Mise - au - point préalable - Communiste, j' ai
jadis pesé avec d' autres dans ma section PCF pour une candidature FDG, portée par un (en l' occurrence
une) candidat(
e) du Parti de gauche dans le canton et la circonscription du ressort afin de manifester la diversité et l' originalité de notre mouvement. Et ce en sensible décalage (certains de mes camarades ont pensé
en opposition) avec mon Parti. J' ai été un des premiers dans mon Parti à prôner la Candidature Mélenchon à la Présidentielle. Enfin j' ai dit en interne, et de mon blog à facebook, que je considérais la liste commune PS / PCF au premier tour du scrutin Municipal à Paris comme une erreur politique.
Je dis cela pour prévenir tout procès d' intention. Afin que chacun puisse me lire aux limites du moins supportable.
La situation générale - La punition infligée au pouvoir en place les 23 et 30 Mars libère définitivement François Hollande. La nomination de Valls est le premier acte. Le personnage a fort bien mesuré la leçon : une confirmation sans équivoque de l' alternance libérale dans laquelle il peut pleinement user de sa subtilité retorse. Le système est en effet bien en place. Sur le socle de l' enfermement idéologique des esprits par le complexe militaro - médiatique où chaque journaliste, expert, économiste... est un "petit soldat" du libéralisme indépassable reposent deux solides piliers : le premier est l' abstention, le second est le vote Front National, pièce indispensable du mécanisme institutionnel et politique du libéralisme. En son rôle de repoussoir / danger il sert une finalité fondamentale : justifier quelque cohabitation ou même grande coalition, peut - être plus tôt que nous le pensons. Ainsi, avant - hier matin j' entendais FIllon, sur les radios, remercier à peine ironiquement le nouveau Premier Ministre de préparer les "réformes" que la droite mettrait en place en 2017. Etait - il sûr d' attendre jusque là ?
Et pendant ce temps - là au Front de Gauche... - La visibilité médiatique du FDG est centrée sur ses divisions. Les Municipales ont donné lieu à querelles de cour d' école, chamailleries de récréations au moins autant que débats de fond. Au milieu de la cour, le premier que nous appellerons : "L'UN" et le second : "L' AUTRE". L' UN, dénonçant avec constance le renoncement libéral du PS conclut alliance avec lui dans un lieu hautement symbolique, la capitale politique du pays; l' AUTRE, indigné, en fait autant avec les alliés écologistes des précédents, qui viennent solennellement, après quelques minauderies, de renouveler leur appartenance à la majorité présidentielle.
Sur le terrain municipal, cela donne pour les médias : victoire socialiste à Paris, victoire écologiste à Grenoble. Pour l' UN et l' AUTRE, zéro à zéro, balle au centre. "
Tout à fait Thierry !".
Moi aussi j' ai mes humeurs - La dernière image image à la mode c' est le nouveau couple Mélenchon
Besancenot, qui jurait encore récemment ses grands dieux (...révolutionnaires, bien sûr) : le Front de Gauche Jamais... Ou : Jean-Luc se rapproche d' Olivier parce qu' il est fâché avec Pierre, que Cécile boude tous. Sur FR3, chaque soir, ça s' appelle : "
Plus Belle la Vie".
Ah! Audiard ! - J' ai toujours dit ce que je pensais au sein de mon Parti, sans que personne n' ait à me le souffler. Alors, je prétends pouvoir dire que, depuis quelque temps,le Parti de Gauche et son co- président sont en train,
comme on dit chez Audiard, de "me les briser menu, menu, menu... ".
Heureusement, on peut respirer ailleurs - Je sors d' une campagne municipale, animée par un de mes camarades communistes, avec toutes les composantes du Front et des citoyens de syndicats, d' associations, de la culture. Une campagne marquée par le partage des idées, des actions, du plaisir de faire ensemble. Alors, quand je portais une oreille - je ne sais plus si c' est la droite ou la gauche - à la vie nationale du FDG, je n' avais pas l' impression d' être dans le même mouvement.
Bon, viennent les Européennes, dans un débat capital : on va peut - être pouvoir refaire un peu de politique...
Certains veulent des Assises... mais, je préviens, si, moi, je m' assois, on va m' entendre....