jeudi 17 juillet 2014

CURIEUX PHENOMENE

   On connait le mot fameux de l' ami Schopenhauer, ironiste incisif : " le bonheur, ça n' existe pas; le bonheur, c' est le silence du malheur ". On a beau s' y refuser, on ne peut nier une certaine lucidité là - dedans.
    Le bonheur est un curieux phénomène que la curiosité nous pousse à explorer avec obstination sans l' atteindre vraiment jamais: les abysses océaniques sont plus accessibles.
    Pensez - y, en politique, les braves gens de militants qui, par exemple, se sont décarcassés comme Ducros pour le rassemblement des forces de gauche : la somme de désillusions qu' ils portent dans leur mémoire ! La politique est le champ privilégié de trahison des idéaux, des principes, des règles morales élémentaires. Avec le jeu des combats de coqs, les amertumes des ambitions déçues de ceux qui se prennent trop vite pour des " chefs "... Comment la politique pourrait - elle être le domaine du bonheur quand celui, le révolutionnaire qui en faisait " l' idée neuve en Europe ", Saint - Just, note : "Un peuple n' a qu' un ennemi dangereux, c' est son gouvernement "? Tout est dit.
    Quant au bonheur amoureux, il relève d' un talent dont le plus grand artiste ne peut être capable. Là, on est dans le champ du fantasme absolu, de la poésie pure, de l' illusion à dissiper tout de suite.
     Il ne reste... que le bonheur tout personnel : je ne parle pas seulement de la masturbation - " le meilleur moyen de faire l' amour à une personne qu' on aime " comme dit W. Allen - mais l' écoute d' une belle musique, la dégustation d' un bon vin ou d' un bon livre... Quelqu' amitié, parfois, à consommation modérée...
     C' est sans - doute la vraie méthode pour faire la nique à ce bon Schopenhauer... mais je t' aime quand même Arthur....



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