Dans les oeuvres liturgiques de J. S. BACH règne le bonheur de la foi sincère. Et le premier mérite des interprètes de hier soir était la sincérité.
La plaquette cite l' écrivain Cioran : " Sans Bach, la théologie serait dépourvue d' objet, la Création fictive, le néant péremptoire. " Et la conclusion : " S'il y a quelqu' un qui doit tout à Bach, c' est bien Dieu. " L' ensoutané du lieu ( l' église Saint-François-de-Paule ) a cru utile de sacrifier à son zèle apostolique en renversant la formule : "s' il y a quelqu' un qui doit tout à Dieu..." Comme si Dieu avait fait Bach !!! Le Cantor, lui, a une version plus clairvoyante du génie de ses oeuvres : " J' ai beaucoup travaillé. Quiconque travaillera comme moi fera ce que j' ai fait. "
A noter que dans le Magnificat de Marie selon Luc ( Mon âme Glorifie le Seigneur ), l' air du ténor
( Déposuit potentes ) proclame : " Il renverse les puissants de leur trône, élève les humbles. Il comble de biens les affamés, et renvoie les riches les mains vides. " C' était le moment anti - libéral du concert.
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