un son chantant. Il me délia les mains, me redressa les épaules, m' apprit à jouer du piano, me débarrassa des sonorités sèches ( " il faut voler " disait - il )....
RÉPERTOIRE.
Longtemps (...) j' ai peu joué Mozart. Parce qu' il est le plus essentiel, le plus nu, parce qu' il faut beaucoup renoncer à comprendre pour le comprendre vraiment. Maintenant, je voudrais jouer tout Mozart, mais toutes ses oeuvres ne me viennent pas comme je souhaite qu' elles me viennent. Il faut attendre. Il y a un temps en vous pour chaque musique, forcer l' allure ne sert à rien.
LES CONCERTS.
Pourquoi je joue avec peu de lumière ?  Nous vivons un temps de voyeurs et rien de plus funeste pour la musique. ( ...) Avec mes meilleurs voeux et l' espoir que l' obscurité favorisera le recueillement et pas l' assoupissement.
De toute façon, je ne joue pas pour le public. (...) Toute mon attitude pendant que je joue est en rapport avec l' oeuvre pas avec le public. Aragon, dans La Mise à Mort je crois, se demande à quoi je pense quand je joue. Mais tout simplement à ce que je joue, sans plus.
LA POLITIQUE.
Je n' ai jamais éprouvé d' intérêt pour la politique, ni eu le moindre rapport avec un domaine qui me répugne. (...) J' ai joué à l' enterrement de Staline, c' est vrai. Qui n' ai - je pas enterré !  Et combien de concerts commémoratifs... (...) J' ai fêté l' anniversaire de Lénine... Aux funérailles de Youdina, j' ai joué le Prélude en si mineur de Rachmaninov, qu' elle détestait. Ça n' a pas dû lui faire plaisir.
SES DISQUES.
Avec quelle joie ne détruirais - je pas mes enregistrements ?  Presque tous... Je n' en sauverais pas plus de dix. (...)  Vous voulez quelque chose ?  la 6° Sonate de Scriabine ?  Bon, gardez - là, seulement, il faut corriger les fausses notes. Qui va le faire ?  Scriabine ?

Sviatoslav Richter,
pianiste soviétique  (1915 - 1997 )