jeudi 12 février 2015

OUBLI OU PARDON ?

       C' est un lieu commun de la dispute philosophico - religieuse : peut - on pardonner et ne pas oublier ?  Je viens de lire une   " pensée du soir "  sur facebook :  " je pardonne beaucoup mais je n' oublie jamais ce qui a été fait ou ce qui a été dit ". Evidemment : comment pardonner si on oublie ce qu' il faut pardonner ?!
       Le pardon, privé ou politique, est affaire d' intérêt. Pardonner est se donner une bonne opinion de soi, sur le mode : ce que je suis bon !  "Pardonnez à ceux qui vous ont offensé" : le pardon n' est qu' une forme d' orgueil.
       En vrai, il n' y a que ce qui peut s' effacer et l' ineffaçable. L' ineffaçable, lui, ne peut être effacer à moins de lâcheté et de promesses de nouveaux malheurs. Je parle du grand Génocide par exemple, en y ajoutant les exterminations commises par les  " Occidentaux " en Afrique ou en Amérique.
       Il est vrai qu' à ce sujet notre temps a inventé, avec le devoir d' ingérence pour justifier son néo - colonialisme, le devoir de mémoire. C' est une forfaiture. Il ne sert que la propagande des politiques actuelles : les  " Occidentaux "  ont voulu oublié qu' Auchwitz a été libérée par l' Armée Rouge comme ils veulent ne pas voir les milices néo - nazies qui sévissent en Ukraine. Réfléchissez à ce qu' ils veulent oublier. 
        Ceci dit il est juste qu' en politique il ne faut jamais oublier, il faut s' adapter.
        Pour ma gouverne, j' adopte volontiers l' humour italien :
        " Io non perdono niente perchè non son Gesù
           e non dimenticho niente perchè non ho encor l' Alzheimer ".
        Mais je sais être raisonnable !

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