mardi 31 décembre 2013

NUIT DE LA SAINT SYLVESTRE

         En cette nuit du 31 Décembre 2013, en fait aux premières heures de 2014, je viens de réécouter un de ces disques qui apprennent ce qu' est la musique :  le Concert du Nouvel An à Vienne par l' Orchestre Philharmonique sous la direction de Carlos Kleiber ( oui, . le fils d' Erich... il peut y avoir des fils aussi grands que leur père ! ) chez CBS. Les Strauss ( père et fils là aussi ! ). Musique - plaisir de l' esprit et de la chair. On comprend pourquoi le protestantisme à ses débuts ou l' islam ont proscrit ou proscrivent l' instrument musical dans leurs temples. Direction incarnée, musique divinement charmeuse, érotique et librement spirituelle de Kleiber. Un Concert du Nouvel An historique. Qui peut conduire de Strauss, Rossini, Offenbach ( la musique dans son essence ), en passant par les messes de Mozart, à Bach tout court. Un art de la direction,  chez un maître qui s' est illustré dans des oeuvres dites " sérieuses ", qui magnifie la musique non comme contorsion de l' esprit, ou prétention mondaine, mais comme sublimation des sens et de toute l' émotion. N' attendez pas la Saint - Sylvestre 2014 pour écouter Carlos Kleiber dans Strauss ce 1° Janvier 89.
         Je souhaite bonne année à tous ceux qui préfèrent à eux - mêmes la beauté dans la vie et pour la société.
         J' ose espérer qu ' il en est au Front De Gauche.    

samedi 28 décembre 2013

DU GOUVERNEMENT DES PEUPLES

ON NE PEUT DOMINER LES PEUPLES QU' EN LES ENERVANT ( mais au sens étymologique du terme : COUPER LES NERFS, PRIVER D' ENERGIE, DE FORCE ). POUR CE FAIRE, LES MOYENS NE MANQUENT PAS : CHOMAGE DE MASSE, ASSOMMOIR MEDIATIQUE, COURSE A LA CONSOMMATION TOUT EN RESTREIGNANT LES REVENUS, PIEGE DU CREDIT, REPRESSION SYNDICALE... SUR TOUS CES ASPECTS-.LA, RIEN N' A CHANGE DEPUIS 2012. C' EST TOUTE LA NECESSITE DE LA REVOLUTION CITOYENNE.

jeudi 26 décembre 2013

ELOGE DE LA HAINE

                         A DANIA,

      Dans cette période, conventionnelle à la nausée, aux bons sentiments poisseux et aux amours dégoulinants, excitante est la conversation de cette amie plus âgée qui, par son alacrité caustique, me rappelle une de mes tantes, ma seconde mère, même la première par l' esprit; j' avouai à cette amie
qu ' au détour de ma vie amoureuse, je découvrais la haine à 67 ans ! Elle a souri : " A ton âge, on vit avec sa haine comme avec ses douleurs physiques ". Elle s' étonnait même que j' aie attendu autant pour en éprouver, tout en ajoutant : " avec l' âge, on hait davantage et... mieux ! "; et d' évoquer, en malice, le sifflant " Noeud de Vipères " de François Mauriac.
      Je lui concédai que j' avais eu, dans mon métier, quelque inimitié pour des chefs d' établissement, des collègues ou des parents d' élève qui le méritaient; mais c' était, rapidement, pour ma tranquillité.
" On ne peut pas discuter avec Monsieur Sarocchi " m' a rapporté un proviseur d' une mère de lycéen; à quoi j' ai répondu qu' elle m' en donnait pas envie ni de rien d' autre d' ailleurs. Cela peut être simple
d' être tranquille... : vertu du statut Fonction Publique ! J' ai eu, dans ma vie militante, quelques différends politiques que d' aucuns considéraient comme " courageux " alors que je n' y mettais aucune implication personnelle, affective. Là, ce fut plus compliqué parce que l' homme d' appareil est tenace. En somme, des hostilités de bon aloi...
       Mais, cette fois, en sortie de secours d' un amour de calamité, après un temps d' affolement, je vis dans une haine sereine, sans éclats déplacés, mais avec application. Si haïr est ne pas pardonner
l' impardonnable, je hais... De toute manière, je ne pardonne pas; sinon j' irais à la messe le Dimanche !
Et je n' en n' éprouve pas le moindre remord. Qui n' a jamais haï, n' a peut - être pas non plus beaucoup aimé. Nombre de nos contemporains haïssent sans le savoir ( comme Jourdain etc... ), trop occupés
d' eux - mêmes, de leur image, de leurs plaisirs, au point qu' ils ne peuvent même imaginer le mal qu' ils font à l' autre - à moins qu' ils ne considèrent l' exercice comme légitime de leur liberté. L' amour n' est même plus le contact de deux épidermes mais le frôlement de deux autismes.
       En général, nous vivons dans une époque d' affadissement des idées et de la pensée. Ecoutez radios et télévisions. On n' y est toujours un peu, un petit peu contre ce qui est pour. Et le premier débat un peu vif est catalogué de polémique pour discréditer l' objecteur dès l' abord. Je n' apprécie pas le slogan : non au F Haine. La question n' est pas la haine; la question c' est SON OBJET. Il n' y a aucun mérite à haïr le petit, le faible, l' étranger - ce voisin venu d' ailleurs. Ce sont étroites haines pour esprits étroits. La bourgeoisie, ses " penseurs " et ses médias qualifient de haine la lutte de classes qui n' est en fait que l' affrontement objectif d' intérêts contraires. Alors, je ne dis pas : " Haïssons - nous les uns les autres ". Je dis qu' il faut haïr ce(ux) qui le mérite(nt). J' ai renvoyé ma vielle amie à d' admirables pages de Zola sur ses haines.
      Non, je n' ai pas relu Schopenhauer récemment. Ceci vient d' une expérience très vite achevée de ma vie. On n'apprend pas que dans les livres mais la vie confirme les livres.

mardi 24 décembre 2013

REGAIN DES HOSTILITES

      Ainsi, en légiférant à reculons sur l' avortement, comme par hasard à quelques jours de Noël,
l' Espagne nous rappelle -t- elle que la guerre n' est pas finie. Pas celle des sexes, des misogynes contre les féministes, des moralistes contre les immoralistes. Le droit à l' avortement est le combat de
l' humanité pour elle - même, pour son émancipation du " Ciel, Sganarelle ", oui, celle qui après le Dom Juan de Molière se dresse encore contre le COMMANDEUR et ses médiocres ministres clérico - politiques. L ' interdiction de l' avortement,  ce " crime métaphysique " tel que le qualifiait Sartre, relève de la démarche totalitaire.

      L' Europe traverse une effarante période de réaction, pas seulement sociale mais, pour la permettre,  intellectuelle et culturelle. En pleine confusion des idées et tartufferie morale ( encore Molière! ) qui permettent à de tristes salauds, pour la liberté de leurs c..., de singer les magnifiques " salopes ", autrefois, pour la cause des femmes.

      La gauche de libération, elle, fonde l' élévation de tous sur la conscience et la responsabilité des individus informés, éduqués, cultivés, disposant alors librement d' eux - mêmes dans le cours ( comme à la fin ) de leur vie. Il n' y a pas de liberté des corps sans liberté des esprits. Pas de droits sans amour.

      Ce sont pour ces raisons - là que nous étions si bien au Front de Gauche dans la campagne présidentielle de 2012.   

dimanche 22 décembre 2013

A MOURIR DE RIRE

   Quand on entend la bleue Marine causer de laïcité, de démocratie, de politique sociale, c' est à faire mourir de rire des neurasthéniques. Il est vrai que je me suis fait traiter de communiste modèle Stasi par un anti- décomplexé passant par là et que d' autres me renvoient au Goulag quand je représente le Front de Gauche le Samedi sur le marché. En somme, MLP et moi sommes également utiles ( et ça me gène un peu quelque part ) : quel plus beau sort pour un neurasthénique que de mourir de rire ?

samedi 21 décembre 2013

SUFFOCANT

J ' en ai parlé dans un lien récent : Comptages et promotions. Les médias, y compris de service public, orchestrent, ornementent, célèbrent (hier encore la Malouine de France Info') l' expansion du Front National : ça devient suffocant. " Nos " journalistes sont depuis des mois entrés dans la période de l' Avent, comme on dit dans l' Eglise, avant le divin avènement du F. N. en parti de gouvernement, sur la mélodie de la dédiabolisation du F. N., avec les modulations de" parti comme les autres ". L' histoire n' est pas un éternel recommencement... sinon nous vivrions encore dans des cavernes, vêtus de peau de phoques... sans les protestations de Brigitte Bardot. On peut donc discerner un progrès humain. Mais l' Histoire a ses continuités. Le capitalisme en crise, c' est - à dire en période de surexploitation du travail et des travailleurs, utilise les fascismes, populismes et nationalismes, en moyens de détourner les peuples des réalités, des causes véritables et des véritables enjeux. Ce sont Hitler et Mussolini en Complet veston. Il reste à espérer que, le marais des opportunismes électoralistes franchis, les composantes du Front de Gauche se convainquent qu' elles disposent de l' outil politique en France en mesure d' éviter ces alliances contre - nature ( ou trop de nature ) entre """ socialistes """ ou """ socio - démocrates """,  droite, centre O.V.N. I. et droite - extrême qu' on voit ailleurs en Europe. Rater cette chance serait un retard historique de plus. Ce serait la victoire du libéralisme généralisé.   

jeudi 19 décembre 2013

LES PREDATEURS NE SONT PAS QU' ANIMAUX

   Le  ( la ) pervers(e) narcissique instrumentalise l ' autre en ne le considérant que comme un ustensile, un objet dont on se sert...  même s' il ( elle ) l' habille sous des formes habiles de séduction. Mais le prédateur ( ou la prédatrice ) a besoin de la complicité d' un milieu, d' un groupe, inconsciente bien sûr.

   La perversion n' est pas une maladie, elle est un choix. Ce sont ses proies qu' elle rend malades.

   Le prédateur ou la prédatrice a besoin de se nourrir des émotions, de la joie de vivre de l' autre. Et
 l' autre en face finit par s' épuiser psychologiquement.

   Les " victimes ", comme elles sont profondément humaines, vont longtemps essayer de comprendre, en cherchant des excuses au ( à la ) prédateur/trice. Car s' ils n' éprouvent pas d' amour, la victime, elle, aime... Et lorsque cette dernière se rebelle, les choses se dégradent.

   En effet, ce type d' individus,  pervers narcissiques, ne se remettent jamais en question, cultivent le déni de la réalité au quotidien en reportant toujours la faute sur " l' autre ".

( condensé d' un entretien de Dominique Tayebaly, psychanaliste, auteure de " Pour en finir avec les pervers narcissiques ", éditions Bréal ).

mercredi 18 décembre 2013

POUR PARLER DE L' ESSENTIEL

Etonnant non pour qui parle si souvent de politique cette citation ?

"C' est là le sujet qui m' intéresse le plus : l' amour, le manque d' amour, la mort de l' amour, la douleur qu' entraîne la perte des choses qui nous sont les plus nécessaires."
                
                       John Cassavetes.

lundi 16 décembre 2013

LIBRE OPINION

Le Front de Gauche en son état actuel me fait penser à ces vers d' Apollinaire dans Le Pont Mirabeau :
                               " Que la vie est lente
                Et que l' espérance est violente...".
Ainsi, après les Régionales où cinq Fédérations communistes avaient choisi l' alliance au premier tour avec le P. S., le Front dispersé présente à ces Municipales 2014 un vrai patchwork de positionnements à travers nos communes, y compris parmi les grandes villes, affaiblissant ainsi sa crédibilité. Et puis il y a les querelles au sein du P. G. E.... mais enfin rien ne laisse penser que ce soit demain le centre de la révolution ! Ce sont souvent les responsables de ces piétinements historiques, sur fond de déhanchés électoraux et de patriotismes de parti, qui soulignent le manque d' entrainement du Front de Gauche. Mais comment les Citoyens croiraient-ils à la cohésion et à l' efficience du F. D. G. quand ses propres composantes n' y manifestent leur adhésion que sous forme de révérences obligées ?

C ' est bien parce que je considérais que notre Front ne saurait être un nouveau Cartel de(s) Gauche(s)
que j' ai mis toutes mes forces dans la constitution du Comité Libération-Nord à Nice avec des amis et camarades du P. C. F. et du P. G., mais aussi, pour beaucoup, de par la force de leur attachement au Front de Gauche et à son candidat à la Présidentielle, avec ceux d' entre nous refusant une appartenance partidaire. Je crois profondément que toute la situation dans l' avenir du F. D. G. est dans son aptitude à donner toute leur place, leurs prérogatives à ces adhérents - là. Le pire étant de vouloir les " piloter ". Il s' agit de leur donner envie...de s' auto-organiser en d' autres formes que déjà connues.

Membre du P. C. F., je ne vais évidemment pas nier l' utilité des partis politiques et de leur intellectuel collectif, même si je regrette à bien des égards qu' il ne soit pas assez ni intellectuel ni collectif... Mais comment se passer d' eux en démocratie ? J' aime tellement les partis que j' en souhaite plusieurs, en commençant dans le Front de Gauche. A Libé'Nord, ils participent au débat ouvert de tous pour un consensus construit et opérant ... en remplissant dans la vie civique la plénitude de leurs fonctions
institutionnelles. Mais il serait souhaitable qu' ils prennent toute la mesure de la coupure entre le peuple des militants que nous sommes et les citoyens.

La leçon est que chacun, chez nous, est en charge du sort de notre Front.

mardi 10 décembre 2013

DIDEROT OU L' AUDACE


      Le tricentenaire de sa naissance à Langres ( célèbre cité grâce à lui ), a re-donné à Denis Diderot une " exposition médiatique ", comme on dit aujourd'hui, d' importance. Le personnage, romancier, dramaturge, critique d' art, le " directeur " de l' Encyclopédie mérite cet éclairage. Dans l' époque des Lumières peut - être est - il le moins accessible et le plus approximativement connu des philosophes de ce temps d' aventure intellectuelle. Et pourtant son oeuvre foisonnante, soulevée par des contradictions, des coups d' audace de l' esprit, conduit aux positions les plus modernes et courageuses pour son temps. Diderot c' est l' audace de la pensée fût - elle,  quand nécessaire, en " sécurité " derrière les formules de la censure codifiée.
      C' est le penseur " engagé "  ( pour utiliser un " anachronisme sartrien "), le passeur de savoir, le philosophe politique que les Amis de la Liberté feront revivre dans une conférence d' André Tosel que j' aurai l' honneur et le bonheur de ponctuer par des lectures de l' auteur à double voix avec Paule Stoppa.
      La pensée de Diderot marque de manière vivifiante ( j' allais écrire vitale ) les enjeux et débats
philosophiques, culturels, sociaux et politiques qui nous déroutent souvent. aujourd ' hui.

DIDEROT, Les Amis de la Liberté, Maison des Associations, Place Garibaldi à Nice.
Jeudi 12 Décembre 18 heures. 

dimanche 8 décembre 2013

PENSEE 2 A NELSON

        CA Y EST  " ILS " L ' ONT FAIT ! HOLLANDE PROMENE SARKOZI AUX OBSEQUES DE MANDELA. LA GLUE DE L' UNANIMISME. IL FALLAIT UN " SOCIALISTE " POUR TROUVER CA...

         JE CONNAISSAIS TON GRAND ESPRIT D ' OUVERTURE, MAIS J' AI HONTE NELSON....

AUTRE PENSEE POUR NELSON

                En ces moments d' unanimisme douteux autour de Mandéla, il est bon de se rappeler le mot de Baudelaire : " Celui - là seul est digne de la liberté,  qui sait la conquérir. " Parmi ceux qui encensent, hommages de jésuites, le défunt, nombre d' entr' eux lui reprochaient et lui ont fait payer d' avoir conquis cette liberté et pas quémandé. 

                Lundi soir,  place Garibaldi, le but du rassemblement en hommage c' est bien de RENDRE MANDELA AUX SIENS,  sans électoralisme ni sectarisme ou esprit de règlement de comptes, ce qui lui était tellement étranger.

                Tout en sachant, car nous ne versons pas dans l' hagiographie, que l' Afrique du Sud n' a pas connu la révolution sociale ( il en est d' autres ! ) et que l' humour de cette femme noire reste de pleine acuité : " ce qu' il y a de drôle dans ce pays c' est qu' on y voit beaucoup de gens se reposer pendant que, nous, nous travaillons. "

vendredi 6 décembre 2013

DEUIL

   L' unanimité dans l' hommage à un mort récent et célèbre me rend toujours mal à l' aise.

   Ca y est  " ils " t' embaument tous Mandéla, Madiba ça fait délicieusement africain, c' est - à dire un peu enfantin. Le Père de la Nation, gentil Papa, comme Paoli pour la Corse, Papa De Gaulle pour des Présidents d' Afrique Noire, à croire que les  "grands hommes "  font mieux de mourir !

    Le discours de Hollande au sommet franco - africain est  -  je pèse mon terme et je ne le retirerai pas - est proprement insupportable : " le monde est en deuil ". Dans le monde, il y a ceux qui ont soutenu le combattant contre le colonialisme et ceux qui l' ont combattu. On ne me  ralliera pas au consensus même et surtout émotionnel. Le " vainqueur du Mali " qui se réclame du prisonnier des Afrikaners  pour  justifier ses activités de police en Afrique, je le répète, c' est insupportable. Alors qu' il s' agit d' un vrai partenariat avec l' Afrique, de sa contribution à son développement pour la libération et le bien-être de ses peuples. Leur dignité.

    On ne m' aura pas.

     Mandéla, il est de ma famille, de ceux qui ne s' agenouillent pas, même dans son cachot trop petit pour lui. Il n' a pas tout réussi, comme les plus grands d' entre nous. L' Afrique du Sud n' est pas de nos jours encore la terre de la justice sociale et de la démocratie égalitaire.

      Mais il a donné l' exemple de la volonté et du courage à ceux qui ne veulent pas céder à un système qui les opprime, quand bien même ils seraient trahis par leur propre camp.

       Et puis il y a la grande leçon morale de la Commission de Réconciliation qui s' adresse à tous les épurateurs et justiciers de l' Histoire.

        Aujourd' hui ce n' est pas un " grand homme " qui nous a quitté, c' est une belle et grande conscience.

        Merci Monsieur Mandéla.

          

mardi 3 décembre 2013

UN PEU D' INTIMITE même sur internet

   Je l' ai trahi dans quelques derniers liens  ( facebook a un vocabulaire savoureux! ), je viens de renoncer à ce que je croyais un des plus importants événements de ma vie. Et je sors d' un terrain dévasté... j' en sors avec une odeur de brulé ou de brulure persistante... mais j' en sors! Avec  ce qu' il me reste de perdu... ou d' acquis. Ne dit - on pas que les échecs sont les plus pertinentes sources d' enseignement ?

    Il est vrai que j' ai appris  ( on apprend toujours ). D' abord à me voir dans l' hostilité de l' autre comme je ne me voyais pas et peut - être ceux qui me connaissaient d' avant. Et puis comme ils sont peu nombreux ceux qui imaginent seulement l' ampleur de votre dévastation ! Ils préfèrent ne pas la voir et ne vous demandent que de ne pas la montrer. Ils n' attendent de vous que tout s' arrange, que vous vous arrangiez avec votre souffrance et vos désillusions, soit pour que leurs propres intérêts soient saufs soit parce que chacun,  même le plus proche, a le droit de se protéger. Et puis, parce qu' il y a toujours malheurs pires. Sans parler des aimables charognards des amours mortes...

   Je me dépouille d' amours et d' amitiés qui tombent comme les feuilles mortes du poète. Avec l' âge, après tout, il est utile de se préparer au dépouillement définitif... Tout de même, la vie est une étrange chose. Mais on y tient... et puis l' orgueil de survivre est la plus forte des motivations. Ajoutez - y la force des engagements, les émotions culturelles, la musique ...surtout la musique, et quelques grands livres...

   Le bon est que si mon coeur est en lambeaux, si la boule de la haine me creuse le ventre, l' intelligence est intacte. Pour la politique par exemple. Il est vrai que ça peut servir... particulièrement en un moment où plus sombre nous guette collectivement...

lundi 2 décembre 2013

COMPTAGES ET PROMOTIONS

      S' il est un domaine  ( parmi beaucoup trop d' autres, hélas! ) dans lequel l' accession au pouvoir d' un gouvernement socialiste n' apporte aucun changement, c' est bien celui de l' information, y compris de service public.

      Dernier exemple : l' épisode bouffon du comptage des manifestants du 1° Décembre par l' Intérieur!
Valls fait mieux encore que ses prédécesseurs de droite dans... les manifestants invisibles, étudiants, chômeurs, syndicalistes, ... de gauche quoi! Pas un journaliste que j' ai entendu émettre un début de commencement de doute. Une vieille amie, qui à présent passe beaucoup de temps devant sa télévision sans perdre son esprit critique  ( c' est une résistante à sa manière ), me disait ce matin à propos de ces chiffres : " Quand les manifestations sont pour eux, ils augmentent; quand c' est pour nous, ils baissent..." En somme, tout le contraire des impôts!

     Un aspect quasiment caricatural dans nos médias, c' est que la promotion remplace, parfois, insolemment, l' information. On pense aux opérations - promotions de Le Pen, ripolinée, convenable.
Et quand on peut faire la réclame de toutes les luttes corporatistes et confusionnistes, en les liant à la résistible ascension du Front National, alors, là, c' est le pied éditorial!

     La transformation progressiste du système médiatique est un impératif pour qui veut transformer socialement ce pays.