samedi 28 février 2015

CANDIDATURE

         Me voilà embarqué dans ces élections départementales 2015. Sous le pavillon du FRONT DE GAUCHE, entre alliés, du Parti de Gauche, d' Ensemble et du P. C. F., avec le soutien des citoyen-ne-s sans appartenance de parti qui s' engagent dans la campagne. A vrai dire, j' ai bien pensé m' éviter cette nouvelle croisière; quand on a eu, sinon une vie, mais de longs temps de militance politique et bien-sûr syndicale, les temps présents peuvent vous inspirer quelque lassitude. Mais j' ai fait acte pour mon parti et parce que la première qualité d' un communiste est celle du coureur de fond : l' endurance... La solitude aussi quelques fois, mais cela a plutôt un aspect motivant pour ceux qui ont décidé cette redoutable aventure.

         Donc me voici, laboureur apparemment infatigable, à nouveau dans les sillons démocratiques. Ainsi , serai - je avec mes co - candidats titulaires et remplaçants du canton Nice 5,  le Mardi 3 Février, à 1O heures, Place Alexandre Médecin, et à 17 heures 3O à notre Local de Campagne 82 Boulevard de Cessole. Et d' autres rendez - vous dans la semaine.

          Avec eux, je m ' efforcerai de convaincre nos concitoyens, dans nos rencontres, de défendre cet acquis de notre Révolution de 89 qu' est le Département, parce que comme la Commune, il peut être le lieu de plus grande proximité entre élus - délégués et citoyens - délégataires. Que leur alliance, dans le travail et la critique, au plus près de la réalité, est un moyen efficace de contrecarrer la terrible politique d'austérité qui pèse sur toutes les conditions de la vie quotidienne.

          Qu' on me permette de chercher à gagner les abstentionnistes, vous savez : ceux qui laissent faire, et parmi eux ceux qui sont "dégoûtés" de la politique gouvernementale de la gauche au pouvoir, dans le droit fil de la droite : essayez la citoyenneté active que vous propose le FRONT DE GAUCHE. Sans oublier ceux tentés par le nouveau vote de délégation - démission à la droite - extrême, sinon pour la porter au pouvoir ( reste de lucidité !) mais dans l' espoir naïf que les partis traditionnels vont recevoir l' avertissement ( on a vu ce que Sarkosy et Hollande ont fait sur le Traité européen de 2005 ! )

         Efforts en perspective afin de ne pas attendre que ce pays se retrouve dans la situation de la Grèce pour réagir : la maladie autoritaro - austéritaire, il vaut mieux prendre tous les moyens pour l' enrayer.  

jeudi 26 février 2015

GRÈCE : UN COMBAT UNIVERSEL

Extraits d' un article de Serge HALIMI dans LE MONDE diplomatique

         " Soutenir la Grèce
   Les Grecs n' ont pas besoin qu' on leur explique la signification du terme  " démocratie ". Pourtant les leçons pleuvent sur leurs têtes depuis qu' ils ont porté au pouvoir une force de gauche décidée à tourner le dos aux politiques d' austérité qui depuis six ans les tourmentent. Les admonestations sont dispensées par des maîtres d' école qui savent de quoi ils parlent. N' ont -ils pas imposé des traités rejetés par le suffrage populaire et renié leurs engagements de campagne sitôt l' élection acquise? (...) Au - delà du sort de la Grèce, cet affrontement engage le destin de la démocratie européenne.
(...)
M. Tsipras l' a compris : on attend de lui qu' il capitule sur toute la ligne . (...) Après tout, M. François Hollande n' a pas eu besoin de plus de vingt - quatre heures pour se rendre à Berlin, piétiner ses promesses de campagne  - la renégociation du pacte de stabilité européen, le combat contre son  " véritable adversaire ", la finance -  et endosser ainsi sans broncher la politique de son prédécesseur.
(...)
La Grèce est soumise à un diktat.
(...)
Sclérosée dans ses certitudes, la sainte alliance refuse même d' entendre le président des Etats - Unis quand il explique, encouragé dans son analyse par une armada d' économistes et d' historiens : " On ne peut pas continuer à pressurer des pays en dépression.  A un moment donné, il faut une stratégie de croissance pour pouvoir rembourser ses dettes."
(...)
Comment ne pas comprendre (...) que la stratégie économique de Syrisa consistant à financer des dépenses sociales urgentes grâce à une lutte déterminée contre la fraude fiscale pourrait enfin s' appuyer sur une jeune force politique, populaire, déterminée, issue des mouvements sociaux, dégagée des compromissions du passé. (...)L' avenir, incertain, fait penser à ce qu' écrivait la philosophe Simone Weil à propos des grèves ouvrières de juin 1936 en France : " Nul ne sait comment les choses tourneront. Plusieurs catastrophes sont à craindre (...) Mais aucune crainte n' efface la joie de voir ceux qui toujours, par définition, courbent la tête la redresser. (...) Quoiqu' il arrive par la suite, on aura toujours eu ça. (...) " Le combat de Grecs est universel. Il ne suffit pas que nos voeux l' accompagnent. La solidarité qu' il mérite doit se traduire en actes. Le temps est compté. "

A lire en  texte intégral dans LE MONDE diplomatique de MARS 2015. 

lundi 23 février 2015

SUR UN PLATEAU

       " ILS " nous le servent sur un plateau, LEUR Front National ! Médias, dirigeants socialistes, spécialistes et sondeurs qui encombrent nos radios et télés. Dernier sondage : le F. N. en tête d' où premier parti de France. En omettant de préciser qu' il s' agirait d' une élection à 40 %. Le premier parti c' est celui de l' abstention et du vote "blanc", de l' abdication du Souverain, du Citoyen en vacance... Il est vrai, le parti allié objectif du F.N. Le porte - parole du gouvernement, lui, sait où sont ses ennemis : il vitupère contre le Front de Gauche et EELV qui ne font pas alliance avec lui dans son département. Il n' est pas fou... ... afflefoll!!! ! Il sait  où se trouvent les forces qui peuvent s'opposer sérieusement à la débâcle de gauche face aux droites extrêmes coalisées au - delà des diatribes de façade. Si la Le Pen peut pavaner le 22 Mars au soir,  je saurai à qui je le dois. Et puisque je parlais de "plateau", même avec Marion la Nièce en Salomé, même après le 7° voile, ILS N' AURONT PLUS LA TETE DE JEAN - BAPTISTE !!!!! 

mardi 17 février 2015

HISTOIRE OU PAS ?

      Le propre d' une journée historique est qu' elle n' est retenue comme telle que  " vingt ans après ", comme aurait dit Dumas ( Alexandre, pas celui des chaussures ). Venons - nous de vivre un jour de réplique, très affaiblie, du séisme Syrisa, en Grèce ? Même pas sûr !
      Comme tout gouvernement de droite, le ministère Valls vient d' user de l' article 49 / 3 de la constitution,  une des pièces maîtresses du  " coup d' Etat permanent " jadis dénoncé par Mitterand. Hollande aussi, mais on sait que les propos des présidents socialistes avant leur accession au pouvoir ne comptent pas.
       L' enjeu étant l' adoption de la loi Macron, qui ne créera pas d' emplois, dans une économie maîtrisée, notamment en responsabilité écologique, mais, uniquement conçue pour complaire aux codes de Bruxelles, à l' idéologie Médef, en espérant sa gratitude et reprise miracle à la clé.
       Le plus marquant depuis ce matin, c ' est l' expression du mépris du premier ministre, des hiérarques P. S. et autres notables encartés pour les  " frondeurs " : irresponsabilité, immaturité, égoïsme carriériste  ( comme si ces accusateurs avaient quelque leçon à donner dans ce domaine ! ). Et bien sûr,
manque de clairvoyance, du sens de l' intérêt national ! Rien que des  " francs et franches "  camarades !
        L' apport de ces événements est au moins le mérite d' exposer sans fard que cette présidence conduit le pays à l' impasse. L' approche du congrès socialiste en juin ne va pas contribuer à dégager la voie. Nous tous, militants sincères, avons vécu, à une époque ou une autre, l' illusion de la transformation de l' intérieur.
         Mais,  ne nous le dissimulons pas,  pour l' émergence d' une majorité alternative de gauche, il est évident qu' avec les  " dérangeurs "  de ce jour il demeure au Front de Gauche des différences d' appréciations sur le degré de réponse à la politique austérité, la portée des mesures à prendre très vite pour engager et graduellement pour poursuivre un réel changement. Mais il n' est pas de différences qui ne peuvent être débattues.
          Il est évident que c' est un des chemins à emprunter pour ramener à l' élection et à l' engagement tous ces gens de gauche qui s' enferment dans la désillusion et l' abstention.
          En tout cas, pour ma part, candidat du Front de Gauche aux Départementales, à l' initiative du P. C. F., je ne ferai rien, personnellement, dans ces semaines de campagne, sans rien abandonner de mes convictions, pour obstruer cette voie.     

lundi 16 février 2015

QUI PENSE ?

      NOUS AVONS CONNU la hantise anti - communiste, les chars soviétiques Place de l' Etoile, les Chinois à Paris, on pouvait se faire peur avant les élections et rire le soir, sur les mêmes clichés, devant les " télés " avec les humoristes officiels !  Après l' effondrement du mur de Berlin, le capitalisme s' est mis à manquer d' ennemi. Il a pris sa revanche avec l' islamisme djihaditste. Mieux que le Kremlin, le danger ordonné, militaire, qu' on maîtrise quoi ! K. G. B., le sérieux d' une marque de conserves, aussi rassurant que l' empire Coca - Cola, l' autre entreprise totalitaire avec les services américains et ... etc... israéliens;  un monde rassurant en somme. Tout maîtrisé, à preuve le mot de "guerre froide". Pas plus qu' il n' en faut.  Et puis voilà de jeunes hommes, qui le sont à peine, des écorchés vifs et des faibles qui se prouvent qu' ils sont forts en tirant dans tous les coins comme les y ont incités les gourous dérangés et sans morale d' entreprises meurtrières et totalitaires. Comme ils sont utiles ces esprits perdus!  Enfants sacrifiés ! Et trompés comme ils ne peuvent imaginer l' être !
       LE TERRORISME joue son rôle : depuis 48 heures, nous vivons dans ce pays, une véritable pantomime pseudo - pétainiste où les poncifs les plus réactionnaires et répressifs,  appellent au travers des discoureurs patentés des médias compactés, à l ' autoritarisme tricolore dont on devine à qui il peut servir. Et on mesure à quelle tache sociale il peut être utile. Ceci s' appuie sur un brouillage intellectuel londonien... pardon, blairien... oh ! pardon, Macron !
       TOUT CECI REPOSE sur un amoindrissement intellectuel du pays, au profit de qui l' on sait.
       Je ne vais pas détailler. Trop à dire ! Je ne prendrai qu' un exemple : la fameuse  "minute de silence"... Confondant ! En fait, c' est un rituel officiel, la minute de silence avec drapeaux et autorités décorées. Dans une salle de classe, elle n' a pas sa sa place. En 2001, après l' effondrement des tours new - yoorkaises, encore en fonction, j' ai refusé de faire observer cette minute dans MA classe. D' abord  parce que je considérais que PERSONNE n' était en mesure de m' imposer QUOIQUE CE SOIT en dehors de ma tache d' enseignement dans MA classe. Parce que je n' étais pas Préfet ou Adjudant de Gendarmerie, j' ai dit à mes élèves de 1°  d' aller faire leur minute dans le couloir s' ils le voulaient.
       Je n' aurais pas changé d' habitude ce mois de Janvier.
       C' est quand même la moindre des choses qu' un enseignant se refuse au conditionnement des
esprits.

dimanche 15 février 2015

LA LAICITE, ÇA N' EXISTE PAS ( 3 - Conclusion )

       Tout est là : LAÏC est emprunté au grec d' église laikos "commun", lui- même dérivé de laos "peuple". Par opposition à klerikos "clerc". L' étymologie est claire : les laïques sont les plus nombreux puisqu' ils composent le peuple dans sa diversité : l' athée, le réformé, le catholique, le musulman sont laïques parce qu 'ils constituent le commun du peuple. Et la LAICITE est la loi du peuple. Le blasphème, lui, est  - forcément - un concept minoritaire, puisqu' il ne touche qu' une partie du  peuple. Chaque croyant peut se sentir offensé dans sa croyance mais ce ne peut - être offense commune. D' autant que la laïcité n' est pas contre la religion, elle est pour l' égalité des religions, sans préférences ni primauté . Ce qui est une condition de la paix publique. ET LA - DESSUS IL NE PEUT Y AVOIR COMPROMIS. Et par conséquent chaque fraction religieuse ne peut prétendre que SA loi devienne la loi commune. Encore faut - il que l' ETAT LAIC observe lui - même la règle. La condition première est que chaque croyant ne se pense brimé par le droit laïc. Aussi ceux qui se parent de laïcité pour justifier leur xénophobie, leur hostilité à un groupe humain et religieux particulier portent de fait une grave responsabilité. Aujourd' hui les heures tragiques que nous vivons, le djihadisme criminel, sont pour les pouvoirs politiques en place une bénédiction. Mais, au - delà des unions sacrées d' émotion, qu' ils ne se fassent pas d' illusion : il ne peut y avoir d' autorité laïque que dans le progrès de la République sociale, de sa justice et de son progrès. Autrement dit, on peut appliquer aux laïcs ce que disait Jacques Derrida du "démocrate" : "...agir en reconnaissant que nous ne vivons jamais dans une société assez démocratique ". Nous risquons de manquer de laïcs !

vendredi 13 février 2015

REFERENDUM SUR L' AEROPORT DE NICE

      LE 19 FEVRIER, j' irai voter, A TITRE CITOYEN,  sans hésitation ou malaise, au Référendum convoqué par Estrosi sur la livraison de l' Aéroport de Nice à des intérêts privés. Et sans illusion non plus. IL EST ÉVIDENT qu' il ne l' aurait pas convoqué si le gouvernement était de son bord ! Et je ne sais qui est son conseiller en communication, mais l' allusion à Villepin privatisant les autoroutes
( thème aujourd'hui à la mode ) frôle le ridicule ! Simplement parce que la pratique des gouvernements libéraux, de droite et de gauche, liquidant les biens nationaux pour trouver l' argent, utile à la puissance publique, qu' ils ne vont pas chercher ailleurs, est au moins vieille comme JOSPIN, gouvernement recordman des privatisations si je me souviens bien. On connaît le slogan d' alors : " JUPPÉ en rêvait, Jospin l' a fait ".

      ON ME DIRA : " tu ne vas pas voter à un référendum organisé par un maire ...de droite ! " Pourquoi ?  Ça veut dire encore quelque chose ? Au niveau de la gestion ?  Oui..." QUOI QUE... " aurait dit Devos !  Car la lutte libérale, de droite ET de gauche, pour la réduction des dépenses publiques, entraînant le désengagement de l' Etat dans l' action locale, contraint les municipalités soc' ou  um... etc...et conseils généraux à en rabattre de leurs ambitions sociales, éducatives et culturelles, si tant est qu'ils n' en aient jamais eu pour certains.

       QUI PLUS EST, quand j 'entends le dénommé Gérard Collomb, sénateur de Lugdunum, dire qu' il pense ( il n' ose sans - doute pas écrire clairement qu' il souhaite ) que SYRISA en Grèce va échouer, il faut quelqu' un pour m' expliquer sans ambiguïtés que je suis davantage du camp du Maire de LYON ( aéroport déjà maquignonné au privé ) que du Maire de NICE !!!!

       J' irai donc VOTER NON AU REFERENDUM ESTROSI le 19 Février. Pas seulement parce que mon Parti m' explique de façon assez limpide  ( c' est assez généralement le cas dans la Fédé 06 ) pourquoi c' est lucide. J' ai ma propre lucidité... Quant aux esprits purs qui me rappelleraient  que le PCF était dans le ministère Jospin dont j' ai parlé, je répondrais que Mélenchon y était aussi... Et que je crois même qu ' il y avait encore quelques... socialistes !

      Reste à souhaiter que ces ELECTIONS DEPARTEMENTALES nous donnent l' occasion de parler ENTRE NOUS, que je viens d' évoquer, sans nous renvoyer de leçons, pourquoi à Nice c' est le maire de droite qui semble médiatiquement  à l' initiative sur la LOI MACRON....

jeudi 12 février 2015

OUBLI OU PARDON ?

       C' est un lieu commun de la dispute philosophico - religieuse : peut - on pardonner et ne pas oublier ?  Je viens de lire une   " pensée du soir "  sur facebook :  " je pardonne beaucoup mais je n' oublie jamais ce qui a été fait ou ce qui a été dit ". Evidemment : comment pardonner si on oublie ce qu' il faut pardonner ?!
       Le pardon, privé ou politique, est affaire d' intérêt. Pardonner est se donner une bonne opinion de soi, sur le mode : ce que je suis bon !  "Pardonnez à ceux qui vous ont offensé" : le pardon n' est qu' une forme d' orgueil.
       En vrai, il n' y a que ce qui peut s' effacer et l' ineffaçable. L' ineffaçable, lui, ne peut être effacer à moins de lâcheté et de promesses de nouveaux malheurs. Je parle du grand Génocide par exemple, en y ajoutant les exterminations commises par les  " Occidentaux " en Afrique ou en Amérique.
       Il est vrai qu' à ce sujet notre temps a inventé, avec le devoir d' ingérence pour justifier son néo - colonialisme, le devoir de mémoire. C' est une forfaiture. Il ne sert que la propagande des politiques actuelles : les  " Occidentaux "  ont voulu oublié qu' Auchwitz a été libérée par l' Armée Rouge comme ils veulent ne pas voir les milices néo - nazies qui sévissent en Ukraine. Réfléchissez à ce qu' ils veulent oublier. 
        Ceci dit il est juste qu' en politique il ne faut jamais oublier, il faut s' adapter.
        Pour ma gouverne, j' adopte volontiers l' humour italien :
        " Io non perdono niente perchè non son Gesù
           e non dimenticho niente perchè non ho encor l' Alzheimer ".
        Mais je sais être raisonnable !

jeudi 5 février 2015

LA B. C. E. TOTALITAIRE

      ON CONNAÎT  le coup de force de la B.C. E. contre la Grèce et son nouveau gouvernement. Le poing sur la ta table ! ... pas la chaussure parce que  " chez ces gens - là, monsieur " on est trop distingués... et prudents quand il s' agit de sortir une chaussure à la Dumas ! ( Comprenne qui se souvient,  s ' il a bonne mémoire ).  J' ai dit plus d' une fois que les difficultés pour Syrisa n' étaient pas la prise de pouvoir mais de gouverner. Parce qu' il ne manquerait pas d' adversaires !  Ce qu' une pièce à la mode appelle  " le Système " : la Commission à B..., la B. C. E., les instituts de sondages  très, trop rémunérés, les agences stipendiées de notation,  la  " troïka " proto - soviétique,  la négociation trans - atlantique...
      LA QUESTION à présent est claire : allons - nous laisser les citoyens grecs seuls contre le Minautore libéral ?  Existe - t -il des PEUPLES européens, contre les technocrators intégrés, des peuples, solidaires aussi contre le terrorisme économique,  avec ces djihadistes de la liberté d' exploiter,  les perroquets  " spécialisés " dans la " fin au co... cô..cô...de du travail "  sur leur perchoir médiatique.

      LA QUESTION à présent est simple : il ne s' agit plus de savoir qui est, comme au XX° siècle, trostskiste, communiste, socialiste ( même si on ne peut rejeter l' héritage historique ), écologiste ou, depuis peu, social - démocrate du XXI° siècle... LA QUESTION EST DE SAVOIR QUI EST ANTI-TOTALITAIRE ?

      Je préfèrerais que le clivage ne soit pas décevant !    


 

mardi 3 février 2015

" MARIA... MARIA... "

      " MARIA... ",  Ray Charles ne chantait pas ça pour Callas  ( pour aucune autre femme d' ailleurs ). Mais Maria Callas est une des femmes majeures du XX° siècle. Quand je pense à ces femmes  " de force " et de génie qui ont marqué l' Histoire  ( en dépit de l' histoire officielle c' est-à-dire phallocrate ), il me vient des souveraines  ( mais c' est le plus facile ! ),  de  Christine de Suède proclamant : " je suis née libre, j' ai vécu libre, je mourrai libre ",  à la Catherine de Russie qui ont fasciné  nos intellectuels de renom , de Descartes à Diderot. Pour les révolutionnaires aussi, le panthéon - aux - grandes - femmes - la - patrie - reconnaissante est largement ouvert : la  " femme Desmoulins ",  comme on disait au Tribunal Révolutionnaire,  à laquelle notre société décadente préfère l ' Antoinette Capet,  Michel ou Luxembourg.  Et puis, au XIX°,  George Sand que Balzac appelait :  " notre Grand Homme " (pauvre Honoré ! )... En fait,  c' est un peu mieux que Mitterrand, dont la délicatesse et le progressisme étaient renommés, qui lâchait de Thatchter : " c' est la seule qui a des c... ".

      A XX°, j ' ai mes références... Marie Sklodowska,  morte de sa volonté d' explorer  l' intime de la matière,  mais qui, d' ici là, fut obligée de se cacher derrière son Curie de mari pour se faire entendre des ânes diplômés de l' Académie des sciences. Et puis de Beauvoir qui au travers d' un livre a donné à l'éruption féministe la rigueur des sciences humaines et l' évidence du droit.

      ENFIN IL Y A CALLAS. Bien évidemment dans son domaine. Car cette femme a révolutionné 
l' Opéra au XX° siècle., avec d' autres, réalisateurs et cinéastes... Mais la Diva était au centre d' un art désespérément conventionnel. Où les guerriers du choeur clamaient en Italiens belliqueux : " Andiam', andiam ! " en restant sur place... Quand le ténor devait emporter dans ses bras la soprano, couple amoureux, il se trouvait toujours un  " titi " du Poulailler pour glousser : " fais deux voyages ! ". La Callas a été la première à décider que les temps des éléphantes  ( elle l' a été à ses débuts ) à voix de rossignol étaient terminés. Elle a consacré son corps à l' opéra et lui a abandonné sa voix. Aujourd' hui la moins éclairée des cantatrices a compris qu' on pouvait être belle et soprano ou mezzo. Toutes n' ont pas encore reçu leçon de Maria qui a aussi livré sa voix à l' art lyrique, dans des tessitures qui n' étaient pas pour elle  ( Cio-Cio-San dans Butterfly ), et y compris en rendant sa voix " laide " pour rendre la laideur des sentiments, l' angoisse ou la désespérance...
      
      On a médiatiquement ressorti la rivalité Tébaldi / Callas récemment : objet sans débat sinon pour des raisons commerciales. Tébaldi n' avait qu' une voix admirable et mettait toute son âme dans son chant. C' était beau mais ça ne dépasse pas la beauté.

      Dans ses rôles Maria mettait tout son être.

      La Callas n' était pas qu' une cantatrice : c' était une actrice.

      Une tragédienne.

      Visconti et Pasolini ne s' y sont pas trompés.