La rénovation d' un appartement de fonction par la C.G.T. pour son secrétaire général fait l' objet d' une " information" répétitive dans les médias. Les premiers communiqués sur radios/télés pouvaient faire penser qu' il s' agissait du domicile de Lepaon. Crapulerie informative. Non, il n' y a pas là en fait d' enrichissement personnel. Et la confédération n' est même pas propriétaire; quant au montant du loyer, il est du seul ressort du bayeur. Bon, nous sommes en face d' une opération anti - syndicale ordinaire. Du genre " révélations scandaleuses " sur les Comités d' Entreprises ou sur le fameux tableau des Cons du Syndicat de la Magistrature, alors qu' il s' agissait d' une " pure " violation de local syndical. Qui plus est, comme chantait Brassens, quand on l' est... on l' est, même sur un tableau du S. M. Et les tartuffes sont les tartuffes. Pratique cette affaire pour exempter les " parachutes dorés ", stocks machins et autres cadeaux de départ des licencieurs de masse ! Dans notre système médiatique dominant, être journaliste c' est être d' abord un embrouilleur. La question est du ressort des syndiqués C. G. T. Comme la démocratie relève des citoyens, y compris face à la mise en condition médiatique.
jeudi 30 octobre 2014
lundi 27 octobre 2014
EVIDENCES... A PLEURER.
La première des évidences est qu' il n' y a plus de gouvernement de gauche dans notre pays. Même les aveugles le voient. Et le prochain ne pourra sortir du Parti Socialiste. En même temps, en dehors de lui, il n' y a pas de parti en capacité de prendre à gauche la place du P. S., définitivement passé à droite.
Pas même le Front de Gauche.
Dans ses rivalités internes, ses conflits de domination partidaires, il a largement perdu la confiance des citoyens rassemblés à la Présidentielle 2012.
Par conséquent le F. D. G. peut retrouver force et crédibilité dans un rassemblement qui le dépasse. Et cela dépend aussi des Frondeurs et Critiques socialistes, à condition qu'il ne se réfugient pas dans la rassurante abstention de bonne conscience; des Ecologistes pourvu qu' ils cessent de pousser, pousser la balançoire, l' escarpolette; des militants d' extrême - gauche voulant bien renoncer aux clichés et postures. Enfin, des citoyens qui ne se reconnaissent d' autre appartenance que leur citoyenneté mais n' entendent pas rester spectateurs. Ceux - là c' est au F. D. G. et à ses partis membres de leur consentir un nouvel espace de prise de responsabilité commune, ce qu' il n' a pas réussi à faire jusque là, en commençant par ne pas les considérer comme base de recrutement prosélyte.
Une fois de plus, notre difficulté à tous est de penser et faire la politique autrement.
Pas même le Front de Gauche.
Dans ses rivalités internes, ses conflits de domination partidaires, il a largement perdu la confiance des citoyens rassemblés à la Présidentielle 2012.
Par conséquent le F. D. G. peut retrouver force et crédibilité dans un rassemblement qui le dépasse. Et cela dépend aussi des Frondeurs et Critiques socialistes, à condition qu'il ne se réfugient pas dans la rassurante abstention de bonne conscience; des Ecologistes pourvu qu' ils cessent de pousser, pousser la balançoire, l' escarpolette; des militants d' extrême - gauche voulant bien renoncer aux clichés et postures. Enfin, des citoyens qui ne se reconnaissent d' autre appartenance que leur citoyenneté mais n' entendent pas rester spectateurs. Ceux - là c' est au F. D. G. et à ses partis membres de leur consentir un nouvel espace de prise de responsabilité commune, ce qu' il n' a pas réussi à faire jusque là, en commençant par ne pas les considérer comme base de recrutement prosélyte.
Une fois de plus, notre difficulté à tous est de penser et faire la politique autrement.
Il y a du travail, mais dans la situation présente c' est peut - être la seule dimension exaltante.
dimanche 26 octobre 2014
FATIGUE
Savez - vous qu'il y a dans la vie des moments où vous vous dites : " à quoi bon ? " Pas un rapport personnel un peu franc, un peu libéré, où vous pouvez vous donner en semblant de confiance, de coeur à coeur, entre intelligences. Rien que le jeu des égos, le désir des jouissances et des dominations. Avec la simple règle de s' imposer à l' autre, de lui imposer votre volonté, .et votre faim de plaisir et de toute autorité. Et dans la loi de l' hypocrisie et de la bonne conscience. L' important est de réduire l' autre à ce qui fait votre bonheur de l' instant. Alors vous n' avez d' autre ressource que le désengagement et la terrible indifférence; chacun renvoyé à sa piètre aventure personnelle.
De quoi croyez - vous que je parle ? Sinon du capitalisme à usage privé.
De quoi croyez - vous que je parle ? Sinon du capitalisme à usage privé.
Et de la fatigue, de la fatigue qui nous guette tous, corps et âme... dans "chacune de nos pauvres vies" disait De Gaulle.
vendredi 24 octobre 2014
IN MEMORIAM
A son départ, j' ai rendu ici hommage à CLAUDIO ABBADO. Je ne vais pas tomber dans le cliché journalistique : le grand chef d' orchestre italien. J' ai entretenu et j' entretiens encore à travers leurs enregistrements des relations assez particulières, et souvent très émues, comme beaucoup d' autres mélomanes, avec des gens comme Abbado, Pollini, Giulini, Michelangeli. Tutti Italiani notevoli ma sopratutto, nella musica, gloriosamente umani. Pour ceux qui mesurent le manque d' Abbado, un CD intense ( Deutsche Grammophon ) de son dernier concert à Lucerne, à la tête de l' orchestre du Festival. Une Huitième de Brukner, à l' ample méditation, portée par une sublime intériorité. Troublant ! Sur la pochette un bouleversant portrait de l' homme malade : à la fois le visage marqué par la mort et la belle illumination du regard et du sourire. La joie humble et dévouée du grand artiste à la création. Le cancer a matériellement eu raison de Claudio mais, lui, a spirituellement triomphé dans l' éternité de la musique
mardi 21 octobre 2014
RUPTURES
Les ruptures sont une figure obligée de l' existence. Ne serait-ce que par la mort. Parents, proches, amis : autant de séparations, précoces, brutales... Dans la vie amoureuse, c' est devenu une banalité, une formalité du quotidien. Relations à peine naissantes se rompent, sous l' exigence de l' un à l' autre, dans la quête improbable du plaisir : le règne de l' individualisme qui ne supporte et ne pardonne rien.
Il n' y a guère qu' en art que la rupture n' existe pas. Les "révolutions " littéraires, picturales... ne font qu' imiter à l' envers ce qu' a fait le mouvement précédent. Faire le "contraire " de ce qui a précédé est faire à l' identique... d' une autre manière. Où est la rupture entre Shakespeare, Hugo, Verdi... ? Trouvez - moi autre qu' une ligne directe entre impressionnisme, pointillisme, cubisme, abstraction ?
En politique, c' est un peu la même chose : qui peut nier que la féodalité tsariste a beaucoup pesé sur le régime soviétique? En France, le mot " rupture " fait partie des récurrences du discours politique. Pas seulement. Ainsi, la gauche française a une tradition historique de la rupture, moins avec le capitalisme d' ailleurs qu' en son sein. Les grandes ruptures à gauche se sont produites sur des sujets qui en valaient la peine. Le Front Populaire a explosé ( c' était l' époque ! ) sur l' enjeu décisif, on l' a vu plus tard, de la Guerre d' Espagne. Plus tard, l' Union de la Gauche s' est désunie sur le niveau de réponse au capitalisme en mondialisation. En ces des deux occurrences, je n'ai pas honte de mon parti, le P.C.F..
Aujourd' hui, le Front de Gauche est - il lui même au bord de la rupture ? Je ne reviens pas sur le conflit qui a conduit à cette situation. Sur ce point, je me suis déclaré sans timidité ( je n' en ai qu' avec les femmes ! ). Je n' y reviens pas. Simplement, je considère que le différend n' est pas du niveau des historiques. Evidemment, face au glissement progressif du P. S. vers le plaisir libéral, les balancements successifs du PCF entre sa radicalité et ses alliances électorales et gouvernementales ( pour résumer : entre le départ de 83 et la participation à la Gauche Plurielle, par exemple ) n'ont pas contribué à la clarification politique. Mais cela n' exonère pas les volontiers donneurs de leçons, ceux qui, comment dire : ont mis un certain temps à s' extraire de l' enlisement socialiste, sans parler de ceux qui encore parviennent mal à franchir le seuil.
Inévitablement, une construction politique en fragilité ne pense qu' à s' élargir... C' est bien. Mais il est indispensable que le vaste rassemblement observe ce que le FDG n' a tenu qu' un temps: l' acceptation des priorités d' engagement divers, les degrés de RUPTURE avec le capitalisme, la recherche patiente des convergences et la réduction des différences... Je veux bien être de l' affaire.... mais pas pour refaire l' Histoire.
Il n' y a guère qu' en art que la rupture n' existe pas. Les "révolutions " littéraires, picturales... ne font qu' imiter à l' envers ce qu' a fait le mouvement précédent. Faire le "contraire " de ce qui a précédé est faire à l' identique... d' une autre manière. Où est la rupture entre Shakespeare, Hugo, Verdi... ? Trouvez - moi autre qu' une ligne directe entre impressionnisme, pointillisme, cubisme, abstraction ?
En politique, c' est un peu la même chose : qui peut nier que la féodalité tsariste a beaucoup pesé sur le régime soviétique? En France, le mot " rupture " fait partie des récurrences du discours politique. Pas seulement. Ainsi, la gauche française a une tradition historique de la rupture, moins avec le capitalisme d' ailleurs qu' en son sein. Les grandes ruptures à gauche se sont produites sur des sujets qui en valaient la peine. Le Front Populaire a explosé ( c' était l' époque ! ) sur l' enjeu décisif, on l' a vu plus tard, de la Guerre d' Espagne. Plus tard, l' Union de la Gauche s' est désunie sur le niveau de réponse au capitalisme en mondialisation. En ces des deux occurrences, je n'ai pas honte de mon parti, le P.C.F..
Aujourd' hui, le Front de Gauche est - il lui même au bord de la rupture ? Je ne reviens pas sur le conflit qui a conduit à cette situation. Sur ce point, je me suis déclaré sans timidité ( je n' en ai qu' avec les femmes ! ). Je n' y reviens pas. Simplement, je considère que le différend n' est pas du niveau des historiques. Evidemment, face au glissement progressif du P. S. vers le plaisir libéral, les balancements successifs du PCF entre sa radicalité et ses alliances électorales et gouvernementales ( pour résumer : entre le départ de 83 et la participation à la Gauche Plurielle, par exemple ) n'ont pas contribué à la clarification politique. Mais cela n' exonère pas les volontiers donneurs de leçons, ceux qui, comment dire : ont mis un certain temps à s' extraire de l' enlisement socialiste, sans parler de ceux qui encore parviennent mal à franchir le seuil.
En fait, il y a une rupture qui ne s' est pas réalisée dans le Front de Gauche. C' est celle de l épreuve de force entre volontés de domination et de direction du mouvement, à l' occasion de ces municipales et des européennes qui ont suivi, dans un bras de fer évoquant tristement les années 80, encore un fois en moins noble. Si bien que je me demande si notre pays, à la différence d' autres en Amérique Latine, est vraiment fait pour la forme front.
Inévitablement, une construction politique en fragilité ne pense qu' à s' élargir... C' est bien. Mais il est indispensable que le vaste rassemblement observe ce que le FDG n' a tenu qu' un temps: l' acceptation des priorités d' engagement divers, les degrés de RUPTURE avec le capitalisme, la recherche patiente des convergences et la réduction des différences... Je veux bien être de l' affaire.... mais pas pour refaire l' Histoire.
dimanche 19 octobre 2014
R E C U L
Un changement d'opérateur et mon incapacité informatique m' ont écarté quelques semaines de ce blog et de ma page facebook. Un recul qui me permettra - peut-être - de ne pas être aussi violent que j' ai pu l' être ces dernières semaines face aux événements et à la vie politique de mon pays, de sa " gauche "...
Mais le recul demeure, au sens de " répulsion ", pour le comportement, les propos de l' actuel pouvoir. De ses reculades devant tout ce qui détient quelque force dans la société : le Médef contre le Code du Travail, les " Grands Bricoleurs " contre le repos du Dimanche, les " Poids Lourds " contre l' éco - taxe.... Revirements, improvisations, cacophonie comme méthode de gouvernement. Et les déclarations des Valls, Macron, Rebsamen qui font penser à des chroniques de BFM ou du FIGARO.
Si bien que ce jour, dans le JOURNAL DU DIMANCHE, Martine Aubry peut faire dans l' exercice
" tout est perdu fors l' honnneur " en réclamant pour son Parti et le Gouvernement une " nouvelle social - démocratie ". Il suffirait que ce qui reste de l' ancienne retrouve le sens - même modéré - du rapport de force entre Travail et Capital. La Ministre des 35 heures s' élève contre les vieilles recettes libérales et souhaite un Etat stratège pour orienter et réguler le marché. Du gaullisme à retardement soit
"l' ardente obligation du Plan ". Mais ferait - elle passer cette " audace " dans un Parti qui ne l' a pas suivie en 2012 ?
Martine Aubry pourrait - elle négocier avec le Front de Gauche ? Le P. C. F., notamment, appelle de ses voeux un vaste rassemblement de tous ceux qui s' opposent à l' ultra - libéralisme présent à gauche. Stratégiquement, c' est l' évidence. A condition que ce ne soit pas une démarche de sommet et d' appareils. Même si débattre avec une Aubry post - Shroeder et Blair peut être une forme d' ouverture... Il faudrait aussi repérer les écologistes à rencontrer : Placé, Cosse, Duflot... Et autres dilemmes... On n' est pas sorti de la table ronde !!!
Il est vrai que Mélenchon a trouvé LA formule : la 6° République (qui faisait déjà partie du programme présidentiel FDG 2012) ! Et c' est une question importante : il n' y aura pas de transformation sociale portée par un vrai mouvement social sans réforme institutionnelle et médiatique. Mais, en politique, il faut être au clair entre objectifs et moyens. Tout ceci est très sérieux car la 5° République se porte bien. Le présidentialisme s' étale sans complexe: il suffit de voir les premiers pas du bal des prétendants à l' Elysée : ils ont tous les pieds sur le parquet et la tête en 2017. Devant ce spectacle peut précipiter la cadence la candidate " anti - système " qui propose pour tout de suite à François Hollande la cohabitation, pratique UMPS par excellence. Sacrée caution au " système "!
Et si le Front de Gauche revenait à l' essentiel ?
Mais le recul demeure, au sens de " répulsion ", pour le comportement, les propos de l' actuel pouvoir. De ses reculades devant tout ce qui détient quelque force dans la société : le Médef contre le Code du Travail, les " Grands Bricoleurs " contre le repos du Dimanche, les " Poids Lourds " contre l' éco - taxe.... Revirements, improvisations, cacophonie comme méthode de gouvernement. Et les déclarations des Valls, Macron, Rebsamen qui font penser à des chroniques de BFM ou du FIGARO.
Si bien que ce jour, dans le JOURNAL DU DIMANCHE, Martine Aubry peut faire dans l' exercice
" tout est perdu fors l' honnneur " en réclamant pour son Parti et le Gouvernement une " nouvelle social - démocratie ". Il suffirait que ce qui reste de l' ancienne retrouve le sens - même modéré - du rapport de force entre Travail et Capital. La Ministre des 35 heures s' élève contre les vieilles recettes libérales et souhaite un Etat stratège pour orienter et réguler le marché. Du gaullisme à retardement soit
"l' ardente obligation du Plan ". Mais ferait - elle passer cette " audace " dans un Parti qui ne l' a pas suivie en 2012 ?
Martine Aubry pourrait - elle négocier avec le Front de Gauche ? Le P. C. F., notamment, appelle de ses voeux un vaste rassemblement de tous ceux qui s' opposent à l' ultra - libéralisme présent à gauche. Stratégiquement, c' est l' évidence. A condition que ce ne soit pas une démarche de sommet et d' appareils. Même si débattre avec une Aubry post - Shroeder et Blair peut être une forme d' ouverture... Il faudrait aussi repérer les écologistes à rencontrer : Placé, Cosse, Duflot... Et autres dilemmes... On n' est pas sorti de la table ronde !!!
Il est vrai que Mélenchon a trouvé LA formule : la 6° République (qui faisait déjà partie du programme présidentiel FDG 2012) ! Et c' est une question importante : il n' y aura pas de transformation sociale portée par un vrai mouvement social sans réforme institutionnelle et médiatique. Mais, en politique, il faut être au clair entre objectifs et moyens. Tout ceci est très sérieux car la 5° République se porte bien. Le présidentialisme s' étale sans complexe: il suffit de voir les premiers pas du bal des prétendants à l' Elysée : ils ont tous les pieds sur le parquet et la tête en 2017. Devant ce spectacle peut précipiter la cadence la candidate " anti - système " qui propose pour tout de suite à François Hollande la cohabitation, pratique UMPS par excellence. Sacrée caution au " système "!
Et si le Front de Gauche revenait à l' essentiel ?
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