jeudi 31 décembre 2015

MORT TROP TÔT

      " Nous voulons parvenir à réaliser, dans l' OCCIDENT EUROPÉEN, un modèle économique,social, étatique qui ne soit plus capitaliste mais qui ne recopie aucun modèle et ne répète aucune des expériences socialistes jusqu' ici réalisées et qui, en même temps, ne se réduise pas à exhumer des expériences  de   type social - démocrate, lesquelles se sont limitées à la GESTION DU CAPITALISME ".


                                            ENRICO BERLINGUER
                                            Secrétaire du Parti Communiste Italien


La Repubblica
2 août 1978 

mardi 29 décembre 2015

DIALOGUE AMOUREUX

Dialogue sur le modèle Diderot... enfin toutes proportions gardées ...

MOI -  Tes whisky sont toujours à se mettre à genoux !
LUI -  Reste honnête veux- tu !  Dis-moi, tu as maigri, ami... Abus de whisky ou de femmes ?
MOI - L' ennui avec les femmes, ce n' est pas qu' il n y en ait plusieurs, c' est quand il n' y en a qu' une ! En plus, tu me connais, dans la vie je n' ai collectionné que les ... disques et les livres ! Mais là je vais mal...  très mal, je suis amoureux, et le plus gratuitement, le plus innocemment que je l' ai été....
LUI - Arrête... on ne peut pas être innocent et ... communiste...
MOI -  Tu sais que c' est pour ça que je t' aime, toi !  Non... il faut pas rire... c' est tragique, je suis amoureux je te dis...
LUI -  Tu vas pas  pleurer tout de même !
MOI -  La dernière fois où j' ai pleuré c' est aux hommages militaires rendus par Chirac à Arafat, chef d' État,  au départ de son cercueil de France !
LUI - Tu dois pas pleurer souvent alors !  C' est vrai que tu n' es pas un lacrymal !
MOI - Là,  récemment, j' ai failli ... pleurer sur ma dépendance. Tu comprends, selon qu' Elle est là ou pas j' ai des variations de tension de fête foraine sur les manèges ! Son absence c' est la béance !!! Alors  que quand Elle est là j' ai l' impression d' une espèce de bonheur naturel tel que je ne l' ai jamais éprouvé pour aucune autre. Je vais te dire, je sais que je suis perdu !
LUI - Ne me fais pas le numéro qu' il n' y a pas pas d' amour heureux..
MOI -  C' est vrai que, dans le dernier épisode, je l' ai moins aimée,  elle, l' autre, la précédente d' antan,  que l' amour, l'illusion du bonheur à deux... Là, franchement, alors que tellement de choses nous séparent, c' est par Elle que je  respire, c' est pour Elle que je le fais... Heureusement que mon cardio me dit un coeur de 20 ans... Je crains rien : dans une certaine mesure c' est Elle qui me tient en vie, même quand Elle  n' y met pas la meilleure volonté !!!
LUI -  Dis- moi... c' est plus de l' amour, mon vieux.... c' est de la passion!... C' est peut-être un peu dépassé, non?... Enfin... si tu as besoin de moi, tu sais où me trouver ! On se consolera au whisky!

dimanche 27 décembre 2015

FIN DE RÈGNE OU FIN DE CIVILISATION ?

.... LES ÉVÉNEMENTS DE CORSE relèvent de la violence bête, manipulée par des factieux.  Le récent accès des Nationalistes à la Région n' a qu' un lien indirect avec ces pogroms ou ces expéditions punitives dignes d' une ville anti - nègres du Sud des États - DITS - Unis. Siméoni ou Talamoni, les Nationalistes savent fort bien qu' ils n' accompliront pas leurs ambitions autonomistes  et / ou indépendantistes en pesant 35 % des inscrits dans une île traversée par des  agitations  " populaires "  plus ou moins maîtrisables.  Que les dernières excitations traduisent des rivalités et rapports de force internes à ce camp-là est sans-doute probable.

Il y a trop de DOUTEUX dans cette affaire. Une agression de pompiers (tellement populaires) aux cris - déjà selon "témoignage" - de :  " vous n' êtes pas chez vous ici! ". Comment mieux allumer la mèche ?  Stupidité ou calculs inspirés ?  Ça ne pouvait aboutir qu' à une agitation dignes du football où, dans les stades insulaires,  les joueurs des équipes du Continent sont traités de  " Gaulois de merde " et où, il y avait quelques années, on lançait des bananes aux footballeur noirs !  Reconnaissons que dans les descentes récentes l' agressivité envers les personnes n' a pas dépassé les invectives de ce genre. Mais le pillage de la salle de prière et des livres saints trahit la haine que flatte le Front National aussi bien contre les  "prières de rue" que contre l' édification de mosquée, ce qui n' est qu' atteinte  " laïque "  à  la liberté de culte  ( les églises, c' est chez nous;  les mosquées chez eux ! ).

Bien entendu, les responsabilités des pouvoirs publics et des partis politiques sont totalement engagées dans une situation qui pourra se reproduire en divers endroits. Et le F.N. n' est pas seul. La droite d' opposition et la gauche de gouvernement, en lui courant après, sont directement liés à ce qui se passe à Ajacciu. Ce climat de guerre civile les sert.

Une fois n' est pas coutume, BFM tv donne la parole à un de mes compatriotes, en désaccord avec les activistes :  " dans mon village, il y a des Marocains depuis 40 ans; ce sont des Corses... Si ça continue, je m' en irai... ". Que devrais - je dire, Ami, moi à Nice !?  Mais où irions nous ?

lundi 21 décembre 2015

ET MAINTENANT... QU' ALLONS - NOUS FAIRE ? (3)

DANS UN ÉTAT CAPITALISTE MODERNE, on peut mettre 2 / 3 millions de personnes dans la rue comme en 1995 ou dans le grand mouvement sur les retraites, cela n' ébranle en rien le système. Chirac avait su reculer sur les régimes spéciaux de retraite ou le C.P.E. mais, depuis, sont parvenues au pouvoir de vraies brutes butées qui attendent calmement que les manifestants protestataires s' épuisent devant leur impassible surdité. La défaite populaire dans le combat sur les retraites a terriblement étrillé le mouvement social pour de nombreuses années. En Espagne, la puissance des Indignés n' a pu faire que Podemos ne se retrouve devant le dilemme : gouverner avec les socialistes (crime impardonnable du P. C.F. pour certains) ou prendre le risque de la carence politique devant les électeurs.

C' est que Le CAPITALISME NE SE PORTE PAS AUSSI MAL que le voudraient d' aucuns. Il a ses propres contradictions et ses crises, mais il a cadenassé comme jamais le système : les états occidentaux aux ordres de l' hégémonie unique à l' aptitude intacte à rendre opératoire la peur de l' ennemi (islamisme, nouvelle Russie, dictateurs qu' elle a elle - même brossés dans le sens du poil quand nécessaire, l' Iran jusqu' à récemment...);  les banques mondiales indépendantes de l' autorité politique; les  institutions gardiennes de l' orthodoxie ultra - libérale  (Cour des Comptes chez nous, agences de notation etc...); le gendarme bancaire américain des banques internationales; les traités économiques et commerciaux négociés en dehors de la légitimité des gouvernements et parlements nationaux; enfin un complexe médiatique quasi mondialement uniforme, à l' information univoque. En dernier et sordide avertissement aux peuples : la mise - en - coupe réglée de la Grèce aux velléités anti - austéritaires.

LES FORCES ANTI - AUSTÉRITAIRES paraissent bien faibles face à l' immense forteresse. Leurs capacités de solidarité et de rassemblement ne sont pas à la hauteur de la domination capitaliste. En particulier dans notre pays, avec un des gouvernements occidentaux les plus alignés, les divisions idéologiques et partisanes de ceux qui prétendent affronter la globalisation libérale au plan économique, social, écologique, démocratique. La seule question est bien de ne pas seulement invoquer mais bâtir un incontournable regroupement des convergences capables de souder le plus grand nombre autour d' une vision transformatrice du monde du XXI° siècle. Vision globale articulée sur les réponses concrètes aux difficultés concrètes des populations. Le travail reste à faire de convaincre les citoyens de par le monde que des solutions crédibles existent à la misère, aux précarités, aux violences et à la guerre,   et  dont l' aboutissement dépend d' abord de leur prise de souveraineté. C' est cette dimension populaire et citoyenne que le Front de Gauche n' a pas su atteindre en France. Il est vrai que cela implique un réel bouleversement des pratiques politiques, qu' associations, syndicats, partis réexaminent et revitalisent, dans leurs rôles réciproques, leurs rapports et leurs ambitions communes. Pas de progrès politiques sans mouvement social et combat intellectuel et culturel.

A CHACUN D' ENTRE NOUS,  pour oeuvrer à l' amélioration du monde, avant que de faire la révolution dans la société, de la faire dans nos têtes. Y compris en affrontant nos propres certitudes. En
privilégiant ce qui peut être rencontres et engagements communs.  

dimanche 20 décembre 2015

ET MAINTENANT... QU' ALLONS NOUS FAIRE ? ( 2 )

J' AI DIT (dans le texte précédent) l' événement fondamental qu' ont été ces dernières Régionales. Une extrême-droite frisant la majorité absolue, la dépassant sur divers territoires, profitant de l' abstention et du vote blanc. Le souverain démissionnaire et, en plus, dispensateur de morale. Le 13 au soir, partout, on pouvait pavoiser tricolore révolution nationale, avec la mise à l' écart des esprits forts genre Ponce Pilate. Il est clair que rien ne s' annonce comme avant.

FACE À CETTE SITUATION, on peut mesurer les responsabilités. Comme dans les années 30, des socialistes français jouent leur rôle traditionnellement historique de passation de pouvoir au fascisme, mouture du temps. Rien de nouveau. Le capitalisme se sert de la déliquescence des premiers pour la sure émergence du second. La nostalgie est toujours ce qu' elle était.

CETTE ÉPOQUE POST ÉLECTIVE marque l' étape décisive d' une recomposition politique. Après les Républicains, deshollande nous mijote les DÉMOCRATES avec quelques racis du centrisme, le papier collé fané de l' américanisme qui faisait la tambouille des Servan-Shreiber : on sauce dans la très grande cuisine !  On baigne dans la modernité. Un ragoût 4° République sous la toque du Chef !

LE PLUS GRAVE est que la gauche de remise en cause du marais triomphant s' y est noyée. Le FRONT DE GAUCHE a montré ce qu' il était devenu : LA GAUCHE COMPOSITE. Un maigre conglomérat d' organisations en rivalité de prépondérance, travaillée par les égos présidentiels et...  providentiels. Une force de plus, prétendant faire de la politique autrement et qui a fait à peine mieux que le marécage 4° République, y compris chez ceux qui clament après la 6°.

LA RÉSOLUTION est que tous ceux, socialistes au bord de l' asphyxie, écologistes en manque d' air,
progressistes stressés, révolutionnaires encore prêts à sérieusement la faire la révolution, se rassemblent en cherchant sans sectarisme ni angélisme, les voies du rassemblement incontournable  - au delà du FdG - impliquant associatifs, syndicalistes, politiques, au - delà de leurs taches spécifiques, face à un capitalisme jamais aussi bien réfléchi et organisé qu' aujourd'hui. La résolution c' est  - enfin ... enfin -
l' innovation...

J' y consacrerai un  ( 3 ) prochainement.

lundi 14 décembre 2015

ET MAINTENANT... QU' ALLONS - NOUS FAIRE ?

       Comme je me le suis promis, dimanche soir, aux premiers résultats, j' ai mis quelque temps à réagir à l'événement. Le temps de dépasser mon désarroi. Même si, en déposant dans l' urne un bulletin au nom d' Estrosi,  je fais partie des...  " vainqueurs ". J' ai, par deux fois, dans l' isoloir, barré le grand - père,  je renvoie la petite - fille dans le Vaucluse  (les Vauclusiens ont ce qu' ils méritent!) : vrai... je commence à avoir un palmarès d' homme de gauche votant pour la droite !!!

        Mais après une nuit de mal - sommeil et de tristesse, j' ai effacé tout regret et je me moque de tous les moralistes, des purs et des parfaits de la gauche exemplaire.

        Comme dans beaucoup d'élections à deux tours, le second a rempli son rôle correctif. Et je compte tranquillement au nombre des correcteurs. J' ai tendu moi - aussi le nécessaire cordon sanitaire. Mais, la " victoire " est amère. Le Front National a du mal à passer d' une mi - temps à l' autre. Mais, s' il ne dirige pas de Région, il a conservé son capital de voix au deuxième tour, et triplé le nombre de ses élus régionaux. Le parti d' extrême - droite reste en tête à tête avec la droite - extrême dans de nombreux Conseils. Cette droite - extrême met fin à trois mandats P. S. en Ile de France et en PACA. Malgré le ridicule des rodomontades des figures de proue F. N.  -  seuls contre tous, nous tenons debout et nous allons voler de triomphe en triomphe ...même quand nous serons battus -  on cherche les vainqueurs de ces élections, étant entendu que toute mise à l' arrêt du Front National est une  " victoire "  en soi.

        Comme après tout scrutin malaisé, on a eu évidemment les grands serments du jeu des pommes (ou des poires !), je veux dire les électeurs citoyens. Rien ne sera plus comme avant ! À PREUVE, DÈS CE SOIR DE PREMIER TOUR, on est passé directo presto à la Présidentielle. Les postures de divers présidentiables n' ont pas manqué : Juppé, Mélenchon, jusqu' à la  pause moi au - dessus de la mêlée de  Bertrand. La plus extravertie, Marine LP, puisque tous s' obstinent à l' imiter; il est vrai que ce soir - là elle se devait de faire oublier son cuisant échec dans le Nord. Comme quoi, quand le F.N. se prétend anti - système !!! TOUS dans le jeu de la V° ! Autre exemple : ce matin les chaines télé ' en continu poursuivaient la promotion F. N. sans ...discontinuer. Confirmation (excusez - moi de me répéter) qu'il a bien un projet du capitalisme, de ses décideurs médias et organes de propagande de parier sur toutes les extrêmes droites en Europe et aux États - Unis d' abord  - ce n' est pas un précédent - comme facteur de conservation voire de récession sociale.

         Je finis tout de même par vous livrer le vainqueur de cette élection : c' est lui, celui dont je viens de vous parler. LES VAINQUEURS SONT : Libéralisme et austérité. Une étape franchie dans la transformation du P. S. en Parti Démocrate ( déshollande en b.... depuis des années, et la fascination pour la  " gauche "  américaine est un vieux courant de  " notre " gauche convenable). Les régions sont aux mains de socio et ultra - libéraux bon teint, socios anti- sociaux et idéos-monéos ! D ' autant que le corps électoral a fait marquer le pas au F. N., c' est bien ! Mais cela souligne que les Français savent mieux ce qu' ils ne veulent pas que ce qu' ils sont prêts à construire. D' où la glorification théologique de l' abstention et du vote blanc.

N. B.  -  Vous aurez prochainement mon opinion sur l' état de la gauche de contestation de l' ordre établi, de (feu?) le Front de Gauche. Je pense que ce sera encore (!) un meilleur cru que celui - là !!!

vendredi 11 décembre 2015

MON VOTE

      J' AI TOUJOURS CONSIDÉRÉ le secret du suffrage comme un des piliers des vraies et solides démocraties. Pourtant, après beaucoup d' autres, je vais déroger à la règle. En conclusion, je vous dirai quel sera mon vote dimanche. Oui, à la fin, suspens... " Ô TEMPS SUSPENDS TON VOL..." Vous aurez peut-être la patience de me lire d' ici là...

      LE 6 AVRIL a été une journée noire... ou vert-de-gris... Ce ne fut pas une journée terrible dans un temps serein !  L' horreur annoncée... Le résultat de dimanche dernier était prévisible. Tout y préparait. La poussée du Front national n' a été que la conséquence immédiate, en premier lieu,  de la mal-faisance de la manipulation médiatique depuis des mois qui a placé l' extrême-droite AU CENTRE de la vie politique. Ce n' est pas le simple fait de journalistes pervers et sans honneur. Quand on sait à qui appartiennent journaux et chaines radio/télés,  sans que le service public d' information lui-même s' en démarque, on a la preuve que le CAPITALISME,  et ses rouages, comme en d' autres époques très détestables, quand il est dans une phase d' aiguisement de son exploitation, ce qui à présent est le cas, se repose sur deux alliés complémentaires : la sociale-démocratie (ou  social-libéralisme) et le fascisme et ses avatars. L' Amérique latine, aujourd' hui l' Europe, en ont apporté et en apportent la preuve. Le procédé est, au préalable, celui de la dédiabolisation  de l' extrémisme droitier. Toujours Hitler en complet veston dans le gouvernement Ribbentrop.
  
     QELLES SONT SES ARMES en 2015 ?

      Il en est de plus REDOUTABLES. La première est la suite de démissions et capitulations des dirigeants et ministères socialistes. Pas seulement depuis 2012. Depuis les renoncements mitterrandiens, les ralliements de Jospin jusqu' aux abandons de déshollande, Valls, Sapin et consorts. Évitez-moi de remonter à la non-intervention en Espagne. Leurs alignements sur les canons de la droite libérale et capitaliste conduisent directement au 6 décembre. Mais la collusion opportuniste et manoeuvrière des "penseurs" et décideurs de la droite a sa grande part de responsabilité. Quand de Villepin, pourtant si lucide quand il le veut, affirme que l' action, notamment internationale, du pouvoir actuel "livre clé en mains" la République au Front National, il a raison mais il pourrait l' appliquer à sa propre "famille politique" (ce qu' il fait partiellement d' ailleurs, notamment sur la Lybie) et à son mimétisme extrêmiste
pour faire passer les ravages sociaux et humains de l' austérité dont il est, lui aussi, partisan.

     Mais cette évolution est aussi la conséquence des institutions de la V° République, faites pour le grand homme (le premier "anti-système des partis" de France) et quelques uns de ces hommes de main (Foccard, Pasqua...) et ses "traitres" intimes (Pompidou, Giscard....). C' est sous cette république que la lamentable hypertrophie de la délégation confiscatrice, de la personnalisation dans le débat public, se sont épanouies pour passer le relai, dans les temps qui viennent, à la version éculée de l' entreprise toute personnelle et familiale sous le sigle "parti national". Nous sommes là à l' apogée de la forfaiture "démocratique"

      Enfin, la troisième cause du résultat de dimanche est LA DÉFAITE DE LA PENSÉE de ce qu'il peut y avoir d' humaniste, de progressiste et, à plus forte raison, de révolutionnaire dans notre société. Avec la faillite des "clercs". Où sont nos intellectuels ? Sans espérer un Voltaire, un Hugo, un Zola, un Sartre, nous sommes assaillis de discoureurs radiodiffusés et télévisés agrippés aux idées les plus réactionnaires. Certains, jadis, dénonçaient le communisme inhumain. Que nos "philosophes", "moralistes" dénoncent-ils à présent la barbarie sociale du capitalisme ! Sans parler de ceux ripolinant le Front National sur des questions comme l' Euro et l' Europe,  retournant à droite le concept de "révolution"  - nationale bien-sûr - dans un seul pays. Quand l' irresponsabilité part des intellectuels, elle gagne tout le corps social.

      Mais, bien entendu, LA GAUCHE DE RÉSISTANCE ET DE TRANSFORMATION SOCIALE, NOUS avons nos propres responsabilités. Ceux qui disaient qu' ils ne voteraient pas Front de Gauche, et surtout communiste, parce qu' ils se rallieraient au second tour. Ceux-là ils avaient tout prévu ! Sauf que ce serait la direction socialiste qui priverait d' opposition à la droite-extrême et l' extrême-droite la plupart des conseils régionaux. D' où ces militants et adhérents qui rendent leur carte. Enfin, ils comprennent ! Ce peut être la grande nouvelle de ces Régionales. Avec les désorientés du parti Vert en balance entre institutions et contestation, les communistes affaiblis, les sortants du Parti de Gauche et les citoyens sans habitat, il est loisible d' espérer que des constructeurs volontaires se retrouvent dans l' élan COLLECTIF  de ce qu' a été la campagne 2012.

       Comme promis, j' en viens à MON VOTE. J' ai beaucoup réfléchi. Je n ai donc plus aujourd'hui de troubles, de crampes d' estomac ou de nausées. Je n' ai jamais fait de politique pour mon contentement personnel ou pour soigner mes certitudes. La politique est une suite de situations concrètes. Je ne me prononce pas sur des personnes. Je n' ai aucun rapport avec Monsieur Estrosi. Je choisis mes relations. J' aime assez regarder la Maréchal mais je ne confierai jamais à elle et à sa clique la gestion de ma région.Mon adversaire c' est le capitalisme. Lui et les erreurs de mon propre camp me mettent dans LA SITUATION d' éliminer une des deux formes du capitalisme. Mais ces deux formes ne sont pas identiques. Le FASCISME est la pire continuation, par d' autres moyens, du CAPITALISME.

       Après toutes les considérations que je viens d'évoquer, après demain, je mettrai un morceau de papier dans l' urne sur lequel il y aura écrit Christian Estrosi.

jeudi 10 décembre 2015

JE EST UN AUTRE


      C' est un proche.

      Quand il est malheureux, il peut être méchant. Une méchanceté brutale et, en même temps ciselée.Il sait y appliquer une grande part de son intelligence. Avec une forme de délectation vengeresse.

       Et, pourtant par temps calme, il fait preuve d' une attention à l' autre, rare à notre époque. Il y met une espèce de délicatesse qui émeut parfois. D' aucuns appellent ça son désir de séduction. D' autre sa volonté dissimulée de domination.

        Or, s' il a une claire conscience de sa valeur, je crois, il est spontanément en défiance de l' intérêt, de l' affection qu' on peut lui porter. Je ne suis pas sûr qu' il soit persuadé de mon attachement. C' est qu'il  ne pense pas avoir droit au bonheur. Il me raconte qu' une scène récurrente de ses rêves ou cauchemars est la rupture avec un ami ou une maîtresse infidèles. Comme pour se persuader que nulle
ne peut le rendre heureux, il fait montre d' une exigence désespérée. Il ne redevient vivable que lorsqu'  il commence à moins aimer.

         En fait, il est parfois intenable. De fréquentation difficile par moments de tempête sous son crâne.

         
Nous restons amis malgré tout car, lorsqu' il est heureux malgré lui, il est un convive, un compagnon, peut-être un amant, parfaitement aimable.   

mardi 8 décembre 2015

DU NATIONALISME EN CLASSE OUVRIÈRE

( A propos de "l' immigration" irlandaise en Angleterre au XIX° siècle )


" L' ouvrier anglais moyen déteste l' ouvrier irlandais en qui il voit un concurrent qui dégrade son niveau de vie. Par rapport à l' ouvrier irlandais, il se sent membre de la nation dominante... Il se berce de préjugés religieux, sociaux et nationaux... L' Irlandais voit dans l' ouvrier anglais à la fois un complice et un instrument stupide de la domination anglaise en Irlande. Cet antagonisme permet aux gouvernements des deux pays de désamorcer les conflits sociaux en agitant la menace de l' autre et, si besoin est, en déclarant la guerre ".


Karl MARX, 1870.

lundi 7 décembre 2015

LENDEMAIN D' ÉLECTION

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l' esprit  gémissant en proie aux longs ennuis, 
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

(... ...)

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l' Espoir,
Vaincu, pleure, et l' Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Charles BAUDELAIRE
LES FLEURS DU MAL
Spleen.

dimanche 6 décembre 2015

D' ERREURS EN ÉCHECS

      CE SOIR, j' ai  " l' âme triste à en mourir " disait le Nazaréen. Le résultat du premier tour de ces régionales est effectivement à assombrir l' âme ou l' esprit. Délégué pour la liste  "Région coopérative", Camard / Coppola dans un centre de vote, je n' ai pu rester jusqu' au bout du dépouillement. Notre Côte d' Azur est à présent brune... J' ai pensé étouffer avant la fin du dépouillement. Une injure à mes amitiés, mes amours.  La Maréchale (pauvre Strauss, pourtant collabo' quelque part!), la haine faite jeune (?) femme, des arabes et migrants, des musulmans, des avortées, des homos femmes ou hommes, la vieille à la peau lisse, dédiabolisée. Et cette immature se retrouve en tête des suffrages. Le Souverain est bien malade !

      DE CETTE SOIRÉE, avons tous à gauche à tirer les leçons. Pour faire autre chose que se  "retirer" Le coïtus interruptus c' est jamais très glorieux en politique... Ceci dit retirons-nous "la queue entre les jambes"vue la puissance de la défiance que l' électorat nous a manifestée.

       Quelques leçons à retenir des temps récents. On ne pèse que si on est une force unie et cohérente. Le Front de Gauche ne l' a pas prouvé. Alliances à multiples variantes  en fonction d' ambitions puériles personnelles ou de parti. Enlisement de nos familles historico-politiques dans leurs crédos et leurs préjugés. Atonie militante en campagne.

        La situation actuelle est d' abord le fruit d' une démocratie de délégation en faillite mais aussi des rrrrévolutionnairrrrres qui n' envisagent de démarche vers la VI° qu' au travers d' une aventure  très personnelle, évidemment providentielle ( il suffit de lire Face  book : édifiant  !!!)

        DÉJÀ LES VERTS voulaient réinventer la politique; même à plusieurs nous n' avons pas convaincu les électeurs que nous en étions capables

samedi 5 décembre 2015

HEURE DE VÉRITÉ

      NOTRE PAYS, malgré l' enfumage médiatique, traverse une des périodes les plus graves et les plus dangereuses de son histoire.

      Non à cause de L' HORREUR DU 13 NOVEMBRE mais par ce qu' elle entraîne, résultat et triomphe du terrorisme (j' ai déjà tout dit à ce sujet). Notre démocratie est menacée et par ceux-là qui en sont les élus à la présidence de la République, au gouvernement et au parlement. Ils inclinent le pays vers un état autoritaire, policier et arbitraire. Comme le répète D. De Villepin si l' on voulait livrer les clés du pouvoir au F. N. on ne s' y prendrait pas autrement. On est en train de léguer à l' extrême droite un pays en guerre avec l' état d' exception afférent, dont elle rêve secrètement pour régler ses comptes idéologiques. Dans l' effroi du 13 novembre, on peut comprendre qu' un gouvernement responsable prenne de façon forte la décision qui rassure la population choquée. Mais quand on entend le premier ministre annoncer la prolongation de l' état d' urgence au-delà des trois mois, et deshollande méditer une réforme constitutionnelle, on se dit que ce pouvoir ne défend pas le peuple mais ses intérêts. J' attends des députés et sénateurs progressistes et républicains (les vrais) de s' opposer au machiavélisme cynique des dirigeants actuels.

      Dans cette SITUATION DÉLÉTÈRE, l' élection de demain 6 décembre,  qui a paru reléguée au second plan,  revêt un intérêt essentiel. Les citoyens électeurs ont la possibilité de ramener le sort du pays à ses enjeux essentiels. Dans la RÉGION PACA, le pari de LA RÉGION COOPÉRATIVE. dans NOTRE région PACA, est le moyen le plus indiqué.

      Pour ce rassemblement innovant et ambitieux, le FRONT DE GAUCHE en rencontre avec EELV
a pris toutes ses responsabilités. C' est à cette démarche réciproque, qui a demandé effort des deux parties, que les électeurs sont appelés à répondre. Je ne doute pas qu' ils le feront demain.

      Pourtant, dans cette campagne, j' ai été sidéré par les imprécations de certains refusant de voter pour une liste qui allait se  "rallier" au P.S. au second tour, façon de se dispenser de la campagne du premier tour. C' est particulièrement vrai dans notre région : la rancoeur contre la direction  "socialiste" doit elle justifier, au nom de la pureté de principe, l' absence possible d' une liste à participation de gauche (la nôtre) au second tour au risque d' une domination du F.N., avec collusion de la droite, sans opposition déterminée dans l' Assemblée générale (étant entendu que nous ne pouvons l' attendre que des élus RÉGION COOPÉRATIVE, mais qui peuvent entraîner leurs alliés) ? Nous savons déjà qu' un certain nombre de militants associatifs pourraient le regretter.

      A réfléchir sérieusement ce dimanche,  y compris en dépit des postures et des soucis partisans qui font plaisir.

mardi 1 décembre 2015

ARTICLES DE DÉVOTION

Il n' est pas nécessaire d' être d' une religion pour avoir une morale.
C' est même le contraire.

Vous voulez sincèrement adorer dieu ? Cessez de penser à vous, à votre foi, à vos principes et préjugés.

Cessez donc de servir l' homme pour vous préparer l' au-delà.

La spiritualité n' est pas la propriété privée ou la marque déposée des religions.

Caritas, la charité : à l' origine, c' est l' amour; aujourd' hui, c' est un job.
Un ersatz de politique sociale.

Deshollande sait ce qu' est trahir dieu (discours des Invalides). C' est évidemment la compétence du président d' une République laïque.

Vous êtes athée ?  Restez - le. La situation comporte plus d' avantages que d' inconvénients.

Personne ne peut prouver qu' au pari de Pascal, il y ait vraiment un gros lot.

Que dieu me pardonne? En me lisant, je parie qu' il s' est bien marré. Ce qui, en ce moment, ne doit pas lui arriver souvent.