Ceci étant, je suis à présent d' un calme que les Classiques qualifiaient d' olympien.
Je n' en tire aucune gloriole car c' est l' expression d' une forme de détachement qui n' est pas, dans le fond, réjouissante. Pas " maître de moi comme de l' univers " mais de mon indifférence à l' égard des êtres et des événements, alors que les uns et les autres n' ont jamais été aussi déplorables.
Pour les êtres, j' ai admis que les relations personnelles, affectives, amoureuses, étaient en notre temps dominées par la peur de l' autre, le besoin de domination pour en tirer le meilleur bénéfice de rassurance
et de contentement. Le libéralisme n' est pas qu' une doctrine économique, une philosophie politique,
c' est une vision de l' humanité, des rapports humains, de la relation à l' autre qui nous imprègne tous. Et il a visiblement gagné, pas seulement dans les bourses et les conseils d' administration.
J' ai pris acte et me voici très serein.
Quant à ce qui a fait un des espoirs de ma vie : la révolution, je sais tranquillement que je ne verrai pas le socialisme, surtout du XXI° siècle comme le souhaitait Chavez. Mais ce n' est pas le plus grave, je vais faire modestement, quotidiennement mon humble travail militant, au ras du trottoir... et, là, je ne redoute pas de reproche, pour qu' advienne ce que je ne verrai pas. Calme. La patience et l' obstination sont les premières qualités révolutionnaires...
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