mardi 1 novembre 2016

DÉCADENCE

        Dans l' Histoire, il est des régimes qui restent indéfiniment associés à l' idée de décadence.
       Dans la fin de la V° déliquescente,  la présidence Hollande sera de ceux-là. D' abord parce  que son grand projet politique n' a pas pleinement abouti : la transformation du Parti Socialiste en parti démocrate mode U.S.,  complètement gagné au libéralisme officiel et patenté,  ne se révèle pas une réussite incontestée,  dans l' unanimisme des membres et de l' électorat socialistes. Ensuite, parce qu' elle a abîmé la respectabilité, et par conséquent la légitimité de l' État, entraînée il est vrai par la déficience morale et intellectuelle du personnel politique ordinaire. L' État est devenu un marécage où s' affrontent les crocodiles aux appétits carnassiers. Dernier exemple : la voracité anti-deshollande de son premier ministre. Enfin, le Président et ses ministres des Affaires dites étrangères ont vidé la politique extérieure de la France de tout contenu sinon d' adhérence obscène à l' hégémonie américaine.
       Dans ces conditions, l' issue de la présidentielle est un désastre annoncé.
     Il faut dire que les candidatures moi-que-je-suis-le-meilleur ont maintenu la pré-campagne à un niveau déplorable. Mais à quoi sert de pleurer?  Pourquoi entretenir la désespérance ?  La médiocrité du débat et le dérisoire des postures ne sont que le révélateur de la nécessaire et véritable révolution, telle que l' entendait Hugo : " le retour du factice au réel ".  La pseudo " révolution citoyenne "  sous l' inspiration du  " conducator " du cru ne peut être qu' une illusion politique de plus !
       La seule question est : où est le peuple ?
      Cette pré-présidentielle  est marquée (est-ce le terme?) par la pauvreté de la controverse politique (est-ce  là aussi le terme?) au profit de la profusion dans l' excroissance de l' aventure personnelle dont les médias se délectent. À droite, la similarité des programmes, appesantie par le fanatisme ultra-libéral, fait que les pré-candidats n' ont d' autre argument que  "moi-j'ai-pas-le-contraire-de-l'air-
de-l' autre-non?". Les différences du dérisoire. Mais à gauche prétend s' épanouir, se dilater la candidature du héros providentiel, l' homme par qui tout advient ?  En politique également notre époque est au retour du religieux !
     Quant à mon Parti,  depuis des semaines, des membres et militants, et pas des moindres, méprisant les procédures légales en son sein, m' incitent à rallier et voter Mélenchon incessamment, immédiatement et peut-être même avant !  Moi je ne cours pas après les précipitations médiatico-machiavélo-politiques. Je comprends leur préoccupation et la respecte : celle de la sauvegarde du Parti, au travers d' une forme nouvelle de la réal -politique.
      J' achève ce texte le jour de la Fête des Morts dont beaucoup voudraient qu' elle devienne celle du P.C.F..
       Mais sa supériorité sur le Nazaréen est que, lui, a ressuscité plus d' une fois. 

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