dimanche 18 septembre 2016

AGITATIONS POUR 2017


Contrairement à de mes camarades, les uns votant Mélenchon avant l' heure et les autres, notamment depuis quelque temps, appelant librement à une candidature Laurent, je n' ai pas arrêté de décision pour 2017. Non que, comme le disait autrefois un grand conservateur, je laisse le temps au temps, pas plus que je ne cours après les grands emballements politico - médiatiques. Mais, ne serait - ce que pour une raison simple : c' est que je ne connaitrai, s' il doit y en avoir un,  le candidat de mon parti - dont je me félicite qu' il ne se soit pas précipité dans la foire au trône présidentiel actuelle - que début novembre. À CE MOMENT - LÀ,  selon leurs procédures,  les communistes auront décidé si ce candidat éventuel est issu de leurs rangs ou venu d' ailleurs. J' espère que la question sera posée dans une réflexion plus large  - que nous aurions pu un peu creuser en 2007 - : quel peut être le rôle du PCF dans une élection dont le millésime 2017 consacre le monarchisme V° république,  l' autisme de professionnels politiciens et militants dans la large indifférence des masses ?

Le péril est que, l' année prochaine,  le pays se retrouve dans une situation à l' italienne : la marginalisation (déjà acquise) sinon l' élimination de toute gauche, et surtout de la gauche de gauche, dans les institutions,  avec un résidu démocrate du PS. Celui - ci remplira ainsi, une fois de plus, sa fonction politique essentielle : ramener au pouvoir une droite plus dure et plus réactionnaire que celle qu' il avait battue. Pour éviter l' inévitable, la vraie parade est le regroupement autour d' engagements gouvernementaux partagés. Ce que défend publiquement, après quelques ambiguïtés de départ, le secrétaire national, en toute constance. Une démarche qui relativise l' enjeu de la désignation du candidat unique. Et pour ma part, comme en 2012,  je ne mets aucune condition à ce qu' il soit communiste.

Il peut venir de l' au - delà. Après Mitterrand (auquel je faisais allusion au début), la gauche et la gauche de gauche s' inventent un nouveau dieu. La campagne de JLM et de ses partisans relève clairement du providentialisme. JE SUIS / IL EST le SEUL qui,  CELUI qui va..... Mon parti, historiquement, a prouvé à de certaines périodes, une incontestable compétence au culte de la personnalité et c' est assez plaisant de le redécouvrir à ses ...côtés ! J' ose imaginer que ce n' est pas la motivation profonde des communistes qui soutiennent JLM ! Soyons clair : sur des orientations communes sans ambiguïtés, je suis prêt à ce que mon parti apporte son soutien à Mélenchon mais sur ses propositions communistes, ses priorités et son projet. Un soutien sans participation comme on disait sous la IV°, ou critique. Ou exigeant comme dit Autain. Chère Clémentine, crois - tu vraiment qu'on puisse à présent, après son pronunciamiento électoral, encore exiger et surtout obtenir quoi que ce soit de Mélenchon ? Tout regroupement autour de lui qui ne soit que ralliement ou soumission à l' insoumis... qu' on ne compte pas sur moi pour la campagne et, peut - être,  pour le vote !

Qu' avons nous à dire aux Français, aux travailleurs de ce pays, nous Communistes? c' est CONTINUEZ VOS LUTTES ! Vous voyez les programmes des droites : ils vont tous plus loin en arrière les uns que les autres !  Il va falloir encore vous défendre : l' important ce ne sont pas les chamailleries de  frères ennemis politiques,  c' est l' union des Martinez / Mailly, les organisations qu' ils représentent, celles auxquelles ils sont alliés. L' important c' est vous. Avec un parti proche de vous,  non pour vous offrir des débouchés  - terme qui relève plus de la robinetterie que de la politique -  mais là pour vous entendre et TRADUIRE vos aspirations en action gouvernementale.

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