samedi 13 décembre 2014

TOUJOURS BACH

J' ai passé ce samedi soir un gratifiant moment. L' Ensemble Vocal Quilisma donnait des extraits, judicieusement choisis, de deux oeuvres majeures de BACH : le Magnificat et l' Oratorio de Noël. Ayant pourtant dans les oreilles les versions de Karl Richter, Jochum ou Peter Schreier, j' ai pris un plaisir réel à la ferveur du choeur, à la qualité des solistes vocaux et instrumentaux sous la direction très dansante de la soprano, chef de choeur et d' orchestre, portée par la jubilation des choeurs de gloire ou l' ineffable balancement méditatif des arias.

Dans les oeuvres liturgiques de J. S. BACH règne  le bonheur de la foi sincère. Et le premier mérite des interprètes de hier soir était la sincérité.

La plaquette cite l' écrivain Cioran : " Sans Bach, la théologie serait dépourvue d' objet, la Création fictive, le néant péremptoire. " Et la conclusion : " S'il y a quelqu' un qui doit tout à Bach, c' est bien Dieu. "  L' ensoutané du lieu  ( l' église Saint-François-de-Paule ) a cru utile de sacrifier à son zèle apostolique en renversant la formule : "s' il y a quelqu' un qui doit tout à Dieu..." Comme si Dieu avait fait Bach !!!  Le Cantor, lui, a une version plus clairvoyante du génie de ses oeuvres : " J' ai beaucoup travaillé. Quiconque travaillera comme moi fera ce que j' ai fait. "

A noter que dans le Magnificat de Marie selon Luc ( Mon âme Glorifie le Seigneur ), l' air du ténor
 ( Déposuit potentes ) proclame : " Il renverse les puissants de leur  trône, élève les humbles. Il comble de biens les affamés, et renvoie les riches les mains vides. "  C' était le moment anti - libéral du concert.

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