lundi 30 novembre 2015

UNITÉ... DIGNITÉ...

      Il y a quelque temps, dans l' entrée de femmes héroïques et honorables au Panthéon en l' honneur de la Résistance, la mouvance communiste était la seule  non - représentée. Compte tenu du rôle des communistes dans la Résistance, ça n' était pas à clamer sa colère  - comme l' ont fait un certain nombre de mes camarades - c' était à MOURIR DE RIRE ! Depuis, les pourvoyeurs en places au Panthéon ont montré leur conception de l' union patriotique face à l' occupant nazi; notamment après les attentats du 13 novembre. L' Union sacrée, façon 2015, à conserver (là - dessus le P.S.  est au - dessus de tout soupçon), sur les obsessions sécuritaires populistes des manipulateurs F.N. Et, là, j' arrête de rire. Les socialistes français ont à ce sujet une compétence historique assurée : abandonner le pouvoir aux comploteurs et factieux d' extrême-droite, fascistes camouflés. L' Histoire n' est pas à sa fin, elle risque une fois de plus de n' être que recommencement. Dans la situation, les socialistes en place ne font que reprendre  les crachats politiques de la Le Pen et de la Maréchal nous voilà en PACA, en prétendant les inventer. Le deshollande et les socialistes français en place viennent de prouver leur vision de l' unité nationale : tous sauf les communistes. ÇA VOUS RAPPELLE QUELQUE CHOSE ? Ben... voyons François !!!! Espérons que, cette fois, les Français auront une mémoire !!!

vendredi 27 novembre 2015

JOURNÉE SOUVENIR

     Cette journée souvenir a montré quel est le résultat politique du terrorisme.

     La cérémonie des Invalides, même si elle ne fut pas obscène de démagogie et de bassesse indécemment vengeresse  - le discours de deshollande a en partie corrigé sa proclamation martiale et policière devant le Congrès - a illustré ce que permet l' acte terroriste : la récupération de l' horreur par les pouvoirs en place, dans  " l' union sacrée ". À preuve, la litanie des médias, radios et télé continues, sur  " l' unité nationale " indispensable depuis le 13 novembre. Là, on flaire l' hypocrisie politico-journalistique, l' utilitarisme propagandiste jouant sur la rassurance des masses, dans leur désir naturel de  " tout le monde il est.... " comme disait le film.

    De toute son histoire, le terrorisme n' a qu' un but : en apeurant les peuples, il espère les soulever contre leur gouvernement et leurs institutions. Il a toujours obtenu le contraire. Il n' a cessé de rendre les pouvoirs plus forts. Les populations réclamant protection auprès de ceux auxquels elles avaient pris le pli de s' en remettre.

    Et, je le dis très clair, il est du devoir d' un gouvernement, y compris démocratique et progressiste, de répondre à l' émotion populaire devant des exécutions de masse aveugles et, surtout  - excuser du peu - la souffrance des êtres, des familles touchées - par les mesures immédiates pour traquer les criminels et ramener possiblement la sécurité civile. Encore faut-il qu' il n' en profite pas. Par exemple que l' état de l' urgence provisoire ne devienne pas état d' exception institutionnel permanent.

    Il est évident qu' avec la présidence et le ministère actuels, son opposition, les vrais démocrates doivent être, sans se couper des Français, consciencieusement suspicieux devant des gens qui pour renforcer les services publics (polices, santé, éducation) dont ils conduisent la destruction depuis des années, proposent après le drame, pour le réparer et l' empêcher à nouveau, de ...réduire les dépenses sociales.

    Les fanatiques ont toujours fait le jeu des tartuffes.  


lundi 23 novembre 2015

LA GUERRE QUE NE MÈNE PAS HOLLANDE

      " TOUJOURS notre, votre société violente et chaotique, même quand elle veut la paix, même quand elle est en état d'apparent repos, porte en elle la guerre comme la nuée dormante porte l'orage. Messieurs, il n' y a qu'un moyen d'abolir enfin la guerre entre les peuples, c' est d'abolir la guerre entre les individus, c' est d'abolir la guerre économique, le désordre de la société PRÉSENTE ".

                                                             JEAN JAURÈS, DISCOURS (1895)

vendredi 20 novembre 2015

LE TEMPS DES CAPORAUX

 A QUOI SERVENT les exécutions sommaires de Paris ( massacres de masse tels qu' en Espagne, Russie, au Liban ou au Mali...), perpétrées par des enfants perdus et des esprits égarés, dominés par leurs propres maîtres. Partout où règne et s' incruste le libéralisme capitaliste universel, triomphant et moraliste.


CE TERRORISME DE MASSE  - qu'ils étaient  "justes", pour reprendre Camus, les anarchistes du 19° !  - AVEUGLE et commandité dans les Palais fréquentables par les Rafales et le PSG   JUSTIFIE l' état d'urgence, voulu par les apprentis-sorciers au pouvoir en occident. Que nous devons garder sous surveillance citoyenne et, par retombée, parlementaire. L' état d' urgence est provisoire ou il devient coup d' état permanent. L' Histoire  nous a appris que nous ne pouvions faire confiance aux socialistes là-dessus. Nous ne pouvons accepter la mise-en-sommeil prolongée de la loi démocratique. L' hypnose de l'union médiatique  ( les chaines en boucle orgasment! ) et nationale nous n' en sommes pas! A preuve notre temps d' antenne à nous communistes.

REPARTONS décidément en campagne, dans ces Régionales, contre l' austérité mondialisée et l' ordre mondial auto-centré des U.S.A. et de son annexe élyséenne. Causes premières du chaos terroriste actuel.

Voila pourquoi le FRONT DE GAUCHE sera présent, demain et dimanche matin, sur le marché Libération à Nice.

jeudi 19 novembre 2015

POÈME

      ELLE est le sabre et le baume.

Acérée quand elle se défend ou qu' elle a décidé. Apaisante quand elle se penche sur vous. Acérée et apaisante aussi divinement l' un que l'autre. Elle frappe quand elle défend sa liberté, mais le miel de son regard, quand elle est heureuse avec vous, adoucit toutes les âpretés de votre vie.

Elle met le plaisir dans le moment commun comme d' autres des fleurs rares dans un vase de cristal.

      ELLE est le sabre et l' aile de l' ange.

ELLE est la femme que j' aime comme je n' en ai jamais aimée aucune autre. Et j' ai la mémoire vive ! La belle insupportable qui fait que la vie sans elle n' est pas supportable.

ELLE est la femme que vous avez aimée ou que vous aimez.

Vous devez donc me plaindre.

Ou m' envier.

Jean - Baptiste.

lundi 16 novembre 2015

GUERRA ! GUERRA ! GUERRA !

ILS ENTONNENT tous le choeur verdien :  " Guerra ! " en oubliant qu' il est dit dans La Forza del Destino : NELLA GUERRA È LA FOLLIA. Vous comprenez bien l' intérêt de cette déclaration de guerre. C' est l' appel de Valls, paraît-il premier ministre, à  " l'Union nationale " et  " sacrée " : ça vous rappelle quelque chose ? Le primordial intérêt de la déclaration, c' est évidemment  " l' État d' urgence ". L'état d' exception, le retour à l' article 16, le nouveau coup d' État permanent. Deshollande en chef de guerre, ça fait penser à Badinguet. On l' a vu sur ma page : Villepin, dans la continuité du discours historique à l' ONU sur l' Irak, a lui au moins une pensée stratégique et historique. Je n' ai pas à me justifier d' être intéressé. Notre pays est mal, pas seulement par ses morts, mais aussi par ses dirigeants et ceux qui prétendent les remplacer. Bon, ils ont la Russie et Poutine d' un côté et le djihadisme de l' autre comme adversaires. Peut-être se portent-ils bien ?!? Le grand spectacle du Congrès cet après - midi.  

lundi 9 novembre 2015

GROSSE FATIGUE

   En réponse à la déclaration de Pierre Laurent sur France Inter : "je pense qu' en 2017 nous ne pourrons pas suivre François Hollande...", j' ai lu jusque sur ma page FB des commentaires condescendants voire insultants à son égard, entr'autres venus du Parti de Gauche, de la part de gens qui, comme Pierre et les communistes, ont voté deshollande en 2011. Ce qui a d' ailleurs permis à Mélenchon de matraquer pendant des semaines sur le respect que méritaient les quatre millions de voix portées sur son nom ! Nous y aurions nous tous cru ? Alors les purs et durs  daubent  sur le  "mou" Laurent. Parce que les diatribes contre le PS ont détourné les électeurs socialistes de l' abstention pour rejoindre le Front de Gauche ? Il est vrai que Laurent ne manie guère les moulinets des tribuns... D'autres conduisent le procès d' intention à l' égard du PCF dans un anticommunisme à peine recyclé.
Ralliement au PS au second tour ce qui permet, surtout, de sauter sur le premier et sa campagne. Je suis fatigué de cette culture, déjà... cultivée, de la division au sein du FDG, au nom du sacro-saint rapport de force interne, dans les "places" sur les listes, avec les caprices de star du PG dans les Alpes-Maritimes par exemple. Je suis très fatigué. Heureusement que le rassemblement en action en Paca ouvre des perspectives encourageantes. Le Front de Gauche a sans - doute montré ses limites mais sa capacité à créer avec d' autres des lieux de convergences et d' action est un gage d' avenir. De toutes façons, le paysage de gauche est en remodelage. Au Portugal, Partis socialiste et communiste ont consenti des efforts de rapprochement pour contrecarrer la dictature institutionnelle de la droite. Il ne peut y avoir que les sectes des Purs et des Parfaits pour s' en désoler.

dimanche 8 novembre 2015

PAROLES D' ACTEUR

      " Plus que jamais il s'agit de proposer un monde meilleur (...) car il s'agit de savoir partager ce  que nous produisons avec ceux qui n'ont rien, ou presque rien, le monde n' a jamais été aussi injuste qu' aujourd' hui. La vieille rengaine du capitalisme qui consiste à nous faire croire que l'argent des riches enrichit les plus pauvres est battue en brèche par tous les calculs et les projections, y compris ceux du FMI.


      Notre survie dépend des facultés que nous aurons à partager l'eau, la nourriture, l'énergie, le logement, le travail. (...) Notre rendez-vous est là et seulement là. (...) Nous n'avons pas d'autres solutions que le partage, que ce soit d'un point de vue purement économique, humanitaire ou politique ".

            Philippe Torreton
            " Si on ignore cela, on est complice... "

mercredi 4 novembre 2015

MAXIMILIEN

Robespierre, selon certains, conjuguerait tous les vices anti-démocratiques : le populisme et l' extrémisme.


                          Entre la Nation de Mauras et celle de Robespierre, il y a une lutte
                          inexpiable.
                                                              Frédéric Lordon






         Le comédien Lorànt Deutsch, reconverti dans l' histoire bas de gamme... l' essayiste Michel Onfray, bizarrement entiché de Charlotte Corday... Michel Wieviorka, sociologue multicarte, compare l' Organisation de l' État  islamique à  "la France de Robespierre"... l'éditorialiste Franz-Olivier Giesbert voit en lui un  "précurseur du lepénisme"... De la démonologie grand public.

          Seigneur des poncifs anti-robespierristes, François Furet, allait, à partir des années 1960, communiste repenti devenu un essayiste libéral influent, proposer : d' un côté1789, la bonne révolution, celle des élites éclairées; de l' autre 1793, le  "dérapage", l'irruption brutale des masses dans la politique.
   Furet présente Robespierre comme un  "manoeuvrier", qui sait s' appuyer sur  "l'opinion populaire" et sur la  redoutable  "machine" politique que constituent les clubs jacobins. Mais il y a aussi, derrière les habiletés du politicien, une dimension pathologique : le Robespierre de Furet est emporté par son obsession du complot, sa surenchère démocratique, sa logorrhée utopique, qui mènent inévitablement à la Terreur et au totalitarisme.
   Son interprétation, lourde d' arrière-penséées politiques, rencontra un écho favorable dans le contexte des années 1970 et 1980, entre mobilisations antitotalitaires et conversion libérale des socialistes français.


         Un ambitieux Robespierre? Il n' a jamais accepté qu' avec réticence les charges qui lui étaient offertes et a même choisi, lorsqu'il était député de la Constituante, de ne pas se représenter à la Législative, incitant ses collègues à faire de même pour  "laisser la carrière à des successeurs frais et vigoureux". Un ennemi du genre humain? Il s' est prononcé pour la pleine citoyenneté des Juifs et contre le système colonial. Un tyran? Il a défendu très tôt et très seul le suffrage universel, s' est battu pour le droit de pétition et la liberté de la presse, et n' a pas cessé de mettre en garde les citoyens contre la force militaire et les hommes providentiels. Un fanatique sanguinaire? Il a longtemps réclamé la suppression de la peine de mort et un adoucissement des sanctions. Si face aux périls qui menaçaient la République il s' est rallié à la politique de la Terreur, il n' en a jamais été le seul responsable, ni même le plus ardent.

         Se réclamer de Robespierre, c'est d'abord rappeler que la Révolution n' est pas terminée et reprendre le programme ébauché au cours des débats sur la Constitution de 1793 : celui d' une république exigeante, démocratique et sociale.

         Sans lui donner toujours et en tout raison, qui peut prétendre qu' un tel homme n' a plus rien à nous dire?


TIRÉ D' UN ARTICLE DE MAXIME CARVIN
DANS LE MONDE DIPLOMATIQUE DE NOVEMBRE 2015 

mardi 3 novembre 2015

ÉCRIT DU CORSAIRE

 Une bonne partie de l' antifascisme d' aujourd'hui, ou du moins ce qu' on appelle antifascisme, est soit naïf et stupide, soit prétextuel et de mauvaise foi. En effet, elle combat, ou fait semblant de combattre, un phénomène mort et enterré, archéologique, qui ne peut plus faire peur à personne. C' est en quelque sorte un antifascisme de tout confort et de tout repos. Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé la société de consommation.

PIER PAOLO PASOLINI
ECRITS CORSAIRES.