La présidence deshollande s' achève en catastrophe obstinée.
Nous devons à un pouvoir " socialiste " que ce pays n' a plus rien à voir avec la France de l'Humanisme, des Lumières, de 89, de la Commune, de la Résistance. " Notre " France comme chantait Ferrat. " Ma " France est gouvernée pour moi par de vrais étrangers. Je n' ai avec eux ni proximité de pensée, ni communauté morale.
Ce pouvoir gouverne pour le " marais ". Le pays est dans une déshérence intellectuelle affligeante. Ce qui domine dans le débat public c' est le cliché pusillanime, débilitant, bref ! réactionnaire. Quand, par inadvertance, j' entends les gens du gouvernement d' eh! oh! la gauche, je pense à cette séquence de La Terrasse d' Ettore Scola, je crois, où un des personnages, devant un entretien télévisé d' Alema, le dirigeant révisionniste du PCI, bientôt démocrate, le projet de nos dirigeants actuels pour le PS, supplie : " mais dit un mot de gauche, un seul mot de gauche ! ". Avec Hollande, Valls, Macron, Cambadélis et d' autres la V° République atteint l' apogée de sa pitoyable dégénérescence. Le " trop plein " des aventures personnelles pour la présidentielle en est la preuve. La république, champ des ambitions de qui ont fait de la politique affaires particulières de spécialistes de la chose publique. Voilà où aboutit le discrédit des partis politiques. Vous parlez d' un progrès ! Le retour aux héros providentiels, aux guides éclairés. Inutile de donner des noms, ils sont à droite (plus nombreux) comme à gauche.
Évidemment, la situation manque de parti de la révolution. Il y a des esprits révolutionnaires, parfois distingués, et souvent sincères, mais il n' y a plus de force révolutionnaire suffisamment présente et opérante. Dans mon parti, à l' occasion de son congrès, on rencontre des " courants " historicistes, émouvants, qui rêvent à l' éden des origines, recommencer comme en 17 ( anniversaire oblige ). Mais la révolution n' est pas commémoration. Il s' agit d' ouvrir les voies du socialisme du XXI° Siècle, tel qu' on voulait l' inventer il y a peu en Amérique du Sud avant le reflux conservateur actuel.
La réalité est que la France des " socialistes " est aujourd' hui policière et militariste. Et que demain le paysage institutionnel peut être, comme dans d' autres pays d' Europe, exclusivement droite toute.
Tout n' est pas dit : aux États - Unis, en Angleterre, peut-être demain à Londres, il y a quelques bouffées d' air un peu pur. Mais, pour ce qui nous concerne, c' est le souffle collectif dont nous sommes capables qui importe.
Pour sortir du tout dégât permanent.
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