ÉGALITÉ ? MÊME PAS DANS LA MORT !

      Ce soir Fr2 donne un téléfilm sur la fin de vie, le libre choix de l' individu, adulte responsable, en possession de ses moyens intellectuels, quant à l' issue de son existence au regard de la maladie qui le condamne. Evidemment, la question est posée chez des bobos friqués, intellos de bonne tenue  qui raffinent dans la douleur et la posture morale. Comme si, dans ce pays, la souffrance des fins de vie ne   concernait pas d' abord les services hospitaliers et les maisons de retraites populaires de fonds de provinces, où des individus socialement faibles n' étaient livrés à l' autorité médicale omnipotente. Même si, comme disait Proust, le "populaire" aime qu' on lui raconte des histoires de princes !  Pour les mourants qui ont les moyens, il y a la Suisse (c' est la situation du téléfilm) , paradis des incurables et des exilés fiscaux. Beau pays ! Bon, alors, chez nous, Léonetti pose à la grande conscience, adepte des petits pas, dans des "matières difficiles". En matière de morale et de pensée philosophique, ce n' est pas la première référence à laquelle je penserais. A vrai dire, le débat est entre Dieu et la clientèle électorale de la droite, si j' ai bien compris. Ce qui devrait être  une affaire de médecins, de juristes, de psychologues, de politiques un peu courageux, engagés dans le respect de la dignité des êtres. Nous n' en sommes pas encore à une société démocratique... jusqu' au bout.