ANNIVERSAIRE

   Ce jour, France Info " fête " , parmi d' autres médias je suppose, l' un an du quinquennat d' Hollande. Cela ravive mes souvenirs. Je me souviens qu' à la suite de la Présidentielle, " on " a voulu nous imposer dans la Législative de la 3° circonscription des A. M., dont la candidate titulaire représentait le Parti de Gauche pour le Front de Gauche,  le mot d' ordre, répercuté nationalement par l' Humanité, du " Réussir le Changement ". Un an après,  je me félicite d' avoir été de ceux, pas seulement du Parti de Gauche, qui l' ont refusé pour : " Résistance, non à l' Austérité ". Je ne m' en félicite pas seulement parce que notre candidate a atteint le meilleur résultat  ( oh! simplement 5 %! ) sur Nice et proximité. Mais parce que le recul des 11 % de la Présidentielle aux 7 % des Législatives relativisait l' ambition. Un an après, je m' en félicite parce qu' aujourd' hui, j' aurais l' air d' un ... enfin, de quelqu' un à épingler sur le tableau au Syndicat de la Magistrature, malgré mon absence de notoriété.  Je serai logiquement dans la manifestation du 5 Mai avec tous ceux qui font de la suite des idées une force politique, avec tous ceux qui, d' appartenance ou de non - appartenance, pensent que c' est un des moyens d' ouvrir, par la force populaire, les portes de l' avenir. 

MELENCHON SUR FR2 + 3

L'émission de FR2,  au-delà des passages obligés de la mise-en-scène médiatique, a montré qu' il y avait bien DEUX camps.
Pas entre les journalistes et JLM. Ca n' est pas nouveau : Jean-Luc subit le traitement infligé, du service public aux médias privés, à tous les politiques de gauche, le temps qu' ils le restent. Au moins de la part de certains. Pourquoi, le dimanche sur FR3, la rencontre n' a pas donné lieu à une tension excessive avec des journalistes qui n' ont fait que leur travail?  Comme quoi, il y a bien dans ce pays un problème de recrutement, de formation et d' éthique journalistiques.
Non, les deux camps étaient au vrai entre le porte-parole du Front de gauche, et ces camarades présents sur le plateau avec lui, et les journalistes et invités politiques. Ceux-là, coalisés, représentaient la communauté de la résignation, du renoncement et de la soumission à l' ordre des choses. Vous avez peut-être raison Monsieur Mélenchon, enfin.. il peut arriver que vous l' ayez, mais de toute façon vous ne pourrez JAMAIS remporter, le Front de Gauche et vous, le rapport de force pour réaliser vos projets.
Les télespectateurs ont vu à l' oeuvre ce qu' on appelait autrefois "le Parti de l' Etranger". Ah! allons, l'Allemagne ne cèdera pas... L' Angleterre n' acceptera pas... Ah! la Suisse... Soyez "raisonnable" Mr. Mélenchon! Vous ne pouvez rien contre les instances européennes et (sous-entendu) l' Otan... Ce que les mêmes ou leurs ancêtres opposaient à De Gaulle sur sa politique européenne et internationale...
Après, les faire-valoir importent peu... La condescendance d' Attali et sa sortie ridicule sur la Corée du
Nord : la palme avec félicitation du Jury! Le jeune Apparu avec l' air malin de cour de récréation qui sort son stylo (ça fait proche de la vie populaire!) pour appuyer son par coeur de la leçon libérale. Très anecdotique...
Second thème étroitement lié au premier : c' est indigne Mr. Mélenchon de vertement bousculer tous les gens convenables que nous sommes! Le thème sur l' excès de violence de Jean - Luc... Un propos qui court y compris dans nos propres rangs. Est-il bien à leur place dans la bouche de " révolutionnaires " qui, certes ne veulent pas "couper des têtes" mais dont je ne vois pas pourquoi ils châtreraient leur vocabulaire?
La leçon de la soirée c' est que NOUS, le Front de gauche, nous ne sommes pas des agenouillés.
NOUS, le Front de Gauche, nous serons le 5 MAI au milieu du peuple, debout, déterminés et rassemblés.
NOUS, le Front de gauche, nous dirons nos indignations mais aussi notre conviction qu' il est des solutions politiques à l' embourbement actuel et dont tout le poids sera dans la force, critique et participative, du peuple.

ATLANTICO VEUT - IL VOIR MON ... MUR ?

L' officine de presse Atlantico vient de publier une photo volée dans un local syndical, celui du Syndicat de la Magistrature. Tout le monde, enfin presque, trouve ça normal. Il y a, comment dit - on?, des "journalistes", et des politiques de droite pour pousser les haut - cris contre le tableau des "cons"". La Morano, je dis "la" parce que dans la ... c' est une diva, demande même la démission de la Ministre de la Justice et la dissolution du syndicat. Après ça, à la place de certains, je réfléchirais avant de porter plainte !!! Je propose une grande campagne nationale : montrons nos... murs à Atlantico.

P. S. : en fait sérieusement il y a une campagne d' une officine aux ordres pour discréditer les magistrats qui osent mettre NIIIIIICOLAS en examen. Le problème de la boue, c' est qu' il faut garder la tête au dehors.

MARITONS - NOUS ???

   La décision est prise : le gouvernement fait barrage à l' amnistie syndicale. Et le parait - il ministre chargé ( visiblement la charge est lourde ) des relations avec le Parlement justifie le refus parce qu' il ne faut pas encourager les violences au moment des agressions actuelles dans le mouvement contre le mariage homosexuel. Honte! Honte! Et refus face à un projet a minima issu du Sénat que certains, dans mon parti, présentaient comme une sublime victoire du groupe communiste. Face aux renoncements successifs des socialistes en place, le mot favori du Parti est : " incompréhensible ". Arrêtons avec ça ! L' allégeance au Congrès du Médef, les reculs devant les " pigeons " (!) et autres patrons, les 20 milliards distribués sans garantie, l' accord sur la sécurité pour le patronat et la flexibilité pour les travailleurs... combien de temps mettrons - nous à " comprendre "? Cela complique quelque peu les élections municipales ? Et alors ? La politique est compliquée. Les réponses sont plus simples.
   Rêvons un moment. Que ce président, son gouvernement et sa majorité face... aux agences de notation, à la commission de Bruxelles, à Merkel... fassent preuve de la même fermeté qu' à l' encontre des adversaires du " mariage pour tous " : quelle serait la situation du pays aujourd' hui ? Ne méprisons pas cette fermeté - là : Mitterrand en à moins montré sur l' école dite " libre ".
    Elle a au moins permis de démasquer la droite et ses compromissions politiciennes et morales. Qu' elle se réclame à présent du pouvoir de la rue alors que dans son camps on pontifiait sur le fait que " ce n' est pas la rue qui gouverne ",  cela ferait rire le neurasthénique le plus atteint. Au point qu' il pourrait en mourir heureux... La justification est qu' il s' agit d' une question de " civilisation ". Franchement, Barjot, Boutin, Copé sont - ils des visages de la civilisation ? Le mariage institution sacrée. MARITONS - NOUS MES FRERES ! MARITONS - NOUS MES SOEURS ! Mais selon les sacrées lois du mariage d' après l' UMP. A chaque Maritorne son Mariton tontaine et tonton...
    Marx et Engels ne sont pas morts ? Bien sûr, Tartuffe non plus...
    Pour cela que je n' ai pas d' ambiguité : je salue le vote de la loi. La France vaut bien un Etat américain...
    Mais j' ai dit et écrit que le mot d' ordre " le mariage pour tous " ne pouvait recueillir mon assentiment    parce que, et ça n' engage que moi, je ne comprenais pas que lorsqu' on avait la chance de naître et de s' élever hors des normalités on veuille y retourner dans l' institution du mariage. Je reconnais un certain cynisme à mon propos, parce que je sais le malheur de la pression sociale. Et le mouvement de ces dernières semaines a montré ce qu' elle traînait de boue...

    Et, on me reconnaîtra bien, j' en fais porter la responsabilité au pouvoir en place. Il a permis, parce qu' il cherchait une " signature " de gauche à son exercice économique et social qui ne l' était pas, une résurrection des opportunistes de la droite réactionnaire, celle de l' anti - contraception / avortement... On se retrouve dans le débat sur le voile, l' affrontement à tous ceux qui placent la loi " divine " au - dessus de la loi civile. Dans cette affaire, la laïcité et la République n' ont rien gagné. Etes - vous sûrs que la République laïque n' a pas déjà reculé ?

    Reste le bonheur des hommes et des femmes qui, aujourd' hui, savourent une victoire. Et rien ni personne ( pas même un quelconque dieu ) ne pourra la leur enlever....  

POUR LE 5 MAI

      Dernier sur la liste des contempteurs de Jean-Luc Mélenchon : Pauvre Bové ! Une attaque sur la présence de JLM au parlement de Strasbourg dans le mode de bavassage de comptoir sur l' absentéisme parlementaire. Tout autant, un croche - pied fraternel à Eva Joly qui a décidé d' être du 5 mai. Bref, Bové : bof !
      Plus sérieux, le lieu commun des commentateurs et politiques de droite et de gauche, inauguré par Le Monde et son dessinateur : la montée des extrêmes, le Front de Gauche en pendant du Front National; le FDG étiqueté d' extrême - gauche pour l' exclure du débat consensuel et de la légitimité à l' exercice des responsabilités, réservées au duo des partis dominants.
      Le bi - partisme est une dictature. Avec son idéologie économique officielle, gravée dans la constitution européenne, véhiculée par un complexe médiatique prosélyte, sûr de ses porte - parole plus que journalistes; avec la suprématie du " chef ", aguerri dans les arcanes partisanes, qui réduit les Assemblées à des chambres d' enregistrement; avec la répression accrue de toutes les contestations syndicales, associatives... Les caractères  ( d' une forme ) de totalitarisme. Bien entendu, l' actuel totalitarisme de l' oreiller vaut mieux que celui de la matraque. Encore que la tendance lourde du libéralisme est dans l' autoritarisme.
      La fonction fondamentale de la machine bi - partiste est la pérennité du capitalisme dans son armature ultra - libérale. Pour cela que NOTRE Front est l' objet de toutes les attaques. Le Front National n' a d' autre rôle que de conforter le système : ainsi, est - ce Le Pen qui a fait en 2002 l' élection au score " dictatorial " de Chirac ! Nous, TOUS, les militants - y compris le plus exposé d' entre nous - du Front de Gauche, sommes en train de changer l' histoire de la gauche française et du pays. Avec le FDG, la gauche entre décidément dans l' après - Tours, réalité qui s' imposera de plus en plus clairement à tous ses militants sincères, au - delà de toutes les péripéties secondaires d' élections locales. La perspective de VI ° République donne sa pleine dimension à son programme :  il n' y aura pas de transformation sociale dans le pays sans réforme radicale de ses institutions.
      C' est l' enjeu de la Marche du 5 Mai. Depuis son annonce, on a appris que les anti - mariage pour tous appelaient à manifester ce jour - là. Apparemment, aujourd' hui, c' est le Front de Gauche qui fixe les jours de Manifestations !!! En fait, il y a là une basse manoeuvre de ceux qui instrumentalisent le mouvement. Se faire deux gauches d' un coup ! Très tôt après le 6 Mai, au vu des premiers comportements et décisions du nouveau pouvoir, je disais à qui voulait l' entendre que cette gauche - là était de celles qui redonnent vie à une droite encore plus arrogante et réactionnaire que sous la précédente législature. La gauche Hollande n' a pas attendu 2017.

      Cela nous oblige à donner au 5 mai la plus grande ampleur. 

LE CHOC DE L' IMAGE

Ce jour, dans un journal télévisé de mi - journée, l' annonce du vote sénatorial en faveur du mariage entre " personnes du même sexe ". C' est bien. Mais, en même temps, l' image - choc de ce J. T. de FR. 2 : au long des travées QUE des hommes ou presque : nos Chambres... parlementaires aussi sont de " même sexe ". Le combat pour l' égalité des droits n' est pas achevé... Nous devrions pouvoir le continuer ensemble, de sexes divers...

MISE - EN - GARDE

                   " Ce qu' il y a de scandaleux dans le scandale, c' est qu' on s' y habitue. "
                      
                                                   Simone de Beauvoir

         ... mais il y a le Front de Gauche.

DE BOU(E)VILLE A CAHUZAC

   Cette affaire Cahuzac mérite d' y penser sérieusement. Au-delà du cas personnel car l' individu n' est évidemment pas singulier. Il appartient à une catégorie reconnue : le " salaud ".
   Au sens de Sartre.
   Comme le soulignait JLM au " 4 Vérités " de FR2.
   En effet, le salaud est une figure classique de la pensée sartrienne. Dans La Nausée, il y a l' étourdissante description de la galerie du Musée de Bouville ( ou BouEville... passons... ) où trônent les portraits de " l'élite bouvilloise " des notables de province. Avant de quitter la salle, le visiteur Roquentin salue ces " Importances " de la fameuse apostrophe.
   Les salauds constituent cette classe, fière de sa réussite matérielle et sociale, figée dans la suffisance. Des êtres persuadés de la nécessité de leur existence et de leur domination : ils nient la lutte de classe parce qu' ils se prévalent du rôle de guides et d' exemples; Cahuzac, le gouvernement et le président ne POUVAIENT reconnaître les faits ...qu' en désespoir de cause.
   On comprend que le jugement moral de l' homme Cahuzac - auquel le pouvoir socialiste voudrait réduire le débat - est dépourvu d' intérêt. Seul, l' examen politique compte.
   Dans son texte L' ESPOIR MAINTENANT ( ça vous dit quelque chose ? ), Sartre s' en prend à la   gauche qui a tout lâché, perdu références et exigence et à qui il faut redonner de " vrais principes ". Et il a une de ses formules définitives : " du moment que je dis la DROITE, pour moi ça veut dire des SALAUDS. " On voit la porosité dans le libéralisme bi - partiste ...même si Guérini ne date pas d' hier !
   C' est qu' on ne peut s' intégrer au système de marché au point du PS et ne pas se laisser gagner par ses " valeurs " et son " esprit " même.
   En quelques mois, voici ce pays parvenu à une situation qui place devant leurs responsabilités militants et électeurs socialistes et écologistes. Certes, ils n' endossent pas les errances et reculs de l' actuelle " gouvernance " mais ils ne peuvent plus s' en tenir au bilan de la précédente. Car du ministre Besson chargé de la xénophobie à l' actuel Vals faisant dans le sécuritarisme comme devant,  Migaud grand - prêtre austéritaire à la Cour des Comptes, un Premier ministre qui plane en attendant son aéroport, jusqu' au fraudeur dépêché contre la fraude, entre ceux qui partent et ceux qui restent, ça commence à compter ! On peut être en empathie avec l' indignation de Gérard Filoche mais il vient un temps politique où l' émotion ne suffit plus - surtout quand on garde en mémoire la séquence du dernier congrès socialiste où ce camarade, tenant sur la question du travail un discours de classe, se fait obstinément écourter par le président de séance ... sous des rires dans la salle.
    Quant au militant communiste que je suis, il faudra mettre beaucoup d' application à le convaincre de la justesse d' alliances,  sous le prétexte d' accords strictement locaux autorisant de larges rassemblements - c' est - à - dire incluant le PS, parlons net. Avec des gens, fussent - ils irréprochables, cautions de ce à quoi nous assistons. Dans la lutte contre l' extrême - droite, peut - être faudrait - il mieux ne pas se joindre à ceux qui la servent en s'en servant eux - mêmes de légitimation du pouvoir bi - partiste.

   Lorsqu' on pense à ce qui menace la démocratie locale et ce que subit la République, les prochaines élections minicipales seront les plus " politiques " de longtemps. Mon Parti et le Front de Gauche n' ont pas intérêt à rater la marche.

QUESTION DU JOUR

Cahuzac mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale.

Sont - ils vraiment que dix - sept ?