UN " CAS " MELENCHON ?

      Le triomphe de la 5° République : la personnalisation à outrance des affaires publiques. Le débat politique réduit,  avec la complaisance appliquée des grands médias, aux profils de carrière, à leurs rivalités, aux ambitions personnelles,  le tout aimanté, spectacularisé par le grand théâtre de l' élection présidentielle. Et les forces de gauche ne peuvent s' en dépêtrer.
   Jean - Luc Mélenchon  lui - même  n' y a pas échappé.
   Evacuons immédiatement toutes les considérations sur ses excès : depuis le Nazaréen fouettant les marchands du temple, on sait que les colères peuvent être saintes, même chez un laïc. J' ai été des premiers communistes à affirmer la nécessité qu' il soit candidat pour le FdG en 2012, candidature fortement appuyée dans le Parti par Pierre Laurent. Et son admirable campagne, avec des discours fondateurs comme ceux de la Bastille et du Prado, m' a convaincu que je ne m' étais pas trompé. Elle a porté, par sa fougue et son lyrisme de tribun, mais aussi par sa pédagogie  ( la moindre des choses chez un enseignant ) politique, le réveil inespéré de la gauche qui entendait bien le rester.
   Mais un homme politique à vocation d' homme d' Etat ne peut déroger de la place où l' a portée le rassemblement des énergies autour de lui, à moins d' en perdre un certain nombre. De Gaulle lui - même s' est embourbé en chef du RPF. L' homme du 18 Juin !!!  Des circonstances exceptionnelles lui ont permis de se rétablir. Ces circonstances se présenteront - elles à Mélenchon ? Ayant accompli son 18 Juin à lui  ( toutes proportions gardées ),  je veux dire sa sortie du P.S.,  il s' est trouvé en une place que nul ne pouvait lui disputer dans l' espace de gauche : il aurait du y rester ! Aujourd' hui, ses dernières déclarations, quelque peu mélodramatiques, sur l' échec du FdG, son retrait de la vie politique

figurent - elles une sorte de  " traversée du désert "  avant le retour aux approches de 2017 ? Le temps que le Parti de Gauche,  par des mobilisations multiples et permanentes bannières au vent  - quand il le peut -,  profitant  - quand il le peut -  des structures FdG où il est intégré,  lui prépare l' appareil de campagne présidentielle indispensable, selon les règles de la 5° République? Projet risqué : il rrisquerait de réserver à Mélenchon le destin d' un Bayrou plus à gauche et au PG d' un Modem moins au centre.

   Le plus sérieux serait que, après la pause méditative du mois d' Août, tous ceux, membres de parti ou non, se retrouvent le 6 Septembre pour réaffirmer et renforcer le FdG avec TOUS ceux qui continuent à penser que c' est dans une construction comme celle - là que CONTINUENT de résider les SEULES
possibilités  de transformations sociales et démocratiques de ce pays.

Ich habe genug BWV 82 de Jean - Sébastien BACH

Ich habe genug, j ' en ai assez dit le vieux Siméon quand on lui présente le jeune Messie. C' est bien la question, Siméon ?  La musique du génial Bach apaise l' angoisse mais la question reste posée aux derniers accords de la cantate. L' interrogation demeure : quand en aurai - je assez d' attendre, de  perséverer à espérer,  en politique, en amour, d' espérer tout simplement, et je ne parle pas d' améliorer le monde?... Ich habe genung, c' est vrai que face à l' état du monde et à la nature des relations entre les hommes... et les femmes, on peut renoncer, même quand on n' a pas l' âge de Siméon.

VIE ET ESPERANCE

"Que la Vie est lente   Et que l' Espérance est violente" 
                                Guillaume Apollinaire
                                   Le  Pont  Mirabeau

Il a raison le poète ! La vie est une longue espérance... Et comme vous ne savez pas vraiment laquelle, vous... lui préférez des espérances successives; passant de l' une à l' autre, vous imaginez vivre et cela vous fait vivre. D' un leurre à l' autre, en attendant que l' un devienne réalité. Pascal l' avait compris : ce père, en deuil de son fils, qui court le loup... Le loup tué, il se croit comblé. C' est la force de la foi des religions : elle vous dispense de passer de leurre en leurre... Et c' est le repos éternel avant l' heure...

Alors, Sous le Pont Mirabeau, peut tranquillement couler la Seine....

Il a raison le poète. 

SOUVENIRS... SOUVENIRS...

Ce soir, un soir un peu morose, me revient le propos de ma prof' de Lettres, de première et/ou terminale, qui lisait mes dissertations à la classe  ( la solitude de la mère face à son monstre de fils Néron dans le Racine " Britrannicus", je me souviens ), et ce jour- là, à la fin du cours : " apprenez, monsieur, que dans la vie on est toujours seul ".  Assener ça à un jeune homme de 19 / 20 ans, il faut avoir la carrure. C' est elle qui disait à mes condisciples filles : " Mesdemoiselles, si vous n' avez, plus tard, pas le besoin physique d' un homme, ne ricanez pas Mesdemoiselles : je ne parle pas de sexe, mais de sa présence, de sa voix, de son regard, alors changez vite d' homme ! " C' était dans les années 70... Pas mal, non ? Nous avons eu des enseignants aptes à nous marquer pour l' existence... Cette collègue, c' est elle qui m' a donné l' envie de lui succéder un jour. Et je lui dois ce fabuleux compliment un autre jour de cet inspecteur : " vous avez compris, Monsieur, qu' un professeur était un maître. Un maître à penser. " Je m' y suis appliqué dans toute ma carrière. Avec le temps, c' est devenu chez mes élèves, dans les couloirs : " il est fou Sarocchi, il est fou... ". Je l' étais sans doute avant, et je le demeure à présent avec le plus possible de conviction. Face aux "raisonnables", "sérieux", tous les convenables de la politique, de la vie et de l' amour... La difficulté c' est qu' en amour le fou risque de rencontrer plus d' une folle ! Et dans la société, je ne vous dis pas. Il reste la morosité : c' est le repos des fous....

HOMMAGE A ELVIS

      "Elvis est la plus grande force culturelle du XX° siècle.
       Il a introduit le rythme partout, dans la musique, le langage,les vêtements.
       Comme une véritable révolution sociale."
                                       LEONARD  BERSTEIN
                                       compositeur et chef d' orchestre.


        Le 19 Juillet, à Memphis, Tennessie (Etats-Unis) est publié le premier disque d' Elvis PRESLEY.

FEU LE FRONT DE GAUCHE OU FEU SUR LE FRONT DE GAUCHE

Bien... Mélenchon décrète que le Front de Gauche est un échec. Et le proclame Urbi et Orbi. Amen. Au demeurant, je ne suis pas loin de le croire. depuis des semaines, que le Front de Gauche est menacé. Un certain nombre de communistes veut y mettre fin, une partie du Parti de Gauche  ( " alliés objectifs " comme on disait autrefois ) spécule sur l' addition d' une partie de socialistes, une autre de communistes, une dernière d' écologistes  ( la nouvelle " avant - garde " de gauche ) pour former un nouveau tout. Par quelle alchimie ?  Ces gens - là reviennent à la potion parti, seulement parti. Par opération magique sans - doute, d' autant qu' on n' a guère constaté après le courageux départ de Mélenchon du P. S. un apport conséquent de responsables et militants socialistes. au nouveau parti créé. Et, qu' après la cession de nombreuses municipalités à la droite, en plein effondrement aux Européennes, le P. S. fait encore plus du double de nos voix. Le P. S. est encore une réalité, gênante, souvent exaspérante; en est une autre que même les électeurs socialistes révulsés par la capitulation libéro - libérale Hollande / Valls ne nous rejoignent pas.

La responsabilité de cette situation, Mélenchon la fait peser, une fois de plus, sur les choix du P. C. F. aux Municipales. Un peu court dirait Clémentine Autain. Malgré l' avantage d' évacuer ses propres torts et ceux de son parti. J' ai été des premiers  ( y compris sur ces pages ) à désapprouver l' accord parisien P. S., EE - LV, PCF comme erreur politique de par son poids symbolique. Mais 57 % de votants parmi les communistes  ( avec lesquels je suis encore en désaccord ) ont fait leur choix d' adhérents qui ont droit à leur opinion. On pouvait regretter sans s' obstiner à l' anathème, présentant ensuite, sur les Européennes,  tous les dehors  des conflits délicieux de cartel partidaire,  genre union de la gauche n° 2....

C' est que, depuis l' envol des Présidentielles, on a oublié quelques règles élémentaires qui pouvaient faire la pérennité du FDG. D' abord, qu' un front politique n' est pas un front militaire. Qu' il ne saurait avoir d' Etat - Major, encore moins de Chef d' Etat - Major, même si la logique des institutions de la 5° Rep. pèse aussi sur les oppositions. Mais quand on prétend faire fonctionner la 6° République, il vaut peut - être mieux s' exercer tout de suite. Il ne saurait y avoir d' obligations d' alignement de quiconque,
organisations ou citoyens du FDG, sur quiconque d' autre. Mais la recherche permanente, par des instances de concordance, des plages de plus en plus larges d' accords de plus en plus profonds -  y compris en passant par des constats provisoires de différences à réduire progressivement.

Mais surtout nous avons failli dans ce qui pouvait faire, la capacité d' innovation dont les partis du FDG pouvaient  faire leur miel, offrant l' attrait et la pratique de la politique autrement : je veux dire la multi plication de conseils ou comités citoyens à travers le pays, pour peu que toutes les composantes puissent
y être un peu partout et ne cherchent pas à dominer ceux qu' elles peuvent. C' est par ces Comités que le FDG avait la capacité de rappeler à l' investissement social et politique ceux qui s' en étaient dégagés ou
qui refusent la structure partidaire. Quand on affirme au P. G. ,  dans le 06 entre autres, après mais encore plus fort qu' au P. C. F., qu' on ne peut être membre du FDG qu' en étant adhérent d' une de ses composantes - partis  ( de préférence le P. G. ), on condamne le Front de Gauche... et l' avenir. On les condamne dans ce qui devait faire la singularité de notre construction. Nous apportons la preuve de notre mal à inventer.

Ceci dit, le Front de Gauche dépend de ceux qui en décident  et le font sur le terrain. Cela donne ses chances à la journée nationale du 6 Septembre.

LA CONFUSION DES IDEES : UNE ARME POLITIQUE

Introduire la confusion dans les esprits est la meilleure manière d' assurer la pérennité des pouvoirs.

C' est aveuglant  - ou plutôt seuls les aveugles peuvent ne pas le voir - en ces temps. On y applique cette règle essentielle de domination sur les peuples : le brouillage intellectuel. Ainsi, sur la question palestinienne. Les manifestations pour sauver Gaza installeraient dans notre pays ce conflit extérieur.
Autrement dit ce sont les acteurs de paix qui importent la guerre. Et pour le démontrer : le Ministre de l' intérieur interdit une de ces manifestations, moyen imparable de susciter des incidents violents en fin de manif'  ( mais  là - dessus tous les gouvernements ont fait preuve d' une grande expertise pour contrer ce qui s' oppose à eux ).

L' autre sophisme est que le droit de manifester provoquerait forcément le désordre dès lors qu' il mettrait en cause la politique des gouvernements israéliens. Car il répandrait l' antisémitisme. On comprend ce que l'accusation charrie de culpabilité historique... par pur machiavélisme politicien. On s' entend : s' en prendre à des synagogues est aussi stupide qu' à des mosquées, ou profaner des cimetières et la grande masse des manifestants pro-palestiniens ne s' y considèrent pas impliqués. Mais le sophisme est d' amalgamer des actes hostiles à ce qu' on voit comme représentant l' Etat Juif et sa politique là - bas avec l' antisémistisme de tradition occidentale,  à fondement religieux et politique, et de contenu raciste. Alors que la politique coloniale des gouvernements israéliens sur la Palestine est lourde de tout ce que la haine a sécrété dans l' histoire : racisme précisément, épuration ethnique, apartheid, expulsions et confiscations....

Enfin,  pour perdre les intelligences, on ne manque pas d' amalgamer certaines fois religieuses avec leur instrumentalisation politique. Avant tout, Islam et islamisme bien sûr. Réduit - on le catholicisme aux fascismes d' Amérique latine?  "Dieu sait" que tous les Pinochet du lieu s' en sont terriblement servi...

On pourrait sortir de l' exemple moyen oriental.... Par exemple, il suffit que des populations d' origine russe et parlant cette langue s' insurgent de la mise en tutelle de l' Ukraine par les comploteurs atlantistes
pour qu' elles deviennent : terroristes pro-russes  ( parce que les deux ne peuvent être que liés ).

Oui, la pensée a toujours été un danger pour tous les pouvoirs.

QUESTION DE TALENT

Il est des femmes qui ont le talent précieux de vous dire que vous comptez pour elle autant qu' elle compte pour vous, et ce par des gestes simples, sans ostentation, qui viennent aux bons moments comme des caresses.

Depuis peu, j' ai rencontré une de ces femmes qui ont l' attention, l' intuition délicate du plaisir de l' autre. Ainsi, aujourd' hui, en fin d' après midi son coup de fil, quand elle est surchargée de travail, tandis que je farniente sur la plage  - et sans un mot pour me  " faire honte ".

Avec le soleil revenu, son appel a réchauffé ma soirée.

J' essaie de lui rendre avec le même talent  - mais notre éducation de mecs fait que j' en ai sans-doute
moins.

J' ai écrit récemment des choses à la Schopenauer sur le Bonheur. Je vais peut-être revoir la question,
" à cause "  d' elle. Parce que tout le monde le sait : le bonheur c' est simple comme un coup de fil.

HONTE ! HONTE A EUX !

DEVANT L' HORREUR DU MASSACRE A GAZA, LEUR COMPORTEMENT M' ECOEURE, TOUS, PRESIDENT, PREMIER MINISTRE, MINISTRES DES AFFAIRES EXTERIEURES ET DE L' INTERIEUR. COMMME DIT UNE CAMARADE : A ECOUTER CAZENEUVE, JE M' ENEURVE, JE M' ENEURVE...  J' AI MAL A MON PAYS, PAR LA FAUTE DE CES DESERTEURS DE L' HUMAIN. J' AI HONTE DE MA COMPLICITE DE MALGRE LUI .

COMMENT PEUT- ON ENCORE ETRE POUR CE GOUVERNEMENT, DANS CE PARTI AVEC DIGNITE ? 

PAROLE DE POETE

" J' AI FUI UN ETAT NAZI POUR ME RETROUVER DANS UN ETAT FASCISTE ".     
                                      Nathan Zakh, poète israélien.

A DESESPERER

       On connait la critique de la politique sociale de l' actuel pouvoir. Dès 1983, le recul mittérrandien  (ou mitéran... ou mittéran, au fait comment ça s' écrivait ce nom ?) devant le "mur de l' argent" qu' il disait. Il a replié l' échelle. Plus tard, Jospin, abandonnant les "Michelin", faisait acte de... contrition :
 " l' Etat ne peut pas tout ". "Sous" (si c' est possible) Hollande, l' Etat peut tout pour le Médef.
        Tout cela, on le sait et on le dit.

       On parle moins de la politique extérieure de Fabius - Hollande : une espèce de super - concentré d' abaissement et de démission nationales. La tradition socialiste au comble de ce qu' il  faut bien appeler une forme d' indignité : sur-atlantisme, post-colonialisme, bellicisme appliqué... Tout ce qui me fait penser à ce bloc note de Mauriac en 1956, au moment des affaires algériennes : " ...un ministère socialiste ...c' est un ministère qui exécute les besognes que le pays ne souffrirait pas d' un gouvernement de droite ".

       Aujourd' hui, le gouvernement israélien s' emploie à éliminer toute présence palestinienne en Palestine pour remplir le "contrat" sioniste : " une terre sans peuple pour un peuple sans terre ". Où sont le président et le gouvernement français ?
        Sur cette page, vous trouverez la prise de position de De Gaulle en ...1967. Entre Hollande et De Gaulle, les socialistes et les gaullistes, qui a une politique internationale "de gauche" ?
         C' est à désespérer.
         Voilà pourquoi, toute à l' heure, 18 heures, Place Garibaldi à Nice, j' irai manifester pour Gaza et la Palestine.

CURIEUX PHENOMENE

   On connait le mot fameux de l' ami Schopenhauer, ironiste incisif : " le bonheur, ça n' existe pas; le bonheur, c' est le silence du malheur ". On a beau s' y refuser, on ne peut nier une certaine lucidité là - dedans.
    Le bonheur est un curieux phénomène que la curiosité nous pousse à explorer avec obstination sans l' atteindre vraiment jamais: les abysses océaniques sont plus accessibles.
    Pensez - y, en politique, les braves gens de militants qui, par exemple, se sont décarcassés comme Ducros pour le rassemblement des forces de gauche : la somme de désillusions qu' ils portent dans leur mémoire ! La politique est le champ privilégié de trahison des idéaux, des principes, des règles morales élémentaires. Avec le jeu des combats de coqs, les amertumes des ambitions déçues de ceux qui se prennent trop vite pour des " chefs "... Comment la politique pourrait - elle être le domaine du bonheur quand celui, le révolutionnaire qui en faisait " l' idée neuve en Europe ", Saint - Just, note : "Un peuple n' a qu' un ennemi dangereux, c' est son gouvernement "? Tout est dit.
    Quant au bonheur amoureux, il relève d' un talent dont le plus grand artiste ne peut être capable. Là, on est dans le champ du fantasme absolu, de la poésie pure, de l' illusion à dissiper tout de suite.
     Il ne reste... que le bonheur tout personnel : je ne parle pas seulement de la masturbation - " le meilleur moyen de faire l' amour à une personne qu' on aime " comme dit W. Allen - mais l' écoute d' une belle musique, la dégustation d' un bon vin ou d' un bon livre... Quelqu' amitié, parfois, à consommation modérée...

     C' est sans - doute la vraie méthode pour faire la nique à ce bon Schopenhauer... mais je t' aime quand même Arthur....

ETRANGES UBIQUITES

   Certain êtres ont un miraculeux don d' ubiquité. Ainsi, quand ELLE n' est pas là, elle continue à l' être ... dans ma pensée d' ELLE.  Si je lui dis qu' ELLE a un pouvoir divin, elle va me sermonner voire  me reprocher le blasphème.
   J' ai très peur !

DROLE DE 14 JUILLET

Monsieur le Surfait des Alpes - Maritimes a pris un arrêté pour interdire une manifestation de soutien aux Palestiniens de Palestine, aux citoyens de Gaza. Il a été poussé aux basques par un petit politicien local dont le comportement n' offre plus de surprise. Le politicien ne défend pas un peuple, le droit à  l' existence d' Israël : il flatte une clientèle électorale. On n' en attendait pas moins de lui. Mais que le représentant de la République veuille interdire, un 14 Juillet, le Peuple qui a pris la Bastille de rassemblement et de manifestation, c' est - comment dire vulgairement " : sur-ré-a-lis-te ". C' est que Monsieur le Surfait ne représente que la République qui est en place, consacrée par une prétendue gauche en sinécures. Son argument est imparable : délai d' autorisation, machins et tout... Comme "leur" république ne peut, sauf à faire par trop tomber le masque, interdire aux Français de faire grève, de se rassembler et de manifester, ils multiplient les formalités légales, les suppliques d' autorisation, les limitations... Jusqu' au jour où ce sont eux qui se croiront autorisés à ne plus avoir de limites. Ceci dit, de quoi peuvent - ils avoir peur ?  Dans l' acte solennel démocratique, le vote, ils ont réussi à ce que le Souverain, le Peuple, n' exerce plus sa Souveraineté qu' à moitié. Drôle de 14 Juillet dans une drôle de démocratie.

HOMMAGE A LOUISE.

Quitte à vous étonner ce n' est pas à Louise Michel que j' entends rendre tribut ici... Non, c' est à une de nos grands écrivains que je rends gratitude : LOUISE LABE ( 1526- 1565 ) qui n' a pourtant produit qu' un dialogue en prose, vingt - quatre sonnets et trois élégies, inspirés par un individu qui, lui, a perdu tout intérêt historique. Femme de progrès parce qu' elle ose dire l' amour dans toutes ses richesses, charnelles, spirituelles, sans " tabous " et qui parce que femme et femme libre, trop pour son temps, a été objet de mal-disances : plagiat, obscénités, immoralités...
Ses sonnets et poèmes sont parmi les pus grands de notre littérature.
Dans le Sonnet VIII de 1556, elle dit la plénitude du sentiment amoureux :
"Je vis, je meurs : je me brûle et me noie.
J' ai chaud extrême en endurant froidure (...)
Tout à coup je ris et je larmoie ...".
Violence et bonheur mêlé de l' état amoureux, indissociablement affectif et physique.
Poétesse du désir :
"Baise m' encore, rebaise moy et baise :
Donne m' en un de tes plus savoureux, 
Donne m' en un de tes plus amoureux :
Je t' en rendray quatre plus chaus que braise."
Elle sait, Louise, la souffrance du manque et de la séparation :
"Tout aussitôt que je commence à prendre
Dans le mol lit le repos désiré, 
Mon triste esprit hors de moi retiré
S' en va vers toi incontinent se rendre.
Pas plus qu' elle cache la rancoeur de la rupture :
"Etant outrée et de dépit et d' ire :
Mais je m' assure, quelque part que tu sois,
Qu' autant que moi tu souffres de martyre.
Sonnet XIII.
Moderne Louise ?  Sûrement éternelle.

BONS MOTS

Dans ces derniers jours, j' ai rappelé sur mon blog et mon journal fb quelques interventions publiques de Charles De Gaulle, Président de la République. Je propose ici quelques propos " off " comme on dit aujourd' hui du Libérateur au Congédié de 1969 : ils sont souvent d' une étonnante actualité à destiner aussi bien à ceux qui nous gouvernent qu' aux autres qui n' ont pas honte de se réclamer du gaullisme alors qu' ils ne sont que des libéraux atlantistes comme les autres.

" Je n' aime pas les socialistes parce qu' ils ne sont pas socialistes. Je n' aime pas les communistes parce qu' ils sont communistes. Et je n' aime pas les miens parce qu' ils aiment trop l' argent ".

" Ce que je ne supporte pas chez les communistes c' est que je ne sais jamais quand ils me disent la vérité ".

" La France ne se précipite pas. C' est une grande dame qui ne fait pas la cour aux autres. Ce sont eux qui la lui font ".

" Tout ce que j' ai pu réaliser dans ma vie, c' a été  en faisant comme si ".

" L' indépendance est aux peuples ce que la liberté est aux individus ".

" Cette permanence des nationalités en Yougoslavie, ça leur en promet de belles, le jour où Tito ne sera plus là pour s' asseoir sur le couvercle de la marmite ".

" Il faut trouver une troisième voie, entre les loups et les moutons ".

Il est mort De Gaulle ?

NECROSE PRECOCE DU FRONT DE GAUCHE ?

Ouvertement, il y a comme des remous au Parti de Gauche : protestations, contestations et démissions des Instances et du Parti, et pas des moindres. Nul au Front de Gauche ne saurait s' en réjouir, à plus forte raison un communiste ( comme moi ) qui A ETE un allié, partenaire constructif pendant plusieurs années, en confiance. Mais tout passe et surtout on peut se lasser... en sachant fort bien que tout ce qui divise dans une des composantes politiques pèse sur le Front de Gauche tout entier. La polémique incessante sur les Municipales, les marchandages maquignonnesques sur les listes européennes ont montré aux Electeurs citoyens ( ceux qui restent ) un visage terriblement conventionnel de la politique que les médias véhiculent avec délectation. La dilatation de l' esprit de parti dans une formation, à Nice comme ailleurs, qui prétendait avancer des formes neuves de la politique, a ramené à la préhistoire des pratiques politiques. Sans crainte des contradictions et non - sens, certains ont pu violemment critiquer l' accord PCF / PS à Paris, et jouer la danse du ventre devant les Ecologistes, qui ne sont plus désormais au gouvernement mais toujours dans la majorité présidentielle ce qui s' appelle le c... ..., devant les socialistes qui frondent, frondeurs intermittents... Le résultat :  aux Européennes où le Front de Gauche devait dépasser le PS; au final, le PS même en effondrement fait plus du double de nos voix... Vieillissement politicien prématuré du Front de Gauche ou volontarisme solitaire des plus-à-gauche- que-moi-tu- meurs ? Faut - il "refonder" le FDG? Plus simplement, s' en tenir aux fondamentaux élémentaires, comme on dirait au rugby.Un front politique n' est pas un front militaire : il n' a pas d' Etat Major et, encore moins, de Chef d' Etat Major. Front n' est pas fusion : il n' y a nulle obligation de queconque alignement de quiconque, organisation ou citoyen, sur quiconque d' autre. La règle n' est pas l' unanimisme. Mais la recherche commune et permanente des plages les plus larges des  vraies convergences les plus profondes. Ce qui suppose privilégier l' effort théorique et programmatique continu sur les rapports de rivalité tacticiens. Le 6 Septembre en réunion nationale, le Front de Gauche y réussira, souhaitons - le. Si nous voulons rallier socialistes, écologistes, sypathisants, adhérents, militants déconcertés par un réalisme de gouvernement qui n' était jamais allé aussi loin ou, plutôt tombé aussi bas, autant ne pas leur offrir une vision trop semblable à leur propre parti....  

CE FUT LA FETE ...LA FETE ! LA FETE AU CHATEAU !

Dans le cadre d' une Fête très réussie  - à preuve l' énorme foule du Samedi soir, dans une fièvre qui n' était pas du ciné' -  le STAND LIBERATION - NORD du FRONT DE GAUCHE à NICE, grâce à mes collègues artistes  ( y compris ès - pâtisserie )  et militants  " manutentionnaires ", a tenu toute sa place. On y a retrouvé les aspects des années passées : le côté  " coin salon ", cercle de conversations où les rires et les controverses animent le stand. Ala bouquinerie, deux faits heureux : plus de jeunes que les années précédentes. Encourageant, non?  Et des étrangers, bien sûr nos proches Italiens, mais pas seulement; par exemple ce camarade américain qui, si j' ai bien compris, s' arrange pour être  ici  au moment de la Fête. On le reverra, espérons - le, l' année prochaine. Les bouquins restent un point d' accroche, d' amorces de discussions, parfois un peu bloquées, mais toujours intéressantes. Cela s' inscrit dans un mode de relations dominant à la Fête : plus de sourires, de détente, de complicité.... Innovation, la table goûter avec des pâtisseries - maison : des douceurs dans le monde de brutes du capitalisme ! Un vrai succès !  enfin, les séquences littéraires et musicales, poèmes populaires et résistants de Villon, Aragon, Néruda, Rictus..., lus et commentés au violon, dans lesquels Nice - Matin même a vu  " la meilleure description de l'esprit de la Fête... En couronnement, depuis le stand, perçu le ton offensif de Marie - Christine Vergiat, députée eurocitoyenne réélue et de Marie - George Buffet dans le meeting de clôture.

Une jeune femme et amie, en sécession de P.S., a remis l' encouragement de 50 euros au Comité "FRONT DE GAUCHE et à son stand : un geste qui (presque) à lui seul pourrait justifier notre présence au Château. QUE LA FETE DEMEURE... pour le P. C. F.  et pour nous autres.