Ceci dit, la mode d' ajouter un " e " à tous les termes de charges et de fonctions dès lors que c' est une femme qui est en exercice me parait peu probante. Là aussi on peut friser le ridicule. Je me vois mal dire à un proche : " ce matin, je rends visite à ma médecinE ". Et quand elle me reçoit, je ne lui dis pas : " je viens vous voir DocteuRREEE " et, si je lui écris, je marque "DocteuR " parce que, bien que femme... ( oh! ), elle a, à mes yeux, les mêmes compétences que ses confrères masculins ! La preuve est que, bien que femme, je retourne à son cabinet.
Jadis, il est vrai, avaient cours des féminisations beaucoup plus douteuses : poéteSSE, maireSSe et doctoreSSE, bien sûr... autant de rimes en " fesse " ( excusez - moi !!! ). Ca, c' était de la " politique du genre " ou je ne m' y connais pas !
Pour autant, j' écris sans problème : UNE génialE auteuR ou UNE grandE avocaT. J' entends les intégristes de l' orthographe crier au sacrilège. Mais l' idée doit l' emporter sur les règles d' accord. Décrétons que les termes d' autorité et de missions sont désormais NEUTRES et qu' ils peuvent aussi bien s' accorder au féminin qu' au masculin. " Oui, Madame LA PrésidenT... parce qu' une femme n' a ni plus ni moins de titre à présider qu' un homme. Et que la fonction en impose à tous à commencer par qui l' exerce. Il y a des cas plus faciles : " Madame LA Juge.. ". Mais une jeune magistraT raconte dans son livre : " Juge à 30 ans " ce qu' elle sent encore de défiance dans la voix des justiciables : " C' est elle la juge ? " Qu' aurait - dit les féministes si elle avait intitulé son témoignage : " MagistraT à 30 ans"
et pourtant ?
Il faut se méfier des positions dites " progressistes " y compris dans les réformes "sociétales ". Je ne parviens toujours pas à me réjouir de l' accession des homosexuels au mariage catholique, bourgeois, institutionnel. C' était ce mariage - là, dans une société laïque, qu' il fallait contester en faveur d' un Contrat Civil Universel entre individus libres et égaux, et dans la protection des enfants. Au lieu de faire descendre dans les rues les pans les plus rétrogrades du catholicisme.
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