Les proches élections régionales réveillent les pires médiocrités politiciennes.
Y compris au sein du Front de Gauche. La préparation de ces élections et la constitution des listes y redonnent vitalité aux conflits internes. C' est à celui qui est le plus à gauche que moi tu meurs... Avant même la campagne du premier tour, certains mènent procès sur le deuxième et les décisions à y prendre, essentiellement contre les directions P.C.F., procès d' intention à la fusion, fût-elle "technique", avec la liste P.S. Alors, que les résolutions à prendre dépendront en divers lieux des résultats du 1°tour et du rapport de force qui en sera issu et de la préoccupation de la position des droites extrêmes.
La vraie question est que le Front de Gauche n' ira pas uni à ces Régionales, comme aux précédentes... En PACA, nous aurons le privilège de voter pour un large rassemblement FdG, E.E.L.V., citoyens. Ce devrait être le cas général. Y compris avec des militants socialistes en contestation de la politique libéralo-dépendante de ce gouvernement. Parce que si nous voulons une majorité anti-austéritaire de gauche, nous ne pourrons la constituer qu' avec des adhérents et électeurs socialistes écoeurés par la surenchère réactionnaire de la présidence actuelle et ses hommes de main, Sapin, Macron, Valls.
Le mouvement révolutionnaire et progressiste a été régulièrement entravé par les sectes des Purs et des Parfaits, dont un certain nombre aujourd'hui au P. G. ce qui n' exclut pas les adaptations opportunistes - citons le N.P.A. par devoir de mémoire, machiavélisme en moins.
Le tragique en l' affaire est qu' en face le capitalisme mobilise ses
armada : F. M. I., O. C. D. E., négociations de libre échange, prisons médiatiques, Cour des Comptes c' est-à-dire assises permanentes de l' ultra-libéralisme sous la présidence de son président ex-socialiste, agences de notation, instituts de sondages... Nous ne sommes pas à la hauteur, camarades !
La politique ne consiste pas à se faire plaisir, il y a plus simple pour ça ! Faire la révolution depuis son salon est-ce efficace ? Qu' ont-ils fait ceux-là pour défendre et appuyer les grecs depuis le canapé de leur salon ?
" Il n' y a pas de politique qui vaille qui ne parte des réalités " disait de Gaulle. Et Bertolt Brecht rappelait que " changer le peuple " est le plus inaccessible et le plus dangereux.