mardi 29 avril 2014

ABSTENTION, ABSENTEISME OU ABSTINENCE ?

Dans sa dernière livraison,  Le MONDE diplomatique propose en première page un article de professeurs de science politique qui présente le constat : " La montée de l' abstention est devenue un phénomène marquant de la vie démocratique française. On l' observe en particulier au sein de l' électorat de la gauche, découragé par les politiques gouvernementales. ". Je répète volontiers à ceux qui se prétendent de gauche et appellent à la désertion électorale le 25 mai ce mot de Raymond Barre....
 ( celui qui à force de s' assoupir a fini par s' endormir) : " lorsque la moitié des électeurs ne se rendront plus aux urnes notre régime sera définitivement établi. ". L' abstention ou absentéisme électoral n' est qu' une abstinence de sans faim démocratiques. 

dimanche 27 avril 2014

AMEN ! ALLELUIA !

      Les médias passent la journée sur les festivités des quatre papes, de quoi faire une sacrée belote  - comme Rossini faisait de la " sacrée musique " en lieu de musique sacrée. Bien entendu, " Dieu me pardonne "...si ça lui chante, mais tout ceci est éminemment (mais oui mon cardinal !) politique. Les commentateurs thuriféraires (combien de futur sanctifiés ?) ne s' y trompent pas : c' est la béatification, à coups de miracles cousus de fil blanc du pontife " vainqueur du communisme ". Avec le jésuitisme bien utile ( ça va bien au pape actuel), de Jean XXIII, saint dans la même flopée de goupillon, l' homme d' une certaine modernité sinon certaine et de l' ouverture au monde réel, cible de tous les intégristes trop bien ensoutanés. Mais enfin ce matraquage public est insupportable dans un pays laïc où les présidents, même agnostiques et adultères, se payent mortuairement Notre - Dame. De Gaulle, lui au moins, sans - doute plus laïc et républicain que d' autres, était resté à Colombey. On avait connu les voyages  très pontificaux, les camps catho de jeunesse... il paraît, Dieu pour une fois soit loué, que les béatifications sont moins fréquentes...

vendredi 25 avril 2014

CE 25 AVRIL A L' OPERA DE NICE

Grande soirée à l' Opéra ce soir. De ma loge, au dessus de l' orchestre, j' ai vécu un remuant concert. Le chef, Léopold HAGER, mozartien de tradition, la grande. Sa gestuelle distinguée et précise me faisait penser à Karl Boehm ou Kemplerer. La battue des plus grands. Et puis, magistrale surprise, à côté de moi viennent s' assoir deux belles et grandes jeunes femmes, dans la loge. Peut - être un peu " filles de Lesbos " comme aurait dit l' ami Baudelaire, à certains regards et gestes entr' elles. Avec beaucoup d' élégance. De quoi exciter chez moi quelque regret et non bien sûr de réprobation, d' autant qu' elles pouvaient avoir l' âge de mes hypothétiques filles. Au début chuchotements : bon, la 41° de Mozart, trop connue et en fait si difficile, comment dire? peu amène; à la fin, elles se sont excusé; à quoi j' ai raisonnablement répondu qu' il valait mieux des chuchotis de jeunes femmes que de des crachats rentrés de vieux catarrheux, habitués des concerts : nous rîmes sans pitié. D' autant que submergées elles aussi par l' émotion, certes quelque peu bruyante mais réellement intense des derniers lieder de Strauss, elles furent alors exemplaires. Mais, à l' arrivée de la cantatrice, genre "éléphant à la voix d' or", ici puissante et mordorée comme il le faut dans cette oeuvre, je n' ai pu me retenir d' une plaisanterie "machiste" dont j'ai  battu ma coulpe entre deux morceaux : " c' est bien de le reconnaître " me dirent - elles en choeur. La glace était rompue. Mais à la sortie de Amber Wagner, la voix si belle, j ai surpris chez mes voisines un regard, comment dire? rassuré pour elles - mêmes, sur la corpulence de la personne: je me suis permis un : " il n' y a pas que les mecs qui sont machistes !" Nous rîmes à nouveau, plus légers. C' est beau la musique dans ces circonstances. En partant, l' une d' entr' elles m' a lancé : " à bientôt! ", promesse très aléatoire, même entre mélomanes... De quoi rêver cette nuit... Une nuit seulement... Le meilleur de la vie est fait de ces instants suspendus, les délicieux êtres de fuite...

mardi 22 avril 2014

APPEL A RESPONSABILITE

Appel à faire circuler et à signer  -  NOUS, membres du Front de Gauche, dans un de ses partis, ou adhérents directs, exprimons notre désapprobation sinon notre exaspération devant les controverses polémiques et sectaires venues de nos rangs, notamment entres camarades du P.C.F. et du P.G.

Le FRONT DE GAUCHE est un lieu naturel de débat parce qu' il rassemble des organisations et des personnes d' origine, d' histoires et de cultures politiques différentes. Encore faut - il que ce débat  - y compris sans concession -  repose sur l' écoute et l' acceptation de l' autre. Son lieu privilégié doit être les comités F.D.G. où tous se retrouvent.

Aujourd'hui, la priorité incontournable est l' élection européenne dominée par la menace de totalitarisme économique du Grand Marché Transatlantique, favorisée par la désertion du boycott électoral que prônent certains.

Parce que NOUS voulons mener la campagne européenne avec la même détermination que nous avons employée pour les listes municipales FRONT DE GAUCHE d' ouverture et de large rassemblement  - NOUS rappelons les uns et les autres à toutes leurs responsabilités.

Appel proposé par :
RICHARD DE RIVAS               JEAN - BAPTISTE SAROCCHI
PARTI DE GAUCHE,                PARTI COMMUNISTE FRANCAIS.

vendredi 18 avril 2014

CELLE QUI FIT PLEURER STALINE.

      En 1943, on racontait à Moscou que le génial  (ou pas tout à fait encore) Staline avait   pleuré   en écoutant  Maria Yudina  à la radio dans le Concerto n° 23 de Mozart et que l' autocrate mélomane ordonna aussitôt un disque qu' il écoutera (toujours la légende!) sur son lit de mort.

      Il est vrai que Maria Yudina (1899 - 1971), elle, était géniale.Le critique musical André Tubeuf écrit tranquillement (Classica 159) qu' on écoute Yudina dans les oeuvres qu' elle interprète  " comme si elle était la seule à les avoir jamais jouées.(...)Et rien de ce qu' elle nous apprend alors n' entrera en jeu quand on écoutera la même chose par un autre."

      Elle qui considérait Bach comme le Cinquième Evangéliste, ajoutant sa dévotion à Beethoven ou Schubert (la beauté et la grandeur exceptionnelles des Impromptus et de la D 960 sous ses doigts!), elle servait Hindemith, Berg ou Krenek.

      Indépendante Maria, dans un temps et un régime qui ne le souffraient pas, de sa  Judéité  à  la  foi  orthodoxe, elle se se signait en "ostensible" comme on dit à présent, avant de jouer, ou pouvait lire des pages de Pasternak en lieu de "bis". Aussi ses relations ne furent - elles que "tendues" avec le régime de par l' admiration émotive du despote !

     Elle était née dans "l' Athènes de la Biélorussie", Nevel, ville d' origine de Chagall, Nadia Léger  et  Malevitch. Condisciple de Sofronitzki, avec lui Prix Anton Rubinstein, elle fut confinée  en   Soviétie, hors une "sortie" en RDA pour le Fêtes Bach de Leipzig.

      Au marthyrologe, religions, idéologies, régimes politiques ou intérêts économiques sont inscrits au "livre noir" universel. Peser les morts et leur nombre est la tâche des tâcherons,  hystéro  -  polémistes médiatiques. Mais que des bureaucrates tyranniques aient voulu régenter la plus grande musique de ce XX° siècle, Prokofiev, les amis Stravinsky et Chostakovitch de Maria,  Richter,  Guilels et  Nikolaïeva,
l' autre grande dame du piano "soviétique"  -  cela est un acte d' accusation en soi. Le  péché   contre  
l' esprit. 

PENSEE RASSURANTE ???

Flaubert l' avait bien compris : dans la vie et la société, en politique comme en amour, c' est trop  ... souvent les médiocres qui ont le dernier mot.
   Ala fin de Madame Bovary c' est le pharmacien Homais ( Oh ! Mais.. ça alors... ) qui la reçoit la Croix d' Honneur !  ( voir le carnet mondain du Figaro ).
    Ouf !
    Pensée rassurante ?
    Dernier épisode en date : Fielkenkraut à l' Académie... Mais ça, c' est une confirmation..

dimanche 13 avril 2014

MODESTIE

A l' occasion du 300° anniversaire de Carl Philipp Emanuel Bach .

Grande et belle leçon de modestie reconnaissante :
" Il est le père, nous sommes les enfants."
...   ...   ...   W. A.  MOZART.

...   ...   ... et tant pis ou tant mieux pour papa Léopold   ...   ...   ...

vendredi 11 avril 2014

HOMMAGE A AUDIARD

Mise - au - point préalable - Communiste, j' ai jadis pesé avec d' autres dans ma section PCF pour une candidature FDG, portée par un (en l' occurrence une) candidat(e) du Parti de gauche dans le canton et la circonscription du ressort afin de manifester la diversité et l' originalité de notre mouvement. Et ce en sensible décalage (certains de mes camarades ont pensé en opposition) avec mon Parti. J' ai été un des premiers dans mon Parti à prôner la Candidature Mélenchon à la Présidentielle. Enfin j' ai dit en interne, et de mon blog à facebook, que je considérais la liste commune PS / PCF au premier tour du scrutin Municipal à Paris comme une erreur politique.
Je dis cela pour prévenir tout procès d' intention. Afin que chacun puisse me lire aux limites du moins supportable.
La situation générale - La punition infligée au pouvoir en place les 23 et 30 Mars libère définitivement François Hollande. La nomination de Valls est le premier acte. Le personnage a fort bien mesuré la leçon : une confirmation sans équivoque de l' alternance libérale dans laquelle il peut pleinement user de sa subtilité retorse. Le système est en effet bien en place. Sur le socle de l' enfermement idéologique des esprits par le complexe militaro - médiatique où chaque journaliste, expert, économiste... est un "petit soldat" du libéralisme indépassable reposent deux solides piliers : le premier est l' abstention, le second est le vote Front National, pièce indispensable du mécanisme institutionnel et politique du libéralisme. En son rôle de repoussoir / danger il sert une finalité fondamentale : justifier quelque cohabitation ou même grande coalition, peut - être plus tôt que nous le pensons. Ainsi, avant - hier matin j' entendais FIllon, sur les radios,  remercier à peine ironiquement le nouveau Premier Ministre de préparer les "réformes" que la droite mettrait en place en 2017. Etait - il sûr d' attendre jusque là ?
Et pendant ce temps - là au Front de Gauche... - La visibilité médiatique du FDG est centrée sur ses divisions. Les Municipales ont donné lieu à querelles de cour d' école, chamailleries de récréations au moins autant que débats de fond. Au milieu de la cour, le premier que nous appellerons : "L'UN" et le second : "L' AUTRE". L' UN, dénonçant avec constance le renoncement libéral du PS conclut alliance avec lui dans un lieu hautement symbolique, la capitale politique du pays; l' AUTRE, indigné, en fait autant avec les alliés écologistes des précédents, qui viennent solennellement, après quelques minauderies, de renouveler leur appartenance à la majorité présidentielle.
Sur le terrain municipal, cela donne pour les médias : victoire socialiste à Paris, victoire écologiste à Grenoble. Pour l' UN et l' AUTRE, zéro à zéro, balle au centre. "Tout à fait Thierry !".
Moi aussi j' ai mes humeurs - La dernière image image à la mode c' est le nouveau couple Mélenchon
Besancenot, qui jurait encore récemment ses grands dieux (...révolutionnaires, bien sûr) : le Front de Gauche Jamais... Ou : Jean-Luc se rapproche d' Olivier parce qu' il est fâché avec Pierre, que Cécile boude tous. Sur FR3, chaque soir, ça s' appelle : "Plus Belle la Vie".
Ah! Audiard ! - J' ai toujours dit ce que je pensais au sein de mon Parti, sans que personne n' ait à me le souffler. Alors, je prétends pouvoir dire que, depuis quelque temps,le Parti de Gauche et son co- président sont en train, comme on dit chez Audiard, de "me les briser menu, menu, menu... ".
Heureusement, on peut respirer ailleurs -  Je sors d' une campagne municipale, animée par un de mes camarades communistes, avec toutes les composantes du Front et des citoyens de syndicats, d' associations, de la culture. Une campagne marquée par le partage des idées, des actions, du plaisir de faire ensemble. Alors, quand je portais une oreille  - je ne sais plus si c' est la droite ou la gauche -  à la vie nationale du FDG, je n' avais pas l' impression d' être dans le même mouvement.
Bon, viennent les Européennes, dans un débat capital : on va peut - être pouvoir refaire un peu de politique...
Certains veulent des Assises... mais, je préviens, si, moi, je m' assois, on va m' entendre....

vendredi 4 avril 2014

POUR NOS TEMPS DE PEUR.

TRADUCTION D' UNE PENSEE DE M BUCCI...  qui vaut aussi bien pour la vie politique que nos relations particulières :
      " Nos peurs naissent souvent du fait que nous avons tendance à regarder nos rapports futurs au regard des expériences précédentes. "