Je commence à être sérieusement agacé par ces êtres qui, à longueur de temps, se proclament LIIIIBRES ...comme le Québec (!). Femme (ou homme) libre, esprit libre ou, pour être plus moderne, électron libre ...face aux idées, aux institutions et à autrui. Alors que le décisif est d' être libre de soi. Car ceux-là sont avant tout prisonniers de leur image. Ce qui les rend tragiquement inaptes à l'abandon à la vie, à l' amour, aux autres... Et, avec le temps, ils sombrent dans la médiocrité et la prétention.
vendredi 31 juillet 2015
jeudi 30 juillet 2015
LES FOURBERIES DE SAPIN
Interrogé sur France Inter le 29 juin sur le rôle du Fonds monétaire international (FMI) dans l' interruption des négociations entre la Grèce et ses interlocuteurs, le ministre des finances français Michel Sapin a repris un argument régulièrement avancé par les créanciers d' Athènes : " Le FMI ne répond pas devant les pays d' Europe, il répond de sa responsabilité devant l' ensemble des pays du monde. Et, dans ces pays du monde, savez-vous ceux qui étaient les plus exigeants ? L' Argentine, le Brésil. Des pays qui avaient par le passé, bénéficié de l' aide du FMI et qui posaient une question à la directrice générale : "Pourquoi êtes-vous plus flexible avec un pays européen que vous ne l' avez été avec nous?" ".
Interrogée par Le Monde diplomatique, Mme Maria del Carmen Squeff, ambassadrice d' Argentine en France, DÉMENT dans un courriel daté du 30 juin 2015 : " CETTE INFORMATION EST TOTALEMENT INEXACTE. L' ARGENTINE S' EST SOLIDARISÉE AVEC LA GRÈCE. D' AILLEURS (...) LE MINISTRE AXEL KICILLOF ET LE CHEF DE CABINET DE LA PRÉSIDENTE CRISTINA FERNANDEZ, M. ANIBAL FERNANDEZ, ONT PUBLIQUEMENT SOUTENU LE GOUVERNEMENT ET LE PEUPLE GRECS, ET ONT DÉNONCÉ LES POLITIQUES D' AJUSTEMENT QUE L'EX-"TROÏKA" ENTEND LEUR IMPOSER."
INVITÉ À RÉAGIR, LE CABINET DU MINISTRE FRANÇAIS N' A PAS SOUHAITÉ LE FAIRE.
in MONDE diplomatique d' AOÜT 2015
Interrogée par Le Monde diplomatique, Mme Maria del Carmen Squeff, ambassadrice d' Argentine en France, DÉMENT dans un courriel daté du 30 juin 2015 : " CETTE INFORMATION EST TOTALEMENT INEXACTE. L' ARGENTINE S' EST SOLIDARISÉE AVEC LA GRÈCE. D' AILLEURS (...) LE MINISTRE AXEL KICILLOF ET LE CHEF DE CABINET DE LA PRÉSIDENTE CRISTINA FERNANDEZ, M. ANIBAL FERNANDEZ, ONT PUBLIQUEMENT SOUTENU LE GOUVERNEMENT ET LE PEUPLE GRECS, ET ONT DÉNONCÉ LES POLITIQUES D' AJUSTEMENT QUE L'EX-"TROÏKA" ENTEND LEUR IMPOSER."
Dans un courriel adressé à l' édition brésilienne du Monde diplomatique le 1er juillet 2015, le conseiller spécial de la présidente Dilma Roussef, Marco Aurelio Garcia, DÉMENT ÉGALEMENT.
INVITÉ À RÉAGIR, LE CABINET DU MINISTRE FRANÇAIS N' A PAS SOUHAITÉ LE FAIRE.
in MONDE diplomatique d' AOÜT 2015
MYSTERE DU NIL
Villefranche-sur-mer l' été, c' est Byzance, Babylone ou, mieux la Memphis antique.
Ce jour, j' ai déjeuné à trois pas d' une déesse égyptienne, une splendeur de 20 ans, la fille de Pharaon. Ai rarement vu visage d' une telle pureté. Des yeux en amande, grands comme ceux des sarcophages de parade, avec des pupilles d' un noir grisé à la lumière d' étoile jusqu' en plein midi. Entre ses lèvres sans fin, des trésors d' ivoire immaculé reprenant le blanc de l' oeil. Et pendant tout le repas, le mutisme souriant et profond de qui a entrevu les vérités célestes. Une suivante d' Isis descendue sur la rade.
Et moi, le nez dans mon pan-bagnat, j' avais sous les yeux la divinité féminine !
Je prie les dieux pour qu' elle soit heureuse.
Ce jour, j' ai déjeuné à trois pas d' une déesse égyptienne, une splendeur de 20 ans, la fille de Pharaon. Ai rarement vu visage d' une telle pureté. Des yeux en amande, grands comme ceux des sarcophages de parade, avec des pupilles d' un noir grisé à la lumière d' étoile jusqu' en plein midi. Entre ses lèvres sans fin, des trésors d' ivoire immaculé reprenant le blanc de l' oeil. Et pendant tout le repas, le mutisme souriant et profond de qui a entrevu les vérités célestes. Une suivante d' Isis descendue sur la rade.
Et moi, le nez dans mon pan-bagnat, j' avais sous les yeux la divinité féminine !
Une femme pareille, on ne peut l' aimer ! Au plus, allumer des cierges ou brûler de l' encens à ses pieds.
Je prie les dieux pour qu' elle soit heureuse.
mercredi 29 juillet 2015
LA VERDURIN DE PROUST EN SON SALON
Pour faire partie du "petit noyau", du "petit groupe", du "petit clan" des Verdurin, une condition était suffisante mais elle était nécessaire : il fallait adhérer tacitement à un Credo dont un des articles était que le jeune pianiste, protégé par Mme Verdurin cette année-là et dont elle disait : "Ça ne devrait pas être permis de savoir jouer Wagner comme ça !", "enfonçait" à la fois Planté et Rubistein...
(...)
Les Verdurin n' invitaient pas à dîner: on avait chez eux "son couvert mis". Pour la soirée, il n' y avait pas de programme. Le jeune pianiste jouait, mais seulement si ça lui chantait", car on ne forçait personne et comme disait M. Verdurin : "Tout pour les amis, vivent les camarades!"
(...)
Mme Verdurin était assise sur un haut siège suédois en sapin ciré, qu' un violoniste de ce pays lui avait donné et qu' elle conservait, quoiqu'il rappelât la forme d' un escabeau et jurât avec les beaux meubles anciens qu' elle avait, mais elle tenait à garder en évidence les cadeaux que les fidèles avaient l' habitude de lui faire de temps en temps, afin que les donateurs eussent le plaisir de les reconnaître quand ils venaient.
(...)
De ce poste élevé elle participait avec entrain à la conversation des fidèles et s' égayait de leurs "fumisteries", mais depuis l' accident qui était arrivé à sa mâchoire, elle avait renoncé à prendre la peine de pouffer effectivement et se livrait à la place à une mimique conventionnelle qui signifiait, sans fatigue ni risques pour elle qu' elle riait aux larmes (...) : elle poussait un petit cri, fermait entièrement ses yeux d' oiseau qu' une taie commençait à voiler, et brusquement, comme si elle n' eût eu que le temps de cacher un spectacle indécent ou de parer à un accès mortel, plongeant sa figure dans ses mains qui la recouvraient et n' en laissaient plus rien voir, elle avait l' air de s' efforcer de réprimer, d' anéantir un rire qui, si elle s' y fût abandonnée, l' eût conduite à l' évanouissement. Telle, étourdie par la gaîté des fidèles, ivre de camaraderie, de médisance et d' assentiment, Mme Verdurin, jugée sur son perchoir, pareille à un oiseau dont on eût trempé le colifichet dans du vin chaud, sanglotait d' amabilité.
MARCEL PROUST
DU CÔTÉ DE CHEZ SWANN
(première partie : UN AMOUR DE SWANN)
N.B. : moi aussi j' ai rencontré ma Verdurin, mon Anouchka Verdurinova à qui je vous ai proposé de donner existence dans un blog précédent. Sans pouvoir faire mieux que Proust évidemment...
(...)
Les Verdurin n' invitaient pas à dîner: on avait chez eux "son couvert mis". Pour la soirée, il n' y avait pas de programme. Le jeune pianiste jouait, mais seulement si ça lui chantait", car on ne forçait personne et comme disait M. Verdurin : "Tout pour les amis, vivent les camarades!"
(...)
Mme Verdurin était assise sur un haut siège suédois en sapin ciré, qu' un violoniste de ce pays lui avait donné et qu' elle conservait, quoiqu'il rappelât la forme d' un escabeau et jurât avec les beaux meubles anciens qu' elle avait, mais elle tenait à garder en évidence les cadeaux que les fidèles avaient l' habitude de lui faire de temps en temps, afin que les donateurs eussent le plaisir de les reconnaître quand ils venaient.
(...)
De ce poste élevé elle participait avec entrain à la conversation des fidèles et s' égayait de leurs "fumisteries", mais depuis l' accident qui était arrivé à sa mâchoire, elle avait renoncé à prendre la peine de pouffer effectivement et se livrait à la place à une mimique conventionnelle qui signifiait, sans fatigue ni risques pour elle qu' elle riait aux larmes (...) : elle poussait un petit cri, fermait entièrement ses yeux d' oiseau qu' une taie commençait à voiler, et brusquement, comme si elle n' eût eu que le temps de cacher un spectacle indécent ou de parer à un accès mortel, plongeant sa figure dans ses mains qui la recouvraient et n' en laissaient plus rien voir, elle avait l' air de s' efforcer de réprimer, d' anéantir un rire qui, si elle s' y fût abandonnée, l' eût conduite à l' évanouissement. Telle, étourdie par la gaîté des fidèles, ivre de camaraderie, de médisance et d' assentiment, Mme Verdurin, jugée sur son perchoir, pareille à un oiseau dont on eût trempé le colifichet dans du vin chaud, sanglotait d' amabilité.
MARCEL PROUST
DU CÔTÉ DE CHEZ SWANN
(première partie : UN AMOUR DE SWANN)
N.B. : moi aussi j' ai rencontré ma Verdurin, mon Anouchka Verdurinova à qui je vous ai proposé de donner existence dans un blog précédent. Sans pouvoir faire mieux que Proust évidemment...
lundi 27 juillet 2015
ÉBAUCHE DE ROMAN, ROMAN À FAIRE.
Un certain nombre d' entre vous, lecteurs, ont bien voulu reconnaitre quelque qualité à mon canevas-ébauche de roman précédent. Certains ont parlé de ma belle plume... au bout de mes doigts bien-sûr. Je veux bien vous croire... Aussi je vous propose de rédiger, non un roman (je n' ai pas le souffle du coureur de fond!) mais une nouvelle qui s' intitulerait ANOUCHKA, du nom de l' ex - comtesse russe de mon synopsis. Et je vous propose un jeu littéraire un peu différent. Dans les semaines qui viennent, je vous proposerai les épisodes/chapitres de la nouvelle Anouchka. Sous le titre : Anouchka 1, 2, 3... Et là je vous invite à une rédaction commune. A chaque page envoyée sur mon blog ou facebook, vous m' indiquez les précisions manquées ou les scènes bienvenues qui ne sont pas dans le texte... auxquelles je n' aurais pas pensé. Je veux bien rester la plume... L' interactivité (restant privée) ce pourrait être amusant et productif. Et je vous promets l' effort de ce que je peux avoir de talent d' écriture.... A bientôt, Jean - Baptiste.
vendredi 24 juillet 2015
ÉBAUCHE DE ROMAN
La nuit dernière, dans une plage d' insomnie, je me suis fait un roman, sujet inspiré par l' autre plage, celle du jour, dans le Cap F***, avec les belles maisons autour.
J' imaginais dans une de ces maisons, une petite société, autour d' une ex-comtesse russe, aussi fripée que la révolution d' octobre par les rides du stalinisme, bien qu' elle se soit exilée - pas de la contemplation d' elle-même! - de Russie.... avant 17 ? Non... ce n' est pas possible... Je la vois comme une femme d' une soixantaine d' années... Ce sont ses Russes " blancs " de parents qui sont venus en France où elle est née... Cette grande maison lui vient de son mari, un industriel tombé amoureux de cette jadis belle fille russe... avant de mourir poliment, à un âge raisonnable....
Avec elle, un histrion, un violoneux, elle à peu près pianiste, et ses deux bouffons, l' un plus jeune, impossible gigolo, l' autre plus âgé, approximatif écrivain, promenant sa suffisante con-descendence dans l' entourage de Madame en se présentant comme son con-fident...
LÀ, J' AI MON CASTING mais... au-delà, je ne vois guère quel type de roman je pourrais écrire. Un récit à la Sagan : ce qu' on se fait ch.... mais que c' est bon ?! Avec les éternelles répétitions de la sonate pour piano et violon de Beethoven, le Printemps, par le duo, ou les lectures théâtrales de poètes si possible inconnus, sans parler des aphorismes prétendus libertins et voulus supérieurs du semblant d' écrivain. Pour un peu pimenter le tout, on peut s' inventer, derrière les rideaux, un improbable amant, pas trop rebuté par la décrépitude... Et, MADAME, de son trône venu d' une maison seigneuriale en faillite, régnant avec un appétit inquiet d' être admirée et une tyrannie sourcilleuse, bien digne de son pays d' origine...
Au fond, ça peut tenir comme roman. La Russe, le violon, les ratés... entre Chagall et Tchekov (en moins distingué). Et ma VERDURINOVA... Et là, je suis piteux... Car je voulais être Proust ou rien... Et je suis ...rien !
JE NE L' ÉCRIRAI PAS MON ROMAN...
J' imaginais dans une de ces maisons, une petite société, autour d' une ex-comtesse russe, aussi fripée que la révolution d' octobre par les rides du stalinisme, bien qu' elle se soit exilée - pas de la contemplation d' elle-même! - de Russie.... avant 17 ? Non... ce n' est pas possible... Je la vois comme une femme d' une soixantaine d' années... Ce sont ses Russes " blancs " de parents qui sont venus en France où elle est née... Cette grande maison lui vient de son mari, un industriel tombé amoureux de cette jadis belle fille russe... avant de mourir poliment, à un âge raisonnable....
Avec elle, un histrion, un violoneux, elle à peu près pianiste, et ses deux bouffons, l' un plus jeune, impossible gigolo, l' autre plus âgé, approximatif écrivain, promenant sa suffisante con-descendence dans l' entourage de Madame en se présentant comme son con-fident...
LÀ, J' AI MON CASTING mais... au-delà, je ne vois guère quel type de roman je pourrais écrire. Un récit à la Sagan : ce qu' on se fait ch.... mais que c' est bon ?! Avec les éternelles répétitions de la sonate pour piano et violon de Beethoven, le Printemps, par le duo, ou les lectures théâtrales de poètes si possible inconnus, sans parler des aphorismes prétendus libertins et voulus supérieurs du semblant d' écrivain. Pour un peu pimenter le tout, on peut s' inventer, derrière les rideaux, un improbable amant, pas trop rebuté par la décrépitude... Et, MADAME, de son trône venu d' une maison seigneuriale en faillite, régnant avec un appétit inquiet d' être admirée et une tyrannie sourcilleuse, bien digne de son pays d' origine...
Au fond, ça peut tenir comme roman. La Russe, le violon, les ratés... entre Chagall et Tchekov (en moins distingué). Et ma VERDURINOVA... Et là, je suis piteux... Car je voulais être Proust ou rien... Et je suis ...rien !
JE NE L' ÉCRIRAI PAS MON ROMAN...
Quel malheur de ne pas avoir de talent littéraire !
mardi 21 juillet 2015
LACLOS ET LA PERVERSITÉ
Le concept de perversité narcissique est très à la mode, bien que non répertorié dans l' annuaire mondial des maladies mentales. Même si on rencontre plus fréquemment de pervers(es) narcissiques que Dieu - n' en déplaise à Paul Claudel ! Je peux en témoigner ! Pourtant, pour déceler ce type humain ( et je suis tout honteux de ne l' avoir pas fait récemment dans ma vie ) il suffit de se souvenir des LIAISONS DANGEREUSES, le roman de CHODERLOS DE LACLOS, que Malraux disait le plus grand de notre littérature.
On y trouve Madame de Merteuil et son ami/amant Valmont, qui n' appartiennent ni au libertinage d'esprit ni au sadisme dont le contenu philosophique est bien... " au-delà". Mais tous deux me semblent vraiment le modèle des pervers narcissiques.
Il ou elle, en vérité, est dénué(e) d' empathie, visage dur et lèvres pincées, il/elle offre tout le temps
l' image de la froideur. Madame de Merteuil trône dans l'impassibilité aimable d' une personne de condition. Car, obsédé(e) par l' image sociale ( d'autant plus vrai quand on est marquise, comte... ou machin), le ou la pervers(e) narcissique peut se montrer séducteur/enjoleuse, brillant(e), dès lors qu' elle est en scène, pour le public. Ce qui peut produire des amitiés qui s' étiolent, des fraternités qui se séparent, puisqu' autrui renvoie dos à dos le pervers et sa victime... car le/la perverse brouille tout. La Merteuil est très forte pour ça dans le roman.
D' un égocentrisme forcené ( j' ai eu ce genre de maîtresse passant son temps à me raconter ses amants précédents ), elle/il souffre d' insatisfaction chronique, trouvant toujours une bonne raison pour que ça n' aille pas chez l' autre. Il faut lire les leçons de Merteuil à Valmont pourtant complaisant.
Il/elle alterne chaud et froid, maîtrisant plus ou moins l' art de savoir jusqu' où aller trop loin, mais quand il/elle manque d' ajustement, et que l' autre se dérobe, incapable de se remettre en cause ou pervers(e) jusqu' à la malignité, elle le culpabilise. L' admirablement machiavélique : " ce n' est pas de ma faute ! ce n'est pas de ma faute ! " de Valmont à la pauvre catho-niaise de la Présidente de Tourvel, torturée par le " péché ". Au comble du pernicieux : il/elle renverse les rôles et il/elle se fait passer pour victime. Et les gentils esprits les croient.
Cependant, ces pervers-là, ont toujours une plaie intime, parfois à eux-mêmes inavouée, qui explique... tout le reste. Emouvantes, les révoltes et les " revendications " de fille de Merteuil : son féminisme
En littérature !
On y trouve Madame de Merteuil et son ami/amant Valmont, qui n' appartiennent ni au libertinage d'esprit ni au sadisme dont le contenu philosophique est bien... " au-delà". Mais tous deux me semblent vraiment le modèle des pervers narcissiques.
Il ou elle, en vérité, est dénué(e) d' empathie, visage dur et lèvres pincées, il/elle offre tout le temps
l' image de la froideur. Madame de Merteuil trône dans l'impassibilité aimable d' une personne de condition. Car, obsédé(e) par l' image sociale ( d'autant plus vrai quand on est marquise, comte... ou machin), le ou la pervers(e) narcissique peut se montrer séducteur/enjoleuse, brillant(e), dès lors qu' elle est en scène, pour le public. Ce qui peut produire des amitiés qui s' étiolent, des fraternités qui se séparent, puisqu' autrui renvoie dos à dos le pervers et sa victime... car le/la perverse brouille tout. La Merteuil est très forte pour ça dans le roman.
D' un égocentrisme forcené ( j' ai eu ce genre de maîtresse passant son temps à me raconter ses amants précédents ), elle/il souffre d' insatisfaction chronique, trouvant toujours une bonne raison pour que ça n' aille pas chez l' autre. Il faut lire les leçons de Merteuil à Valmont pourtant complaisant.
Il/elle alterne chaud et froid, maîtrisant plus ou moins l' art de savoir jusqu' où aller trop loin, mais quand il/elle manque d' ajustement, et que l' autre se dérobe, incapable de se remettre en cause ou pervers(e) jusqu' à la malignité, elle le culpabilise. L' admirablement machiavélique : " ce n' est pas de ma faute ! ce n'est pas de ma faute ! " de Valmont à la pauvre catho-niaise de la Présidente de Tourvel, torturée par le " péché ". Au comble du pernicieux : il/elle renverse les rôles et il/elle se fait passer pour victime. Et les gentils esprits les croient.
Cependant, ces pervers-là, ont toujours une plaie intime, parfois à eux-mêmes inavouée, qui explique... tout le reste. Emouvantes, les révoltes et les " revendications " de fille de Merteuil : son féminisme
( qui était d' abord celui de Laclos ) sauve le personnage ( que son créateur condamne quand même à la vérole !)
Et, oui, les " méchants " sont toujours punis !En littérature !
lundi 20 juillet 2015
MORT D' UN SAINT
Une crise d' urémie assez légère était cause qu' on lui avait prescrit le repos. Mais un critique ayant écrit que dans la Vue de Delft de Ver Meer (prêté par le musée de La Haye pour une exposition hollandaise), tableau qu' il adorait et croyait connaître très bien, un petit pan de mur jaune (qu' il ne se rappelait pas) était si bien peint qu' il était, si on le regardait seul, comme une précieuse oeuvre d' art chinoise d' une beauté qui se suffirait à elle-même... (...) ...Dès les premières marches qu' il eut à gravir, il fut pris d' étourdissements. Il passa devant plusieurs tableaux et eut l' impression de la sécheresse et de
l 'inutilité d' un art si factice, et qui ne valait pas les courants d' air et de soleil d' un palazzo de Venise ou d' une simple maison au bord de la mer. Enfin il fut devant le Ver Meer, qu' il se rappelait plus éclatant, plus différent de tout ce qu' il connaissait, mais où, grâce à l' article du critique, il remarqua pour la première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune. Ses étourdissements augmentaient; il attachait son regard, comme un enfant à un papillon jaune qu' il veut saisir, au précieux petit pan de mur. "C'est ainsi que j' aurais dû écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune." Dans une céleste balance lui apparaissait, chargeant l' un des plateaux, sa propre vie, tandis que l' autre contenait le petit pan de mur si bien peint en jaune. (...)
MARCEL PROUST
A LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU,
La Prisonnière
(la mort de l' écrivain Bergotte)
l 'inutilité d' un art si factice, et qui ne valait pas les courants d' air et de soleil d' un palazzo de Venise ou d' une simple maison au bord de la mer. Enfin il fut devant le Ver Meer, qu' il se rappelait plus éclatant, plus différent de tout ce qu' il connaissait, mais où, grâce à l' article du critique, il remarqua pour la première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune. Ses étourdissements augmentaient; il attachait son regard, comme un enfant à un papillon jaune qu' il veut saisir, au précieux petit pan de mur. "C'est ainsi que j' aurais dû écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune." Dans une céleste balance lui apparaissait, chargeant l' un des plateaux, sa propre vie, tandis que l' autre contenait le petit pan de mur si bien peint en jaune. (...)
Il se répétait : "Petit pan de mur jaune avec un auvent, petit pan de mur jaune." Cependant il s' abattit sur un canapé circulaire (...) Un nouveau coup l' abattit, il roula du canapé par terre, où accoururent tous les visiteurs et gardiens. Il était mort. Mort à jamais? Qui peut le dire? (...) Ce qu' on peut dire, c' est que tout se passe dans notre vie comme si nous y entrions avec le faix d' obligations contractées dans une vie antérieure; il n' y a aucune raison dans nos conditions de vie sur cette terre pour que nous nous croyions obligés à faire le bien, à être délicats, même à être polis, ni pour l' artiste athée à ce qu' il se croie obligé de recommencer vingt fois un morceau dont l' admiration qu' il excitera importera peu à son corps mangé par les vers, comme le pan de mur jaune que peignit avec tant de science et de raffinement un artiste à jamais inconnu, à peine identifié sous le nom de Ver Meer. (...) De sorte que l' idée que Bergotte n' était pas mort à jamais est sans invraisemblance.
On l' enterra, mais toute la nuit funèbre, aux vitrines éclairées, ses livres, disposés trois par trois, veillaient comme des anges aux ailes éployées et semblaient, pour celui qui n' était plus, le symbole de sa résurrection.MARCEL PROUST
A LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU,
La Prisonnière
(la mort de l' écrivain Bergotte)
vendredi 17 juillet 2015
SOCIALISTES EN MISSION
" (... ) ainsi que l' ont révélé d' autres documents de Wikileaks, plusieurs dirigeants du Parti socialiste (PS) (ont) défilé à l' ambassade des ÉTATS-UNIS à Paris. Devant l' émissaire de M. GeorgeW. Bush, ils se (sont) alors plaints de l' opposition trop brutale du président JACQUES CHIRAC à la guerre d' Irak. Le 29 mai 2006, M. Pierre Moscovici, chargé à l' époque des relations internationales du PS, promit qu' un gouvernement socialiste se montrerait plus proaméricain que celui de M. DOMINIQUE DE VILLEPIN. Quelques jours plus tard, le 8 juin, M. Hollande, alors premier secrétaire du PS, regrettait devant l' ambassadrice des ÉTATS - UNIS que M. CHIRAC ait fait de " l' obstruction gratuite " face au président américain."
de SERGE HALIMI ( extrait de Fureur à l' Élysée... )
in LE MONDE diplomatique ( JUILLET 2015, p. 2 )
mardi 14 juillet 2015
GUERRE ET AUSTÉRITÉ
Avant que soldats et matériels militaires ne descendent les Champs....
Une guerre est toujours déclarée par des gens qui y envoient d' autres risquer leur vie.
L' austérité est la guerre déclarée par ceux qui ne se l' appliquent jamais à ceux qui ne peuvent s' y soustraire.
Une guerre est toujours déclarée par des gens qui y envoient d' autres risquer leur vie.
L' austérité est la guerre déclarée par ceux qui ne se l' appliquent jamais à ceux qui ne peuvent s' y soustraire.
lundi 13 juillet 2015
IL NE FAUT PAS PRENDRE LES CANARDS SAUVAGES POUR LES ENFANTS DU BON DIEU
Je me demande si je ne vais pas quitter facebook...
Parce que j' y prends des contrariétés inutiles ! Par exemple, sur le compromis, dont on ne sait pas encore, il est vrai, s' il sera historique, accepté par le gouvernement grec avec les potentats européens... Je lis des énormités ! Les indignations rrrrrévolutionnairrrres des Purs et des Parfaits, qui ont été jusque-là purement et parfaitement inefficaces eux - mêmes, contre la trahison et la capitulation de Syrisa et Tsipras.
Un marxiste célèbre aimait répéter "qu' on ne fait de politique qui vaille qui ne parte des réalités".
C' était de Gaulle. Peut - on attendre du petit (par le nombre) peuple grec, l' acceptation du martyre face aux bourreaux germano-eurocrates, après tout ce qu' il a déjà enduré. Les négociateurs grecs séquestrés à Bruxelles se devaient - ils à la résistance héroïque en lieu et place de leur peuple?
Un peuple désespéré ne fait pas la révolution. Au mieux il se révolte et il se fait écraser.
Qu' a - t - on fait en France, en Italie, en Espagne pour conforter la résistance grecque ? En dehors de quelques promenades entres amis et camarades et les serrements de mains, évidemment très désintéressés d' Iglésias et Mélenchon, à Tsipras au parlement européen ?
Le souffle du " NON " grec n' a pas traversé l' Europe.
Parce que j' y prends des contrariétés inutiles ! Par exemple, sur le compromis, dont on ne sait pas encore, il est vrai, s' il sera historique, accepté par le gouvernement grec avec les potentats européens... Je lis des énormités ! Les indignations rrrrrévolutionnairrrres des Purs et des Parfaits, qui ont été jusque-là purement et parfaitement inefficaces eux - mêmes, contre la trahison et la capitulation de Syrisa et Tsipras.
Un marxiste célèbre aimait répéter "qu' on ne fait de politique qui vaille qui ne parte des réalités".
C' était de Gaulle. Peut - on attendre du petit (par le nombre) peuple grec, l' acceptation du martyre face aux bourreaux germano-eurocrates, après tout ce qu' il a déjà enduré. Les négociateurs grecs séquestrés à Bruxelles se devaient - ils à la résistance héroïque en lieu et place de leur peuple?
Un peuple désespéré ne fait pas la révolution. Au mieux il se révolte et il se fait écraser.
Qu' a - t - on fait en France, en Italie, en Espagne pour conforter la résistance grecque ? En dehors de quelques promenades entres amis et camarades et les serrements de mains, évidemment très désintéressés d' Iglésias et Mélenchon, à Tsipras au parlement européen ?
Le souffle du " NON " grec n' a pas traversé l' Europe.
Tout ce que nous pouvons faire en France, pour les Grecs... et pour nous, c' est de ressouder le Front de Gauche et de lui donner vocation à un plus vaste rassemblement civique et citoyen contre la folie libérale qui nous enserre tous, Grecs et autres.
dimanche 12 juillet 2015
MERCI SYRISA ! MERCI TSIPRAS !
Merci au peuple grec, son parlement, son gouvernement : ils montrent aux autres peuples européens le visage de l' Europe libérale d' austérité sous sa pire grimace. Le gouvernement allemand est prêt à l' éclatement de l' Europe si elle ne se soumet pas à sa direction. La Grèce ne pourrait être que la première des excommuniés de l' ultra-libéralisme socio-chrétien-démocrate germanique, dominateur et sûr de lui - même.
Je plains Tsipras et Syrisa : ils n' ont pas choisi la voie de la facilité. Apparemment, nous serons pas trop nombreux à les accompagner sur la leur...
Merci à Tsipras et à ses ministres des finances et négociateurs. Ils nous montrent que les combats qui valent sont ceux qu' on mène pied à pied, en fonction des forces dont on dispose DANS l' Europe. Et il est indispensable que ces forces soient le plus nombreuses possible. Les Grecs et leur gouvernement élu prouvent que sortir de l' Europe porte un nom : DÉSERTION. Laisser une Europe sous condominium germano - américain. Voilà pour les souverainistes et divers nationalistes. Soyons généreux : j' oublie le mot précédent : je dirais que la sortie de l' Europe est le CONFORT. La preuve c' est que les pays de l' Union ne sont pas traversés par un très puissant mouvement populaire de solidarité grecque. Et ce n' est pas déshollande qui le fera naître. "Misère, misère..." aurait dit Coluche : quand on est de gauche on ne peut que rêver à ce qu' aurait fait de Gaulle dans la situation présente ! Lui voulait l' Angleterre nue dans l' Europe. Aujourd' hui la mère Kel veut que la Grèce aille se faire voir ailleurs ...à poil !
Sortir ne pose que deux questions : à COMBIEN on sort et ce qu' on veut FAIRE une fois sur le seuil.Je plains Tsipras et Syrisa : ils n' ont pas choisi la voie de la facilité. Apparemment, nous serons pas trop nombreux à les accompagner sur la leur...
samedi 11 juillet 2015
UN NOUVEAU COLONIALISME
" AUCUN pouvoir établi n' a le droit de priver les populations du plein exercice de leur souveraineté. A chaque fois qu' ils le font, nous voyons la montée d' une nouvelle forme de capitalisme qui porte un sérieux préjudice à la paix et à la justice.
FRANÇOIS, Pape,
Santa Cruz, 9 Juillet 2015
LE NOUVEAU colonialisme a plusieurs visages. Parfois il a l' influence anonyme des veaux d' or que sont les entreprises, les organismes de crédit, certains traités de libre échange et l' imposition de mesures d' austérité qui obligent toujours les travailleurs et les pauvres à se serrer la ceinture.
NOUS voulons du changement, un véritable changement, un changement structurel d' un système qui a imposé la mentalité du profit à n' importe quel prix, sans se préoccuper de l' exclusion sociale et de la destruction de la nature que cela entraîne.FRANÇOIS, Pape,
Santa Cruz, 9 Juillet 2015
mercredi 8 juillet 2015
JEAN - BAPTISTE TENDRESSE
Un ami a donné ce titre à mon texte in memoriam du 2 Juillet après la disparition de ma relation de bar. J' y suis très sensible. Parce que l' émotion de sa mort, que j' imagine douloureuse, passée, il me reste quelques flagrances de notre douzaine de rencontres, de moments heureux sous la bénédiction de... Saint - Omer. Sans équivoque et peu d' épanchement. Mais un plaisir évident, de "déblatérer", de grincer sur les êtres, les déceptions de la vie, et sans affectation. Elle me parlait peu de sa vie antérieure et de ses liaisons. Quelquefois un sourire sûr de ma connivence : " j' ai fait parfois un métier assez peu recommandable, mais c' est quand même une des professions les plus socialement utiles ! " Au - delà nulle confidence sur son passé: je n' ai jamais approché de femme aussi vierge que ***. Une seule fois, peut - être, un début d' abandon : " tu sais, mon chou, je ne me souviens pas d' avoir été amoureuse... pas même un flirt d' adolescente. Et je m' en plains pas car, au fond, je n' ai jamais été blessée par la trahison, la désillusion...". Une fois, dans un frémissement des lèvres un peu plus dur : " quand on n' a eu avec les hommes que des relations purement organiques, on ne peut pas avoir une grande idée d' eux tu penses ". Et, gentille, elle corrigeait : "je dis pas ça pour toi, mon chou !" Et, taquine : "Pourquoi je t' ai pas connu plus tôt ?" On riait comme des fous ! Avec ça, elle avait trouvé dans les livres une vraie compensation. " Tes passes faites, ou tu sombres dans l' alcool, j' ai préféré lire...". Et il est vrai qu' elle s' était donné un beau début de culture littéraire. C' est de cela que nous parlions. Je lui ai photocopié des pages, les plus grinçantes, de Marcel Proust, par exemple sur le Baron de Charlus, obscène bourdon à la quête de corolles de jeunes éphèbes. " Il a tout compris de la misère sexuelle ton Proust,
mon chou !". J' ai laissé mourir seule cette compagne de café... je m' en veux un peu mais, en même temps, c' était une rencontre d' occasion ***...Il est de belles occasions.
lundi 6 juillet 2015
BRÈVES : FAUT QU' ON M' EXPLIQUE !
FAUT QU' ON M'EXPLIQUE ! De l' annonce du référendum en Grèce jusqu ' à la fermeture du dernier bureau le Dimanche, nos médias n' ont cessé de prophétiser un résultat serré et de prêcher les raisons pesant pour le succès du "oui". Toute la soirée électorale, le conditionnel a débordé : " il semblerait que le "non" doive l' emporter ". Jusqu' à ce qu' il faille bien encaisser les 61 % ! Quel métier font ces gens - là ? " Journalistes " : vous dites ? C' est de l' humour à la Merkel ?
LÀ, PEUT - ÊTRE PAS UTILE DE M' EXPLIQUER LONGTEMPS... - Donc ce Dimanche soir, Jean - Luc Mélenchon est devenu le candidat du Parti de Gauche à l' élection présidentielle. L' annonce faite au pays le jour du "non" grec, c' est beau ! Et c' est judicieux parce qu' en 2017 ça pourra donner quelque lustre à sa candidature. Un pari à tenter... (selon l' avenir de la Grèce).
Mais là, pourra - t - on m' EXPLIQUER pourquoi la candidature de Pierre Laurent à la tête de liste
communiste, dont décideront les membres du PCF de la région, pour les régionales à venir, provoquent l' ire de ceux qui se pâment devant la candidature de JLM ?
Ceux - là clament déjà que c' est le candidat par lequel passe forcément (comme aurait dit Duras) le D - de- es - tin de la gauche "radicale", sociale et écologiste. Je crains que d' autres ne le disent de Pierre Laurent (et, oui, pourquoi pas?), d' Autain, de Duflot.... Je ne désespère pas de pouvoir en citer d' autres d' ici deux ans !!!
En fait, "notre" gauche est reprise par le syndrome "Collectifs anti - libéraux" de 2007. Et là, pas besoin de m' EXPLIQUER : j' en étais ! Dix ans déja et rien n' a changé ? Et beaucoup qui veulent entrer en 6° République, se la jouent très 5° ! Le grand avantage est que nous n' aurons pas à connaître au gouvernement les difficultés actuelles de Syrisa ou, demain, de Podemos !
Pour la démission du Ministre Grec des Finances, PAS BESOIN DE M' EXPLIQUER DU TOUT ! D' abord, un ministre qui ne démissionne pas pour des actes malhonnêtes, c' est assez rare en Europe pour être salué. Par Zeus, c' est pas Cahuzakis !!! Et un ministre qui s' en va pour ne pas gêner l ' action de son gouvernement : la Grèce des Sages n' est pas morte. Alors, les diverses sectes des Purs et des Parfaits vont anathématiser sur les timidités ou pire de Tsipras. OUI MAIS SYRISA ET SON GOUVERNEMENT SONT SEULS EN EUROPE ! Dans leur affrontement aux "terroristes" financiers sur quels peuples et quels gouvernements - en dehors de la petite Islande - peuvent - ils trouver écho ? C' est pas déshollande.... Appuyons - les pour un compromis historique qui leur permette de continuer leur oeuvre sociale et transformatrice et encourager d' autres peuples
européens à RÉSISTER.
En fait, VOUS AVEZ TELLEMENT DE CHOSES À M' EXPLIQUER ?
jeudi 2 juillet 2015
TRISTESSE
J' ai hésité à le faire... mais je crois que je ne pourrai m' endormir si je ne dis ce soir mon vague à l' âme... J' ai appris en fin d' après - midi le décès " à-la-suite-d'une-terrible-maladie" d' une fréquentation de comptoir, un lieu que j' aime bien, de temps en temps, parce qu' on y rencontre des êtres qu' on imagine pas et qui sont, pourtant, au moins aussi réels que vous. Cette femme entre 50 et 60 ans avait été serveuse de bar, mais elle ne devait pas rendre que ce service - là.... Et elle devait être syndicalement attachée à la continuité de l' emploi car un quidam, avec sa délicatesse de macho, m' a glissé un jour :
"celle - là, il n' y a que le Pont du Gard qui ne lui est pas passé dessus, parce qu' il ne peut se déplacer!". Je le regrette pour le Pont, car j' ai tout de suite reconnu chez elle le port et les formes de la danseuse... Et elle m' a confié qu' elle avait dansé dans des clubs de nuit... Ceci dit, le Pont du Gard a connu plus d' une femme dite honnête ! En tout cas, elle avait gardé une allure que beaucoup de femmes honnêtes ont du mal à conserver. Je suis un peu triste ce soir parce qu' après notre premier échange, elle m' avait dit : " Monsieur, vous avez beaucoup de classe !" Quel plus beau compliment pour un militant communiste !? Après quoi, un peu plus liés par la pression ... de Saint Omer, elle n' a pas cessé de m' appeler : "mon chou" : à mon âge, 68 ans, c' était une forme de réhabilitation... Au- delà, elle avait dans la conversation une sorte de distance aigre - douce à la vie, une tristesse sans pause, presque amusée... C' est moi qui suis triste ce soir... : j' ai peut - être perdu la femme de ma ( fin de )vie.
DE LA GRÈCE : ATHÈNES ET LES SARDANAPALES.
DEPUIS sa Guerre d' Indépendance au début du XIX° siècle, la Grèce ne fut peut - être à ce point au vif des consciences européennes, dont celles de Byron et Delacroix alors. A présent, on attend les "intellectuels" ! Alors que ce pays est à nouveau en guerre. Pas contre le gouvernement de la Sublime Porte mais celui de la Divine Banque. Les grands muftis du FMI, la papesse de Berlin et le dévot servant de sa grand'messe libérale, le déshollande, n' ont qu' un but : que s' agenouillent la Grèce, son peuple et, par conséquent, son gouvernement.
CAR ces gardiens du Temple de la Sainte Austérité européenne ne peuvent supporter que des hérétiques gouvernent dans un pays d' Europe. Après 2005, les gouvernements et le pouvoir européens avaient pu superbement ignorer le vote français sur le projet de traité - parce qu' il n' est pas sorti du NON, le piège présidentiel aidant, une majorité alternative pouvant prétendre au gouvernement.
AUJOURD' HUI, l' inverse, c' est un gouvernement légitime qui s' appuie sur le soutien populaire pour répondre à l' agression. Le peuple n' est plus dans l' impuissance face aux chars de sa propre armée comme en 67. A l' appel de son Premier Ministre, il lui est demandé de se redresser devant le totalitarisme financier et technocratique qui a fait son malheur. Le NON de la dignité, c' est un argument considérable. Bien pour cela que nos valets médiatiques, dont l' indépendance a l' épaisseur
d' une carpette, s' escriment à vulgairement discréditer les ministres grecs.
EN FAIT, le plus insupportable est quand les nababs du FMI, l' ancien et la nouvelle, ces sardanapales des institutions européennes et mondiales, profiteurs, licencieux, suffisants tyranneaux, obscènes d' égoïsme de classe, donnent leçons de responsabilité et de compétence.
AUSSI, s' ils devaient se suicider, à force d' aveuglement, sur la dépouille de l' Europe, c' est l' Europe que je regretterais (d' autant que j' en connais peu méritant de figurer esthétiquement sur le tableau d' un Delacroix de notre époque : la mort des sardanapales ).
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