Il vient de se passer un événement d' importance, depuis bien des mois, dans ce pays : le présent gouvernement, qui se prétend obstinément de "gauche", a accompli sa mission : il a mis des milliers de salariés, retraités, lycéens et étudiants investissant la rue ce 31 mars. On aurait pu espérer que ce fût pour le soutenir dans son action contre la voracité des actionnaires, l' arrogance des plus grands patrons, et la servilité des valets médiatiques. Mais c' était exactement le CONTRAIRE. Tous ces gens, ce "peuple de gauche" comme disait l' autre, arpentaient le pavais non contre ce gouvernement mais contre la politique qu' il mène qui est totalement de droite, vissée aux prétentions du Medef de nous ramener tous, sous prétexte de modernité, à la jungle capitaliste du 19°. La tradition socialiste est de s' abaisser devant le "mur de l' argent" comme disait un autre; le recul est dans ses gènes.
Je n' ai été que trois semaines au P. S.. J' ai très vite compris. Je n' ai donc pas de leçon à recevoir de ceux qui veulent me donner des exemples d' intransigeance à l' égard des directions socialistes.
Ce qui vient de se passer ce 31 mars, et qui peut-être POURSUIVI LES 5 ET 9 AVRIL à l' appel de la CGT, FO et des organisations étudiantes et lycéennes, pourrait permettre d' échapper au piège du pénible présidentialisme de la V° République et sa farandole des égos.
Il n' y aura pas de transformation profonde, dans la voie du progrès social et humain, de ce pays, sans un vrai mouvement populaire.
À NOUS D' Y TRAVAILLER.
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