mardi 25 juin 2013

RESPONSABILITE

   A Villeneuve - sur - Lot, le résultat est tombé : le F. N. atteint près de 50 % des voix au second tour de l' élection législative. Alors, bien sûr, il s' est agi d' une partielle au fort taux d' abstention. Mais le fait  politique est bien dans cette abstention.

   Comment les électeurs de gauche ont - ils pu laisser faire le tête - à - tête U. M. P. / F. N. du second tour ? En réduisant dès le premier à 5 % la SEULE force de gauche qui combat de façon cohérente l' extrême - droite : le FRONT DE GAUCHE  - alors que le P. S. était prévisiblement en perdition dans cette circonscription, disqualifié par son ex - représentant.

   Comment des Français de Gauche  - quand ils ne sont pas responsables syndicaux ou élus ! - peuvent - ils voter ou rejoindre publiquement le F. N. ? Quel bilan de " l' éducation populaire " pour les partis qui se veulent " révolutionnaire ",  à commencer par le premier d' entr' eux, le P. C. F.. Jusque dans leur " base " populaire, ouvrière c'est,  avec le F. N., le triomphe de simplismes encore plus rudimentaires que la " vulgate " squelettique, prétendument tirée de Marx, des P. C., L. O. ..., et autres.

   A ce fait politique, la presse et les grands médias donnent consciemment résonnance : les partis dominants, P. S. et U. M. P., comptent toujours sur le repoussoir frontiste pour conserver leur brevet de républicanisme, tout en appuyant sur le glissement du pays vers la droite radicale, " autorisant " la poursuite de leur politique libéral - austéritaire. Nous ou le Pire.

   Le Front de Gauche offre - t- il une réponse à hauteur de la gravité du contexte moral, social, politique ? Il s' en faut de beaucoup. Alors que la représentation parlementaire, le système délégataire sont largement en faillite, il suffit que se profilent des élections pour que  - d' abord dans mon propre parti -  le souci des postes à sauvegarder plus qu' à gagner l' emporte sur toute vision et cohérence. et cela montre du Front de Gauche le spectacle d' une coalition de rivaux aux parcours solitaires. Le Front de Gauche ne s' installe - t - il pas, après Die Linke en Allemagne et Sirysa en Grèce dans une crise où le rapport à la social - démocratie tient un trop grand rôle ?

   Je renouvelle ici mon appel du 11 juin de simple militant du Front de Gauche au rassemblement du ...rassemblement;  pour y parvenir, les citoyens sans appartenance partidaire mais non sans références politiques peuvent beaucoup. Ils font une bonne part de l' originalité et de l' attrait de notre mouvement. Quand s' attellera - t on au F. D. G., sérieusement, à leurs possibilités d' expression et leur participation aux décisions ?

   Autant de sujets dont nous pourrons parler au stand FRONT DE GAUCHE LIBERATION -  NORD à la Fête du Château les 29 et 30 juin. 

mardi 11 juin 2013

LE RIEN OU LE PIRE

Notre pays est aujourd' hui dans une situation tragique.

Quand les médias s' étalaient sur la candidature et l' élection assurée ( du genre Balladur ) de D. Strauss- Kahn, je disais déjà à qui voulait l' entendre que ce gouvernement - là ramènerait la droite au pouvoir en 2017, encore plus dure et résolue. La majorité Hollande emprunte cette voie en accéléré. Cependant que la droite - que l' on qualifie de " républicaine ", par abus de langage - se comporte de façon qui la faisait traiter de  " plus bête du monde " par Clémenceau. Ainsi, la France se dirige, en 2017, vers une majorité droite / droite extrême, condition de la victoire sur le P. S. pour lequel voteront obstinément une grande part des Français de gauche... favorisant le succès des droites jusqu' à leur extrémité.

Scénario d' épouvante politique... mais qui n' est peut - être pas écrit.

Ce peuple pourrait briser la sombre fatalité du bi - partisme dont le Front National est le garant, avant que ses dirigeants " dédiabolisés " ne prennent part au système. Encore faut - il une force qui entraîne le peuple à ce renversement du désordre consensuel. Elle existe dans le Front de Gauche, moyen du Front du Peuple. Encore faut - il qu' à l' intérieur nul ne veuille " profiter " DU Front de Gauche avant de profiter lui - même AU Front de Gauche. Que nulle composante ne s' échine à se présenter comme le Front à elle - seule, ce qui est la négation implicite du rassemblement.

Alors, le rassemblement rassemblé peut se donner l' objectif pour 2014, au travers des élections municipales et européennes, d' inverser le rapport de force à gauche entre le ralliement au libéralisme et le projet socialiste démocratique, aux ambitions d' écologie, de justice et de culture répondant aux ravages et destructions du capitalisme mondialisé.

Passer devant le P. S. en 2014 doit être l' ambition de chaque membre du Front de Gauche.

C' est que pour l' avenir de ce pays... un seul slogan : " le Front de Gauche... sinon rien! ". Un rien qui
ne serait rien moins que le pire.

dimanche 2 juin 2013

UNE MISE AU POINT DE PLUS

Je viens de publier sur ma page facebook la double affiche : "il fallait voter Mélenchon" suivi de "il faudra voter Mélenchon". Je ne l' ai pas fait par esprit d' obédience. Dès la décision de Jean - Luc - dont je ne connaissais à peu - près rien d' autre que sa place au P. S. - de quitter son parti et de fonder le Parti de Gauche, j' ai considéré et dit dans mon propre parti avant tout autre que cet acte modifiait en profondeur l' état des choses dans ce qu' il convient d' appeler " LA Gauche ". Pour la raison première que la référence socialiste n' était plus l' exclusivité du parti prétendant encore au nom; ce qui ouvrait à des recompositions porteuses d' avenir progressiste pour le pays et ses travailleurs...

Au sein du Front de Gauche, il n' y a pas de parti dirigeant - aucun d' entr' eux n' y peut prétendre de par l' Histoire ou son existence récente - ni de "leader" providentiel et irremplaçable. Encore faut-il le remplacer.... Depuis son 18 Juin, l' homme s' est imposé à la Présidentielle.. On peut penser ce qu' on veut de son comportement public, de ses prestations médiatiques - je n' ai pas le temps ici de dire mon sentiment - RIEN ne vient nier sa vision politique. Je n' ai jamais été inféodé à quelque parti ou quelque personne que ce soit. Je ne vais pas commencer...

Le Front de Gauche, ce sont des Comités Front de Gauche, a condition qu' il ne soient pas l' objet de quelque composante que ce soit. Le Front de Gauche, ce sont tous ces citoyens, militants ou non, d' appartenance ou non, qui, sur la durée ou les grandes circonstances, marquent leur résistance à l' impasse tragique des obstinations austéritaires. Un front, c' est une volonté de rassemblement dépassant les soucis boutiquiers de préséance interne.

Aujourd'hui,  l' enjeu politique ESSENTIEL - qui s' impose à tous les acteurs du Front de Gauche - est de passer devant le P.S., au travers des MUNICIPALES ET des Européennes. Si l' objectif n' était pas atteint, cela ne détruirait pas le Front de Gauche mais constituerait un nouveau retard historique que je crains d' autant plus, en communiste, que je suis membre d' un parti qui est champion toutes catégories de ce genre d' exercice.

Malgré tout, résolument optimiste.