mardi 29 juillet 2014

UN " CAS " MELENCHON ?

      Le triomphe de la 5° République : la personnalisation à outrance des affaires publiques. Le débat politique réduit,  avec la complaisance appliquée des grands médias, aux profils de carrière, à leurs rivalités, aux ambitions personnelles,  le tout aimanté, spectacularisé par le grand théâtre de l' élection présidentielle. Et les forces de gauche ne peuvent s' en dépêtrer.
   Jean - Luc Mélenchon  lui - même  n' y a pas échappé.
   Evacuons immédiatement toutes les considérations sur ses excès : depuis le Nazaréen fouettant les marchands du temple, on sait que les colères peuvent être saintes, même chez un laïc. J' ai été des premiers communistes à affirmer la nécessité qu' il soit candidat pour le FdG en 2012, candidature fortement appuyée dans le Parti par Pierre Laurent. Et son admirable campagne, avec des discours fondateurs comme ceux de la Bastille et du Prado, m' a convaincu que je ne m' étais pas trompé. Elle a porté, par sa fougue et son lyrisme de tribun, mais aussi par sa pédagogie  ( la moindre des choses chez un enseignant ) politique, le réveil inespéré de la gauche qui entendait bien le rester.
   Mais un homme politique à vocation d' homme d' Etat ne peut déroger de la place où l' a portée le rassemblement des énergies autour de lui, à moins d' en perdre un certain nombre. De Gaulle lui - même s' est embourbé en chef du RPF. L' homme du 18 Juin !!!  Des circonstances exceptionnelles lui ont permis de se rétablir. Ces circonstances se présenteront - elles à Mélenchon ? Ayant accompli son 18 Juin à lui  ( toutes proportions gardées ),  je veux dire sa sortie du P.S.,  il s' est trouvé en une place que nul ne pouvait lui disputer dans l' espace de gauche : il aurait du y rester ! Aujourd' hui, ses dernières déclarations, quelque peu mélodramatiques, sur l' échec du FdG, son retrait de la vie politique
figurent - elles une sorte de  " traversée du désert "  avant le retour aux approches de 2017 ? Le temps que le Parti de Gauche,  par des mobilisations multiples et permanentes bannières au vent  - quand il le peut -,  profitant  - quand il le peut -  des structures FdG où il est intégré,  lui prépare l' appareil de campagne présidentielle indispensable, selon les règles de la 5° République? Projet risqué : il rrisquerait de réserver à Mélenchon le destin d' un Bayrou plus à gauche et au PG d' un Modem moins au centre.
   Le plus sérieux serait que, après la pause méditative du mois d' Août, tous ceux, membres de parti ou non, se retrouvent le 6 Septembre pour réaffirmer et renforcer le FdG avec TOUS ceux qui continuent à penser que c' est dans une construction comme celle - là que CONTINUENT de résider les SEULES
possibilités  de transformations sociales et démocratiques de ce pays.

1 commentaire:

  1. Il faut cesser de colporter cette rumeur sur le sois disant retrait de JLM du politique. Il prend du recul à chaque période estivale. Il rédige en ce moment même un nouvel ouvrage. Il souhaite laisser plus d'espace à d'autres, tout en se concentrant sur ce qu'il sait faire de mieux, etc.

    Il est certain qu'avec des tireurs dans le dos dans son propre camps il ne risque guère de faire mieux politiquement qu'un "Bayrou". Mais humainement il en aura fait infiniment plus que l'essentiel de la classe des "politicards" qui défends ses intérêts propres au détriment, trop souvent, de l'intérêt réel du mouvement.

    Fraternellement à tous les militants du Fdg pro-FdG ;-)

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