vendredi 28 novembre 2014

HOMMAGE A UN MILITANT

TEMOIGNAGE RENDU A PHILIPPE AVALLONI LE 27 NOVEMBRE 2014  A NICE    -  

     Ce matin nous accompagnons l' ami Philippe dans son dernier don de soi, au travers de ce corps donné à la Faculté comme en aboutissement, en somme, d' années de travail, de dévouement, de compétences dans la mission publique d' enseignement, de connaissance et de santé ...Mais, c' est aussi quelque part une forme de défi à la fin de tout, la mort, la mort inutile qu' on entoure de tous les contes bleus. Car Philippe Avalloni était d' abord un esprit libre.
     Il était communiste (...).
     Ce matin, le drapeau du Parti Communiste Français est aux côtés de Philippe. C' est dans l' ordre naturel. Il a su toujours y allier l' exercice de la pensée critique et l' attachement du fond de lui au Parti, à son histoire, en en connaissant les erreurs, mais en mesurant pleinement ce qu' avec ses militants il a apporté à ce pays que défait systématiquement, aujourd' hui, la coalition des grands égoïsmes et des lâchetés politiques.
     On a dit ici avant moi  ce qu' il représentait à Libération. Il était le Pilier. Celui qui, de Samedi matin en Samedi matin, durant tant d' années, a assuré sur le Marché une constante présence de Gauche. Il a su y créer, avec Georges, Josette, Jean - Claude, Gérard, Henri une ambiance bonne - enfant qui faisait qu' on venait le Samedi, d' abord pour manifester qu' il y a dans cette ville une Gauche qui n' existe pas qu' en période d' élection mais aussi pour le plaisir de l' y retrouver.
     Militant syndical, élu de la C.G.T., militant politique et candidat pour son Parti, j' ajoute militant culturel avec l' association " culture et loisirs ", Philippe laissera sa marque dans tous ces domaines. Il n' a pas eu une moitié de vie militante. Philippe Avalloni c' est une personnalité et une vie qui prouve qu' on n' écrit le mot fin que sur les écrans de cinéma.
     Pensant à lui, c' est penser musique. Elles semblent écrites pour lui ces pages du Requiem de Brahms, les vastes vagues chorales successives qui semblent représenter la longue et obstinée montée de l' humanité vers le beau et le bien ...et des êtres comme lui font qu' elle ne piétine pas trop. Le compositeur, Brahms, pourtant agnostique, conclut son oeuvre par le Livre de l' Apocalypse :
     " Oui, dit l' Esprit, qu' ils se reposent de leurs travaux,
                         car leurs actes les suivent ".

J . B . S .
au Funérarium de la Madeleine à Nice. 

mardi 25 novembre 2014

HU - MI - LIA - TION

   On apprend que le  " Président " Hollande recule une fois de plus la livraison à la Russie de navires de guerre, construits par nos ouvriers, que personne n' a consultés pour connaître leurs avis. Il recule le ridicule... " Ridicules ", c' est un titre de film non?  On sait qu' à l' Elysée on fait dans la série B.... Je m' excuse, mais c' est trop tentant!  La Russie humilie les excités de l' Elysée et du Quai d' Orsay  en jouant la modération et la responsabilité. Fabius, quand démissionnes - tu ?  Ton " patron "  ( attends, je raccroche ma mâchoire ) confond politique extérieure de la France et contorsions de couloir au Parti Socialiste ! Franchement... on va conserver ce  " pouvoir  " jusqu' en 2O17 ?  Hollande / Obama, les loosers de l' avenir... Alléluia, alléluia...

dimanche 23 novembre 2014

POUR TOUJOURS, CAMARADE !

   Depuis ce matin,  le Comité Libération Nord du Front de Gauche à Nice est dans une très très grande tristesse. Un de ses militants,  au sens plein du terme,  PHILIPPE AVALLONI a dû pour toujours renoncer au combat pour la justice, les droits et libertés, le bonheur, qui était un des axes de sa vie. Militant à la C.G.T. et au P. C. F., il assurait depuis plus de quinze ans une présence de Gauche sur le Marché de la Libération notamment en vendant chaque Samedi matin l' Humanité, l' Humanité Dimanche et le Patriote. Il s' est dès l' origine investi dans la construction du Front de Gauche, gagnant très tôt l' estime et l' amitié de ses partenaires du Parti de Gauche, d' Ensemble et des membres - citoyens du Comité, assumant les conditions matérielles de la permanence publique de Libération Nord à Libération. Philippe laisse un grand vide au milieu de nous, mais dans le toujours de notre point - rencontre il va toujours compter.

samedi 22 novembre 2014

PROPOS D' EXPERT.

   Charles Pasqua assenait volontiers : " les institutions ne valent que ce que valent ceux qui les servent "  
Parole de grand forban d' Etat dont nul ne peut nier le sens politique. De nouvelles institutions cuisinées par des politiciens coutumiers des précédentes risquent de ne pas apporter de bouleversements décisifs. D' où, sans - doute, la nécessité de constituants n' ayant jamais siégé dans une assemblée précédente à savoir Palais Bourbon et  Sénat, mais juristes, syndicalistes, élus locaux désignés par leur pairs, et puis assortis de citoyens tirés aux sort, par exemple. Tout le monde comprend bien qu' il faut se défaire d' un corps professionnel  ( " la politique est un métier " disait Rocard )  qui a largement atteint l' âge de la retraite  - pour ça sûrement qu' ils le reculent pour les autres ! Et tout le monde sait bien au fond ce qui peut garantir une rénovation  ( un rajeunissement ne suffit pas ) de ce que j' ai appelé le personnel : une limitation en temps et en nombre des mandats, un statut de l' élu  ( qui permette de renvoyer à leur vraie compétence les plus nuisibles ), l' inéligibilité définitive d' un élu condamné en justice  - plus besoin de référendum révocatoire à la Mélenchon ou de tribunal populaire à la... Royal. Moi, en gens de gauche je préfèrerai toujours la prévention à la répression ! On y ajoute la primauté de l' Assemblée Nationale élue à la proportionnelle intégrale, la disparition de la fonction présidentielle ( même pas besoin d 'un Bourbon  en bouteille pour flatter l' ivresse patriotique, comme ailleurs en Europe ).  Il faut trois nuits, y compris celle d' un nouveau 4 Août, pour faire une constitution révolutionnaire. Soyons clair : la démocratie de délégation, telle qu' elle dysfonctionne à présent, tue la démocratie. Il faudra plus qu' une 6° République et sa pétition pour la maintenir en vie. Ce qu' il faut en priorité c' est le rassemblement populaire sur ce qui préoccupe le peuple : comment sortir de la logique de l' austérité qui l' appauvrit, le divise et par conséquent le soumet... Et quand on lui aura ouvert les voies économiques et sociales qui lui tracent une résurgence, il décidera que le meilleur moyen d' y avancer c' est aussi le moyen constitutionnel, le seul vrai : qu' il s' empare du pouvoir.

mardi 18 novembre 2014

SOCIALISME, SOCIALISTES ET AUTRES.

Citations.

" Nous sommes tous socialistes. Et c' est précisément là que commencent les difficultés...  "
                                                                            un camarade communiste

" Je n' aime pas les communistes parce qu' ils sont communistes. Je n' aime pas les socialistes parce qu' ils ne sont pas socialistes. Et je n' aime pas les miens parce qu' ils aiment trop l' argent.
                                                                              prêté à Charles De Gaulle

" Qu' est - ce qu' un ministère socialiste ?  Nous le savons aujourd' hui : c' est un gouvernement qui exécute les besognes que le pays ne souffrirait pas d' un gouvernement de droite. "
                                                                     François Mauriac, Bloc Notes 1956

" On me nomme le peintre socialiste. J' accepte volontiers cette dénomination; je suis non seulement socialiste mais bien encore démocrate et républicain, en un mot partisan de toute la révolution. "
                                                                                        Gustave Courbet

" Le socialisme c' est la République menée jusqu' au bout avec le maximum de démocratie. "
                                                                                       Jean Jaures, 1912

" La tâche de gens intelligents est non de rejeter le socialisme mais de s' employer à l' humaniser... Notre devoir est de le combattre pour la justice et la liberté; socialisme signifie précisément justice et liberté, une fois qu' on l' a débarrassé de toutes les sottises qui l' encombrent. "
                                                                                         George Orwell

" Une nation qui ne colonise pas est irrévocablement vouée au socialisme. "
                                                                                           Ernest Renan                                                                                          

lundi 17 novembre 2014

LE PERSONNEL N' EST PLUS CE QU' IL ETAIT

On fait beaucoup de bruit autour de la palinodie de Sarko sur le mariage pour tous capitulant devant une salle de culs - bénis excités. Hollande a fait de même devant des pigeons. Je les mets allègrement dans le même sac parce qu' on me fera pas frémir sur le malheur des patrons  ( en tout cas de tous ) et que j' ai toujours dit que j' étais contre le mariage homosexuel pour une Union Civile Universelle... et laïque entre adultes consentants et responsables, d' un sexe ou l' autre, notamment à l' égard des enfants procréés ou adoptés.Aux individus de consacrer au mariage religieux. Une vraie réforme progressiste. Pour le cas, j' ai le sentiment d' une connivence de fait des professionnels politiciens pour entretenir une polémique rétrograde détournant des vrais enjeux économiques et sociaux qui engagent notre pays. Un exemple de plus qu' il ne suffit pas de réformer les institutions mais aussi de réformer le personnel  des politiques actuels comme on le disait autrefois du conscrit.  Décidément, la démocratie de délégation, dans ses formes et ses pratiques présentes, tue la démocratie.

dimanche 16 novembre 2014

AUSTERITE ET ANTI - AUSTERITE.

   Reconnaissons - le : le 15 Novembre n' a pas eu l' ampleur que nous pouvions espérer, loin des grandes manifestations de la Présidentielle 2012 , des Dimanche qui ont suivi à Paris, dans l' élan populaire de cette élection, appuyé sur le rapprochement des divers courants historiques du mouvement ouvrier et sur la campagne inspirée du candidat du Front de Gauche. Et encore, l' appel à de nombreux rassemblements partout dans les villes de France a sauvé de l' échec une énième marche nationale... parisienne.

   Pour ma part, je n' ai senti aucune gène ou équivoque à manifester à Nice entre composantes du Front de Gauche, NPA, socialistes de La Gauche Autrement, de la mouvance Montebourg, de Nouvelle Donne et encore moins de citoyens, syndicalistes et associatifs. La preuve du Collectif 3A ce Samedi de Novembre est qu ' il a trouvé du répondant parmi ceux qui ne se résignent pas et ne renoncent pas devant l' austérité dogmatique et universelle.

   En face, l' adversaire est tout puissant... allez! pour illustrer : de l' Ukraine au Médef, en passant par la commission bruxelloise, les interventions militaires, les tractations commerciales secrètes. BCE et Troïka... Le capitalisme et ses fondés de pouvoir. En képis et en cols blancs... Nous avons intérêt à être solides et rassemblés. Voilà pourquoi, membre du Front de Gauche, je suis pour la construction d' un large front anti - austéritaire et transformateur de la société. Et le Collectif 3A peut en être le prémisse.

   Il permettra peut - être au Front de Gauche de sortir de la séquence électorale 2014 marquée par la volonté de clivage plutôt que d' unité, de rapport de force interne, de bras de fer qui ont montré un visage déjà connu des unions à gauche. Bien entendu, tout élargissement d' alliance suppose confrontations sur le niveau de réponse à cette austérité que nous refusons tous, sur les priorités d' action et de projets, à chacun des participants de peser jusqu' à quel degré de concessions il est prêt à accéder et à quelles limites il place son consentement. Cela exige un effort de reflexion collective dans chacune de nos organisations. Raison pour laquelle, je pense, membre du Front de Gauche, qu'il est temps pour nous de " ressusciter "  notre programme 2012, de l' approfondir et l' affiner afin de convaincre nos partenaires de sa crédibilité, y compris sur les Institutions ( objet des chapitres 5 et 6 pour une République sociale, parlementaire et participative ).

  Je vois là le chemin pour que Républicains, Progressistes et Révolutionnaires, dans la rue ce 15 Novembre, puissent tracer un parcours commun pour entraver les prétentions des droites décomplexées et extrêmes et " redonner de l' air " à la la laïcité, à la démocratie économique et aux libertés, à la transformation sociale, aux avancées écologiques.

jeudi 13 novembre 2014

15 NOVEMBRE POUR UNE ALTERNATIVE

Le COMITE FRONT DE GAUCHE  " LIBERATION NORD " à NICE, en son ASSEMBLEE GENERALE DU 6 NOVEMBRE,
   - se déclare partie prenante de la MOBILISATION NATIONALE DU 15 NOVEMBRE à l' appel du COLLECTIF 3A ( Alternative A l' Austérité ). Elle rassemblera militants  SYNDICALISTES, POLITIQUES, ASSOCIATIFS, CITOYEN-NE-S pour une politique qui parte des besoins sociaux et s' attaque aux inégalités ( réforme fiscale d' ensemble, redistribution des richesses, transition écologique)
   - le Comité appelle à la MANIFESTATION à NICE, 15h00 PLACE GARIBALDI, comme dans les grandes villes de France et à Paris.

mercredi 12 novembre 2014

PARAPLUIE OU ETEIGNOIR ?

D' après la météo, il devrait pleuvoir, à Nice, sur la Place Garibaldi,  le Samedi 15 à 15h. Il n' empêche que j' y serai, s' il faut avec un parapluie, pour affirmer avec le Collectif 3A, qu' il n'y a pas de fatalité dans l' austérité dogmatique et que ce pays peut avoir d' autre horizon que le libéralisme totalitaire.Qu'il y a perspective d' une véritable alternative populaire, citoyenne, parlementaire, gouvernementale au mortel enlisement actuel. Pourvu que chacune / chacun d' entre nous, citoyens, militants, organisations oubliions nos rassurantes certitudes pro domo pour l' intérêt et l' exigence frontaux. Même sous la pluie, je serai Samedi à Garibaldi. Il vaut mieux des militants et citoyens, nombreux, sous parapluies qu' un PEUPLE SOUS ETEIGNOIR.

dimanche 9 novembre 2014

CULOT

" Ils " manquent pas de culot tous. Célébrations médiatisées de la  chute du Mur de Berlin. Réjouissances pour la fin de la " guerre froide ". Alors qu' actuellement le monde est traversé des guerres très armées qu' "ils " conduisent, à la remorque des Etats - Unis, notre matamore élyséen en première ligne, jusqu' en Europe, l' Ukraine instrumentalisée.
Je ne regrette pas  " le " (commme s' il n'y en avait pas d' autres) Mur, mais je n' aime pas qu' on se paye ma tête. Quant à la tonalité des reportages médiatiques, ils me rappelle une fois de plus le mot de Chomsky : " La propagande est à la démocratie, ce que la violence est à la dictature."

mercredi 5 novembre 2014

E... EEE...EUH !

Récemment, un députaillon quelconque a fait éclat par son refus d' adresser des   "  Madame LA PrésidentE  "  à une de ses collègues à la tête d' une commission parlementaire, sous prétexte que le titre ne pouvait être qu' au  (c'est - à - dire QUE) masculin. Avez - vous remarqué qu' aujourd' hui les gens de droite croient utile , dans tous les domaines, de pousser à l' extrême, d' abord dans la bêtise ? Je trouve que la bourgeoisie retourne ces derniers temps à l' âge de Flaubert. Le modèle de l' UMP est sans  - doute le Homais de Madame Bovary  ( encore un roman que Sarkosy n' a sans doute pas lu ! )

Ceci dit, la mode d' ajouter un  " e " à tous les termes de charges et de fonctions dès lors que c' est une femme qui est en exercice me parait peu probante. Là aussi on peut friser le ridicule. Je me vois mal dire à un proche : " ce matin, je rends visite à ma médecinE ". Et quand elle me reçoit, je ne lui dis pas : " je viens vous voir DocteuRREEE " et, si je lui écris, je marque  "DocteuR " parce que, bien que femme... ( oh! ),  elle a, à mes yeux, les mêmes compétences que ses confrères masculins ! La preuve est que, bien que femme,  je retourne à son cabinet.

Jadis, il est vrai, avaient cours des féminisations beaucoup plus douteuses : poéteSSE, maireSSe  et doctoreSSE, bien sûr... autant de rimes en  " fesse " ( excusez - moi !!! ). Ca, c' était de la " politique du genre " ou je ne m' y connais pas !

Pour autant,  j' écris sans problème : UNE génialE auteuR ou UNE grandE avocaT. J' entends les intégristes de l' orthographe crier au sacrilège. Mais l' idée doit l' emporter sur les règles d' accord. Décrétons que les termes d' autorité et de missions sont désormais NEUTRES et qu' ils peuvent aussi bien s' accorder au féminin qu' au masculin. " Oui, Madame LA PrésidenT... parce qu' une femme n' a ni plus ni moins de titre à présider qu' un homme. Et que la fonction en impose à tous à commencer par qui l' exerce. Il y a des cas plus faciles : " Madame LA Juge.. ". Mais une jeune magistraT raconte dans son livre : " Juge à 30 ans "  ce qu' elle sent encore de défiance dans la voix des justiciables : " C' est  elle la juge ? " Qu' aurait - dit les féministes si elle avait intitulé son témoignage : " MagistraT à 30 ans"
et pourtant ?

Il faut se méfier des positions dites " progressistes " y compris dans les réformes  "sociétales ".  Je ne parviens toujours pas à me réjouir de l' accession des homosexuels au mariage catholique, bourgeois, institutionnel. C' était ce mariage - là,  dans une société  laïque, qu' il fallait contester en faveur d' un Contrat Civil Universel entre individus libres et égaux, et dans la protection des enfants. Au lieu de faire descendre dans les rues les pans les plus rétrogrades du catholicisme. 


REPETITIONS

De Callas : " On devrait considérer tout ce que l' ont fait comme une répétition. ". Assez naturel pour la cantatrice, l' actrice, la professeur de chant et de musique qu' elle a été. Mais chacune de nos vies n' est - elle pas obstinément répétitive ? N' avez - vous pas remarqué notre propension à nous re - placer dans les mêmes situations,  à rencontrer, désirer, aimer des femmes " soeurs " pour des chagrins et des ruptures semblables ? Et je ne parle pas de notre inaptitude à ravigorer nos neurones !!! Notre incapacité première est le rajeunissement et elle n' est pas que physique !

Socialement et politiquement, l' impéritie est la même. Il savait bien ce qu' il espérait l' auteur du "passé faisons table rase". Mais c' est sur quoi les révolutions ont toujours gravement échoué : de 89 au roi - empereur Napoléon, de 17 à Staline... Chaque révolution comporte une part de restauration. Et nous qui avons beaucoup fait le Front de Gauche nous avons à présent le sentiment de revivre les dissensions, les rapports de force, les ambitions personnelles des précédentes unions à gauche...

Il ne nous reste plus qu' à répéter le Front de Gauche.

Mais à force de répéter arriverons - nous un jour à apprendre quelque chose pour nos engagements privés et collectifs ?  

dimanche 2 novembre 2014

CALME, TRES CALME.

Certains de mes proches ou de ceux qui ont affaire à moi me reproche mes colères. Depuis le Nazaréen contre les marchands du Temple, on sait qu' ont raison des colères saintes et justes. En notre temps, que de gens oeuvrent pour leur profit et celui de leur chapelle, en politique, en art, en philosophie..., qui en fait justifient les plus colériques des colères! Je ne regrette aucune des miennes, sinon contre mon chien, quand j' en avais un, qui n' en pouvait mais (et j' ai encore là des remords inapaisables!) ou contre les objets qui ont pourtant bien le droit d' échapper à mon contrôle.

Ceci étant, je suis à présent d' un calme que les Classiques qualifiaient d' olympien.

Je n' en tire aucune gloriole car c' est l' expression d' une forme de détachement qui n' est pas, dans le fond, réjouissante. Pas " maître de moi comme de l' univers " mais de mon indifférence à l' égard des êtres et des événements, alors que les uns et les autres n' ont jamais été aussi déplorables.

Pour les êtres,  j' ai admis que les relations personnelles, affectives, amoureuses, étaient en notre temps dominées par la peur de l' autre, le besoin de domination pour en tirer le meilleur bénéfice de rassurance
et de contentement. Le libéralisme n' est pas qu' une doctrine économique, une philosophie politique,
c' est une vision de l' humanité, des rapports humains, de la relation à l' autre qui nous imprègne tous. Et il a visiblement gagné, pas seulement dans les bourses et les conseils d' administration.

J' ai pris acte et me voici très serein.

Quant à ce qui a fait un des  espoirs de ma vie : la révolution, je sais tranquillement que je ne verrai pas le socialisme, surtout du XXI° siècle comme le souhaitait Chavez. Mais ce n' est pas le plus grave, je vais faire modestement, quotidiennement mon humble travail militant, au ras du trottoir... et, là, je ne redoute pas de reproche, pour qu' advienne ce que je ne verrai pas. Calme. La patience et l' obstination sont les premières qualités révolutionnaires...