"celle - là, il n' y a que le Pont du Gard qui ne lui est pas passé dessus, parce qu' il ne peut se déplacer!". Je le regrette pour le Pont, car j' ai tout de suite reconnu chez elle le port et les formes de la danseuse... Et elle m' a confié qu' elle avait dansé dans des clubs de nuit... Ceci dit, le Pont du Gard a connu plus d' une femme dite honnête ! En tout cas, elle avait gardé une allure que beaucoup de femmes honnêtes ont du mal à conserver. Je suis un peu triste ce soir parce qu' après notre premier échange, elle m' avait dit : " Monsieur, vous avez beaucoup de classe !" Quel plus beau compliment pour un militant communiste !? Après quoi, un peu plus liés par la pression ... de Saint Omer, elle n' a pas cessé de m' appeler : "mon chou" : à mon âge, 68 ans, c' était une forme de réhabilitation... Au- delà, elle avait dans la conversation une sorte de distance aigre - douce à la vie, une tristesse sans pause, presque amusée... C' est moi qui suis triste ce soir... : j' ai peut - être perdu la femme de ma ( fin de )vie.
jeudi 2 juillet 2015
TRISTESSE
J' ai hésité à le faire... mais je crois que je ne pourrai m' endormir si je ne dis ce soir mon vague à l' âme... J' ai appris en fin d' après - midi le décès " à-la-suite-d'une-terrible-maladie" d' une fréquentation de comptoir, un lieu que j' aime bien, de temps en temps, parce qu' on y rencontre des êtres qu' on imagine pas et qui sont, pourtant, au moins aussi réels que vous. Cette femme entre 50 et 60 ans avait été serveuse de bar, mais elle ne devait pas rendre que ce service - là.... Et elle devait être syndicalement attachée à la continuité de l' emploi car un quidam, avec sa délicatesse de macho, m' a glissé un jour :
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire