dimanche 15 février 2015

LA LAICITE, ÇA N' EXISTE PAS ( 3 - Conclusion )

       Tout est là : LAÏC est emprunté au grec d' église laikos "commun", lui- même dérivé de laos "peuple". Par opposition à klerikos "clerc". L' étymologie est claire : les laïques sont les plus nombreux puisqu' ils composent le peuple dans sa diversité : l' athée, le réformé, le catholique, le musulman sont laïques parce qu 'ils constituent le commun du peuple. Et la LAICITE est la loi du peuple. Le blasphème, lui, est  - forcément - un concept minoritaire, puisqu' il ne touche qu' une partie du  peuple. Chaque croyant peut se sentir offensé dans sa croyance mais ce ne peut - être offense commune. D' autant que la laïcité n' est pas contre la religion, elle est pour l' égalité des religions, sans préférences ni primauté . Ce qui est une condition de la paix publique. ET LA - DESSUS IL NE PEUT Y AVOIR COMPROMIS. Et par conséquent chaque fraction religieuse ne peut prétendre que SA loi devienne la loi commune. Encore faut - il que l' ETAT LAIC observe lui - même la règle. La condition première est que chaque croyant ne se pense brimé par le droit laïc. Aussi ceux qui se parent de laïcité pour justifier leur xénophobie, leur hostilité à un groupe humain et religieux particulier portent de fait une grave responsabilité. Aujourd' hui les heures tragiques que nous vivons, le djihadisme criminel, sont pour les pouvoirs politiques en place une bénédiction. Mais, au - delà des unions sacrées d' émotion, qu' ils ne se fassent pas d' illusion : il ne peut y avoir d' autorité laïque que dans le progrès de la République sociale, de sa justice et de son progrès. Autrement dit, on peut appliquer aux laïcs ce que disait Jacques Derrida du "démocrate" : "...agir en reconnaissant que nous ne vivons jamais dans une société assez démocratique ". Nous risquons de manquer de laïcs !

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