mercredi 28 septembre 2016

INTERVENTION (avec quelques ajouts)

        ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES COMMUNISTES DE NICE DU 27 SEPTEMBRE 2016

   MON INTERVENTION  (un peu prolongée)

    Je dis tout de suite que,  ce soir,  je ne prononcerai pas d' appel à qui ou à quoi que ce soit. Simplement parce que je ne sais pas,  aujourd' hui,  ce que je ferai, dans l' état actuel des choses,  en 2017  (pas seulement  en politique) mais, en tout état de cause, à l' élection présidentielle. Pas pour me vautrer dans la volupté de l' indécision, pas plus que je ne cours après les emballements politico-médiatiques. Mais, parce que je manque d' un élément de décision qui m' importe, avant début novembre,  à savoir la position quant à la présidentielle, après débats internes et procédures décidées, des communistes et de leur parti (excusez du peu). A ce titre, le dernier Conseil national, ses délibérations et conclusions ne m' ont pas bouleversé. Les communistes sont face à trois options possibles face à la présidentielle, que le parcours des réseaux sociaux et des conversations particulières m' ont permis au préalable de dégager.

La première : depuis un certain temps, voter Mélenchon avant le vote , et d' abord celui des communistes; la seconde : proposer un candidat communiste  (plus récents,  les appels évidemment spontanés à une candidature Laurent, sans taire le revenez-y de Chassaigne, plus un ou deux que j' ai pu laisser passer). Et troisième option, minoritaire sans doute mais existante : la  NON - candidature.

Mélenchon. Je rappelle d' abord qu' avant 2012 j' ai été parmi les premiers dans le Parti, quand ça n'était pas encore bien porté,  à me prononcer pour la candidature Front de Gauche de Jean - Luc Mélenchon. Cela venait qu' auparavant, un matin que je me rasais (sans penser à la Présidence de la République !), j' avais entendu sur FranceInfo qu' il venait de quitter le P.S.. Et je m' étais dit : "tiens! la situation évolue..." Même si, par la suite, il n' a pas entraîné foule de responsables, élus, adhérents socialistes, la mise-sur-pied du Front de Gauche avec Piquet et Buffet m' a fait penser que la position qu' il avait prise le plaçait aux carrefour des organisations, tendances, sensibilités alternatives et qu' il était le mieux à même de porter leurs espoirs et leur projet partagé. Il a rempli son rôle.
Pour autant, je réfute le faux raisonnement qui voudrait que notre candidat en 2012, il le serait naturellement en 2017. D' abord, moi, le naturel en politique..... En 2007, j' ai cru que la candidature naturelle des anti-libéraux était celle de Marie-George buffet. On sait ce qu' il en est advenu !  Mais je crois être d 'une école politique qui pratique "l' analyse concrète des situations concrètes". Or le pronunciamento électoral de Mélenchon cette année (que beaucoup, y compris dans le parti, avait reproché à Buffet) substitue à la candidature de rassemblement une d' adhésion personnelle...(...) tous derrière le "premier de cordée" tel qu' il se définit....  - une image que l' âge interdisait sans doute à De Gaulle.... (...)

Je le dis calmement : tout ralliement sans condition à ce candidat... sans effort de sa part (simplement d' un peu de respect à l' égard de ses anciens alliés)... en somme, la soumission à l' insoumis, la rédition... qu' on ne compte pas sur moi,  ni pour la campagne ni, peut-être, pour le vote... Alors je sais bien que dans l' esprit de camarades partisans de cette candidature, il y'a une sorte de souci clinique, le dernier protocole thérapeutique avant la mort du Parti. (Éternelle prophétie !) La vie du Parti Communiste ne dépend que des communistes.... Faut-il pour autant envisager une candidature communiste?  Ma conviction n' est pas faite. Certains camarades qui,  pourtant dénoncent assidûment le piège de la présidentielle V°, nous poussent à chaque échéance dans une élection qui a scandé l' affaiblissement du Parti.  La question de fond est celle-ci : même si nous parvenons à conduire des discussions avec Mélenchon (et d' autres éventuels volontaires) sur un relevé de convergences de gouvernement, l' important est notre aptitude à proposer à la présidentielle   - candidat ou pas - et aux législatives, un programme de législature, un "second" Humain d' Abord complété en fonction de la situation nouvelle créée par la présidence Hollande, avec les propositions prioritaires d' urgences sociales, mais appuyé sur un vision claire de la société que nous voulons pour le devenir du pays et du monde... (...)


AJOUT PROVISOIREMENT CONCLUSIF
Dans les régressions, sociales, intellectuelles, morales que subit ce pays la pré-campagne présidentielle ajoute la régression politique à son plus piètre niveau.  Apothéose du providentialisme à droite comme à gauche :  le candidat bleu ou rouge est LE SEUL qui... CELUI qui va.... Tout ça peut faire que c' est le candidat BLANC qui l' emporte ! Au-delà de ce que j' ai à reprocher au fonctionnement et aux directions de MON parti,  je lui suis reconnaissant de ne s' être pas mêlé, après s' être un peu empêtré dans la notion de primaire et de ses contours, à LA VASTE FOIRE AU TRÔNE PRÉSIDENTIEL ET À SON CIRQUE PERMANENT DES ÉGOS.




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