mardi 22 novembre 2016

LES GAUCHES LES PLUS BÊTES DU MONDE !

       Je m' étais promis de ne plus m' intéresser à la présidentielle 2O17.

     Je ne peux tenir ma promesse parce que le spectacle offert m' est par trop insupportable. Aussi bien à droite qu' à gauche. J' ai respecté longtemps l' ÉLECTION, souveraineté des souverains, mais je ne crois plus guère en sa légitimité, surtout pour la présidentielle. L' élection aujourd' hui n' est que la mutilation de la souveraineté populaire, plus qu' elle ne l' a peut-être jamais été : primaires, sondages, manipulations médiatiques, personnalisation du débat politique... La foire au trône de la V°  République.

       Tout m' incite à penser que, décidément, la seule solution est dans la RÉVOLUTION. Au sens de cette définition, qui ne me quitte pas, de Hugo : " Une révolution est un retour du factice au réel ". Le désolant est que les conditions ne sont, à l'évidence, pas réunies. Notre société bande à droite !!!!! Avec Valls et Macron on ne va pas manquer l' éjaculation !

   PASSONS SUR LA DROITE (encore qu 'il peut y avoir plus agréable !) Un aréopage de belphégors de l' ultra - libéralisme, dont la seule croyance est que le but ultime d' une société est de rendre les riches plus riches. Le plus mort - vivant de tous a été sacré par la primaire.

      PASSONS SUR LA GAUCHE,  par abus de langage, SOCIALISTE. Après Mitterrand et Jospin,  
Hollande a rempli son rôle historique : faire la courte échelle à la droite la plus à droite. Lui, en en plus, il lui a mis le pied sur le premier échelon !


   ATTARDONS - NOUS SUR LES GAUCHES que l' on définit d' alternative, radicale, de contestation, de transformation sociale, flopée de vocables qui prouve la difficulté à les définir ! Actuellement sur l' estrade, Mélenchon et la France insoumise. Moi, je n' ai jamais été un homme de religion... parfois de foi et, peut - être, quelque fois de mauvaise fois. Mais jamais dans l' adoration ou la célébration.

      RESTE MON PARTI. On m' y assomme d' invitations à voter Mélenchon en 2017. En particulier, de responsables très responsables et d' élus pour l' éternité. Au nom de la réal - politique électoraliste, ils prennent le ton de la leçon. J' ai envie de dire un peu populairement : pour qui ils se prennent ceux-là ? Moi, les leçons, j' en ai donné toute ma vie, le goût m' en ait passé!

      A la fin de ce mois, en interne ou en 2017 en institutionnel,  je sens qu' en l' isoloir, je, le citoyen souverain, vais renvoyer les seigneurs des gauches à leur tournoi et ne pas trier entre les droites!

      Il est de bon ton à présent de s' esbaudir sur le discrédit du politique et des partis politiques  Mais ce ne sont pas les partis; ce sont leurs personnels !


       


lundi 21 novembre 2016

ÉTRANGETÉS ?

   LES GENS SONT ÉTRANGES. Je pense aux votants de la primaire de droite. Ceux de droite sont moins étranges que ceux de gauche (il paraîtrait qu' il y en ait eu). Mais ensemble, ils ont  " chassé " Sarkosy pour le  " remplacer " par  LE  premier ministre de son quinquennat. Comme dans ces fêtes foraines, les stands où on décanille les grosses têtes. Le choix d' hier est moins politique que d' humeur à l' égard des acteurs de la fête ou du loft : la politique est entrée dans le domaine de la  télé - réalité !

    Remarquez que je dis : les gens,  et PAS LE PEUPLE.  Le peuple souverain, lui,  décidera en 2017. 
De nos jours, la référence au peuple, sa  " confiscation " par les clans politiques, est devenu une figure obligée de la rhétorique politique.  Sur le modèle,  jadis, de  " Le Pen Le peuple ". Aujourd' hui, apparemment, notre pays en comporte plusieurs!

    Mais LES GENS NE SONT PAS COMPLÈTEMENT ÉTRANGES.  En particulier, ces votants de droite dont j' ai parlés.   " Leurs "  candidats développaient la vulgate ultra - libérale qu'ils ressassent depuis des années. Les figurants de la primaire ont mis en tête de la droite décomplexée le plus libéral-réactionnaire de tous. Celui qui,  par exemple,  dans la suppression de fonctionnaires est prêt à faire le plus grand nombre de victimes parmi les soignants, les enseignants, les policiers, les assistants sociaux.... Electeurs et candidats partagent au moins ceci : l' entêtement obstiné !

    L' éliminé du premier tour a commis une erreur, me semble - t - il.  Centrer (si on peut user du mot pour Sarko) ses propos sur les questions d' immigration, d' identité nationale...  Il est resté le Canada Dry  de Marine Le Pen. De plus, on a beau être Français de droite ou Français de gauche, on diverge sur les explications et les solutions mais on n' en voit pas moins les réalités pour ce qu' elles sont. Et les priorités.
   
    J' attends avec curiosité pour le second tour de la Présidentielle, les débats Fillon / Le Pen. Sur les questions de société ou, paraît - il, V. Poutine, on risque fort, pour adapter une formule de Voltaire, de voir peser des chiures de mouches dans une toile d' araignée.  Mais, pour la politique sociale, vous verrez,  il y aura une candidate de gauche.

    Il en faudra bien une !!!!!!


lundi 14 novembre 2016

A É R O N S ....CAMARADES !

      AÉRONS !  DÉSINFECTONS !
      Je suis pour la salubrité publique : quand l' air est vicié, il faut prendre des mesures.
      Cette dégénérescence de la V° (j' ai de la gène à écrire  : république) est pestilentielle !  TOUS ces ambitieux,  leurs prétentions en bandoulière,   et la soumission de leurs troupes,  ça vous a un avant - goût sinon de dictature,  en tout cas d' autoritarisme,  que prépare l' actuel état d' urgence et que laisse poindre la poussée prévisible  des droites décomplexées et dédiabolisées. 
      Face à cette situation,  le débat est lourd de miasmes.
      L' adhésion inconditionnelle aux meneurs de troupes, outre son aspect du siècle dernier, justifie la surdité à l' autre, les procès d' intention, cette foi qui n' est jamais aussi mauvaise qu' en politique. Et  dans le même camp voire la même formation  :  les chapelles ne sentent pas l' encens!
      Et,  bien sûr,  ceux qui injurient dénoncent les insultes chez les autres. Traiter ses adversaires ou (ex-)partenaires de dégoutants et les citoyens, fussent - ils abstentionnistes, de dégoûtés ne sont évidemment pas des insultes pour qui vous suit!
     Ce n' est pas ainsi que le système délégataire sauvera son existence. Sur le jurement : je suis aujourd' hui ce que je ne serai plus demain ! 

vendredi 11 novembre 2016

11 NOVEMBRE : IN MEMORIAM !

      EN MÉMOIRE des malheureux sacrifiés aux rivalités nationalistes, aux ambitions coloniales, aux intérêts militaristes. L ' armistice 18 est  "célébrée" avec la mémoire des attentats islamistes de 13. Vous voyez la subtilité de la  "coïncidence" des deux commémorations ?  C' est du méli - mélo socialiste par excellence ! La confusion idéologique et politique portée à la  "perfection" !  Sur fond d' élection de Trump,  ça vous a un petit air de nous-qu'on-est-des républicains-et-des-progressistes ! Larme !

      ALORS QUE L' ÉLECTION de Trump énormément prouve que le capitalisme, ses intérêts fondamentaux et ses intéressés ont fait leur choix, avec la complicité des petits blancs et verts de gris des Etats - Unis, de Hongrie, de Pologne, d' Autriche, de Turquie ET d' ailleurs..... tous les catho-islamo-gogos ! Humiliés de tous les pays unissez - vous !  Comme vous n' êtes politiquement, économiquement et socialement RIEN,  prenez votre revanche dans le vote anti-système comme disent les sous-Qi  du système médiatique occidental !  Au nom de votre IDENTITÉ SUPÉRIEURE 
.... à toutes les autres. Enfin, vous sentir quelque chose !

     Ne croyez pas que je vous accable vous tous.  Parce que ceux qui vous spolient dans les grandes largeurs, vous désarment par la propagande que déversent leurs employés journalistiques dans leurs fabriques médiatiques.

    Qui plus est,  QUI AVEZ VOUS pour vous défendre ?  Quels intellectuels jouent aujourd' hui le rôle de libération, d' émancipation qu ' ont pu jouer les Voltaire, Zola, Sartre....... La mode est à la    pensée la plus rétrograde qu' on puisse trouver : avortement, peine de mort....  donnent lieu   à        des  
tonneaux d' immondices.  Un seul exemple : le "mariage pour tous", mijoté par des socialistes en chasse de cachet de "gauche". Allier le libérateur "pour tous" au concept médiéval de "mariage" qui  n' est qu' un sacrement (religieux). Bravo les laïques ! Jospin, lui, avait eu l' intuition du Pacs mais n' a pas eu le courage (?) politique de le pousser jusqu'au bout : le contrat civil forme unique de lien social entre personnes. Mais si vous trouvez un socialiste apte au courage politique vous me le signalez !

      Citoyens,  QUI AVEZ VOUS À GAUCHE pour vous libérer ?  Il y en a qui vous propose de vous "insoumettre" en suivant le grand timonier du lieu !  En fait, il participe à la foire exposition actuelle d' une démocratie délégataire en  manque de souffle d' innovation.  Laisser les morts enterrer les morts ?  Il faut se méfier des pompes funèbres !



   La question aujourd' hui n' est pas celle de parti(s) révolutionnaire(s) mais D' UN PEUPLE RÉVOLUTIONNAIRE !  Un ou des partis peuvent le faire naître mais ils peuvent aussi très vite l' avorter !

   
      

jeudi 10 novembre 2016

DERNIÈRE PRISE DE POSITION

      UNE DES "IDÉES" qui m'ont le plus laissé béant après l' élection de Trump, c' est l' acte de foi : "Sanders", lui, aurait battu le nouvel élu. Au mieux voeu pieux. Beaucoup du côté de la  " France insoumise " qui ne l' est plus devant son Seigneur !  C' est que, vous comprenez : Sanders c' est Mélenchon et Mélenchon c' est Sanders. Naïveté de la foi ! Dérisoire ! Le vrai est que les pays occidentaux sont gagnés par l'aigreur de leurs classes moyennes, très moyennes... et que cela favorise ce qu' on appelle " populismes " qui ne sont que démagogie et manipulation. Et que les partis d' extrême droite redeviennent partis de gouvernement.... 

Ce que manifeste Trump est que l' avenir de la politique est aux  "grandes gueules"....même de gauche... Ça ne me fait pas b.....! LES PEUPLES QUI  BATTENT DES MAINS ne sont pas de mon idéal! Rocard parlait de "métier", là ce sont ceux du cirque, la noblesse en moins. Je le redis, parce que je l' ai déjà noté : notre démocratie de délégation est globalement en faillite. Et quant à mon Parti, il est toujours incapable de faire la mesure entre son utilité institutionnelle et sa nécessité révolutionnaire. Le comportement de divers élus communistes, aux trousses de JLM, pour conserver leur élection (après l' avoir été aux basques du P.S.) m' indispose totalement !  En tant que militant de base, j' ai ma dignité !  j' aimerais bien que l' on respecte mon temps de décision avant que les seigneurs édictent la leur.

EN VÉRITÉ, aujourd' hui, JE SUIS A BOUT DE PATIENCE ! Ou la gauche alternative fait efforts réciproques où je m' en vais ! Je ne quitte pas seulement mon Parti  (je l'  ai déjà fait en d' autres temps !) ce qui n' est pas le coeur de la question. Où j' arrête toute implication politique. Dans d' autres domaines, j' ai déjà beaucoup perdu du de temps de ma vie. Je ne vais pas en rajouter un autre !

JE REGRETTE que l' hypothèse 3 (pas de candidat) ait brusquement disparu. Mon vote dépendra beaucoup du candidat présenté. Quant à Melenchon, je dis qu' il est à ce stade exclu que je vote pour lui ....à moins que l' animal ne bouge une oreille ! 



dimanche 6 novembre 2016

FAUT - IL ENCORE FAIRE DE LA POLITIQUE ?

LA SITUATION POLITIQUE PROVOQUE EN MOI UNE INCOMMENSURABLE LASSITUDE.

Après l' auto - destruction du Communisme en Europe,  ses  " adaptations " chinoise et asiatiques, le CAPITALISME a bien bouclé son affaire !  Il suffit,  pour le conclure,  d' assister aux piètres représentations des primaires américaine et française et de leurs acteurs. Orchestrées par les médias internationaux, les épreuves entre professionnels du théâtre d' ombre politicien le manifestent éhontément. Le débat politique est d' abord tournoi d' égos surdimensionnés, égaux dans la considération de leur importance.  Et leur débat,  sous la pression médiatique,  tourne atour de leurs disputes clochemerlesques,  joue malsainement de l' obsession sécuritaire  (merci le terrorisme !), de la peur de l' arrivant,  du mépris des pauvres et de l' anathème de l' État quand il les défend ! 

L' incapacité des forces anti - libérales et anti - capitalistes à opposer un mur commun, à ces agressions du capital commencent à me LASSER considérablement.

Le déroulement de la pré - campagne présidentielle me LASSE tout autant. Nous sommes début XXI° siècle mais ne sommes pas sortis du XX°. Sans parler des candidats de droite qui,  eux,  nous renvoient directement au XIX°,  je reste pantois devant les comportements qui entourent Mélenchon et marquent sa campagne. Il se conduit comme un promoteur capitaliste qui commence par tout détruire de l' ancien pour rebâtir du  " neuf ".  Dans le passé, il ne fait table rase que du passé ouvrier, et surtout de sa part communiste. Les arguments essentiels de la France soumise, fort écoutée par les média,  à son héros me sont tout à fait extérieurs. Depuis que j' ai rompu avec le catholicisme de mon adolescence, je ne pratique plus la foi, surtout politique, ne serait-ce que parce qu' on a éprouvé, précisément au XX° siècle,  ce que pouvait apporter en illusions (et j' en resterai là) la foi politique. Je préfère l'analyse rationnelle et l' échange critique.

Enfin, me LASSENT de plus en plus les conditions et nature des débats au sein de mon Parti. Sur la Présidentielle 2017, il était largement commandé par des considérations internes : elles n' ont pas d' intérêt pour moi qui n' ai jamais approché les cercles dirigeants (comme on dit), dirigées contre la direction et le secrétaire, habitude démocratique qui aurait pu être judicieusement cultivée plus tôt dans le parti. Nous avons moins parlé de politique générale et de ses enjeux que de contrainte électorale entre ceux qui, avant même l' aurore, ont milité pour le vote JLM et ceux qui ne voient toujours pas que le crépuscule est tombé. Je souhaite,  avant de me LASSER davantage,  que TOUS les Communistes vont, au mois de novembre, achever et clore les débats dans la sérénité et la fermeté.

À VRAI DIRE, à force d' être LAS, là, je sens que je ne vais pas tarder à me DÉLASSER ...ailleurs.

Et je ne donnerai pas l' adresse.
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vendredi 4 novembre 2016

SOUTIEN

La nouvelle est tombée : Pierre Laurent, secrétaire national du P.C.F., invite ses camarades au  " SOUTIEN " de la CANDIDATURE Mélenchon, en 2017. Peu nombreux seront ceux qui salueront la réserve et le sens des responsabilités de l' homme politique cible des attaques, souvent méprisantes ou insultantes, des partisans de celui qu' il appelle aujourd' hui à soutenir. Depuis des semaines, au nom de la manipulation :  "Tout sauf Mélenchon!"  de la part des  zélotes,  on a prêté à Pierre au gré de ses rencontres sa sympathie pour Hulot, Duflot, Montebourg... ce pauvre homme n' aurait jamais dû quitter son bureau !  " Tout sauf Mélenchon "!. ALORS qu' il a TOUJOURS dit que l' hypothèse Mélenchon était des possibilités du  P. C.F.  Avec plus de mérite que,  dans l' Histoire, Mélenchon ne restera jamais qu' une hypothèse  (mais ça ne sera pas le premier!).

Non... la plupart ne reconnaîtront pas la raison et la maîtrise d' analyse de Pierre Laurent. Ils parleront de revirement, de palinodie, d' absence de vision.... y compris parmi ses camarades. Quelques remarques pour ceux qui prennent déjà cette proposition pour soumission :  - elle est d' abord constat, du REFUS DU RASSEMBLEMENT par les forces d' opposition au social et à l' ultra libéralismes;  - elle est ensuite mesure conservatoire, pas seulement pour le Parti (qui n' a effectivement aucun intérêt à en rajouter au dernier score de Marie-George Buffet) mais pour la gauche anti-libérale et anti-capitaliste, y compris pour les candidatures de tradition (j' allais dire de routine) du N.P.A. ou de L.O. Nous avons tous intérêt à ce qu' une expression de cette gauche-là atteigne le meilleur score possible, apparemment promis par les enquêtes d' opinion.

Mais mon adhésion s' arrête là.

Y compris à l' égard de la proposition de mon secrétaire national. Pour moi, il n' y aura pas de nouveau 2012.  J' ai dit sur FB que la prise de service de notables communistes,  tous titres dehors, maires de quelque part ou élus d' ailleurs, responsables en place,  râclant le terrain électoral pour JLM  (et pour eux), n' aurait aucune influence sur mes votes,  aussi bien dans le Parti que dans l' urne. J' attends les débats d' ici fin novembre pour arrêter ma propre décision. On ne me met pas en transe dans la frénésie médiatico-politique.

Il demeure que la catastrophe annoncée pour les idées solidaires, humanistes, progressistes et révolutionnaires en 2017 dans ce pays, vont peut-être dans mon Parti créer les (régrettables) conditions d' une prise de conscience pour un éclaircissement (faire la clarté et nous sommes dans la pénombre!) des rapports complexes d' un parti révolutionnaire avec les institutions en place, sur l' épuisement de la démocratie délégataire et du retour du peuple à la souveraineté.


mardi 1 novembre 2016

DÉCADENCE

        Dans l' Histoire, il est des régimes qui restent indéfiniment associés à l' idée de décadence.
       Dans la fin de la V° déliquescente,  la présidence Hollande sera de ceux-là. D' abord parce  que son grand projet politique n' a pas pleinement abouti : la transformation du Parti Socialiste en parti démocrate mode U.S.,  complètement gagné au libéralisme officiel et patenté,  ne se révèle pas une réussite incontestée,  dans l' unanimisme des membres et de l' électorat socialistes. Ensuite, parce qu' elle a abîmé la respectabilité, et par conséquent la légitimité de l' État, entraînée il est vrai par la déficience morale et intellectuelle du personnel politique ordinaire. L' État est devenu un marécage où s' affrontent les crocodiles aux appétits carnassiers. Dernier exemple : la voracité anti-deshollande de son premier ministre. Enfin, le Président et ses ministres des Affaires dites étrangères ont vidé la politique extérieure de la France de tout contenu sinon d' adhérence obscène à l' hégémonie américaine.
       Dans ces conditions, l' issue de la présidentielle est un désastre annoncé.
     Il faut dire que les candidatures moi-que-je-suis-le-meilleur ont maintenu la pré-campagne à un niveau déplorable. Mais à quoi sert de pleurer?  Pourquoi entretenir la désespérance ?  La médiocrité du débat et le dérisoire des postures ne sont que le révélateur de la nécessaire et véritable révolution, telle que l' entendait Hugo : " le retour du factice au réel ".  La pseudo " révolution citoyenne "  sous l' inspiration du  " conducator " du cru ne peut être qu' une illusion politique de plus !
       La seule question est : où est le peuple ?
      Cette pré-présidentielle  est marquée (est-ce le terme?) par la pauvreté de la controverse politique (est-ce  là aussi le terme?) au profit de la profusion dans l' excroissance de l' aventure personnelle dont les médias se délectent. À droite, la similarité des programmes, appesantie par le fanatisme ultra-libéral, fait que les pré-candidats n' ont d' autre argument que  "moi-j'ai-pas-le-contraire-de-l'air-
de-l' autre-non?". Les différences du dérisoire. Mais à gauche prétend s' épanouir, se dilater la candidature du héros providentiel, l' homme par qui tout advient ?  En politique également notre époque est au retour du religieux !
     Quant à mon Parti,  depuis des semaines, des membres et militants, et pas des moindres, méprisant les procédures légales en son sein, m' incitent à rallier et voter Mélenchon incessamment, immédiatement et peut-être même avant !  Moi je ne cours pas après les précipitations médiatico-machiavélo-politiques. Je comprends leur préoccupation et la respecte : celle de la sauvegarde du Parti, au travers d' une forme nouvelle de la réal -politique.
      J' achève ce texte le jour de la Fête des Morts dont beaucoup voudraient qu' elle devienne celle du P.C.F..
       Mais sa supériorité sur le Nazaréen est que, lui, a ressuscité plus d' une fois.