dimanche 10 janvier 2016

ÉTAT D' URGENCE ET DEUIL PERMANENT

      LE POUVOIR EN PLACE mène un entreprise systématique de deuil collectif, avec séances mémoriales régulières autour des victimes du terrorisme qu' il n' aura su contrer. Ces derniers jours, cérémonies-souvenirs autour des attentats de janvier dernier. Avant novembre prochain. C' est que nous sommes dans un pays  " en guerre ", on l' a dit.  Et dans ce cas, pouvoirs et gouvernements, y compris  " démocratiques " ont deux ressorts :  la mise en scène de la mort, célébrée, glorifiée et en ce sens, les États, n' ont pas d' autres mécanismes que les autres fanatiques, ceux des religions ou des tyrannies.  D'où l'  AVE CAESAR ! QUI MORITURI TE SALUTANT ! C' est, même en dehors de l' amphithéâtre,  toujours distraire le tyran que de mourir pour lui aux jeux du cirque ou de la guerre.

      OR, le pouvoir actuel n' a pas d' autre ressorts. Le second -évidemment-  c'est l'EXALTATION LÉGITIMISTE (mon Dieu et mon Roi), NATIONALISTE (mon chef). Avec le notre  - surprise - j'ai l' impression que c' est LA RÉPUBLIQUE, alors que ça ne correspond guère à leurs pratiques, pensées institutionnelles et politiques. Les ORIFLAMMES et les HYMNES, pour soulever l' émotion et le sentiment patriotique, qui doivent faire accepter le sacrifice des premiers pour préparer l' engagement des suivants. Vous savez, les cérémonies aux monuments aux morts après l' hécatombe de 14 - 18.

      Tout ceci permet deux choses. On détourne le peuple souverain de son examen de la politique occidentale dans le grand Moyen-Orient qui a conduit à l' émergence et entretient la terreur islamique, sans discussion impardonnable. Cela autorise le gouvernement en fonction dans notre pays à faire oublier la guerre qu' il a DÉJA perdue : la guerre économique et sociale.  

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