Sous le GISCARDISME CONSENSUEL, on a eu droit au débat sur la très méchante MARSEILLAISE aux paroles belliqueuses. Concours pour des couplets apaisés. Giscard imposant un rythme plus sénatorial, paraît - il fidèle à l' original. Il est vrai que les marcheurs des Sections, les Marseillais ont peut - être perdu quelque vigueur au long du parcours, au moins dans le chant. En fait, tout ceci traduisait, de Guizot à Pompidou, l' obsession propre à la bourgeoisie libérale installée de faire oublier les aïeux révolutionnaires.
AUJOURD' HUI, évidemment, sous rataplan rataplan HOLLANDE et VALLS à l' assaut, en un pays EN GUERRE, les enthousiasmes vengeurs de la MARSEILLAISE retrouvent une autre légitimité. Et les âmes s' enflamment après attentats. L' étendard sanglant de la tyrannie (de Daesh bien-sûr) élevé contre nous, à Charlie, au Bataclan, sur la Promenade etc... cela peut concrètement provoquer indignation sans être "islamophobe". Le ils viennent jusque dans vos bras ÉGORGER vos fils, vos compagnes peut renvoyer à images médiatiques précises et le sang (qu') impur - celui des peuples, des hérétiques, des infidèles - n' abreuve plus nos sillons mais nos trottoirs et nos terrasses de café...
Quant aux DESCENDANTS DU PEUPLE DE 89, ils ont bien le droit de protester : c' est nous qu' on ose méditer de rendre à l' antique esclavage, et de refuser : de vils despotes deviendraient les maîtres de nos destinées !. Mais qu ' ils se souviennent aussi qu' en guerre il y a DES belligérants et qu' il faut être sans faiblesse pour son propre camp. En revenir à SAINT - JUST : un peuple n' a qu' un ennemi dangereux, c' est son gouvernement.
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