jeudi 31 décembre 2015

MORT TROP TÔT

      " Nous voulons parvenir à réaliser, dans l' OCCIDENT EUROPÉEN, un modèle économique,social, étatique qui ne soit plus capitaliste mais qui ne recopie aucun modèle et ne répète aucune des expériences socialistes jusqu' ici réalisées et qui, en même temps, ne se réduise pas à exhumer des expériences  de   type social - démocrate, lesquelles se sont limitées à la GESTION DU CAPITALISME ".


                                            ENRICO BERLINGUER
                                            Secrétaire du Parti Communiste Italien


La Repubblica
2 août 1978 

mardi 29 décembre 2015

DIALOGUE AMOUREUX

Dialogue sur le modèle Diderot... enfin toutes proportions gardées ...

MOI -  Tes whisky sont toujours à se mettre à genoux !
LUI -  Reste honnête veux- tu !  Dis-moi, tu as maigri, ami... Abus de whisky ou de femmes ?
MOI - L' ennui avec les femmes, ce n' est pas qu' il n y en ait plusieurs, c' est quand il n' y en a qu' une ! En plus, tu me connais, dans la vie je n' ai collectionné que les ... disques et les livres ! Mais là je vais mal...  très mal, je suis amoureux, et le plus gratuitement, le plus innocemment que je l' ai été....
LUI - Arrête... on ne peut pas être innocent et ... communiste...
MOI -  Tu sais que c' est pour ça que je t' aime, toi !  Non... il faut pas rire... c' est tragique, je suis amoureux je te dis...
LUI -  Tu vas pas  pleurer tout de même !
MOI -  La dernière fois où j' ai pleuré c' est aux hommages militaires rendus par Chirac à Arafat, chef d' État,  au départ de son cercueil de France !
LUI - Tu dois pas pleurer souvent alors !  C' est vrai que tu n' es pas un lacrymal !
MOI - Là,  récemment, j' ai failli ... pleurer sur ma dépendance. Tu comprends, selon qu' Elle est là ou pas j' ai des variations de tension de fête foraine sur les manèges ! Son absence c' est la béance !!! Alors  que quand Elle est là j' ai l' impression d' une espèce de bonheur naturel tel que je ne l' ai jamais éprouvé pour aucune autre. Je vais te dire, je sais que je suis perdu !
LUI - Ne me fais pas le numéro qu' il n' y a pas pas d' amour heureux..
MOI -  C' est vrai que, dans le dernier épisode, je l' ai moins aimée,  elle, l' autre, la précédente d' antan,  que l' amour, l'illusion du bonheur à deux... Là, franchement, alors que tellement de choses nous séparent, c' est par Elle que je  respire, c' est pour Elle que je le fais... Heureusement que mon cardio me dit un coeur de 20 ans... Je crains rien : dans une certaine mesure c' est Elle qui me tient en vie, même quand Elle  n' y met pas la meilleure volonté !!!
LUI -  Dis- moi... c' est plus de l' amour, mon vieux.... c' est de la passion!... C' est peut-être un peu dépassé, non?... Enfin... si tu as besoin de moi, tu sais où me trouver ! On se consolera au whisky!

dimanche 27 décembre 2015

FIN DE RÈGNE OU FIN DE CIVILISATION ?

.... LES ÉVÉNEMENTS DE CORSE relèvent de la violence bête, manipulée par des factieux.  Le récent accès des Nationalistes à la Région n' a qu' un lien indirect avec ces pogroms ou ces expéditions punitives dignes d' une ville anti - nègres du Sud des États - DITS - Unis. Siméoni ou Talamoni, les Nationalistes savent fort bien qu' ils n' accompliront pas leurs ambitions autonomistes  et / ou indépendantistes en pesant 35 % des inscrits dans une île traversée par des  agitations  " populaires "  plus ou moins maîtrisables.  Que les dernières excitations traduisent des rivalités et rapports de force internes à ce camp-là est sans-doute probable.

Il y a trop de DOUTEUX dans cette affaire. Une agression de pompiers (tellement populaires) aux cris - déjà selon "témoignage" - de :  " vous n' êtes pas chez vous ici! ". Comment mieux allumer la mèche ?  Stupidité ou calculs inspirés ?  Ça ne pouvait aboutir qu' à une agitation dignes du football où, dans les stades insulaires,  les joueurs des équipes du Continent sont traités de  " Gaulois de merde " et où, il y avait quelques années, on lançait des bananes aux footballeur noirs !  Reconnaissons que dans les descentes récentes l' agressivité envers les personnes n' a pas dépassé les invectives de ce genre. Mais le pillage de la salle de prière et des livres saints trahit la haine que flatte le Front National aussi bien contre les  "prières de rue" que contre l' édification de mosquée, ce qui n' est qu' atteinte  " laïque "  à  la liberté de culte  ( les églises, c' est chez nous;  les mosquées chez eux ! ).

Bien entendu, les responsabilités des pouvoirs publics et des partis politiques sont totalement engagées dans une situation qui pourra se reproduire en divers endroits. Et le F.N. n' est pas seul. La droite d' opposition et la gauche de gouvernement, en lui courant après, sont directement liés à ce qui se passe à Ajacciu. Ce climat de guerre civile les sert.

Une fois n' est pas coutume, BFM tv donne la parole à un de mes compatriotes, en désaccord avec les activistes :  " dans mon village, il y a des Marocains depuis 40 ans; ce sont des Corses... Si ça continue, je m' en irai... ". Que devrais - je dire, Ami, moi à Nice !?  Mais où irions nous ?

lundi 21 décembre 2015

ET MAINTENANT... QU' ALLONS - NOUS FAIRE ? (3)

DANS UN ÉTAT CAPITALISTE MODERNE, on peut mettre 2 / 3 millions de personnes dans la rue comme en 1995 ou dans le grand mouvement sur les retraites, cela n' ébranle en rien le système. Chirac avait su reculer sur les régimes spéciaux de retraite ou le C.P.E. mais, depuis, sont parvenues au pouvoir de vraies brutes butées qui attendent calmement que les manifestants protestataires s' épuisent devant leur impassible surdité. La défaite populaire dans le combat sur les retraites a terriblement étrillé le mouvement social pour de nombreuses années. En Espagne, la puissance des Indignés n' a pu faire que Podemos ne se retrouve devant le dilemme : gouverner avec les socialistes (crime impardonnable du P. C.F. pour certains) ou prendre le risque de la carence politique devant les électeurs.

C' est que Le CAPITALISME NE SE PORTE PAS AUSSI MAL que le voudraient d' aucuns. Il a ses propres contradictions et ses crises, mais il a cadenassé comme jamais le système : les états occidentaux aux ordres de l' hégémonie unique à l' aptitude intacte à rendre opératoire la peur de l' ennemi (islamisme, nouvelle Russie, dictateurs qu' elle a elle - même brossés dans le sens du poil quand nécessaire, l' Iran jusqu' à récemment...);  les banques mondiales indépendantes de l' autorité politique; les  institutions gardiennes de l' orthodoxie ultra - libérale  (Cour des Comptes chez nous, agences de notation etc...); le gendarme bancaire américain des banques internationales; les traités économiques et commerciaux négociés en dehors de la légitimité des gouvernements et parlements nationaux; enfin un complexe médiatique quasi mondialement uniforme, à l' information univoque. En dernier et sordide avertissement aux peuples : la mise - en - coupe réglée de la Grèce aux velléités anti - austéritaires.

LES FORCES ANTI - AUSTÉRITAIRES paraissent bien faibles face à l' immense forteresse. Leurs capacités de solidarité et de rassemblement ne sont pas à la hauteur de la domination capitaliste. En particulier dans notre pays, avec un des gouvernements occidentaux les plus alignés, les divisions idéologiques et partisanes de ceux qui prétendent affronter la globalisation libérale au plan économique, social, écologique, démocratique. La seule question est bien de ne pas seulement invoquer mais bâtir un incontournable regroupement des convergences capables de souder le plus grand nombre autour d' une vision transformatrice du monde du XXI° siècle. Vision globale articulée sur les réponses concrètes aux difficultés concrètes des populations. Le travail reste à faire de convaincre les citoyens de par le monde que des solutions crédibles existent à la misère, aux précarités, aux violences et à la guerre,   et  dont l' aboutissement dépend d' abord de leur prise de souveraineté. C' est cette dimension populaire et citoyenne que le Front de Gauche n' a pas su atteindre en France. Il est vrai que cela implique un réel bouleversement des pratiques politiques, qu' associations, syndicats, partis réexaminent et revitalisent, dans leurs rôles réciproques, leurs rapports et leurs ambitions communes. Pas de progrès politiques sans mouvement social et combat intellectuel et culturel.

A CHACUN D' ENTRE NOUS,  pour oeuvrer à l' amélioration du monde, avant que de faire la révolution dans la société, de la faire dans nos têtes. Y compris en affrontant nos propres certitudes. En
privilégiant ce qui peut être rencontres et engagements communs.  

dimanche 20 décembre 2015

ET MAINTENANT... QU' ALLONS NOUS FAIRE ? ( 2 )

J' AI DIT (dans le texte précédent) l' événement fondamental qu' ont été ces dernières Régionales. Une extrême-droite frisant la majorité absolue, la dépassant sur divers territoires, profitant de l' abstention et du vote blanc. Le souverain démissionnaire et, en plus, dispensateur de morale. Le 13 au soir, partout, on pouvait pavoiser tricolore révolution nationale, avec la mise à l' écart des esprits forts genre Ponce Pilate. Il est clair que rien ne s' annonce comme avant.

FACE À CETTE SITUATION, on peut mesurer les responsabilités. Comme dans les années 30, des socialistes français jouent leur rôle traditionnellement historique de passation de pouvoir au fascisme, mouture du temps. Rien de nouveau. Le capitalisme se sert de la déliquescence des premiers pour la sure émergence du second. La nostalgie est toujours ce qu' elle était.

CETTE ÉPOQUE POST ÉLECTIVE marque l' étape décisive d' une recomposition politique. Après les Républicains, deshollande nous mijote les DÉMOCRATES avec quelques racis du centrisme, le papier collé fané de l' américanisme qui faisait la tambouille des Servan-Shreiber : on sauce dans la très grande cuisine !  On baigne dans la modernité. Un ragoût 4° République sous la toque du Chef !

LE PLUS GRAVE est que la gauche de remise en cause du marais triomphant s' y est noyée. Le FRONT DE GAUCHE a montré ce qu' il était devenu : LA GAUCHE COMPOSITE. Un maigre conglomérat d' organisations en rivalité de prépondérance, travaillée par les égos présidentiels et...  providentiels. Une force de plus, prétendant faire de la politique autrement et qui a fait à peine mieux que le marécage 4° République, y compris chez ceux qui clament après la 6°.

LA RÉSOLUTION est que tous ceux, socialistes au bord de l' asphyxie, écologistes en manque d' air,
progressistes stressés, révolutionnaires encore prêts à sérieusement la faire la révolution, se rassemblent en cherchant sans sectarisme ni angélisme, les voies du rassemblement incontournable  - au delà du FdG - impliquant associatifs, syndicalistes, politiques, au - delà de leurs taches spécifiques, face à un capitalisme jamais aussi bien réfléchi et organisé qu' aujourd'hui. La résolution c' est  - enfin ... enfin -
l' innovation...

J' y consacrerai un  ( 3 ) prochainement.

lundi 14 décembre 2015

ET MAINTENANT... QU' ALLONS - NOUS FAIRE ?

       Comme je me le suis promis, dimanche soir, aux premiers résultats, j' ai mis quelque temps à réagir à l'événement. Le temps de dépasser mon désarroi. Même si, en déposant dans l' urne un bulletin au nom d' Estrosi,  je fais partie des...  " vainqueurs ". J' ai, par deux fois, dans l' isoloir, barré le grand - père,  je renvoie la petite - fille dans le Vaucluse  (les Vauclusiens ont ce qu' ils méritent!) : vrai... je commence à avoir un palmarès d' homme de gauche votant pour la droite !!!

        Mais après une nuit de mal - sommeil et de tristesse, j' ai effacé tout regret et je me moque de tous les moralistes, des purs et des parfaits de la gauche exemplaire.

        Comme dans beaucoup d'élections à deux tours, le second a rempli son rôle correctif. Et je compte tranquillement au nombre des correcteurs. J' ai tendu moi - aussi le nécessaire cordon sanitaire. Mais, la " victoire " est amère. Le Front National a du mal à passer d' une mi - temps à l' autre. Mais, s' il ne dirige pas de Région, il a conservé son capital de voix au deuxième tour, et triplé le nombre de ses élus régionaux. Le parti d' extrême - droite reste en tête à tête avec la droite - extrême dans de nombreux Conseils. Cette droite - extrême met fin à trois mandats P. S. en Ile de France et en PACA. Malgré le ridicule des rodomontades des figures de proue F. N.  -  seuls contre tous, nous tenons debout et nous allons voler de triomphe en triomphe ...même quand nous serons battus -  on cherche les vainqueurs de ces élections, étant entendu que toute mise à l' arrêt du Front National est une  " victoire "  en soi.

        Comme après tout scrutin malaisé, on a eu évidemment les grands serments du jeu des pommes (ou des poires !), je veux dire les électeurs citoyens. Rien ne sera plus comme avant ! À PREUVE, DÈS CE SOIR DE PREMIER TOUR, on est passé directo presto à la Présidentielle. Les postures de divers présidentiables n' ont pas manqué : Juppé, Mélenchon, jusqu' à la  pause moi au - dessus de la mêlée de  Bertrand. La plus extravertie, Marine LP, puisque tous s' obstinent à l' imiter; il est vrai que ce soir - là elle se devait de faire oublier son cuisant échec dans le Nord. Comme quoi, quand le F.N. se prétend anti - système !!! TOUS dans le jeu de la V° ! Autre exemple : ce matin les chaines télé ' en continu poursuivaient la promotion F. N. sans ...discontinuer. Confirmation (excusez - moi de me répéter) qu'il a bien un projet du capitalisme, de ses décideurs médias et organes de propagande de parier sur toutes les extrêmes droites en Europe et aux États - Unis d' abord  - ce n' est pas un précédent - comme facteur de conservation voire de récession sociale.

         Je finis tout de même par vous livrer le vainqueur de cette élection : c' est lui, celui dont je viens de vous parler. LES VAINQUEURS SONT : Libéralisme et austérité. Une étape franchie dans la transformation du P. S. en Parti Démocrate ( déshollande en b.... depuis des années, et la fascination pour la  " gauche "  américaine est un vieux courant de  " notre " gauche convenable). Les régions sont aux mains de socio et ultra - libéraux bon teint, socios anti- sociaux et idéos-monéos ! D ' autant que le corps électoral a fait marquer le pas au F. N., c' est bien ! Mais cela souligne que les Français savent mieux ce qu' ils ne veulent pas que ce qu' ils sont prêts à construire. D' où la glorification théologique de l' abstention et du vote blanc.

N. B.  -  Vous aurez prochainement mon opinion sur l' état de la gauche de contestation de l' ordre établi, de (feu?) le Front de Gauche. Je pense que ce sera encore (!) un meilleur cru que celui - là !!!

vendredi 11 décembre 2015

MON VOTE

      J' AI TOUJOURS CONSIDÉRÉ le secret du suffrage comme un des piliers des vraies et solides démocraties. Pourtant, après beaucoup d' autres, je vais déroger à la règle. En conclusion, je vous dirai quel sera mon vote dimanche. Oui, à la fin, suspens... " Ô TEMPS SUSPENDS TON VOL..." Vous aurez peut-être la patience de me lire d' ici là...

      LE 6 AVRIL a été une journée noire... ou vert-de-gris... Ce ne fut pas une journée terrible dans un temps serein !  L' horreur annoncée... Le résultat de dimanche dernier était prévisible. Tout y préparait. La poussée du Front national n' a été que la conséquence immédiate, en premier lieu,  de la mal-faisance de la manipulation médiatique depuis des mois qui a placé l' extrême-droite AU CENTRE de la vie politique. Ce n' est pas le simple fait de journalistes pervers et sans honneur. Quand on sait à qui appartiennent journaux et chaines radio/télés,  sans que le service public d' information lui-même s' en démarque, on a la preuve que le CAPITALISME,  et ses rouages, comme en d' autres époques très détestables, quand il est dans une phase d' aiguisement de son exploitation, ce qui à présent est le cas, se repose sur deux alliés complémentaires : la sociale-démocratie (ou  social-libéralisme) et le fascisme et ses avatars. L' Amérique latine, aujourd' hui l' Europe, en ont apporté et en apportent la preuve. Le procédé est, au préalable, celui de la dédiabolisation  de l' extrémisme droitier. Toujours Hitler en complet veston dans le gouvernement Ribbentrop.
  
     QELLES SONT SES ARMES en 2015 ?

      Il en est de plus REDOUTABLES. La première est la suite de démissions et capitulations des dirigeants et ministères socialistes. Pas seulement depuis 2012. Depuis les renoncements mitterrandiens, les ralliements de Jospin jusqu' aux abandons de déshollande, Valls, Sapin et consorts. Évitez-moi de remonter à la non-intervention en Espagne. Leurs alignements sur les canons de la droite libérale et capitaliste conduisent directement au 6 décembre. Mais la collusion opportuniste et manoeuvrière des "penseurs" et décideurs de la droite a sa grande part de responsabilité. Quand de Villepin, pourtant si lucide quand il le veut, affirme que l' action, notamment internationale, du pouvoir actuel "livre clé en mains" la République au Front National, il a raison mais il pourrait l' appliquer à sa propre "famille politique" (ce qu' il fait partiellement d' ailleurs, notamment sur la Lybie) et à son mimétisme extrêmiste
pour faire passer les ravages sociaux et humains de l' austérité dont il est, lui aussi, partisan.

     Mais cette évolution est aussi la conséquence des institutions de la V° République, faites pour le grand homme (le premier "anti-système des partis" de France) et quelques uns de ces hommes de main (Foccard, Pasqua...) et ses "traitres" intimes (Pompidou, Giscard....). C' est sous cette république que la lamentable hypertrophie de la délégation confiscatrice, de la personnalisation dans le débat public, se sont épanouies pour passer le relai, dans les temps qui viennent, à la version éculée de l' entreprise toute personnelle et familiale sous le sigle "parti national". Nous sommes là à l' apogée de la forfaiture "démocratique"

      Enfin, la troisième cause du résultat de dimanche est LA DÉFAITE DE LA PENSÉE de ce qu'il peut y avoir d' humaniste, de progressiste et, à plus forte raison, de révolutionnaire dans notre société. Avec la faillite des "clercs". Où sont nos intellectuels ? Sans espérer un Voltaire, un Hugo, un Zola, un Sartre, nous sommes assaillis de discoureurs radiodiffusés et télévisés agrippés aux idées les plus réactionnaires. Certains, jadis, dénonçaient le communisme inhumain. Que nos "philosophes", "moralistes" dénoncent-ils à présent la barbarie sociale du capitalisme ! Sans parler de ceux ripolinant le Front National sur des questions comme l' Euro et l' Europe,  retournant à droite le concept de "révolution"  - nationale bien-sûr - dans un seul pays. Quand l' irresponsabilité part des intellectuels, elle gagne tout le corps social.

      Mais, bien entendu, LA GAUCHE DE RÉSISTANCE ET DE TRANSFORMATION SOCIALE, NOUS avons nos propres responsabilités. Ceux qui disaient qu' ils ne voteraient pas Front de Gauche, et surtout communiste, parce qu' ils se rallieraient au second tour. Ceux-là ils avaient tout prévu ! Sauf que ce serait la direction socialiste qui priverait d' opposition à la droite-extrême et l' extrême-droite la plupart des conseils régionaux. D' où ces militants et adhérents qui rendent leur carte. Enfin, ils comprennent ! Ce peut être la grande nouvelle de ces Régionales. Avec les désorientés du parti Vert en balance entre institutions et contestation, les communistes affaiblis, les sortants du Parti de Gauche et les citoyens sans habitat, il est loisible d' espérer que des constructeurs volontaires se retrouvent dans l' élan COLLECTIF  de ce qu' a été la campagne 2012.

       Comme promis, j' en viens à MON VOTE. J' ai beaucoup réfléchi. Je n ai donc plus aujourd'hui de troubles, de crampes d' estomac ou de nausées. Je n' ai jamais fait de politique pour mon contentement personnel ou pour soigner mes certitudes. La politique est une suite de situations concrètes. Je ne me prononce pas sur des personnes. Je n' ai aucun rapport avec Monsieur Estrosi. Je choisis mes relations. J' aime assez regarder la Maréchal mais je ne confierai jamais à elle et à sa clique la gestion de ma région.Mon adversaire c' est le capitalisme. Lui et les erreurs de mon propre camp me mettent dans LA SITUATION d' éliminer une des deux formes du capitalisme. Mais ces deux formes ne sont pas identiques. Le FASCISME est la pire continuation, par d' autres moyens, du CAPITALISME.

       Après toutes les considérations que je viens d'évoquer, après demain, je mettrai un morceau de papier dans l' urne sur lequel il y aura écrit Christian Estrosi.

jeudi 10 décembre 2015

JE EST UN AUTRE


      C' est un proche.

      Quand il est malheureux, il peut être méchant. Une méchanceté brutale et, en même temps ciselée.Il sait y appliquer une grande part de son intelligence. Avec une forme de délectation vengeresse.

       Et, pourtant par temps calme, il fait preuve d' une attention à l' autre, rare à notre époque. Il y met une espèce de délicatesse qui émeut parfois. D' aucuns appellent ça son désir de séduction. D' autre sa volonté dissimulée de domination.

        Or, s' il a une claire conscience de sa valeur, je crois, il est spontanément en défiance de l' intérêt, de l' affection qu' on peut lui porter. Je ne suis pas sûr qu' il soit persuadé de mon attachement. C' est qu'il  ne pense pas avoir droit au bonheur. Il me raconte qu' une scène récurrente de ses rêves ou cauchemars est la rupture avec un ami ou une maîtresse infidèles. Comme pour se persuader que nulle
ne peut le rendre heureux, il fait montre d' une exigence désespérée. Il ne redevient vivable que lorsqu'  il commence à moins aimer.

         En fait, il est parfois intenable. De fréquentation difficile par moments de tempête sous son crâne.

         
Nous restons amis malgré tout car, lorsqu' il est heureux malgré lui, il est un convive, un compagnon, peut-être un amant, parfaitement aimable.   

mardi 8 décembre 2015

DU NATIONALISME EN CLASSE OUVRIÈRE

( A propos de "l' immigration" irlandaise en Angleterre au XIX° siècle )


" L' ouvrier anglais moyen déteste l' ouvrier irlandais en qui il voit un concurrent qui dégrade son niveau de vie. Par rapport à l' ouvrier irlandais, il se sent membre de la nation dominante... Il se berce de préjugés religieux, sociaux et nationaux... L' Irlandais voit dans l' ouvrier anglais à la fois un complice et un instrument stupide de la domination anglaise en Irlande. Cet antagonisme permet aux gouvernements des deux pays de désamorcer les conflits sociaux en agitant la menace de l' autre et, si besoin est, en déclarant la guerre ".


Karl MARX, 1870.

lundi 7 décembre 2015

LENDEMAIN D' ÉLECTION

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l' esprit  gémissant en proie aux longs ennuis, 
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

(... ...)

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l' Espoir,
Vaincu, pleure, et l' Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Charles BAUDELAIRE
LES FLEURS DU MAL
Spleen.

dimanche 6 décembre 2015

D' ERREURS EN ÉCHECS

      CE SOIR, j' ai  " l' âme triste à en mourir " disait le Nazaréen. Le résultat du premier tour de ces régionales est effectivement à assombrir l' âme ou l' esprit. Délégué pour la liste  "Région coopérative", Camard / Coppola dans un centre de vote, je n' ai pu rester jusqu' au bout du dépouillement. Notre Côte d' Azur est à présent brune... J' ai pensé étouffer avant la fin du dépouillement. Une injure à mes amitiés, mes amours.  La Maréchale (pauvre Strauss, pourtant collabo' quelque part!), la haine faite jeune (?) femme, des arabes et migrants, des musulmans, des avortées, des homos femmes ou hommes, la vieille à la peau lisse, dédiabolisée. Et cette immature se retrouve en tête des suffrages. Le Souverain est bien malade !

      DE CETTE SOIRÉE, avons tous à gauche à tirer les leçons. Pour faire autre chose que se  "retirer" Le coïtus interruptus c' est jamais très glorieux en politique... Ceci dit retirons-nous "la queue entre les jambes"vue la puissance de la défiance que l' électorat nous a manifestée.

       Quelques leçons à retenir des temps récents. On ne pèse que si on est une force unie et cohérente. Le Front de Gauche ne l' a pas prouvé. Alliances à multiples variantes  en fonction d' ambitions puériles personnelles ou de parti. Enlisement de nos familles historico-politiques dans leurs crédos et leurs préjugés. Atonie militante en campagne.

        La situation actuelle est d' abord le fruit d' une démocratie de délégation en faillite mais aussi des rrrrévolutionnairrrrres qui n' envisagent de démarche vers la VI° qu' au travers d' une aventure  très personnelle, évidemment providentielle ( il suffit de lire Face  book : édifiant  !!!)

        DÉJÀ LES VERTS voulaient réinventer la politique; même à plusieurs nous n' avons pas convaincu les électeurs que nous en étions capables

samedi 5 décembre 2015

HEURE DE VÉRITÉ

      NOTRE PAYS, malgré l' enfumage médiatique, traverse une des périodes les plus graves et les plus dangereuses de son histoire.

      Non à cause de L' HORREUR DU 13 NOVEMBRE mais par ce qu' elle entraîne, résultat et triomphe du terrorisme (j' ai déjà tout dit à ce sujet). Notre démocratie est menacée et par ceux-là qui en sont les élus à la présidence de la République, au gouvernement et au parlement. Ils inclinent le pays vers un état autoritaire, policier et arbitraire. Comme le répète D. De Villepin si l' on voulait livrer les clés du pouvoir au F. N. on ne s' y prendrait pas autrement. On est en train de léguer à l' extrême droite un pays en guerre avec l' état d' exception afférent, dont elle rêve secrètement pour régler ses comptes idéologiques. Dans l' effroi du 13 novembre, on peut comprendre qu' un gouvernement responsable prenne de façon forte la décision qui rassure la population choquée. Mais quand on entend le premier ministre annoncer la prolongation de l' état d' urgence au-delà des trois mois, et deshollande méditer une réforme constitutionnelle, on se dit que ce pouvoir ne défend pas le peuple mais ses intérêts. J' attends des députés et sénateurs progressistes et républicains (les vrais) de s' opposer au machiavélisme cynique des dirigeants actuels.

      Dans cette SITUATION DÉLÉTÈRE, l' élection de demain 6 décembre,  qui a paru reléguée au second plan,  revêt un intérêt essentiel. Les citoyens électeurs ont la possibilité de ramener le sort du pays à ses enjeux essentiels. Dans la RÉGION PACA, le pari de LA RÉGION COOPÉRATIVE. dans NOTRE région PACA, est le moyen le plus indiqué.

      Pour ce rassemblement innovant et ambitieux, le FRONT DE GAUCHE en rencontre avec EELV
a pris toutes ses responsabilités. C' est à cette démarche réciproque, qui a demandé effort des deux parties, que les électeurs sont appelés à répondre. Je ne doute pas qu' ils le feront demain.

      Pourtant, dans cette campagne, j' ai été sidéré par les imprécations de certains refusant de voter pour une liste qui allait se  "rallier" au P.S. au second tour, façon de se dispenser de la campagne du premier tour. C' est particulièrement vrai dans notre région : la rancoeur contre la direction  "socialiste" doit elle justifier, au nom de la pureté de principe, l' absence possible d' une liste à participation de gauche (la nôtre) au second tour au risque d' une domination du F.N., avec collusion de la droite, sans opposition déterminée dans l' Assemblée générale (étant entendu que nous ne pouvons l' attendre que des élus RÉGION COOPÉRATIVE, mais qui peuvent entraîner leurs alliés) ? Nous savons déjà qu' un certain nombre de militants associatifs pourraient le regretter.

      A réfléchir sérieusement ce dimanche,  y compris en dépit des postures et des soucis partisans qui font plaisir.

mardi 1 décembre 2015

ARTICLES DE DÉVOTION

Il n' est pas nécessaire d' être d' une religion pour avoir une morale.
C' est même le contraire.

Vous voulez sincèrement adorer dieu ? Cessez de penser à vous, à votre foi, à vos principes et préjugés.

Cessez donc de servir l' homme pour vous préparer l' au-delà.

La spiritualité n' est pas la propriété privée ou la marque déposée des religions.

Caritas, la charité : à l' origine, c' est l' amour; aujourd' hui, c' est un job.
Un ersatz de politique sociale.

Deshollande sait ce qu' est trahir dieu (discours des Invalides). C' est évidemment la compétence du président d' une République laïque.

Vous êtes athée ?  Restez - le. La situation comporte plus d' avantages que d' inconvénients.

Personne ne peut prouver qu' au pari de Pascal, il y ait vraiment un gros lot.

Que dieu me pardonne? En me lisant, je parie qu' il s' est bien marré. Ce qui, en ce moment, ne doit pas lui arriver souvent.

lundi 30 novembre 2015

UNITÉ... DIGNITÉ...

      Il y a quelque temps, dans l' entrée de femmes héroïques et honorables au Panthéon en l' honneur de la Résistance, la mouvance communiste était la seule  non - représentée. Compte tenu du rôle des communistes dans la Résistance, ça n' était pas à clamer sa colère  - comme l' ont fait un certain nombre de mes camarades - c' était à MOURIR DE RIRE ! Depuis, les pourvoyeurs en places au Panthéon ont montré leur conception de l' union patriotique face à l' occupant nazi; notamment après les attentats du 13 novembre. L' Union sacrée, façon 2015, à conserver (là - dessus le P.S.  est au - dessus de tout soupçon), sur les obsessions sécuritaires populistes des manipulateurs F.N. Et, là, j' arrête de rire. Les socialistes français ont à ce sujet une compétence historique assurée : abandonner le pouvoir aux comploteurs et factieux d' extrême-droite, fascistes camouflés. L' Histoire n' est pas à sa fin, elle risque une fois de plus de n' être que recommencement. Dans la situation, les socialistes en place ne font que reprendre  les crachats politiques de la Le Pen et de la Maréchal nous voilà en PACA, en prétendant les inventer. Le deshollande et les socialistes français en place viennent de prouver leur vision de l' unité nationale : tous sauf les communistes. ÇA VOUS RAPPELLE QUELQUE CHOSE ? Ben... voyons François !!!! Espérons que, cette fois, les Français auront une mémoire !!!

vendredi 27 novembre 2015

JOURNÉE SOUVENIR

     Cette journée souvenir a montré quel est le résultat politique du terrorisme.

     La cérémonie des Invalides, même si elle ne fut pas obscène de démagogie et de bassesse indécemment vengeresse  - le discours de deshollande a en partie corrigé sa proclamation martiale et policière devant le Congrès - a illustré ce que permet l' acte terroriste : la récupération de l' horreur par les pouvoirs en place, dans  " l' union sacrée ". À preuve, la litanie des médias, radios et télé continues, sur  " l' unité nationale " indispensable depuis le 13 novembre. Là, on flaire l' hypocrisie politico-journalistique, l' utilitarisme propagandiste jouant sur la rassurance des masses, dans leur désir naturel de  " tout le monde il est.... " comme disait le film.

    De toute son histoire, le terrorisme n' a qu' un but : en apeurant les peuples, il espère les soulever contre leur gouvernement et leurs institutions. Il a toujours obtenu le contraire. Il n' a cessé de rendre les pouvoirs plus forts. Les populations réclamant protection auprès de ceux auxquels elles avaient pris le pli de s' en remettre.

    Et, je le dis très clair, il est du devoir d' un gouvernement, y compris démocratique et progressiste, de répondre à l' émotion populaire devant des exécutions de masse aveugles et, surtout  - excuser du peu - la souffrance des êtres, des familles touchées - par les mesures immédiates pour traquer les criminels et ramener possiblement la sécurité civile. Encore faut-il qu' il n' en profite pas. Par exemple que l' état de l' urgence provisoire ne devienne pas état d' exception institutionnel permanent.

    Il est évident qu' avec la présidence et le ministère actuels, son opposition, les vrais démocrates doivent être, sans se couper des Français, consciencieusement suspicieux devant des gens qui pour renforcer les services publics (polices, santé, éducation) dont ils conduisent la destruction depuis des années, proposent après le drame, pour le réparer et l' empêcher à nouveau, de ...réduire les dépenses sociales.

    Les fanatiques ont toujours fait le jeu des tartuffes.  


lundi 23 novembre 2015

LA GUERRE QUE NE MÈNE PAS HOLLANDE

      " TOUJOURS notre, votre société violente et chaotique, même quand elle veut la paix, même quand elle est en état d'apparent repos, porte en elle la guerre comme la nuée dormante porte l'orage. Messieurs, il n' y a qu'un moyen d'abolir enfin la guerre entre les peuples, c' est d'abolir la guerre entre les individus, c' est d'abolir la guerre économique, le désordre de la société PRÉSENTE ".

                                                             JEAN JAURÈS, DISCOURS (1895)

vendredi 20 novembre 2015

LE TEMPS DES CAPORAUX

 A QUOI SERVENT les exécutions sommaires de Paris ( massacres de masse tels qu' en Espagne, Russie, au Liban ou au Mali...), perpétrées par des enfants perdus et des esprits égarés, dominés par leurs propres maîtres. Partout où règne et s' incruste le libéralisme capitaliste universel, triomphant et moraliste.


CE TERRORISME DE MASSE  - qu'ils étaient  "justes", pour reprendre Camus, les anarchistes du 19° !  - AVEUGLE et commandité dans les Palais fréquentables par les Rafales et le PSG   JUSTIFIE l' état d'urgence, voulu par les apprentis-sorciers au pouvoir en occident. Que nous devons garder sous surveillance citoyenne et, par retombée, parlementaire. L' état d' urgence est provisoire ou il devient coup d' état permanent. L' Histoire  nous a appris que nous ne pouvions faire confiance aux socialistes là-dessus. Nous ne pouvons accepter la mise-en-sommeil prolongée de la loi démocratique. L' hypnose de l'union médiatique  ( les chaines en boucle orgasment! ) et nationale nous n' en sommes pas! A preuve notre temps d' antenne à nous communistes.

REPARTONS décidément en campagne, dans ces Régionales, contre l' austérité mondialisée et l' ordre mondial auto-centré des U.S.A. et de son annexe élyséenne. Causes premières du chaos terroriste actuel.

Voila pourquoi le FRONT DE GAUCHE sera présent, demain et dimanche matin, sur le marché Libération à Nice.

jeudi 19 novembre 2015

POÈME

      ELLE est le sabre et le baume.

Acérée quand elle se défend ou qu' elle a décidé. Apaisante quand elle se penche sur vous. Acérée et apaisante aussi divinement l' un que l'autre. Elle frappe quand elle défend sa liberté, mais le miel de son regard, quand elle est heureuse avec vous, adoucit toutes les âpretés de votre vie.

Elle met le plaisir dans le moment commun comme d' autres des fleurs rares dans un vase de cristal.

      ELLE est le sabre et l' aile de l' ange.

ELLE est la femme que j' aime comme je n' en ai jamais aimée aucune autre. Et j' ai la mémoire vive ! La belle insupportable qui fait que la vie sans elle n' est pas supportable.

ELLE est la femme que vous avez aimée ou que vous aimez.

Vous devez donc me plaindre.

Ou m' envier.

Jean - Baptiste.

lundi 16 novembre 2015

GUERRA ! GUERRA ! GUERRA !

ILS ENTONNENT tous le choeur verdien :  " Guerra ! " en oubliant qu' il est dit dans La Forza del Destino : NELLA GUERRA È LA FOLLIA. Vous comprenez bien l' intérêt de cette déclaration de guerre. C' est l' appel de Valls, paraît-il premier ministre, à  " l'Union nationale " et  " sacrée " : ça vous rappelle quelque chose ? Le primordial intérêt de la déclaration, c' est évidemment  " l' État d' urgence ". L'état d' exception, le retour à l' article 16, le nouveau coup d' État permanent. Deshollande en chef de guerre, ça fait penser à Badinguet. On l' a vu sur ma page : Villepin, dans la continuité du discours historique à l' ONU sur l' Irak, a lui au moins une pensée stratégique et historique. Je n' ai pas à me justifier d' être intéressé. Notre pays est mal, pas seulement par ses morts, mais aussi par ses dirigeants et ceux qui prétendent les remplacer. Bon, ils ont la Russie et Poutine d' un côté et le djihadisme de l' autre comme adversaires. Peut-être se portent-ils bien ?!? Le grand spectacle du Congrès cet après - midi.  

lundi 9 novembre 2015

GROSSE FATIGUE

   En réponse à la déclaration de Pierre Laurent sur France Inter : "je pense qu' en 2017 nous ne pourrons pas suivre François Hollande...", j' ai lu jusque sur ma page FB des commentaires condescendants voire insultants à son égard, entr'autres venus du Parti de Gauche, de la part de gens qui, comme Pierre et les communistes, ont voté deshollande en 2011. Ce qui a d' ailleurs permis à Mélenchon de matraquer pendant des semaines sur le respect que méritaient les quatre millions de voix portées sur son nom ! Nous y aurions nous tous cru ? Alors les purs et durs  daubent  sur le  "mou" Laurent. Parce que les diatribes contre le PS ont détourné les électeurs socialistes de l' abstention pour rejoindre le Front de Gauche ? Il est vrai que Laurent ne manie guère les moulinets des tribuns... D'autres conduisent le procès d' intention à l' égard du PCF dans un anticommunisme à peine recyclé.
Ralliement au PS au second tour ce qui permet, surtout, de sauter sur le premier et sa campagne. Je suis fatigué de cette culture, déjà... cultivée, de la division au sein du FDG, au nom du sacro-saint rapport de force interne, dans les "places" sur les listes, avec les caprices de star du PG dans les Alpes-Maritimes par exemple. Je suis très fatigué. Heureusement que le rassemblement en action en Paca ouvre des perspectives encourageantes. Le Front de Gauche a sans - doute montré ses limites mais sa capacité à créer avec d' autres des lieux de convergences et d' action est un gage d' avenir. De toutes façons, le paysage de gauche est en remodelage. Au Portugal, Partis socialiste et communiste ont consenti des efforts de rapprochement pour contrecarrer la dictature institutionnelle de la droite. Il ne peut y avoir que les sectes des Purs et des Parfaits pour s' en désoler.

dimanche 8 novembre 2015

PAROLES D' ACTEUR

      " Plus que jamais il s'agit de proposer un monde meilleur (...) car il s'agit de savoir partager ce  que nous produisons avec ceux qui n'ont rien, ou presque rien, le monde n' a jamais été aussi injuste qu' aujourd' hui. La vieille rengaine du capitalisme qui consiste à nous faire croire que l'argent des riches enrichit les plus pauvres est battue en brèche par tous les calculs et les projections, y compris ceux du FMI.


      Notre survie dépend des facultés que nous aurons à partager l'eau, la nourriture, l'énergie, le logement, le travail. (...) Notre rendez-vous est là et seulement là. (...) Nous n'avons pas d'autres solutions que le partage, que ce soit d'un point de vue purement économique, humanitaire ou politique ".

            Philippe Torreton
            " Si on ignore cela, on est complice... "

mercredi 4 novembre 2015

MAXIMILIEN

Robespierre, selon certains, conjuguerait tous les vices anti-démocratiques : le populisme et l' extrémisme.


                          Entre la Nation de Mauras et celle de Robespierre, il y a une lutte
                          inexpiable.
                                                              Frédéric Lordon






         Le comédien Lorànt Deutsch, reconverti dans l' histoire bas de gamme... l' essayiste Michel Onfray, bizarrement entiché de Charlotte Corday... Michel Wieviorka, sociologue multicarte, compare l' Organisation de l' État  islamique à  "la France de Robespierre"... l'éditorialiste Franz-Olivier Giesbert voit en lui un  "précurseur du lepénisme"... De la démonologie grand public.

          Seigneur des poncifs anti-robespierristes, François Furet, allait, à partir des années 1960, communiste repenti devenu un essayiste libéral influent, proposer : d' un côté1789, la bonne révolution, celle des élites éclairées; de l' autre 1793, le  "dérapage", l'irruption brutale des masses dans la politique.
   Furet présente Robespierre comme un  "manoeuvrier", qui sait s' appuyer sur  "l'opinion populaire" et sur la  redoutable  "machine" politique que constituent les clubs jacobins. Mais il y a aussi, derrière les habiletés du politicien, une dimension pathologique : le Robespierre de Furet est emporté par son obsession du complot, sa surenchère démocratique, sa logorrhée utopique, qui mènent inévitablement à la Terreur et au totalitarisme.
   Son interprétation, lourde d' arrière-penséées politiques, rencontra un écho favorable dans le contexte des années 1970 et 1980, entre mobilisations antitotalitaires et conversion libérale des socialistes français.


         Un ambitieux Robespierre? Il n' a jamais accepté qu' avec réticence les charges qui lui étaient offertes et a même choisi, lorsqu'il était député de la Constituante, de ne pas se représenter à la Législative, incitant ses collègues à faire de même pour  "laisser la carrière à des successeurs frais et vigoureux". Un ennemi du genre humain? Il s' est prononcé pour la pleine citoyenneté des Juifs et contre le système colonial. Un tyran? Il a défendu très tôt et très seul le suffrage universel, s' est battu pour le droit de pétition et la liberté de la presse, et n' a pas cessé de mettre en garde les citoyens contre la force militaire et les hommes providentiels. Un fanatique sanguinaire? Il a longtemps réclamé la suppression de la peine de mort et un adoucissement des sanctions. Si face aux périls qui menaçaient la République il s' est rallié à la politique de la Terreur, il n' en a jamais été le seul responsable, ni même le plus ardent.

         Se réclamer de Robespierre, c'est d'abord rappeler que la Révolution n' est pas terminée et reprendre le programme ébauché au cours des débats sur la Constitution de 1793 : celui d' une république exigeante, démocratique et sociale.

         Sans lui donner toujours et en tout raison, qui peut prétendre qu' un tel homme n' a plus rien à nous dire?


TIRÉ D' UN ARTICLE DE MAXIME CARVIN
DANS LE MONDE DIPLOMATIQUE DE NOVEMBRE 2015 

mardi 3 novembre 2015

ÉCRIT DU CORSAIRE

 Une bonne partie de l' antifascisme d' aujourd'hui, ou du moins ce qu' on appelle antifascisme, est soit naïf et stupide, soit prétextuel et de mauvaise foi. En effet, elle combat, ou fait semblant de combattre, un phénomène mort et enterré, archéologique, qui ne peut plus faire peur à personne. C' est en quelque sorte un antifascisme de tout confort et de tout repos. Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé la société de consommation.

PIER PAOLO PASOLINI
ECRITS CORSAIRES.

mardi 20 octobre 2015

LE SOLEIL NOIR

LA TRISTESSE est le tissu de la vie pour une âme un peu délicate et un coeur un peu rustaud. Et d' abord au spectacle du monde. En ce moment  ( encore qu' en ce moment... ça fait cinquante que ça dure), l' horreur en Palestine... Et le sang un peu partout dans le monde. Mais il y a aussi, obsédante, l' envahissement de la médiocrité sûre d' elle-même, dans les pensées et dans les coeurs. Le poids de la bêtise confortée dans sa domination sociale, culturelle, et la pauvreté des sentiments entre nous. Et les pires, les imbéciles prétentieux. L' égoïsme divin fort de la méchanceté de Rhéa, Cronos et Zeus réunis.
Oui, le poids oppressant de la stupidité ordinaire et de l' absence d ' attention,  de tendresse à l' autre. Bon,  pour vivre,  il reste la colère, la sainte colère, l' impatience permanente. Et l' angélique mépris... Bon, ceci dit que faire du bonheur? Vraie question. Un peu plus facile à résoudre dans mon pays. L' astre méditerranéen brûlant l' espace. Le soleil noir du poète. L' éblouissement, image de la mort instantanée, sans-doute dans un orgasme vital de béatitude désespérée et apaisée. Si la tristesse est le tissu de la vie, LA MORT en est la lymphe. 

lundi 19 octobre 2015

L' ÉPOQUE DES TIÈDES.

Nous vivons une époque de la violence des idées. On pense tout de suite au parti extrémiste, xénophobe, raciste... ouvertement, même sous des apparences policées, "dédiabolisées" qu' on dit...
Mais dans les partis et cercles socialistes et de droite la même brutalité sur le démantèlement  des conquêtes sociales, des droits acquis, des protections collectives... La même dureté face à la vie : travailler plus, plus longtemps, se soigner à ses frais (si on le peut), renoncer aux services publics qui assurent la vie quotidienne du plus grand nombre... pour les dictatoriaux 3% de déficits, afin d' assurer la rentabilité boursière, l' épanouissement des dividendes...

Et, face à la férocité ambiante, je reste béant devant la timorité des comportements. Je ne parle pas de la faiblesse de l' action protestataire et revendicative dans la société. Je parle de la pauvreté des rapports humains, du vide des liens personnels. Sidéré par les rapports secs, parfois de purs marchés d' intérêts entre parents et enfants. Et plus largement de la pusinallimité des rapports affectifs, de la sécheresse des sentiments, un aménagement confortable de l' amour : liaisons programmées, par besoins, sans rêve ni véritable abandon. On aime encore à notre époque mais raisonnablement, en oubliant précisément les raisons du coeur. Tout ceci est d' un plat utilitaire consternant.

Le Nazaréen, ...  jadis,  " vomissait les tièdes "... aujourd' hui, il aurait sacrément mal au foie ou à sa foi.  


SE MÉFIER DE LA FOLIE

La foule israélienne verse dans la folie. La peur et la haine face à la colère que provoque la terreur de leur état, exercée sur les Palestiniens et les Arabes israéliens. On a vu sur les écrans les insultes et les coups portés à l' innocent Érytréen abattu par les forces de l' ordre. Outrages à un presque cadavre : dignes de ces gens - là ? Les réfugiés, on devrait les reconnaître dans ce pays !  Quelqu' un l' a dit, que je n' aime guère,  chez les peuples la mémoire est le point faible. C' est tout le drame en terre de Palestine.

mardi 13 octobre 2015

ALARME ! ALARME !

L' émotion et le scandale sont grands autour du sort réservé aux froisseurs de chemises d' A.F. Arrestations à 6 heures du matin de travailleurs défendant leurs droits. Des délinquants comme trafiquants de drogue, voleurs à la tire, membres de terroristes présumés... Cazeneuve ou le Pasqua de Gauche.. Avec l' onction (immonde, c' est la bonne épithète?) de Macron, le prétentieux, qui, à l' étranger, traite ses compatriotes de "voyous stupides" les employés menacés de licenciement... Allez vous faire f.... Monsieur le Banquier Macron! Un travailleur refuse de serrer la main de deshollande : le grand homme! Première action revendicative : gardons tous nos  mains propres ! Installons vite un cordon sanitaire autour des  " socialistes " de sinécures.  La fidélité de parti a bon dos. Je ne vais pas pouvoir  vous respecter longtemps vous qui vous réclamez encore d' une histoire morte. Vous êtes de ceux qui ressassaient  les erreurs et retards historiques des communistes,vous n' avez pas tort, mais vous devriez mesurer les vôtres ! Que faites vous encore au PS, vous consciences de gauche ?  l' esprit de chapelle, ça vaut un temps. Mais il vaudrait mieux l' abréger avant l' apocalypse! Quant à ceux qui, dans la gauche " nouvelle ", en particulier au Parti de Gauche,  pratiquez assidument l' anti- Laurent, mâtinés de l' ancestral anti-communisme, historiquement vous comptez servir  à quoi ? L' affaire A.F. n' est qu' un révélateur : la répression syndicale, essentiellement contre les militants CGT ( allez savoir pourquoi ?), et SUD aussi ! ( ils pourraient d' ailleurs se retrouver dans les mêmes cellules et tribunaux non?) est permanente.  On cesse de jouer entre nous ou on fait FRONT commun ? Nous sommes tous dans un moment  crucial . Le capitalisme le plus réactionnaire sous sceau libéral est au stade ultime de violence légale, de confiscation des biens publics, d' appauvrissement des masses. Ou nous sommes capables de réponse commune ou nous sommes promis à l' asservissement ou à la clandestinité. 

vendredi 9 octobre 2015

BRONTOSORES

La politique de la France déshollande est d' abord anti - russe comme dans l' ancien temps ... en fidélité à l' atlantisme suranné des socialistes français. L' Histoire retiendra que ce gouvernement réactionnaire, après d' autres aussi  "socialistes"a oeuvré CONTRE l' émergence d' un monde multipolaire. Ministère de brontosores ! 

SE LE REDIRE

" IL N' Y A PAS DE PIRE CONFORMISME QUE CELUI DE GAUCHE, SURTOUT, NATURELLEMENT, QUAND IL EST ADOPTÉ PAR LA DROITE "

                             PIER PAOLO PASOLINI

lundi 5 octobre 2015

EMPATHIE NULLE

Les médias font grand bruit d' un personnel d' Air France , un cadre subalterne, secoué par des salariés en colère. Pauvre chéri ! Vals, dont la bonté d' âme  est bien connue, exprime sa grave indigation, waaoow !! Tartuffe, tartuffes ! Horrible la violence ! Le personnel en question n' est qu' un pitoyable exécutant de la violence économique exercée dans nos entreprises et dans notre pays. Et il voudrait qu' on le plaigne de participer aux licenciements massifs de ses patrons qui, eux, s' en vont pleins les fouilles. Il a l' air d'un C... , il a l' air d' un c... le Xavier... ...

lundi 28 septembre 2015

DE LA NÉCESSITÉ DE L' UTOPIE.

Recueilli par Henri Cantalupo :


            " Une carte du monde qui ne comprendrait pas l' Utopie ne serait même pas digne d' être regardée car elle laisserait de côté le seul pays où l' Humanité vient toujours accoster. Et après y avoir accosté, l' Humanité regarde autour d' elle et, ayant aperçu un pays meilleur, reprend la mer. Le progrès est la réalisation des utopies. "

                                        OSCAR WILDE





QU' ESPÉRER D' UNE ÉPOQUE EN MAL D' UTOPIE ?

vendredi 25 septembre 2015

PROSPECTIVES

    MON DERNIER ARTICLE "RÉTROSPECTIVES" a pu faire croire à quelques uns que j' en voulais particulièrement au Parti de Gauche. J' ai suffisamment travaillé avec lui à Nice 5° 
pour ne pas être soupçonné de rancoeur; en politique je ne connais pas les amours déçus (je réserve ça à ma vie privée !),  je ne mesure que les erreurs. Je n' en suis pas là encore avec le P. G. Mais pour préciser mon DERNIER ARTICLE, je dis que je ne voterais pas JLM en 2017,  si sa candidature s' offrait dans la tonalité actuelle . Vous comprendrez peut-être que j' éprouve quelque doute à l' égard de quelqu' un qui nous promet la VI° REP. au travers de sa trajectoire personnelle, aussi méritante soit - elle, et de son pré-comité de campagne.
    
     POUR 2017, je vois très bien un dispositif, refusé par les Collectifs anti-libéraux de 2007, de campagne commune et réellement unitaire. Avec un "quarteron" officiellement désigné pour mener campagne : un FDG, un VERT, un Socialiste FRONDEUR (on a encore deux ans!), un CITOYEN sur des engagements communs, compromis (forcément...dirait mon camarade Piel) clair. Et dans ce cadre, je dirai, ne serait-ce que pour faire taire les imbéciles que je suis disposé à glisser dans l' urne un bulletin marqué Mélenchon.

     D' autant que le nouvel élu n' aurait qu' une tâche et un temps limités :
          - former un gouvernement provisoire unitaire chargé de prendre les premières mesures financières et sociales anti-austéritaires,
           - convoquer dans les plus brefs délais une assemblée constituante de nouvelles institutions démocratiques avec citoyens tirés au sort comme dans les tribunaux de la République,
            - soumettre dans les trois mois le projet de l' Assemblée à référendum,
            - ET  PUIS DÉMISSIONNER pour une élection du Président dans les modalités et les fonctions définies par la nouvelle constitution.
   TOUT  LE MONDE COMPRENDRA  que je n' ai aucune envie qu' on me fasse le coup de 2012.

mercredi 23 septembre 2015

RÉTROSPECTIVE

Les proches élections régionales réveillent les pires médiocrités politiciennes.
Y compris au sein du Front de Gauche. La préparation de ces élections et la constitution des listes y redonnent vitalité aux conflits internes. C' est à celui qui est le plus à gauche que moi tu meurs... Avant même la campagne du premier tour, certains mènent procès sur le deuxième et les décisions à y prendre, essentiellement contre les directions P.C.F., procès d' intention à la fusion, fût-elle "technique", avec la liste P.S. Alors, que les résolutions à prendre dépendront en divers lieux des résultats du 1°tour et du rapport de force qui en sera issu et de la préoccupation de la position des droites extrêmes.
La vraie question est que le Front de Gauche n' ira pas uni à ces Régionales, comme aux précédentes... En PACA, nous aurons le privilège de voter pour un large rassemblement FdG, E.E.L.V., citoyens. Ce devrait être le cas général. Y compris avec des militants socialistes en contestation de la politique libéralo-dépendante de ce gouvernement. Parce que si nous voulons une majorité anti-austéritaire de gauche, nous ne pourrons la constituer qu' avec des adhérents et électeurs socialistes écoeurés par la surenchère réactionnaire de la présidence actuelle et ses hommes de main, Sapin, Macron, Valls.
Le mouvement révolutionnaire  et progressiste a été régulièrement entravé par les sectes des Purs et des Parfaits, dont un certain nombre aujourd'hui au P. G. ce qui n' exclut pas les adaptations opportunistes  - citons le N.P.A. par devoir de mémoire,  machiavélisme en moins.
Le tragique en l' affaire est qu' en face le capitalisme mobilise ses armada : F. M. I.,  O. C. D. E., négociations de libre échange, prisons médiatiques, Cour des Comptes c' est-à-dire assises permanentes de l' ultra-libéralisme sous la présidence de son président ex-socialiste, agences de notation, instituts de sondages... Nous ne sommes pas à la hauteur, camarades !
La politique ne consiste pas à se faire plaisir, il y a plus simple pour ça ! Faire la révolution depuis son salon est-ce efficace ? Qu' ont-ils fait ceux-là  pour défendre et appuyer les grecs depuis le canapé de leur salon ?
" Il n' y a pas de politique qui vaille qui ne parte des réalités " disait de Gaulle. Et Bertolt Brecht rappelait que " changer le peuple " est le plus inaccessible et le plus dangereux.  

lundi 7 septembre 2015

ULTIMES NOUVELLES DE MA NOUVELLE.

Heureux. Est achevé ce soir le manuscrit corrigé de ma nouvelle : "ANOUCHKA". Et quand je dis "achevé",  c' est aussi le cas de l' héroïne dont on annonce la mort dans le tout dernier paragraphe. C' est beaucoup le cas dans la nouvelle et le roman français ! les  mecs, eux, y continuent le plus souvent à bien se porter; merci pour eux !

A partir de là,  deux ou trois lectures privées, pour améliorer ce qui peut l' être au feu de la critique. Et après, le processus de publication.

Je pousse un soupir de soulagement car être méchant sur des dizaines de pages, même si j' y prends par moments un plaisir dont je devrais avoir honte, n' est pas non plus à réjouir l' âme ! Bien entendu, je n' ai pas atteint l' écoeurement de Flaubert à raconter la bêtise bourgeoise : je ne viens pas d' écrire "BOUVARD ET PÉCUCHET"... moi c' est beaucoup plus court et je n' ai ni le talent ni l' esprit de sacrifice de Gustave !

Ceci dit j' ai bien fait de faire mourir Anouchka.... Il faut savoir se défaire de personnages comme, là encore, Flaubert qui disait : "Madame Bovary c' est moi!" Il l' a empoisonnée : il a bien eu raison !!!!

Vous aurez des nouvelles de ma publication.

mardi 1 septembre 2015

FEMMES... FEMMES...

Femmes... femmes je vous aime... Non ! pas TOUTES !
Je n' aime pas les grosses  (pardon! les)  grandes Catherine et Victoria, et toutes les monarques inutiles aujourd' hui. Je n' aime ni Golda Meir, ni Indira Gandhi, ni la Thachter (mais là Renaud a fait le travail!)... j' ose à peine citer la Moréno ou la Pécresse qui devraient être interdites de politique !!!  Moi je préfère Louise Michel, la Rouge espagnole, ou les résistantes algériennes  (ou françaises)... Bref, j' aime les femmes qui embrassent le combat des femmes... et de l' humanité.
(Ceci dit, cherchez bien, vous trouverez qq propos machiste !)   

lundi 31 août 2015

IMAGINATION NUMÉRIQUE

Dimanche prochain, 6/9, j' aurai 69 ans (encore un peu neuf) : cela devrait me promettre une année ...réjouissante ... J' ai hâte que cette semaine - ci se termine !!!

dimanche 30 août 2015

UN JOLI MOT

UNE CONFIDENCE d' un ami sur sa dernière relation féminine :
    " En deux semaines, j' avais acquis le sentiment de tout connaître de son passé à elle, des amies, des amours, des amants et des séduits de passage. Ce n' était plus notre couple, c' était un hall de gare ! "

vendredi 28 août 2015

FAIRE LA CLARTÉ

C' était une formule consacrée, autrefois, au PCF :  "il faut faire la clarté!". Les communistes n' ont plus besoin de s' escrimer. François de Rogy, Placé, quittant EELV, Macron vidant sa bile contre les 35 heures... font le travail du PCF.  Ceux qui ne voient pas clair, c' est que,  comme on dit dans les Évangiles, décidément, ils n' ont pas d' yeux pour voir ! 

jeudi 27 août 2015

NARCISSE AU POUVOIR

 Je ne parle pas du personnage de théâtre, racinien... Non, je parle de notre temps.

Pour des raisons très personnelles,  je me penche un peu sur les cas de perversité narcissique. Ils sont plus nombreux qu' on ne l' imaginerait. C' est devenu un vrai phénomène de société. Notamment, sans narcissiques, il n' y aurait plus aujourd'hui de politique !

Regardez bien, tous, Fillon, Juppé, Sarkosy, Le Pen, Duflot, Mélenchon et d' autres... tous à la course au pouvoir !  Mais, ne vous y trompez pas...  Ce n' est pas le pouvoir qu' ils cherchent : ils savent qu'il  existe de moins en moins face aux lois du marché, à la prégnance du capitalisme mondial... Tsipras et Syrisa viennent de le prouver en Grèce.  - Non, c' est pas le pouvoir qui les motive, c' est de se VOIR, eux,  au pouvoir. C' est tragique,  c' est déshollande !

Aux  " frondeurs " de Syrisa qui forment  "l' Unité populaire", je regrette de dire que l' unité du peuple et des peuples ne se décrète pas,  pas plus que la révolution ne se commande à l' avance et que la personnalisation  - j' allais dire le culte de la personnalité -  ne fait pas le progrès révolutionnaire... Et en France, l' institution monarcho-présidentielle est par excellence réactionnaire !  ce ne sont pas des aventures personnelles, aussi méritantes soient-elles, qui nous ouvriront à une autre république...

Bien sûr, la réponse appartient aux peuples mais pas simplement le jour de l' élection. Il faut qu' ils y travaillent au sein des collectifs d' intelligence et d' action que sont partis, syndicats et associations.

Ce ne sont pas les narcisses qui les y conduiront.

dimanche 23 août 2015

ANOUCHKA, COMTESSE... ( Supplément )

      Voici achevée ma nouvelle, ANOUCHKA, sur manuscrit corrigé..... Pour fêter ça, je vous offre un rab', un supplément avant que je n' engage le processus de publication. Comme cela se fait dans l' édition avant publication, je vous offre une bonne feuille un peu graveleuse. Il paraît que ça fait succès mais là ça n' est que pour le plaisir !!!

   (... ) Elle disait : " mon amant africain "  - souvenir d' un safari sexuel post - colonial -  comme elle disait : " J' adore mes chats et mes yorkshires! ".
   (... ) Anouchka s' était entichée d' un petit jeune homme, dans un cercle d' amies, toutes ménopausées folles de ce garçon;  sans - doute, lui, à la recherche de sa mère. (...) Ce qui unissait ces deux êtres c' était la pose.  Deux maniaques de l' objectif ! Le  petit cinéo - photographe se ravissait de la  " prendre" en film ou photo. Et elle orgasmait véritablement devant les oeuvres du jeune  " maître ". (...) Il fallait les voir jubiler tous les deux autour d' un écran. Du narcissisme in vivo.
   Autre bouffon, complémentaire. Une sorte de nabot... Besoin de compenser : de sa petite taille, il croyait utile de toiser les plus grands d' un sourire narquois et d' un air arrogant. (...) Ce qui devait la combler, c' est qu' elle parvenait à le dépasser d' une tête.
   ( ... ) En journaliste d' enquête de ce temps, toujours un peu fouineur, B*** J*** ne put s' empêcher de se poser la question :  " avec qui Madame couche-t-elle ? ". Interrogation anecdotique, familière au journalisme de ragots, et dont il avait eu immédiatement honte. Enfin, un peu...
   (...) Le garçon préférait visiblement les siens. Quand bien même  tournait et retournait - il autour de la Comtesse, tel un jeune jésuite enveloppant sa pénitente armoiriée, c' était le gigolo impossible. Encore que le corps a ses raisons !
   Alors,  l' attirance du nabot ?  On connaît  le pouvoir des nains.
   Là, B***J*** se reprit : il n' était pas, tout de même, un journaliste people !
  D' autant qu' il pouvait y avoir un improbable amant, derrière les rideaux,  pas trop rebuté par la décrépitude.
   ( ... )  La Russe adorait ses petits français : adorrrrable, vrrrraiment. Ils étaient plus jeunes que la moitié de son salon, ce qui devait prouver son pouvoir de séduction à ses propres yeux...
   Eux et les membres de son cercle, elles les appelaient mes chats. Au demeurant dans sa bouche c' était un émouvant compliment. Mais il fallait que les chats ronronnent. Tapés sur les pattes, là, qui montraient les griffes.

A bientôt sur papier.
J . B .

dimanche 16 août 2015

ANOUCHKA, COMTESSE.... ( 3 et FIN )

Voici le dernier extrait de ma nouvelle  Anouchka, comtesse Goliakov : deux portraits de personnages secondaires. Je ne veux vous en donner davantage. Pour que puissiez découvrir à une éventuelle publication papier. Mais je reste ouvert à vos remarques même à conclusion proche de ma rédaction.

      Dans l' opéra de GLUCK, à Orphée venu la chercher au fin fond des enfers, Eurydice demande dès l' abord de LA regarder. " Un seul de tes regards...". Le syndrome du miroir.

       Anouchka s' était entichée d' un petit jeune homme, dans un cercle d' amies, toutes ménopausées folles de ce garçon sans-doute, lui, à la recherche de sa mère. Quand B*** J*** avait noté auprès d' une de ces "meilleures" amies leur frottement à peine retenu : "Allons...mon cher, vous plaisantez, trésor ! Elle pourrait  être sa grand - mère ". L' amie avait le même âge que son  " amie "!  En fait ce qui unissait ces deux êtres c' était la pose !
Deux maniaques de l' objectif. Le petit cinéo-photographe se ravissait de la  " prendre " en film ou photos. Et elle orgasmait véritablement devant les oeuvres du jeune " maître ". Rendons justice : cette femme avait une allure évidente. Sa présence photographique sans reproche. Elle rayonnait en prise de vue. C' était leur connivence. Lui-même, pour lui, multi pliait ses autoportraits sur album ou internet. Il fallait les voir tous les deux  jubiler autour d' un écran sur leur propre image. Narcissisme... in vivo.

        Autre bouffon, complémentaire. Une sorte de nabot... Besoin de compenser : de sa petite taille *, il croyait utile de toiser les plus grands d' un sourire narquois et d' un air arrogant. Il se voulait très proche de la Comtesse. Approximatif  écrivain, il devait flatter la prétention culturelle de la Russe   ( pas totalement usurpée d' ailleurs ). Mais ce qui devait la combler, c' est qu' elle parvenait à le dépasser d' une tête. Lui, pour se donner une personnalité, se présentait comme libertin.  En fait, il fallait comprendre : coureur de femmes. Il n' avait rien à voir avec un des courants intellectuels les plus importants de l' histoire européenne. Mais ça devait peut-être titiller Madame en quête de  " liberté "  malgré ses retours de convenances et morale orthodoxe quand nécessaire. 

* Ne voir là aucune allusion politique.


La  nouvelle sera achevée en cours de semaine. Les  " bienheureux " auront peut-être bientôt droit à la première épreuve papier.   

vendredi 14 août 2015

TADZIO

         VOUS VOUS SOUVENEZ, bien-sûr, de l' admirable Mort à Venise de Lucchino Visconti. Vous revoyez le jeune Polonais, Tadzio (joué par Björn Andressen), adolescent androgyne, éphèbe angélique et pervers qui va conduire le compositeur déclinant Gustav (comme Malher) Von Aschenbach (poignant Dirk Bogarde), sur fond d' adagietto de la V° symphonie, vers la mort par les chemins de la frustration et de la déchéance. " L' ange du Seigneur "  comme aurait dit Giono... qui commande à une fin de vie.

          Et bien,  Tadzio,  devenu Italien, JE L' AI CROISÉ CE MATIN, sur le sable. 15 / 16 ans, une plastique de séraphin qui aurait fait chavirer Lucchino...

          JE NE L' AI PAS SUIVI...

          Je ne suis pas compositeur . 

jeudi 13 août 2015

DU VIOL

      Le viol est un acte abominable : il blesse à vie. Un crime. Notre époque commence à s' en convaincre. Violence dans le crime. C' est le refus du droit au plaisir féminin autre que par le pouvoir du mâle. Il s' agit, sous sa forme la plus sommaire, de cette punition de la femme, toujours sous-jacente dans les discours des prêtres et qu' on retrouve à tous les moments de l' Histoire : récemment encore des "héros" de la Libération tondaient les femmes impures. Le viol est lié à la morale chrétienne comme la malversation financière au profit capitaliste.

   En même temps, un acte de malade, de minus, de demeuré congénital ou social, l' oeuvre d' un dégénéré auquel il ne faut trouver d' excuse. Il est vrai qu' on a moins de faiblesse pour un assassin de petites  vieilles. Et, pourtant, écourter une vie finissante ou salir une vie à son envol, la marquer ...pour la vie : où est le pire? En tout,  la société moralise par préjugés, peu par examen. Elle a ses hiérarchies de monstres et de victimes.

   Dans ses romans,  Mauriac a montré étreintes ou contraintes maritales autrement ignobles bien que "légales". Thérèse....
   Chroniques conjugales ou faits-divers, le viol n' est que manifestation brutale de la loi des sociétés primitives : le corps des femmes aux ordres des Pères. Tout viol est une forme d' inceste. Pères de l' Église, de la tribu ou de la Patrie. L'appropriation collective des moyens de reproduction.
   En ce sens, le prêtre qui interdit l' avortement à sa pénitente, le chirurgien qui le refuse à la patiente "pour raison éthique" sont des "violeurs institutionnels".

      Il n' est de morale et de justice que de convention ou de convenance.

dimanche 9 août 2015

ANOUCHKA, nouvelle 2

Ma nouvelle avance, procédant comme le peintre qui travaille le tableau par zones. Voici l' essentiel du portrait du personnage principal.

      Après deux ou trois démarches, B*** J***, le journaliste, obtint rencontre. Il finit par être reçu en ce début d' après midi-là...
Lui apparut une femme d' une soixantaine d' année, encore qu' elle ne parût pas avoir d' âge. Première ambiguité du personnage. La première impression du journaliste : sa raideur, l' expression dure. En approchant, il vit mieux un visage aussi flétri que la révolution d'octobre par les rides du stalinisme. Cependant, une allure certaine, le port et la maintien, sinon d' une aristocrate du moins d' une danseuse jadis  ( dans une famille russe !).
Une voix de zinc, un rire grinçant comme une girouette ou un portail mal huilés. Elle croyait utile d' affecter, ce qu' elle n' avait jamais eu, un accent russe de théâtre ou de cinéma, comme pour rappeler ses origines ou donner à sa voix quelque chaleur slave.
En quelques regards sur la petite société, le journaliste vit la comtesse régnant avec un appétit inquiet d' être admirée et une tyrannie sourcilleuse peut-être reçue du pays d' antan. Reine de sa petite cour, elle trônait dans une espèce de siège curule, en envolées de jupe propres au Bolchoï les grands soirs, avec l' attitude distante de ses aieux devant moujiks et domestiques. Madame observait, les yeux plissés, inquisiteurs : jusqu' où puis-je aller avec lui ?  Cependant, la qualité de journaliste s' intéressant à elle valut à B***J*** une attention et une bénévolance, habituelle dès que son image était  en jeu.
Jusque dans la conversation ordinaire, Anouchka, la chère Anouchka comme disait un de ses affidés, faisait un usage obstiné de la première personne. Dans l' échange le plus banal, le moi, je, personnellement commençait pratiquement toutes ses phrases. Quand une relation lui disait incidemment, en après-midi, qu' il n' avait pas eu le temps de se restaurer, elle répondait que moi, je ne pourrais pas rester sans manger à midi plutôt que de lui faire préparer un encas.  (...)
Elle ne parlait pas ou peu de sa famille (...) Quelques mots sur le tsar familial, le père autocrate, auréolé de sa lutte, un temps les armes à la main, contre les bolchéviks. (...) En définitive, elle reproduisait le modèle du père réprouvé.
Car Madame entendait d' abord dominer. Elle présidait une chorale orthodoxe de paroisse et une Association de Souvenir à l' Ancienne Russie. Elle ne manquait pas à chaque occasion de rappeler qu' elle en était présidente. (...) Elle entendait aussi présider à ses amours car, là-aussi, Anouchka était au perchoir, au destin de ses couples, aux conditions de la relation. Même dans l' intime," Madame la Comtesse oukase ! " pensait B*** J***.
Elle ne parlait jamais de son mari. Elle avait hérité...
En fait, elle parlait d' elle même, impérativement et inlassablement d' elle. 
Fidèle à un homme à la fois, selon ses dires, Anouchka changeait d' amant sur le champ pour pouvoir lui raconter plus vite les précédents. En leur évoquant ses plaisirs antécédents, amoureux c' est beaucoup dire, un semblant érotiques, comme ces convives polis devant le soufflé très essoufflé d'  une piètre cuisinière, elle renversait la tête, fermait les yeux et miaulait un mmmuuuummm qui pouvait faire penser à de délicieux délices. Chez elle, une façon pernicieuse, devant l' amant en place, de dénigrer le plat présentement offert.

Anouchka n' avait-elle jamais aimé qu' à postériori ?


(...) Deux ans après leur dernière rencontre, il reçut l' annonce à Paris, par la rubrique nécrologique du journal que la Comtesse était morte par arrêt cardiaque; la Comtesse qui meurt du coeur, c' était un imprévu. Regrettable. Il eut même une esquisse de pensée attendrie : " C' ÉTAIT UN BEAU SUJET " se dit le journaliste.  

dimanche 2 août 2015

ANOUCHKA, nouvelle à écrire...

    Comme promis,  je vous propose une démarche un peu originale de travail d' écriture... Une nouvelle à achever en prenant compte, avant que je rédige, de vos impressions et remarques, de votre imaginaire, le maître d' oeuvre restant votre serviteur...
Donc la nouvelle aura pour titre  ANOUCHKA, vous savez, la Russe, c' est le prénom qu'elle goûte de ses intimes.
Voici un premier canevas un peu détaillé avec qq formules qui me trottent déjà dans la tête...(italiques) 
Circonstances - un journaliste détaché par sa rédaction pour un reportage sur les milieux russes sur la Côte d' Azur ( les caps Antibes et Ferrat, palaces...) : " ploutocrates émergés de l' effondrement soviétique à la vulgarité des parvenus, tant lue dans le roman français. Indéniablement, dans une dimension supérieure : des féodaux psychédéliques"(qq ex.) Blasé - y compris avec les anges russes du trottoir...  il imagine partir aux fouilles des restes de l' ancienne aristocratie... C' est là qu' il prend cheville avec Anouchka.
Décors -  Au cap Ferrat, un petit palais florentin les pieds dans la Méditerranée... Un mobilier de goût, ancien, contrastant avec plusieurs tableaux se voulant modernes, d' un ami du couple et amant de madame, reparti en Allemagne... Parmi eux, " sur le pan de mur le plus large du salon, un vaste panneau représentant un phoque couché aux pieds de la vierge noire ".
 Le comportement de Madame - Elle trône... dans une espèce de siège curule... dans une envolée de jupe, avec le maintien et l' air de ses aïeux devant les moujiks ou les domestiques. " Une voix de zinc, un rire grinçant comme une girouette ou un portail mal huilé ". Madame observe les yeux plissés, inquisiteurs : " jusqu' où puis-je aller avec lui ? " La plupart du temps  " Madame la Comtesse oukase... ". La qualité de journaliste lui vaut, s' intéressant à elle, une attention et une bénévolence peu ordinaire.
Les proches et accessoires - A travailler encore. Mais ça vient !
Les "amours" d ' Anouchka - " Elle ne parle jamais de son mari. Elle a hérité ".  ... 
" Elle remplace sur le champ ses amants. Pour pouvoir leur raconter les précédents : en leur évoquant ses plaisirs sexuels passés, comme les convives polis devant le soufflé très essouflé d' une hôte mauvaise cuisinière, elle renverse la tête, ferme les yeux et miaule un : 'mmuummm" qui peut faire penser à de délicieux délices. Une façon pernicieuse de dénigrer le plat présent offert ". Le nabot prétentieux, le libertin qui, en l' absence de la dame, lui montre dans le secrétaire les petits carnets de cuir où la fée Carabosse note les faits et gestes de ses amants.
La consultation - auprès d' un psychanaliste  ou psychiatre l' élucidation de la perversité narcissique
Je prends là une semaine de vacance . Vous avez donc le temps de me donner votre premier avis et moi de rêver à d' autres développements.  

RÉVOLUTIONNAIRES À MONACO

DANS LE CADRE DE L' ANNÉE DE LA RUSSIE EN PRINCIPAUTÉ, LE GRIMALDI FORUM PRÉSENTE :
DE CHAGALL À MALEVITCH, LA RÉVOLUTION DES AVANT - GARDES,
JUSQU' AU 6 SEPTEMBRE DE 10H À 20H.      
        
          Dans la région, Monaco offre de beaux événements d' art moderne, à l' image de la riche collection Picasso montrée, il y a deux ans, au Forum Grimaldi. Le même forum donne à voir, dans l' exposition : la révolution des Avant - Gardes, l' éruption créatrice en Russie de 1905, mouvement révolutionnaire à Petersbourg, à 1930, suicide de Maïakovsky.   25 ans qui ont renversé des siècles de convention et d' académisme. Avant que le "réalisme soviétique", nouvel académisme, ne veuille aligner l' art.

Le parcours ciculaire dans l' Espace Ravel contribue sans doute à l' étourdissement que procure le somptueux foisonnement de manières et d' écoles, jusque dans l' oeuvre de chaque artiste, néoprimitivisme, constructivisme, cubofuturisme sans oublier l' exigence éthique d' abstraction qu' est le suprématisme de Malevitch. Kandinsky, Gontcharova, Souïetine et tellement d' autres...
L' organisation de la salle, rigoureuse et géométrique, dans toutes ses figures, se veut "révélatrice de la production artistique de l' avant - garde" selon le commissaire de l' exposition, Jean- Louis Prat, qui explique avoir été inspiré par "le Carré noir, le Cercle noir et la Croix noire", triptyque affiché de Malevitch (1923). Dans la scénographie de l' exposition, l' espace central présente la Maquette du Monument à la Troisième Internationale (1919-1920) de Vladimir Tatline pour glorifier l' esprit de révolution. Au fond de l' espace, les sept panneaux de huit mètres de long signés Chagall, prêtés par la galerie Tretiakov de Moscou, vaste bande dessinée fourmillant de détails cocasses et familiers. "Un des grands moments de la création picturale du XX° siècle", selon J. - L. Prat.


         Impossible de tout citer ici des oeuvres et des artistes. On laissera les visiteurs à l' émotion des découvertes. Certains retrouveront divers peintres et tableaux vus à la Fondation Maeght en 2003, à Saint-Paul-de-Vence, sous le titre : "la Russie et les avant-gardes".

         Un temps miraculeux de l' art moderne, de créateurs qui, sur la toile, de Liberté "écrivaient le nom". Quand la révolution artistique accompagnait et se nourrissait de la révolution politique. Dommage que celle-ci ne se soit pas davantage inspirée de l' autre...

(paru dans le PATRIOTE du 31 juillet 2015)

         .