jeudi 2 juillet 2015

DE LA GRÈCE : ATHÈNES ET LES SARDANAPALES.

      DEPUIS sa Guerre d' Indépendance au début du XIX° siècle, la Grèce ne fut peut - être à ce point au vif des consciences européennes, dont celles de Byron et Delacroix alors. A présent, on attend les "intellectuels" ! Alors que ce pays est à nouveau en guerre. Pas contre le gouvernement de la Sublime Porte mais celui de la Divine Banque. Les grands muftis du FMI, la papesse de Berlin et le dévot servant de sa grand'messe libérale,  le déshollande, n' ont qu' un but : que s' agenouillent la Grèce, son peuple et,  par conséquent, son gouvernement.

       CAR ces gardiens du Temple de la Sainte Austérité européenne ne peuvent supporter que des hérétiques gouvernent dans un pays d' Europe. Après 2005, les gouvernements et le pouvoir européens avaient pu superbement ignorer le vote français sur le projet de traité  - parce qu' il n' est pas sorti du NON,  le piège présidentiel aidant,  une majorité alternative pouvant prétendre au gouvernement.

       AUJOURD' HUI,  l' inverse,  c' est un gouvernement légitime qui s' appuie sur le soutien populaire pour répondre à l' agression.  Le peuple n' est plus dans l' impuissance face aux chars de sa propre armée comme en 67.  A l' appel de son Premier Ministre, il lui est demandé de se redresser devant le totalitarisme financier et technocratique qui a fait son malheur.  Le NON de la dignité,  c' est un argument considérable.  Bien pour cela que nos valets médiatiques, dont l' indépendance a l' épaisseur
d' une carpette, s' escriment à vulgairement discréditer les ministres grecs.

       EN FAIT,  le plus insupportable est quand les nababs du FMI,  l' ancien et la nouvelle, ces sardanapales des institutions européennes et mondiales, profiteurs, licencieux,  suffisants tyranneaux, obscènes d' égoïsme de  classe,  donnent leçons de responsabilité et de compétence.

       AUSSI,  s' ils devaient se suicider,  à force d' aveuglement,  sur la dépouille de l' Europe, c' est l' Europe que je regretterais  (d' autant que j' en connais peu méritant de figurer esthétiquement sur le  tableau d' un Delacroix de notre époque :  la mort des sardanapales ).

    

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