vendredi 7 février 2014

A N N E

Dans une de ces "manif's"  - ce 6 Février - où, dans le cours militant, vous reviennent le passé et ses visages, j' apprends d' une rencontre la mort d' Anne des suites-d' une-longue-maladie. Depuis des années, il m' arrivait de penser avec une espèce de rêveuse tendresse à ces heures de travail commun, pendant nos années de Classes Préparatoires. Anne était d' une douceur racée et élégante qui, avec son intelligence sûre, faisaient de l' étude d' une page d' ancien français ou de Bergson un moment de bonheur de soi et de sa pensée. Pour moi, Anne réalisait l' impossible. J' étais sans - doute amoureux, elle moins sûrement mais comme nous étions timides nous l' avons ignoré. Et puis la vie sépare ceux qui s' aiment, surtout quand ils ne se le disent pas.
Voici qu' elle part pour la seconde fois.
Je préfère la première.
Il est temps de parler d' Anne.

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