dimanche 24 avril 2016

LE FEUILLETON MACRON

         C' est la saga à la mode dans les médias. Les contorsions de Macron.  Le jeune et prétentieux Rastignac  - tiens! ça rime avec Cahuzac ! - pose après beaucoup d' autres à l' homme providentiel. Il annonce qu' il n' est plus de gauche, comme si c' était un  " scoop " ! Ni de droite ni de gauche. Il en est d' autres qui se veulent hors parti. La diarrhée présidentialiste actuelle prouve par l' absurde que ce n' est pas de la politique que souffre ce pays c' est de son PERSONNEL politique,  infatué,  de gauche à droite,  de ses compétences et de son  " destin national ".  Quant à la percée Macron,  tous ne nous y trompons pas : certains secteurs du capitalisme considérant déshollande comme définitivement .... désolant, malgré les services rendus, en sont à chercher des issues de secours fiables. C' est la mission d' Emmanuel, le bienvenu.
     
         Heureusement,  il y a des nuits debout et des jours de mouvement social !

ÉTIENNE ( suite et fin)

L' ami ÉTIENNE a décidé de rejoindre la maison de son village d' origine près le Piémont. Le désert... loin du monde et des femmes... dit- il. Il se lamente encore de s' envoler sans sa voleuse. Il est touchant. Le bon est qu' il a choisi de geindre seul. Je n' aurai pas à changer de numéro d' appel.

jeudi 21 avril 2016

VOLEUSES

         Mon ami ÉTIENNE, DONT JE PARLE CI - DESSOUS,  se pend à mon téléphone. Il se lamente et se torture à l' idée qu' il a été VOLÉ par sa dernière maîtresse qu' ' il aimait tant, qu' il a tout fait pour elle... J' ai tenté de le convaincre que le mérite d' une voleuse est de ...s' envoler. Je ne l' ai guère convaincu. Je sens que je vais changer de numéro d' appel.

mercredi 20 avril 2016

LOURDS ! LOURDS !

         Parfois, vos amis peuvent être lourds. Lourds à porter. L' un des miens, appelons - le Étienne, vient de me quitter. Un pénible moment. Il ne m' avait plus cherché depuis longtemps. Là, il s'est sans - doute souvenu de mon écoute patiente. Pour geindre dans mon giron, désespéré parce qu' une femme l' avait quitté. Un événement après tout assez ordinaire.

          Mais je ne l' ai pas reconnu ! Affaissé, lui qui portait beau. Étienne a fait sa fortune dans la restauration. Je l' ai connu dans un de ses établissements. Quittant ses affaires à cinquante - cinq ans, il y perdit un statut. Genre d' homme à forte voix pour se signaler, il est de ces plastronneurs qui se plaisent, la carte bancaire lui semblant trop discrète, à sortir des liasses de billets aux comptoirs ou aux tables de restaurants. J' avoue que je lui dois quelques royales consommations sans jamais débourser. Afin de paraître plus recommandable, j' ajoute que le personnage ne m' était complètement insupportable : son théâtre m' amusait et puis je décelais très tôt sa fragilité  derrière le spectacle. Il suffisait qu' il parlât de son mariage, de son fils indifférent pour qu' un coeur blessé batte dans son torse répandu.

          Le voici revenu. Comme blessé à mort. Au moins autant dans sa vanité que dans son affection. Il y a quatre ans, il rencontrait une femme de vingt ans de moins. Il crut à sa séduction. A la belle, il offrit un appartement pour vivre avec elle, puis un magasin de mode dont elle rêvait.  Tout à son nom. Je passe sur les détails. Elle venait de le congédier. Il pleurait quasiment sur son sentiment d' avoir été trompé et dans un hoquet : "je suis un couillon !". Je lui dit, sans le rassséréner, qu' il y en avait ...bien   d autres! Et qu' au demeurant il  avait aussi profité d' elle ! "Si peu" geignit -  il.


          J' essayai de philosopher en citant Yasmina Kadra (voir ci-dessous). "On peut tout te prendre; tes biens...jusqu'à ta dernière chemise, ...l' ensemble de tes mérites. Il te restera toujours tes rêves pour réinventer le monde qu' on t' a confisqué". Il lui reste nombre de chemises mais n' est pas très doué pour les rêves.

          J' ai noyé sa douleur et ma compassion dans du whisky.

mardi 19 avril 2016

ENFIN... UN PEU D' AIR !

         Après la provocation à la violence lors des manifestations,  le procès des Nuits Debout par les complices, du même monde, d' un fantoche piètrement provocateur,  l' offensive contre la CGT avant même l' affaire de l' affiche, vient nettoyer l' air putride de cette fin de présidence, de régime... peut-être de civilisation. La collusion de tous les penseurs très réactionnaires, politiques,  journalistes-éditorialistes,  intellectuels low-coast.... pour toutes les idées éculées, dans un unanimisme et un conformisme putride, vient exposer le conflit intellectuel de classe dans toute sa clarté.  À l'évidence on voit dans quel camp plastronnent les (ir)responsables socialistes. Voilà qui donne, après la grève unitaire du 26 avril à la SNCF, tout son poids à la force syndicale du 28 avril.
         Et dans la gauche radicale, de révolution, peut - être peut-on espérer un retour aux convergences collectives au-delà des entêtements personnels. 
         Mais... ça...!!!!

lundi 18 avril 2016

TCHERNOBYL OU FUKUSHIMA ?

         Politiquement, nous entrons probablement dans le temps des IMPLOSIONS.

         CELLE DU capitalisme, que je souhaiterais vivement, n' est pas assurée. Malgré la crise boursière qui le menace en permanence,  l' émergence de pôles non soumis à la direction générale, aux États - Unis, ses principes de fonctionnement et de rapports l' ont globalement globalisé. Sur un pilier : la dictature médiatique mondiale qui n' a d' autre mission que d' assurer sa domination.

         PAR CONTRE, ce qui est sûr est que la démocratie de délégation IMPLOSE. Alors, il y a le Brésil : faut - il plus de commentaires sur l' héritage Lulla ?  Le quinquennat deshollande a perdu toute légitimité avec les affaires Cahuzac puis Thèvenout... Condition aggravante en France : la terrible DISSIMINATION présidentialiste selon la RÉACTION V° REP. La PROLIFÉRATION des candidatures à LA Candidature. L' Élysée de la politique. En fait, de l' Offenbach institutionnel. Jospin avait proclamé : " le capitalisme est le système économique le mieux adapté à la démocratie ".
Prophète Lionel ! De Gaulle avait prédit : " ce que je crains après moi, c' est pas le vide, c' est le trop plein. " La gauche de contestation s' y mêle; tant pis pour ceux qui s' y prêtent.

         LE PIRE est que "les" gauches, toutes, les rendues à droite,  les progressistes, les voulues révolutionnaires risquent de disparaître des institutions et de la vie politique en 2017. La France rejoindrait l' ordinaire européen aux coalitions droite/droite extrême. La gauche de remise-en-cause
sociale, hors-jeu. Avec tout un encadrement politique adapté au pouvoir socialiste rampant et au retour de la droite dure aux affaires : le congrès de la CGT permet une vraie campagne dénigrante au profit du syndicalisme à l' allemande ou à la britannique de la CFDT;  le dénigrement de l' action revendicative ou de l' expression citoyenne. Quand Nuit Debout n' est pas LA RÉPLIQUE  proto- consensuelle du 11 janvier, on la salit. Le mouvement a sans doute ses limites mais c' est à lui, et à lui seul, si nécessaire, de les pointer et de les dépasser.

        Nous pouvons aussi éviter L' IMPLOSION si nous nous en remettons à nous - mêmes.

        Après tout,  pourquoi devrions - nous choisir entre Tchernobyl et Fukushima ?

jeudi 14 avril 2016

PIÈTRES STRATAGÈMES

         Il fallait s' y attendre. Comme d' autres avant lui,  le pouvoir en place, qui n' inventera jamais rien,  reprend les stratagèmes de tous les gouvernements qui n' entendent qu' eux - mêmes. La surdité devant entraîner le découragement de toute contestation et l' enlisement des mobilisations. MAIS si les manifestations s' en-têtent, restent les recettes habituelles. Chez  les socialistes, c' est la tradition Ramadier, Moch....

         Cependant, deshollande, son gouvernement, sa majorité sont en situation trop délicate pour y aller avec la brutalité de tous les pasquas de droite. L' usage de la force, c' est plus facile à l' extérieur.
Deshollande , chef de guerre entre Bastille et République, cela n' aurait rien de prestigieux. Alors on fait, ce qu' ont fait tous les autres. S' arranger pour que la violence semble venir des protestataires. Ainsi voit-on ressurgir en fin de cortèges de la jeunesse les inévitables débordements des "casseurs professionnels" comme le disent naïvement (?) certains journalistes. Professionnels ?  Mais de quelle profession ?  POSER LA QUESTION c' est y RÉPONDRE.  Il s' agit évidemment d' inquiéter sur la nature du mouvement et dissuader les manifestants futurs.

         Évidemment, il est des moyens plus subtils de division. Chercher à séparer les protestataires. Ainsi des négociations avec les lycéens / étudiants pour les séparer des salariés.  On lâche sur les marges sans rien concéder d' essentiel sur le projet mis en cause. Il faut dire que l' engagement de la jeunesse a toujours beaucoup inquiété les pouvoirs de droite. Surtout quand ils se veulent l'image de la modernité et promesses d' avenir. Comme MACRONMAGNON.

         Enfin, l' atout fondamental est bien entendu la pression propagandiste des médias. Qui ont filmé
tout l' après-midi du 9 le spectacle à faire peur aux braves gens des batailles rangées. Ou bien des micro-trottoirs des riverains de République contrariés par les noctambules subversifs. Assimiler toute
 action revendicative à désordre, dégradations, violences. Les militants syndicaux l' apprennent tous les jours à leur dépend.

samedi 9 avril 2016

MÉDIAS LASSANTS

         Savez - vous qu' avec le temps je ne parviens plus à m' indigner à l' écoute des radios et devant les écrans de télévision. Non...blasé !!! Ils ne me surprennent plus, ils sont le triomphe de la pire uniformité. Je sais à l' avance ce qu' ils vont me dire et me montrer. Tous. BFM surtout et Itélé ont passé la fin d' après - midi à prophétiser la fin de la mobilisation et à dénoncer les violences post - manifestations. Et ce sera le refrain médiatique de la soirée. Oui, toutes ces chaines ont toutes le même comportement. Dans les entreprises en lutte ou sur le pavé, elles préfèrent les travailleurs fatigués et sans espoir. Car on aime bien le peuple désespéré dans ces milieux - là. Évidemment ils jouent pour l' orde social établi. Pour l' obéissance aux puissants. Ce qui fait que dans les situations  de fond ils soutiennent le gouvernement quelque' il soit. L' important pour eux est la tranquillité pu blique et la part qu' ils peuvent y prendre. Bien entendu, dans les manifestations par exemple, il y a bien quelques jeunes journalistes qui ont la simplicité ou l' honnêteté de croire que, dans ce métier, on peut avoir des yeux pour voir : quand il y a du monde il y a du monde. Parmi les stars de l' écran, c' est plus rare. Zappez d' un journal télé à l' autre. Vous découvrirez ce qu ' est le "totalitarisme"du micro et de l'écran.

mercredi 6 avril 2016

BANDITS DE GRANDS CHEMINS, DÉLINQUANTS ET PROXÉNÈTES.

         Les récentes révélations sur les salaires PDG, la fraude, l' évasion et les paradis fiscaux, toutes exposent ceux qui dominent notre société. DES BANDITS. Les RANÇONNEURS. Le PATRONAT rançonne l' ÉTAT c'est - à - dire les citoyens contribuables.  Les GRANDS PATRONS rançonnent leur ENTREPRISE par extorsions de fonds caractérisées au nom de leurs GRANDS mérites : ..... essentiellement de  ...... TUEURS d' emplois. DÉLINQUANTS ÉCONOMIQUES au - dessus de tout soupçon. Et les projets en préparation, dont la LOI TRAVAIL, ramènent la fonction patronale, jusqu' aux plus petits  ( si tant est qu' ils aient besoin d' être incités ), au PROXÉNÉTISME le plus sordide, du nombre de passes au travail à leur durée. Politiques, financiers, entrepreneurs et complices dits intellectuels se CONgratulent et  s' entre - décorent sans vergogne. Au nom de leur MORALE!!!!! Dégoût.

mardi 5 avril 2016

BRÈVES

      Avec la deshollande Loi Travail Valls, Macron... et autre connerie..., point d' orgue de la politique socialiste depuis 2012, le métier de chef d' entreprise se rapproche de plus en plus du statut de légal  proxénète. Patrons marrons. Leurs rackets le prouvent. Sans aucun doute pour ça que le Medef, la Cgpme et complices soutiennent le projet de loi et leurs auteurs.

      On ne compte plus les candidats à la présidentielle. Ils devraient former une amicale.

       En demie - journée, une publicité ... UNSA  à la télé : on y entend (ne pas rire!) que la  dite  organisation est apolitique, ne fait pas de politique... comme le ressassait jadis FO. L' inconvénient est que ce genre de syndicat ne fait pas toujours du social. Bon... il y a la CFDT...  mais on peut toujours trouver pire !

        Un journaliste sur une chaine d' information continue, à propos des incidents en fin de manif' lycéenne  - de tradition en ces occasions - : des étudiants encagoulés. ENCAGOULÉS  mais il a reconnu des étudiants!  Extra - lucide le porte - micro.  Visiblement, il ne sait pas ce qu' est le service public anti- social.... ....

         Une collègue, sur la même chaine, spécule sur la retombée du mouvement.... Quelque temps après, au départ de la manif' parisienne la même reconnaît que le mobilisation est,  de façon surprenante, RELATIVEMENT importante. Elle a lu Einstein celle - là

lundi 4 avril 2016

PANTHÉON PERSONNEL

         Je m' abandonne quelquefois à des humeurs misogynes ou machistes,  à condition qu' elles demeurent convenables. Pour me faire pardonner,  je veux dresser ici mon Panthéon aux grandes Femmes de la Patrie... et d' ailleurs.  Ces femmes qui ont marqué l' art, la politique, la science, la société.  SAND, DE STAËL, MICHEL, LUXEMBOURG, CURIE, DE BEAUVOIR, TRIOLET, CALLAS, DE LEMPICKA, VEIL ET WEILL ( proches au dictionnaire).... Il reste de la place dans ce panthéon....

dimanche 3 avril 2016

PORTRAIT

       La littérature a tout dit des  " êtres de fuite ". De Stendhal à Proust.

       ELLE fuit, file.... s' enfuit... ainsi que le vent dans le feuillage. ELLE tourne et retourne dans l'air, s' enroule dans le temps et les nuages. Insaisissable. Cherchez à l' enfermer dans vos bras!  Quelque part, elle sort d' une légende mythologique. ELLE est de la famille d' ÉOLE. Et le Jupiter qui réussira à la captiver n' est pas encore sorti de l' Olympe !  ELLE est le vent. D' autres ont pu tenter, les sots, de l' embrasser : on embrasse pas le vent. ELLE ne va que là où ELLE veut, quand ELLE veut. ELLE peut être la bourrasque mais il est bon de s' affronter à ses tempêtes ! d' autant qu' en moment de calme ELLE a les caresses de ZÉPHYR. Je suis à la merci de ma déesse atmosphérique : "atmosphère .... atmosphère....".

AUTOPORTRAIT

Dans les milieux proches, on dit souvent de moi : "Jean, il est gentil !"  Rien ne m' agace plus que cette condescendance. Dans l' esprit de beaucoup, le gentil c' est le faible. Et c' est en partie vrai : je ne suis blessé que par l' essentiel. Pour moi, il y a le primordial et l' accessoire, distinction sans-doute due à mon éducation chrétienne, que j' ai pourtant quittée. Mais je suis pas gentil, je peux être féroce. Parfois avec des intimes et, en plus, ceux que j' aime le plus. Voilà pourquoi je n' ai pas voulu d' enfant, en particulier de fille .... la malheureuse ! ... l' exigence insupportable... mais de qui attendre le mieux d' enfant sinon d' une fille ?  J' ai évité une victime ! Ne vous laissez pas emporter; je ne suis pas un monstre : le vampire affectif et plus ou moins incestueux. Croyez-moi, les êtres m' intéressent parce qu' ils me renvoient à mon humanité. Et je leur porte fidélité sans trop de difficulté même quand ils m' irritent. C' est en politique que c' est le plus difficile : mes camarades le restent même quand ils ne méritent pas à mes yeux. Dans la vie privée,  l' infidélité est une tromperie, un recours un peu bcp médiocre à sa désillusion et sa frustration : un peu de sagesse peut vous en garantir. Baiser n' a jamais voulu dire biaiser avec soi-même. Ne pas se laisser berner par ses certitudes intellectuelles est plus rare.